Colombes

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Colombes : descriptif

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Colombes

Colombes (prononcé [kɔ.ˈlɔ̃b]) est une commune française du département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France. Située dans la banlieue nord-ouest de Paris, Colombes est la onzième commune d'Île-de-France et la quatrième commune des Hauts-de-Seine

Plus grande cité pavillonnaire de la petite couronne parisienne, elle demeure néanmoins un territoire diversifié.

Géographie

Localisation

Vue de la commune de Colombes en rouge sur la carte de Paris et de la « Petite Couronne ».

La commune de Colombes est située dans le nord-ouest de la petite couronne parisienne, sur la « boucle nord » des Hauts-de-Seine.

Elle se trouve dans la banlieue nord-ouest de Paris, à environ 10 kilomètres du centre de la capitale.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Colombes
Argenteuil (Val-d'Oise) Argenteuil (Val-d'Oise)
Gennevilliers
Gennevilliers
Bezons (Val-d'Oise)
Nanterre
Colombes Asnières-sur-Seine
Gennevilliers
Nanterre La Garenne-Colombes
Bois-Colombes
Bois-Colombes

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 781 hectares ; l'altitude varie de 23 à 44 mètres.

Le territoire est composé de deux grands ensembles géologiques. Le grand sud de la commune se situe sur un plateau calcaire, les bords de Seine au nord ont une géologie de type alluviale de basse altitude.

Le dénivelé entre ces deux espaces a donné lieu à des exploitations de carrières (carrière des Côtes d'Auty) et de l'exploitation sablière, jusqu'au début du XXe siècle. Certains toponymes se réfèrent à cette activité (cité des Grèves, rue des Côtes-d'Auty…).

Le nord de la commune se situe en zone inondable.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Paris à 10 vol d'oiseau, est de 13,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. «  », sur Direction départementale de l'équipement, (consulté le ).
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Toponymie

Panneau d'entrée dans la commune vers le Pont de Gennevilliers.

L'origine du nom « Colombes » n'est pas certaine et deux hypothèses existent sur son étymologie. La première explication justifie le nom de Colombes, « Coulombe » en vieux français signifiant « colonne », du fait de la présence d'une colonne située jusqu'au 4 août 1789 à l'intersection de la rue Saint-Denis et du boulevard de Valmy. Celle-ci pouvait être une pierre sacrée ou un monument mégalithique. La deuxième hypothèse justifie ce nom du fait de la présence ancienne d'une maison à « atrium » aux toits inclinés vers la cour intérieure, dont les pans étaient soutenus soit par des colonnes, soit par des colombages provenant de troncs d'arbres équarris ou l’évocation de bornes milliaires.[réf. nécessaire]

Histoire

Les historiens pensent que la première agglomération est contemporaine de Paris. Des fouilles qui ont eu lieu vers 1828 ont permis de retrouver des outils en silex et des haches de pierre taillée. Plusieurs auteurs soutiennent qu’une cité et un atrium gallo-romains existaient dès le VIe siècle à l’emplacement de l’Ilot 14. Des druidesses se seraient alors installées dans les îles de la Seine.

La mention la plus ancienne témoignant de l’existence de Colombes date de 1160. C’est une bulle du pape Alexandre III confirmant ces biens que possédait la léproserie de Saint-Lazare où il est question de la dîme de Colombes. Un ancien cimetière mérovingien a été découvert sous la vieille église Saint-Pierre-Saint-Paul en centre-ville.

Dépendant de l'abbaye de Saint-Denis dès le route nationale 186 vers le carrefour des Quatre-Routes).

De grands domaines sont créés autour du bourg à l'époque de la construction du pont de Neuilly au début du XVIIe siècle.

Restitution du jardin de la propriété Courtanvaux à Colombes (Hauts-de-Seine), XVIIIe siècle.

La reine Henriette-Marie, fille d'Henri IV, épouse du roi d'Angleterre, Stuart, demeurait dans le château de Colombes de 1657 jusqu'à sa mort le à 60 ans. Son neveu Louis XIV venait la consulter pour les affaires concernant l'Angleterre. Une rue et une école élémentaire de la commune ont été nommées en sa mémoire.

De beaux jardins furent aménagés au sein de la propriété Courtanvaux, dans l'actuel quartier Saint-Hilaire, acquise en 1747 par le marquis de Courtanvaux.

Louis XVI se serait intéressé au « parc du Moulin Joly » (en place de l'actuelle île Marante) qui abritait des jardins anglo-chinois aménagés par le receveur des finances, graveur et littérateur Claude-Henri Watelet.

De 1790 à 1795, Colombes était un canton du district de Franciade. Le château fut rasé en 1793.

La commune est ainsi décrite en 1841 dans la Nouvelle histoire de Paris de Julien de Gaulle : « Entre Asnières et Argenteuil, à deux lieues et demie, au nord-ouest de Paris, se trouve le joli village de Colombes, au milieu de la presqu'île formée par les détours de la Seine. La tour de son église mérite l'attention des antiquaires. Elle est d'une architecture qui la fait présumer du abbaye de Saint-Denis; plus tard, ce village appartint à la communauté des filles nobles de Saint-Cyr. Son château était un monument remarquable. Henriette-Marie de France, fille de Henri IV, et veuve de l'infortuné , roi d'Angleterre, y mourut en 1669. Ce château fut démoli pendant la terreur.
Des débris du château restés debout, on en construisit un autre plus petit, qu'on a nommé le petit château et qui appartient à Madame la princesse de la Moskowa.
Colombes est encore un de ces lieux charmants peuplé de maisons de campagne, refuge, pendant les beaux jours, des riches habitants de Paris. Sa population est évaluée à environ 1 700 habitants.
 »
.

