Cachan

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Cachan : descriptif

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Cachan

Cachan est une commune française située dans le département du Val-de-Marne en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Cachanais.

Géographie

Localisation

Localisation de Cachan dans le Val-de-Marne.

Cachan est une commune du Hurepoix.

Elle est située dans la proche banlieue sud de Paris, à deux kilomètres des portes d'Orléans et d'Italie et à 7,4 kilomètres au sud de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

La commune s'étend sur toute la largeur de la vallée de la Bièvre, d'un coteau à l'autre. Au sommet du coteau, le parc panoramique offre une vue quasi exhaustive de la commune ainsi qu'une belle vue sur les ponts-aqueducs de Médicis et de la Vanne et sur le sud-ouest de Paris avec la Tour Eiffel.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Cachan
Arcueil
Bagneux Cachan Villejuif
Bourg-la-Reine L'Haÿ-les-Roses

Géologie, relief et hydrographie

La commune située dans la vallée de la Bièvre entre le plateau de Longboyau à l'est et celui de Châtillon à l'ouest a une superficie de 2,7 km2, une altitude minimum de 42 mètres, maximum de 111 mètres. Son territoire fait partie du bassin parisien formé à l'époque tertiaire.

De nombreuses carrières ont existé au nord de la commune.

Les romains avaient choisi cette partie de la vallée pour construire le pont-aqueduc qui permettait à l'eau, captée à Wissous, de la franchir pour rejoindre Lutèce.

La partie amont de la Bièvre à partir du territoire de l'Haÿ-les-Roses fut recouverte en 1910 jusqu'au moulin de Cachan. Son parcours correspond à l’avenue de la Division-Leclerc, passe sous les ensembles d’immeubles entre cette avenue et l’avenue de Lattre-de-Tassigny puis sous cette avenue et gagne le moulin dont la rue du Moulin-de-Cachan conserve le souvenir. À partir de ce moulin, la Bièvre se divisait en deux bras.

  • Le bras vif en ligne droite dans l’axe de l’actuelle rue du Parc-de-Cachan, passait sous la place Eustache-Descamps, à l’arrière de la rue Cousté, s’orientait à gauche, croisait cette rue, puis la rue du Docteur-Hénouille et longeait la rue du Fief-des-Arcs jusqu’à l’aqueduc.
  • Le bras mort entre l’avenue Dumontel et l’avenue Camille-Desmoulins (ZAC Desmoulins). Cette partie recouverte en 1952 a été mise en valeur en 2006 par la promenade paysagère des Rives de Bièvre comprenant un petit tronçon mis en eau.

Les deux bras se rejoignaient à l’entrée d’Arcueil sous l’aqueduc. Les deux bras sont réunis et enterrés en 1900 de la rue Guichard jusqu'à Arcueil.

Le passage de la Bièvre et son rôle dans l’économie locale sont rappelés par des panneaux sur l'ensemble de l'ancien cours des deux bras : en 1900 130 blanchisseries étaient en activité à Cachan et encore 75 en 1937.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Choisy-le-Roi à 6 vol d'oiseau, est de 12,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Voies routières
  • Route nationale N 20 (aujourd'hui, RD 920, reliant Paris - Porte d'Orléans à la frontière franco-espagnole d'un seul trait. Elle a été, sur une partie de son parcours, remplacée par l'autoroute A20 afin de permettre le désenclavement du Massif central).
Transports en commun
  • Ligne B du RER :
    • Gare d'Arcueil - Cachan
    • Gare de Bagneux
  • Future ligne 15 du métro de Paris :
    • Arcueil - Cachan (en construction)
  • Bus : Réseau de bus RATP et réseau de bus Valouette en journée et Noctilien la nuit.
  1. (fr) L.L. Veyssière, Un village et un hameau du Hurepoix, Arcueil et Cachan. 1947,, Cachan, Litavis, , 208 p..
  2. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
  3. LL Veyssière, Arcueil et Cachan, Cachan, Les Amis du vieil Arcueil, , 212 p., p. 10.
  4. La Bièvre Tome II La banlieue de Paris, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 128 ISBN ), p. 63.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  10. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Caticantus en 829.

Il s'agit d'une formation toponymique celtique (gauloise),.

