Brunoy

Localisation

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Brunoy : descriptif

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Brunoy

Brunoy (prononcé [bʁynwa] ) est une commune française située à vingt et un kilomètres au sud-est de Paris dans le département de l’Essonne en région Île-de-France ; elle se trouve dans la région historique de la Brie française. Située dans une boucle de l’Yerres en bordure de la forêt de Sénart, lieu d’habitation dès le Paléolithique, très tôt intégrée au domaine royal français plus tard distribué aux seigneurs méritants, la commune conservera son attrait pour les grands du royaume, de l’empire puis les artistes

Banlieue pavillonnaire de villégiature dès la fin du XIXe siècle, Brunoy en a conservé les riches demeures

C’est aujourd’hui une ville de vingt-cinq mille habitants à mi-chemin entre Évry, Melun et Créteil, à la population relativement privilégiée, et un site culturel important du département avec son théâtre et les deux musées présents sur son territoire.

Géographie

Localisation

Position de Brunoy en Essonne.

Brunoy est située à l’extrémité nord-est du département de l’Essonne dans la région Île-de-France, au sud-est de la capitale, elle est ainsi partie intégrante de la vaste agglomération parisienne. Ses frontières nord-est et est avec les communes de Villecresnes et Mandres-les-Roses marquent aussi la frontière avec le département voisin du Val-de-Marne. Placée aux portes de la région naturelle de Brie, elle est traversée par la rivière l’Yerres, affluent de la Seine, dont la vallée forme à cet endroit des méandres marqués, et bordée dans sa partie sud par la forêt de Sénart. Le territoire communal, relativement peu étendu, occupe quatre cent soixante-quatre hectares inscrit dans un rectangle imparfait long de cinq kilomètres et large de trois, 70 % de ce territoire est urbanisé, ne laissant que 15 % du territoire au paysage rural, intégralement constitué par la forêt de Sénart au sud du domaine municipal. L’Institut national de l'information géographique et forestière donne les coordonnées géographiques 48° 41' 48" N et 2° 30' 13" E au point central de la région Île-de-France.

Située sur la rive droite de la Seine, la commune est bordée au sud par la route nationale 6 et traversée par les routes départementales 33, 54 et 94 qui emprunte la vallée de l’Yerres entre Brie-Comte-Robert et Villeneuve-Saint-Georges principalement. Elle est aussi traversée du nord au sud par la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles aujourd’hui empruntée par la ligne D du RER et dispose sur son territoire d’une gare.

Excentrée dans le département, la commune est située à vingt et un kilomètres au sud-est de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, neuf kilomètres au nord-est de la préfecture d’Évry, vingt kilomètres à l’est de Palaiseau, quarante kilomètres au nord-est d’Étampes, onze kilomètres au nord de Corbeil-Essonnes, dix-neuf kilomètres au nord-est de Montlhéry, vingt-trois kilomètres au nord-est d’Arpajon, vingt-sept kilomètres au nord-est de La Ferté-Alais, trente-quatre kilomètres au nord de Milly-la-Forêt et quarante-deux kilomètres au nord-est de Dourdan.

Communes limitrophes

La commune de Brunoy est bordée de l’ouest au nord par Yerres, au nord-est et à l’est par les communes val-de-marnaises de Villecresnes et Mandres-les-Roses, et enfin au sud-est, frontière matérialisée par la rivière l’Yerres, avec la forêt de Sénart qui s’étend sur Épinay-sous-Sénart au sud-est, Soisy-sur-Seine au sud et Montgeron au sud-ouest dont la limite est en partie faite par la route nationale 6.

Communes limitrophes de Brunoy
Yerres Villecresnes
(Val-de-Marne)
Brunoy Mandres-les-Roses
(Val-de-Marne)
Montgeron
 (forêt de Sénart)
Soisy-sur-Seine
 (forêt de Sénart)
Épinay-sous-Sénart
 (forêt de Sénart)

Géologie et relief

La géologie de la ville est celle de la Brie, constitutif du Bassin parisien et caractérisée par sa nature sédimentaire.