Plan du Moulin-Joly en 1780.
La gare de Colombes est créée en 1854, favorisant l'urbanisation de la commune.
Rupture de la digue et inondations de 1910.

La construction de ponts (pont de Bezons en 1811 et pont d'Argenteuil en 1832) sur la Seine coulant en contrebas du bourg ainsi que la construction de deux gares ferroviaires reliées à la gare Saint-Lazare (gare de Colombes en 1854 et gare de Bois-Colombes en 1857) permettent une extension et une plus grande fréquentation de la commune.

Le port des canotiers du Petit Gennevilliers attire les impressionnistes de Marly (Monet, Caillebotte, Sisley). Par ailleurs le peintre et graveur Théodule Ribot et l'artiste peintre Gustave Bienvêtu ont participé à l'essor de la ville.

L'île Marante, qui abrite aujourd’hui le parc Lagravère, était un lieu de canotage et de promenade avant 1870, Guy de Maupassant en parle dans l'une de ses nouvelles : Deux amis.

Jean Baptiste Clément s'est inspiré des nombreux cerisiers de Colombes pour composer le temps des cerises en souvenir de l'époque où il habitait cette ville. Il existe une rue des Cerisiers, une école élémentaire et un collège Jean-Baptiste-Clément, ainsi qu'une fête annuelle des cerises à Colombes.

La commune cède des terrains à Bois-Colombes en 1896 et à La Garenne-Colombes en 1910. Si ces séparations n'avaient pas eu lieu, la ville comprendrait en 2005 136 400 habitants, l'équivalent d'Aix-en-Provence ou d'Amiens,,.

En 1907, construction sur l'emplacement d'un ancien hippodrome, datant de 1885, du premier stade de France (le Stade olympique Yves-du-Manoir) où se déroulent les Jeux olympiques d'été de 1924. Le stade abrite les plus importantes rencontres nationales de rugby et de football (y compris la coupe du monde de football de 1938) jusqu'à la rénovation du Parc des Princes en 1970. L’architecte Maurice Chavany (1872-1951), radical-socialiste, est maire de 1921 à 1935.

D'importants ateliers industriels s'installent à partir du début du siècle dernier sur le territoire de la commune (pneus BFGoodrich-Kléber-Colombes), avions Félix Amiot, téléphones Ericsson, moteurs Gnome et Rhône, parfums Guerlain, Sauzé et Dorin). Pour héberger la main-d'œuvre nécessaire, de grands ensembles immobiliers à bon marché mais de bonne facture sont construits dans l'entre-deux-guerres. Notamment en 1932-1933, un ensemble de 266 appartements en béton et brique dans le style Art Déco, tendance Paquebot, au 6-14 rue Paul-Bert dû à l'architecte Germain Dorel soit trois immeubles de sept étages en béton dont deux sont accessibles par le 7, villa Kreisser. Le commanditaire est Le foyer du progrès et de l'avenir.

Le 21 mars 1915, durant la première Guerre mondiale, plusieurs bombes sont lancées depuis un ballon dirigeable allemand Zeppelin qui explosent rue Paul-Bert, au stade de Colombes, au rue Rouget-de-L'Isle, au rue de Bezons, au rue de l'Ouest et au rue du Puits,.

Parc Pierre-Lagravère.

À la suite de la maîtrise des crues de la Seine par un système de bassins de retenue en amont de Paris, les terrains proches des berges ont accueilli d'importantes infrastructures telles que l’hôpital Louis-Mourier et le passage de l’autoroute A86 au courant des années 1970. L'île Marante a alors été redessinée pour y créer le parc départemental Pierre-Lagravère.

  1. «  », sur Ville de Neuilly-sur-Seine (consulté le ).
  2.  (Charles Nodier), Nouvelle histoire de Paris et de ses environs : avec des notes et une introduction par M. Ch. Nodier, lire en ligne), p. 196-197.
  3. «  », sur INSEE, juin 2008 à partir des informations du recensement de 1999 (consulté le ).
  4. «  », sur INSEE, juin 2008 à partir des informations du recensement de 1999 (consulté le ).
  5. «  », sur INSEE, juin 2008 à partir des informations du recensement de 1999 (consulté le ).
  6. Adeline Daboval, « Il y a 90 ans, Colombes était la capitale des Jeux olympiques : En 1924, Colombes accueillait la plupart des épreuves des Olympiades dans le futur stade Yves-du-Manoir. Retour en anecdotes sur cet événement mondial du début du Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine,‎ (lire en ligne).
  7. sur Gallica.
  8. sur Gallica.
  9. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Colombes Philatélie, (consulté le ).

Héraldique

Blason
D'azur au colombier d'or, ouvert, ajouré et maçonné de sable, posé sur un mur crénelé de treize pièces d'argent maçonné de sable et mouvant de la pointe, accosté de deux colombes essorantes et affrontées aussi d'argent.
Devise
« Dulcis ascendo pertinax volo » : Je vole avec persévérance et monte avec douceur.
Détails
Armes parlantes.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Colombes dans la littérature

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