Le second élément -chan représente le mot gaulois *cantos (passé au latin sous la forme canthus chez Quintilien) « brillant, hauteur », ou plutôt « cercle (de la roue), cerclage »,. Il se perpétue dans le français chant « côté » (cf. expression à chant) et le breton cant « cercle », gallois cant « bord d'un cercle ». En toponymie cet élément se retrouve pareillement en seconde position dans Larchant (Seine-et-Marne, Liricantus vers 1040) et en première position dans Chantôme (Indre, Cantomagus).

En revanche, le premier élément Ca- (< Cati-) est plus obscur, peut-être le gaulois catu- « combat » que l'on retrouve dans Caen et Cahors, bien que la forme Cati- au lieu de *Catu- semble s'y opposer.

En 1894, ce lieu-dit de la commune d'Arcueil a pris une telle importance que son nom est rattaché à celui de la commune pour former désormais un unique bloc : Arcueil-Cachan. C'est en 1922 que les habitants de Cachan obtiennent la séparation des deux bourgs et que Cachan devient une commune autonome.

  1. a b c et d Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 128b.
  2. a b c et d Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 104.
  3. Jean-Paul Savignac, Dictionnaire français-gaulois, La Différence, Paris, 2004 (ISBN ), p. 89

Histoire

La préhistoire

La plus ancienne trace humaine identifiée dans les parages de l'actuelle commune de Cachan concerne un habitat situé sur l'emplacement approximatif de la redoute des Hautes-Bruyères (aujourd'hui à Villejuif), non loin de la Fontaine Couverte (Pezée) sur le Coteau de Cachan. Les vestiges de ce village néolithique ont été découverts en 1896.

Le site, élevé, des Hautes-Bruyères, sur le plateau de Longboyau séparé de celui de Châtillon par la largeur de la vallée de la Bièvre, soit cinq kilomètres environ, est topographiquement une position de choix, tant pour la surveillance que pour la défense du flanc sud de Paris. Site fortifié pendant la guerre de 1870, une redoute y fut édifiée qui conserva une importance stratégique et demeura utilisée à des fins militaires jusqu'au dernier conflit mondial.

"Le grand nombre d'instruments lithiques trouvés dans ce site donne à penser que la population y fut relativement dense, davantage sur le versant de la fortification, au-dessus de Cachan".

Il a été soutenu que la source principale captée aujourd'hui sous le nom de Fontaine Couverte (ou Fontaine Pezée), expliquait la naissance de la cité actuelle. L'agglomération se serait légèrement déplacée à l'époque protohistorique, par suite d'une tendance générale des hommes à s'établir non plus sur les lieux élevés, mais à flanc de colline.

La collectivité humaine aurait ainsi quitté le Plateau des Hautes-Bruyères, trop exposé au ruissellement et aux intempéries, pour se regrouper autour de la source.

Telle était l'hypothèse de Camille Jullian. Jusqu'à présent, aucun vestige d'habitation, aucun objet susceptible de prouver l'installation permanente des néolithiques dans le voisinage de « La Fontaine Couverte » n'ont été découverts.

D'ailleurs, l'antique village dut demeurer longtemps sur son aire initiale. Deux raisons majeures l'y déterminaient :

1) Son étendue en limite des champs de culture de ses habitants, lesquels pouvaient surveiller et, au besoin, défendre leurs récoltes ;

2) L'avantage de sa situation sur le chemin de crête qui, au bord du plateau, surplombant le lit de la rivière, desservait les hameaux ou villages de l'Hay, Chevilly, la Rue, Fresnes et Villejuif. L'existence de cette voie très ancienne a été reconnue.

Cela, jusqu'à ce qu'un chemin de pénétration dans la vallée de la Bièvre eût été pratiqué (au plus tôt à l'époque de l'occupation romaine de la Gaule) le village néolithique se maintint sur la hauteur.

L'époque romaine

Le berceau d'Arcueil-Cachan dut se constituer dans le voisinage du pont-aqueduc romain, ouvrage dont la garde et l'entretien nécessitaient, sur place, une collectivité de manœuvres ouvriers, fontainiers et agents. D'autre part, pour construire leur aqueduc, desservir les chantiers et permettre la circulation des matériaux et des hommes (carriers, glaisiers, briquetiers, maçons, charretiers, charrons, forgerons, etc.), les Romains créèrent des voies d'accès parallèles. Or, les deux plus anciennes de nos voies locales, la Rue Émile-Raspail à Arcueil (ancienne Grande Rue) et la rue des Tournelles à Cachan (ancienne Grande Rue) d'appellation identique, suivent assez précisément le tracé de l'antique rigole, ce qui autorise à penser que ces deux chemins ont été ouverts au moment de la construction romaine.