Le sous-sol comprend des formations de calcaire, d’argile, de limon et de meulière. L’érosion et l’hydrographie ont façonné le relief de la commune : un plateau creusé par deux vallées s’inclinant vers la Seine à l’ouest. L’altitude varie entre quatre-vingt-quatorze mètres au nord-est du territoire à proximité du bois d’Auteuil sur la commune voisine de Villecresnes et trente-sept mètres au sud-ouest dans la forêt de Sénart où se trouve le fossé Daniel.

Hydrographie

Le barrage des Vannes rouges sur l’Yerres.

Le territoire communal est bordé au sud-est et au nord-ouest et traversé au centre par la rivière l’Yerres. Le nord est bordé par le ruisseau du Réveillon.

L’Yerres est un affluent de la Seine d’une longueur de près de cent kilomètres qui prend sa source en Seine-et-Marne à Courbon (commune de la Celle-sur-Morin), et se jette dans la Seine à Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne. Le Réveillon est un affluent de l’Yerres d’une longueur de vingt-quatre kilomètres. Il prend sa source dans la forêt d’Armainvilliers à Gretz-Armainvilliers en Seine-et-Marne et se termine dans la commune voisine d’Yerres. La gestion de l’Yerres et du Réveillon est confiée à un syndicat intercommunal, le SyAGE.

L’Yerres est une rivière dont le débit est très irrégulier. L’importante crue de 1978 a entraîné la construction de huit ouvrages régulateurs le long de son cours dont deux situés à Brunoy : le barrage des vannes rouges et le barrage de Brunoy.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mandres-les-Roses à 3 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records MANDRES (94) - alt : 93m, lat : 48°42'33"N, lon : 2°32'59"E
Records établis sur la période du 01-01-1988 au 31-12-2021
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,6 3,8 5,8 9,6 12,7 14,5 14 10,8 8,2 4,7 2,4 7,5
Température moyenne (°C) 4,5 5 8,2 11 14,8 18,1 20,2 20 16,3 12,4 7,8 5 11,9
Température maximale moyenne (°C) 7,2 8,6 12,7 16,4 19,9 23,5 25,9 26,1 21,8 16,6 10,9 7,5 16,4
Record de froid (°C)
date du record
−16
08.01.10
−13
07.02.1991
−10,5
01.03.05
−3
07.04.21
0,5
07.05.1997
1,8
04.06.1991
6,1
04.07.1990
6
28.08.1998
1
30.09.12
−3,8
30.10.1997
−10,4
24.11.1998
−10,3
29.12.1996
−16
2010
Record de chaleur (°C)
date du record
16,1
27.01.03
22
27.02.19
25
31.03.21
29
20.04.18
33
28.05.17
38
22.06.17
39,5
31.07.20
40,1
06.08.03
35
15.09.20
29,5
01.10.11
23
08.11.15
17,3
16.12.1989
40,1
2003
Précipitations (mm) 57,2 50,9 49,8 50,6 67,4 58,6 60 61,1 52,4 58 61,8 70,5 698,3
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Milieux naturels et biodiversité

Le parc de Reigate-and-Banstead au bord de l’Yerres.
Forêt de Sénart.

Approximativement cent hectares du territoire de la commune ont conservé un caractère rural, en quasi-totalité situés au sud de la commune, couverts en partie par la vaste forêt de Sénart, classée en forêt de protection par un décret du .

Le parc écologique du Muséum national d'histoire naturelle et les berges de l’Yerres complètent ces espaces protégés par leur recensement au titre des espaces naturels sensibles départementaux.

Les six cent cinquante hectares avals de la vallée de l’Yerres sont en outre totalement classés, dont la partie sur le territoire de Brunoy, par décret du en loi du 2 mai 1930 dite paysage au titre de son caractère pittoresque.

  1. Orthodromie entre Brunoy et Paris sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  2. Orthodromie entre Brunoy et Évry sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  3. Orthodromie entre Brunoy et Palaiseau sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  4. Orthodromie entre Brunoy et Étampes sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  5. Orthodromie entre Brunoy et Corbeil-Essonnes sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  6. Orthodromie entre Brunoy et Montlhéry sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  7. Orthodromie entre Brunoy et Arpajon sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  8. Orthodromie entre Brunoy et La Ferté-Alais sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  9. Orthodromie entre Brunoy et Milly-la-Forêt sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  10. Orthodromie entre Brunoy et Dourdan sur le site lion1906.com Consulté le 26/08/2012.
  11. %2FF Fiche géologique de Brunoy sur le site du Brgm. Consulté le 26/08/2012.
  12. « Données géographiques » sur Géoportail (consulté le 19/02/2013.)..
  13. Site du SyAGE
  14. Règlement d’information sur les crues, préfecture d’Île-de-France
  15. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  16. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  17. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  18. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  19. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  20. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  21. Les forêts de protection, Ministère de l’agriculture et de la pêche
  22. Carte des espaces naturels sensibles de Brunoy sur le site du conseil général. Consulté le 03/2019.
  23. DIREN, rapport d’activités 2006
  24. Page de la vallée de l’Yerres aval classée sur le site du ministère de l’Écologie. Consulté le 01/02/2009.

Toponymie

Le lieu est mentionné sous les formes Braunate in Brigeio en 633, Braunate en 635, Brunnadum, Brannadum, Braunadum en 638, Brennacum en 1147, Brunayum, Bruneium en 1171, Burneyum, Broni en 1130, Bronai 1150, de Bronaio, Broniacum en 1206, Bronaco en 1210, Bronayum en 1228, Bruneyum en 1270, Brunayum en 1273, Bronai, Brunai, Brounay, Brenay en 1397, Bruney en 1411, Brunay en 1447. La ville s’est également orthographiée Brunois du temps de Bonaparte vu dans les archives du Journal de France. L’orthographe moderne Brunoy s'impose par la suite.

L’attribution des formes en Bran-, Bren- à Brunay est peu vraisemblable : d’une part, elles sont isolées et d’autre part, l’évolution phonétique de Bren- / Bran- en Brun- est peu défendable théoriquement. On note aussi dans les formes anciennes une confusion de suffixe : tout d’abord, entre -ATE et -ACU, tous deux suffixes localisants d’origine gauloise, ensuite, plus tard, entre les deux précédents et -ETU, suffixe collectif d’origine latine. Il est plausible d’admettre l’existence d’un lieu proche qui appartient au type toponymique gaulois *BRINNACU qui est extrêmement répandu et qui est à l’origine des Bernay, Berny, Brenay et Bernac. De toute évidence, si la forme citée Braunate de 685 par Albert Dauzat et Charles Rostaing et reprise par Ernest Nègre est juste, il s’agit bien du nom primitif de Brunoy. En effet, elle l’explique phonétiquement BRAUNATE > Bronad- avec évolution AU > o, caractéristique du gallo-roman (cf. CAUSA > chose) et lénition de [t] en [d], puis amuïssement [ø]. Du nom de personne latin Braunius (TLL) + suffixe gaulois -àte ; attraction du suffixe collectif -oy (< -ETU).

Pour Xavier Delamarre, Brunoy tire son nom du gaulois *Brāuoniācon, soit le « domaine de Brāvonios » ou le « domaine du moulin ».

  1. a b c d e f g h et i Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1, Librairie Droz 1990. p. 163.
  3. Jacques-Antoine Dulaure, Jules Léonard Belin, Histoire physique, civile et morale des environs de Paris, tome 2, 1825-1828, page 187
  4. Ernest Nègre, Op. cité.
  5. sources : bibliothèque nationale, archives, collections privées) du 19 brumaire an 8 (10 octobre 1799), (titre de l’article: Le 18 Brumaire, Un coup d’État en douceur). Extrait de l’article : "Barras est parti la nuit dernière pour Gros-Bois, sa maison de campagne située près Brunois, à quatre lieues de Paris ; on dit même qu’il y est sous une garde d’honneur de 30 hommes ...".
  6. Ernest Nègre, op. cit.
  7. Xavier Delamarre, Notes d'onomastique vieille-celtique, Keltische Forschungen 5, 2012, p.99-138

Histoire

Préhistoire

Menhir dit La Femme de Loth

Le territoire de la commune est fréquenté dès le Paléolithique. Plusieurs outils en pierre ont été retrouvés à la sablière, en forêt de Sénart, dont certains sont exposés au musée Robert Dubois-Corneau. Au Néolithique, deux alignements mégalithiques, dits des Pierres Frittes, sont érigés au bord de l’Yerres. Quatre autres menhirs et un dolmen incertains ont aussi été signalés autrefois mais ne sont plus visibles aujourd’hui.