Cachan possède, sur son territoire, les seuls vestiges d'un pont-aqueduc de l'ancienne Lutèce : deux massifs de maçonnerie engagés dans les bâtiments de la maison Renaissance. Après avoir traversé la commune de L'Haÿ-les-Roses, l'aqueduc suivant la rive droite de la Bièvre, pénétrait sur le territoire de Cachan, longeant à peu près parallèlement la rue des Vignes. Il faisait ensuite un brusque coude vers l'ouest, traversait la route départementale de Paris à Bourg-la-Reine, profitait d'un défilé de la Bièvre connu sous le nom caractéristique de Longboyau, pour passer sur les voûtes d'un pont-aqueduc de la rive droite à la rive gauche de la rivière ; il pénétrait ensuite dans Arcueil vers Paris.

Le Moyen Âge

Les plus anciens textes attestent l'existence de ce hameau. Le premier document qui consacre l'existence historique de la terre de Cachan est daté de 829. C'est un acte de confirmation des biens de l'abbaye de Saint Germain des Prés par Louis le Pieux et Lothaire. Cette charte fut renouvelée en 872 par Charles le Chauve.

L'historien l'abbé Lebeuf a prétendu que Pépin le Bref avait un palais à Cachan. Un document accrédite sa thèse : c'est un diplôme de Louis le Bègue datant de 878. On trouve, des allusions à Cachan en 1309, divers arrêts du Parlement dont l'un en présence du Roi. Plusieurs ordonnances royales furent datées de Cachan.

Il faut croire que l'ancien château avait quelque importance, présentait certains charmes, puisque Eustache Deschamps, poète du XIVe siècle, s'enthousiasma pour ce manoir au point de proclamer que, de tous les lieux plaisants, aucun ne saurait lui être comparé.

Les vers de Deschamps, seuls, permettent de se faire une idée de ce château disparu, autour duquel s'étendaient plusieurs jardins allant jusqu'aux rives de la Bièvre. Le cours d'eau, au clair murmure, avait été soigneusement aménagé pour la pêche, avec maints réservoirs à poissons. Au-delà des vignes étagées sur le coteau, et dont le vin était servi au personnel et à la garnison du château, des bois giboyeux et proches ajoutaient un attrait à ce lieu enchanteur. Les prés, alternant avec les grasses terres, les granges débordantes des produits d'une culture facilitée par une judicieuse irrigation, les grands arbres et les arbrisseaux.

Cachan, comme toute la banlieue sud, eut à souffrir de la guerre de Cent Ans. Le mardi 7 avril 1360, le roi d'Angleterre reprit sa marche sur Paris avec le gros de son armée, se hâtant d'occuper les points culminants de la partie sud ouest, entre la rive gauche de la Seine et le cours de la Bièvre.

Jean le Bon agrandit le manoir royal de Cachan par l'acquisition, en 1353, moyennant 4 000 écus d'or, d'une terre appartenant à Jeanne de Trie, veuve de Charles de Chambly. Peu après, cette terre fut constituée en apanage : elle échut alors au duc de Berry qui en fit don à Louis d'Anjou, par un acte daté du 8 juillet 1317.

Le domaine de Cachan passa de Louis II à Louis III, son fils, en 1417 ; puis, en 1439, à Charles d'Anjou par héritage de son frère René, roi de Sicile. Ensuite, il fut aux mains de divers particuliers que l'on ne peut identifier, mais, un siècle plus tard, on trouve encore mention de l'« Hostel du Roi », et, en 1555, un lieu-dit s'appelait les Grands Rois.

Une légende veut que Bertrand Du Guesclin ait habité Cachan. Le seul document qui existe, attestant la propriété d'un « hôtel » à Cachan par le Connétable est un acte de donation, par ce dernier, de ladite possession au duc Louis d'Anjou (8 juillet 1377).

On ignore si Charles VI y séjourna, le 19 avril 1381, premier vendredi après Pâques. Sacré depuis six mois à peine, le roi avait alors treize ans ; il vint à Cachan, chez son oncle, le duc d'Anjou, auquel appartenait le château.