Antiquité

Une villa romaine, dont on a trouvé des vestiges, se tenait à l’emplacement de la rue du Rôle. L’actuelle RN6 emprunte le tracé d'une voie romaine qui reliait Lutèce à Agedincum (Sens)[réf. nécessaire].

Moyen-Âge

À partir du Francs s’installent dans la région. Childebert reçoit le royaume de Paris à la mort de son père Clovis en 511. Dans son testament de 638, distribue le domaine royal de Brunoy : l’église de Saint-Denis hérite des terres situées à Brunoy même. C’est dans ce testament que le nom de Brunoy apparaît pour la première fois : Brennadum en latin.

Les terres sont partagées en plusieurs fiefs. Celui de la Tournelle appartenait au roi. Dans ce fief, il y avait un château, situé près de la sablière en forêt de Sénart où Philippe VI de Valois édicte en 1346 la Charte des eaux et forêts (ou ordonnance de Brunoy). Seul un donjon subsiste jusqu’à une époque récente : la tour de Ganne, qui s’écroule en 1836.

Un autre fief appartenait aux Brunayo, et ce jusqu’au XIIIe siècle. C’est cette famille qui construit le château près de l’Yerres, derrière le moulin, et qui donne à la ville son blason : d’or à la croix de gueules cantonnée de quatre lionceaux du même.

Les domaines sont éclatés, puis à nouveau rassemblés, en particulier grâce à la famille des Lannoy. La cité est à cette époque entourée de murailles défensives, tout comme le château des Brunayo. En 1656, Anne Élisabeth de Lannois, apporte la terre de Brunoy en dot à Charles de Lorraine. En 1676, une donation met ce domaine dans la famille de La Rochefoucault.

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Brunoy et sa région vers 1780 (carte de Cassini).

En 1722, le fief de Brunoy est vendu au gardien du trésor royal, Jean Pâris de Monmartel. Ce domaine est érigé en marquisat en 1757. C’est à cette époque que l’on transforme le château féodal bordant l’Yerres : une aile y fut ajoutée, les appartements sont richement décorés. L'importante fortune du propriétaire lui permet de créer les grandes eaux de Brunoy, sur la pente qui va du plateau de la forêt de Sénart vers l’Yerres. Les eaux venaient à la fois de la forêt elle-même et de l’Yerres grâce à un système de pompes. Le parc comporte alors plusieurs bassins, des massifs de fleurs, des statues, un long canal et une cascade, animée grâce à la machine de Pierre-Joseph Laurent. Les visiteurs sont nombreux : Louis XV, la marquise de Pompadour séjournent à Brunoy. Jean Pâris de Monmartel commence également la décoration intérieure de l’église Saint-Médard.

Son fils Armand, connus comme le marquis de Brunoy, prend la relève à sa mort. Cet extravagant, très porté sur les festivités religieuses, orne toute la ville de noir à la mort de son père : domestiques, château, arbres, fontaines, chevaux vaches et poules. Son étrange comportement (il travaillait avec ses ouvriers) et la dilapidation de sa fortune amènent sa chute : en 1774, le domaine est vendu à Monsieur frère du roi Louis XVI, futur Louis XVIII qui y reçoit plusieurs fois Marie Antoinette. Monsieur réside au petit château, qu’il transforme en une belle demeure selon son goût (actuelle école rabbinique). Par lettres patentes données à Versailles en 1777, les marquisats de Brunoy et de Grosbois sont érigés pour le comte de Provence et son épouse en duché pairie de Brunoy; lequel est ensuite donné en 1786 (sous réserve d'usufruit) à leur neveu, le duc de Normandie, second fils du roi, alors âgé d'un an. En 1780, une crue emporte le pont. Il est reconstruit par un architecte de renom, Jean-Rodolphe Perronet. Monsieur et le Roi aiment chasser en forêt de Sénart, et Soufflot est chargé d’y construire un obélisque, la Pyramide actuelle.