Ainsi, le souvenir du domaine royal de Cachan s’est maintenu pendant six siècles consécutifs.

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Si, au temps de Ronsard, Cachan fut choisi comme un but de promenade par les écoliers de l'Université de Paris et par les poètes de la Pléiade, à cause de la beauté du site, des vestiges de l'aqueduc romain et de la fraîcheur de la Fontaine Couverte, le village eut à pâtir des horreurs de la guerre civile. En 1562, le prince de Condé fit occuper Arcueil et Cachan par ses lansquenets qui vécurent sur le pays avant de le piller ; les Cachanais durent, par prudence, se réfugier dans la chapelle du château.

En 1589, Henri IV vint mettre le siège devant Paris. Ses troupes attaquèrent par la porte Saint-Jacques ; de même que les autres bourgades environnantes, Cachan fut victime de nombreuses dévastations.

Du XVIIe siècle, l'histoire a gardé de meilleurs souvenirs, quoique la municipalité de Paris, pendant les combats de la Fronde, ait suscité la panique en enjoignant aux Cachanais de démolir leurs ponts.

D'autre part, l'approvisionnement en eau potable de la rive gauche de Paris où, depuis la détérioration de la canalisation romaine, l'eau ne se trouvait plus qu'au fond de puits de vingt à vingt cinq mètres de profondeur. Afin de pourvoir à l'alimentation du quartier de l'Université, en accroissement démographique, Henri IV et Sully ordonnèrent de rechercher les sources du plateau de Longboyau ; Sully acheta plusieurs champs à Rungis, en 1609, mais l'assassinat du roi fit tout arrêter.

Heureusement, Marie de Médicis, qui avait acquis l'hôtel du Luxembourg et les terrains contigus pour y édifier un palais, reprit le projet. La construction du pont-aqueduc d'Arcueil-Cachan fut décidée sur les plans et dessins de Thomas Franchini, « Conducteur des Fontaines du Roy ». Les travaux d'adduction pont-aqueduc compris, furent adjugés à Jehan Coing, maître maçon à Paris.

Les 13 et 17 juillet 1613, Louis XIII vint à Cachan, à l'occasion de la pose de la première pierre du grand regard à Rungis. Les narrations des visites du jeune Roi à Cachan prouvent que le château de l'endroit était assez vaste pour recevoir une centaine de seigneurs, compagnons ou familiers du monarque.

Quelques détails qui ont leur importance :

En 1671, les eaux du Coteau de Cachan furent introduites dans l'aqueduc sous réserve de concession d'un pouce d'eau par jour au domaine des moines de Saint-Germain.

Un document conservé aux Archives Nationales nous fournit un état des maisons situées dans la seigneurie de Cachan en 1694 outre le château, la ferme attenante, le pressoir et les bergeries, on compte 18 maisons appartenant à divers propriétaires : quelques-unes sont qualifiées « grandes », d'autres « petites ».

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Vue restituée du parterre de Cachan depuis le premier étage du château, début du XVIIIe siècle.

Les biens de l'abbaye de Saint Germain des Prés à Cachan étaient indépendants du domaine royal situé en ce lieu. Un état de 1706 nous renseigne sur les possessions des moines bénédictins qu'il évalue à 183 arpents et demi. Au cours du cardinal de Tournon (1490 1562). À la fin du XVIIe siècle, la propriété consistait « en un très beau parc depuis la route d'Orléans jusqu'à la Seigneurie », en un château comprenant cuisine, salle à manger, fontaine, grande salle, chapelle, six chambres de maîtres. Le château de Cachan fut confisqué lors de la Révolution, mis en vente en 1791 et démoli sous la Restauration. Quelques dépendances subsistèrent, dont un petit pavillon, encore visible en 1955, date de sa destruction.

On a longtemps dit que Camille Desmoulins avait habité Cachan. Le tribun vint seulement s'y promener en compagnie de Lucile, propriétaire à Bourg-la-Reine ; dans sa dernière lettre à son épouse, la nuit précédant son exécution, il évoqua les heures vécues ensemble à Cachan.

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Au recensement qui eut lieu en 1801 : Arcueil-Cachan comptait 1126 habitants. Le développement industriel et l'extension de Paris allaient bientôt accroître la densité démographique.

De grandes transformations eurent lieu à partir de l'Empire. En 1811, le vieux cimetière attenant à l'Église paroissiale d'Arcueil fut transféré chemin du Bateau, sur Cachan ; c'est notre cimetière communal. La viabilité, fort défectueuse, fut améliorée ; vers 1825/26, construction d'un pont à l'extrémité de la rue Hénouille ; enlèvement des ordures dans les deux principales rues ; cession officielle de 15 300 litres d'eau aux habitants de Cachan en 1843 et édification d'une fontaine publique place Gambetta, en 1845 ; réglementation des constructions en bordure de la Bièvre en 1852 ; création de l'égout latéral à la rivière. Les moyens de transport furent modernisés : ligne ferroviaire avec station Arcueil-Cachan (1848) ; chemin de fer sur route de Paris à Arpajon ; mise en viabilité de la route de l'Hay (1880). Pose d'une boîte aux lettres et création d'un bureau de tabac, place de Cachan.

En 1884, ouverture d'une école « maternelle publique et laïque », rue Bronzac, fréquentée, en 1899 par 123 enfants. Une cabine téléphonique fut installée rue C. Desmoulins. À la veille de la guerre de 1870, le pont aqueduc de la Vanne, long de 990 m, haut de 38 m, était presque achevé.

Guerre de 1870, prise et reprise de la redoute des Hautes-Bruyères

Toute la banlieue sud eut à pâtir du premier conflit franco-allemand. Le 8 septembre 1870, les habitants de Cachan, qui risquaient de se trouver sous les feux des artilleries françaises et allemandes, furent invités à rentrer dans l'enceinte de Paris et à brûler les approvisionnements qu'ils ne pouvaient emporter.

Les Prussiens s'emparèrent de la redoute des Hautes-Bruyères, le 19 septembre. Le 23, elle fut reprise. Le 30, Cachan fut occupée par les Prussiens. Le 7 octobre, les Français, descendant tout à coup des Hautes Bruyères, délogèrent l'ennemi, lequel évacua les lieux après avoir vidé les caves, brûlé les meubles.

Une batterie d'artillerie fut installée dans la propriété de Benjamin Raspail, parallèlement à la rue Marcel-Bonnet.

Le début du | ]

Au début du .

Création de la commune de Cachan

La commune de Cachan date du 26 décembre 1922. Elle était auparavant un hameau puis un quartier d'Arcueil. L'étymologie de son nom est discutée. Les diverses interprétations du latin Caticantus sont toutes conjecturales et les spécialistes de la toponymie consultés ont préféré s'abstenir plutôt que de se risquer à de nouvelles suppositions.

Depuis 1894, Arcueil est devenue Arcueil-Cachan. La ville compte alors 7 064 habitants et fête près de 200 naissances par an. C'est une commune encore largement rurale, dominée par l'activité économique des 150 blanchisseurs et des maraîchers qui ont pris la relève des vignerons.

Dès 1911, les habitants de Cachan réclament une séparation d'avec Arcueil et l'obtiennent avec un projet de loi présenté à l'Assemblée nationale le 26 décembre 1922.

En 1923, Amédée Picard devient le premier maire de Cachan. Ces années d'entre deux guerres sont celles de la modernité, conduite par Léon Eyrolles. L'éclairage public se généralise, le réseau d'assainissement se développe, on inaugure un marché aux comestibles. Les quartiers se transforment, avec le lotissement du Coteau et les premiers projets autour du Pont Royal. Les édifices publics voient le jour : la mairie, inaugurée en 1935 ainsi que trois écoles (Coteau, Belle Image et Paul Doumer). Au recensement de 1931, la ville compte 12 790 habitants. La guerre de 1939-1945 et l'occupation amènent pénurie, rationnement et répression, mais la résistance s'organise.

En 1945, la ville compte 15 156 habitants.

Aux élections de 1953, Jacques Carat est élu. Il restera 45 ans à la tête de la commune et inaugure une période de transformation de Cachan. Les premières acquisitions foncières de 1954 annoncent la naissance du quartier La Plaine, suivie un an plus tard de la création de l'Office municipal de HLM. On multiplie les ouvertures de crèches et de classes, les créations de rues, les élargissements de voies.

En 1962, Cachan compte 23 282 habitants. Parallèlement, l'École Normale Supérieure de Cachan inaugure son campus et confère à la ville un statut de pôle universitaire avec l'École spéciale des travaux publics, créée par Léon Eyrolles en 1891.