Sous la Révolution française, le grand château est rasé, et le domaine démantelé. Brunoy attire alors des personnages célèbres, tel l’acteur François-Joseph Talma (venu à Brunoy comme dentiste). Fidèle de Bonaparte, puis de Louis XVIII, c'est le grand tragédien de son époque. Sociétaire de la Comédie-Française, il a plusieurs propriétés à Brunoy comme la Malgouverne, la Gouvernerie, ou la maison des Nourrices. Le général Dupont-Chaumont est lui propriétaire d’un grand parc aux Bosserons comprenant un château, détruit lors du morcellement du parc au début du XXe siècle.

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Un rameur sur l’Yerres à la fin du XIXe siècle.

En 1815, Louis XVIII confére au duc de Wellington le titre de marquis de Brunoy[réf. nécessaire]. De nombreux bourgeois choisissent Brunoy pour leur résidence secondaire. C’est l’époque des châteaux et des belles demeures. On peut citer le domaine de Soulins (acquis par Charles Christofle, orfèvre de génie, spécialiste du procédé de galvanoplastie), le château des Ombrages, le château du Réveillon (occupé aujourd’hui par la Maison des arts), le château Ruel, les bâtisses de l’actuel Muséum national d'histoire naturelle. Corot séjourna à Brunoy et y peignit plusieurs tableaux.

Le chemin de fer (Ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles) arrive à Brunoy en 1849. Sa venue impose la construction d’importants ouvrages d’art, comme le viaduc de Brunoy, long de trois cent soixante-quinze mètres et haut de trente-deux mètres. La gare de Brunoy ouvre en 1852, facilitant le déplacement des personnes et le transport des marchandises, accélérant le mouvement d'urbanisation de la commune.

La mairie actuelle est construite en 1898.

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La cité des Hautes Mardelles.

Brunoy devient un lieu de promenade privilégié à la Belle Époque. Il y a des guinguettes au bord de l’Yerres, et la forêt de Sénart attire également avec des bals-musette comme le Chat Noir ou le Moulin de la Galette, près de la Pyramide. Un de ces établissements est alors fort célèbre : Chez Gervaise (la ferme du cycle), où l’on peut essayer toutes sortes de vélos. Le début de ce siècle est aussi une période de lotissement. Beaucoup de grandes propriétés sont ainsi morcelées : le parc des Bosserons en 1904, le parc de la Pyramide en 1912[réf. nécessaire]. Brunoy se transforme en ville résidentielle, et les pavillons se développent. La population explose : 2 745 habitants en 1906, 8 149 en 1936, 22 727 en 1975.

L’électricité est installée en 1907. Pendant la Première Guerre mondiale, la propriété Méla accueille un hôpital de 30 lits, l'Hôpital auxiliaire de la société de secours aux blessés militaires (HASSBM) .

Durant la Seconde Guerre mondiale, Christiane et Robert Vilgard s’illustrent en aidant des juifs, ils sont aujourd’hui reconnus par le comité pour Yad Vashem comme Justes parmi les nations.

Dans la seconde moitié du .

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Brunoy reste une ville essentiellement résidentielle. Les berges de l’Yerres sont aménagées. La forêt de Sénart, autrefois chasse royale, est l’une des forêts les plus fréquentées de la région. Le musée contant l’histoire de Brunoy et de sa région, installé dans la demeure d’un historien, Robert Dubois-Corneau, devient musée de France. Brunoy se rapproche des communes voisines à travers la communauté d’agglomération du Val d’Yerres.

En 2005, des véhicules sont brûlés lors des violences urbaines dans les banlieues qui ont secoué tout le pays en octobre et novembre.

En 2017, le Moulin de la Galette, fermé depuis plusieurs années, est racheté par la Ville qui lance alors un appel à projets pour redynamiser la vie du quartier. Au printemps 2018, il devient ainsi un café associatif nommé le Zef.

  1. Alain Bénard, Les mégalithes de l'Essonne, ISSN 1157-0261), p. 24.
  2. Christophe Levantal, Ducs et Pairs et duchés pairies laïques à l'époque moderne, Paris, Maisonneuve et Larose, , xxvi-1218, p. 276-277 et 494
  3. Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture, , 96 ISBN ), p. 35.
  4. Liste des Justes de France sur le site du comité français pour Yad Vashem. Consulté le 04/01/2009.
  5. Article de l’Humanité du 18/07/1992
  6. , café associatif créé et géré par l'association les Ailes du Moulin à la suite de l'appel à projets lancé par la mairie au printemps 2017.

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