S'ouvre alors une décennie consacrée à la culture et aux loisirs : premiers grands spectacles de théâtre et de variétés, premier salon d'arts plastiques, ouverture du cinéma la Pléiade et de la piscine, implantation de l'IUT. Après la transformation de la Cité-jardins et des quartiers de La Plaine et de La Prairie entamée au début des années soixante, les deux décennies suivantes sont celles de la rénovation du centre ville. Les équipements publics continuent aussi de se développer : agrandissements et rénovations d'écoles, construction du stade Léo-Lagrange et des tennis à Dumotel, ouverture du parc Raspail, inauguration de la bibliothèque du centre ville et de la Maison Renaissance (aujourd’hui conservatoire de musique), modernisation du théâtre, des centres socioculturels...

Dans le même temps, l'implantation d’entreprises importantes marque Cachan.

Pour ses 70 ans, la ville a un centre ville transformé et l'on projette le futur quartier Desmoulins.

En 1998, Jacques Carat démissionne et remet son écharpe de maire à Jean Yves Le Bouillonnec, premier adjoint depuis 1992.

En 1999, Cachan compte 25 300 habitants.

L'affaire des « squatters » de Cachan

Courant , plusieurs centaines d'immigrés d'Afrique subsaharienne majoritairement en situation régulière sont expulsés d'un bâtiment appartenant au Crous de Créteil sur le campus de l'École normale supérieure. Le bâtiment était alors désaffecté en vue d'une prochaine démolition. Les personnes se retrouvant dans la rue malgré une proposition de relogement d'un mois, le maire de Cachan souhaite apaiser les choses en les relogeant exceptionnellement dans le gymnase d'une école. L'affaire est d'autant plus complexe qu'ils souhaitent être relogés dans un même lieu. Le dossier se complique ensuite avec l'arrivée au gymnase d'autres personnes sans rapport avec les « squatters de Cachan ». La préfecture annonce qu'elle limitera ses offres de relogement à 102 familles soit environ 220 personnes, mais la mairie recense 516 occupants dans le gymnase. Le , Lilian Thuram et Patrick Vieira créent une polémique en invitant, pour un match de football, certains de ces expulsés. Initiative approuvée par certaines associations telle que SOS Racisme mais critiquée par certains hommes politiques de droite comme Philippe de Villiers. Mercredi , Patrick Gaubert et Dominique Sopo, président de SOS Racisme ainsi que Pierre Henry, directeur général de France terre d'asile, acceptent une mission de médiation à la demande de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur. Selon le ministère de l'Intérieur et les explications de Claude Guéant, cette mission aurait débuté plusieurs jours avant l'annonce faite à la presse, voir Le Monde et Le Figaro.

Un an après l'affaire des « squatters de Cachan », la plupart des personnes ont pu obtenir soit un logement provisoire, soit un titre de séjour. Les associations comme France terre d'asile soulignent que le gouvernement a donné des titres de séjour à 231 des occupants.

Plus anecdotiquement, il semble que Cachan ait été le point de départ de la plaisanterie des boîtes aux lettres roses qui se répandit à Montmartre.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées ReferenceA
  2. Desguine André, Cachan, Annuaire municipal officiel 1994, Cachan, Comité d'expansion et de promotion de la ville, , 98 p., p. 10 à 17.
  3. jean Yves Le Bouillonnec, Guide de Cachan, Cachan, Ville de Cachan, , 130 p., p. 13-14.
  4. Breillot Marcel, Les blanchisseries de Cachan, Cachan, AGAESCC, , 48 p., p. 5.
  5. Le syndrome de Cachan, Jacques Attali, L'Express, .
  6. 81 ex-squatters de Cachan invités pour France-Italie, polémique ; Libération ;  (article en ligne)
  7. Le Monde du 04-10-06
  8. Le Figaro du 04-10-06
  9. Squat de Cachan : un an après, le bilan est positif | Politique | Actualité
  10. France Terre d Asile - Cachan, la vérité : le défi migratoire
  11. Art Of Graffiti Bougez avec la poste / 3D Graffiti.keusta.net
  12. http://julbordier.free.fr/papiers/express/Scans/La%20poste%20mise%20au%20rose.jpg

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Cachan dans la littérature

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