Boissise-le-Roi
Localisation
Boissise-le-Roi : descriptif
- Boissise-le-Roi
Boissise-le-Roi est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France
En 2021, elle compte 3 700 habitants.
Géographie
Localisation
La commune de Boissise-le-Roi est située au sud-ouest du département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France, le long de la Seine en rive gauche, et au nord-est de la région naturelle le Gâtinais.
Elle se situe à 9,92 de Melun, préfecture du département. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Paris.
Communes limitrophes
Les communes les plus proches sont : Boissise-la-Bertrand (1,1 Pringy (1,4 Saint-Fargeau-Ponthierry (2,3 Boissettes (2,6 Saint-Sauveur-sur-École (3,7 Seine-Port (3,8 Villiers-en-Bière (4,0 Le Mée-sur-Seine (4,5 km).
Géologie et relief
L'altitude de la commune varie de 37 mètres à 83 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 54 mètres d'altitude (mairie). Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible.
Le territoire de la commune se situe dans la partie nord de la plaine de la Bière qui constitue la partie nord-est de la région naturelle du Gâtinais et qui est délimitée au nord et à l'ouest par la rivière École ; à l'est, par la Seine et au sud par la forêt de Fontainebleau.
Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire),.
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Carte du relief de Boissise-le-Roi. -
Carte géologique vectorisée et harmonisée de Boissise-le-Roi.
Ères | Périodes géologiques | Époques géologiques | Nature des sols | ||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Cénozoïque | Quaternaire | Holocène |
| ||||||||||||||||||
Pléistocène | |||||||||||||||||||||
Néogène | Pliocène | non présent. | |||||||||||||||||||
Miocène | non présent. | ||||||||||||||||||||
Paléogène | Oligocène |
| |||||||||||||||||||
Éocène |
| ||||||||||||||||||||
Paléocène | non présent. |
Hydrographie
Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune se compose de deux cours d'eau référencés :
- la Seine, fleuve long de 774,76 ;
- le ru de la Mare aux Evées, long de 11,26 , qui conflue avec la Seine.
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 5,99 .
-
La Seine à Boissise-le-Roi. -
le ru de la Mare aux Evées à Boissise-le-Roi avant sa confluence avec la Seine.
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie.
La commune fait partie du SAGE « Nappe de Beauce et milieux aquatiques associés », approuvé le . Le territoire de ce SAGE couvre deux régions, six départements et compte 681 communes, pour une superficie de 9 722 . Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le Syndicat mixte du pays Beauce Gâtinais en Pithiverais, qualifié de « structure porteuse ».
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Seine-Port à 4 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1 | 0,5 | 2,5 | 4,5 | 8,2 | 11 | 13,1 | 12,7 | 9,5 | 7 | 3,7 | 1,3 | 6,3 |
Température moyenne (°C) | 4 | 4,5 | 7,6 | 10,5 | 14,3 | 17,3 | 19,5 | 19,3 | 15,6 | 11,8 | 7,2 | 4,2 | 11,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 8,5 | 12,8 | 16,4 | 20,3 | 23,6 | 25,9 | 25,8 | 21,6 | 16,5 | 10,7 | 7,1 | 16,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−20 17.01.1985 |
−17,3 14.02.1956 |
−12 01.03.05 |
−7 04.04.1973 |
−2 08.05.1997 |
1 04.06.01 |
3,4 08.07.1954 |
1,9 28.08.1974 |
−1,7 17.09.1971 |
−5,5 29.10.1997 |
−11 24.11.1998 |
−15,1 29.12.1964 |
−20 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17 13.01.1998 |
21,5 24.02.1990 |
27 25.03.1955 |
30,2 29.04.1955 |
33,6 28.05.1954 |
37,5 27.06.11 |
40,4 01.07.1952 |
40,5 12.08.03 |
34,2 16.09.1961 |
30,5 01.10.1985 |
23 01.11.14 |
18 04.12.1953 |
40,5 2003 |
Précipitations (mm) | 52,3 | 46,9 | 48,4 | 50,9 | 63,7 | 60,1 | 54,6 | 53,4 | 52,3 | 60,9 | 60,3 | 69,3 | 673,1 |
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.
La réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », zone centrale et zone de transition, est un espace protégé sur la commune, créé en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Education, unique parmi les Réserves de biosphère françaises,,.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Boissise-le-Roi comprend une ZNIEFF de type 1,, la « prairie Malecot » (13,25
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- « Boissise-le-Roi » sur Géoportail. Carte IGN classique.
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Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Apud Boyssissiam regis en 1293, ; Boissisia regis en 1360, ; Boissesia regis en 1369, ; Boissise sur Seine en 1384, ; Boissise le Roy en 1398, ; Boississe en 1439, ; Boicize le Roy en 1489, ; Boissire le Roy en 1518, ; Boucize le Roy en 1541, ; Boississe la Nation en 1792 et 1793,.
En l'an II, Boissise-le-Roi porte le nom de Boissise-la-Nation.
L'étymologie de Boissise-le-Roi, Boissettes, Boissise-la-Bertrand, localités situées à une faible distance les unes des autres, est évidemment la même pour chacune d'elles. Le mot latin Boscus, en doit être l'origine. Quant au surnom le Roi, que nous rencontrons ici, il indique que ce territoire faisait originairement partie du domaine royal, probablement antérieure à l'avènement des Capétiens.
- Archives hosp. Melun, Saint-Jacques, A 6.
- et , Dictionnaire topographique du département de la Seine-et-Marne, Paris, (lire en ligne), p. 45.
- Archives hosp. Melun, Saint-Jacques, B 1.
- Pouillés de Sens, p. 84.
- Archives nationales, P 131, fol. 38.
- Archives nationales, P 131, fol. 62.
- Archives nationales, P 8, n° 2701.
- Archives nationales, P 8, 46n° 2804.
- Archives nationales, P 9, n° 110.
- Archives nationales, P 9, n° 168.
- Archives de Seine-et-Marne, L 38.
- Archives nationales, F 1004b, n° 643.
Histoire
Histoire d'Orgenoy le Roy
Le roi Louis VI fonde l'abbaye de Saint-Victor à Paris. Par un document en latin donné à Châlons-en-Champagne, il lui donne des biens situés à Puiseaux, Orgenoy, Bucy, Corbeilles, Fontenay, Larchant, etc,. Orgenoy a été donné en 1113 par Louis VI aux religieux de Saint-Victor à Paris. À cette époque, il y avait à Orgenoy une chapelle qui servit ensuite d'écurie et maintenant transformée en maison d'habitation).
Le roi voulant que les chanoines qui prieront pour le salut du royaume pour le roi et sa famille fussent débarrassés des soucis de la vie pour se livrer à leurs occupations spirituelles, leur donna de grands biens. Dans une assemblée de prélats convoqués à Chalons, il leur donna notamment : Orgenoy, Burcy, Fontenay et Larchant. Cette charte fut signée des prélats Yves de Chartres et Marrasse, évêque de Meaux. En 1186, Guy archevêque de Sens, confirme les donations faites à l'abbaye des terres d'Orgenoy et Boissise-le-Roi. Orgenoy était une seigneurie de l'abbaye de Saint-Victor qui avait prévôté et haute justice,. Extrait du journal de François Grin, religieux du couvent d'Orgenoy : « Le lundi 14e jour dudict mois de juillet 1567, fut pendu et estranglé en notre justice d'Orgenoy, condamné de notre Prévost dudict lieu, un nommé Pierre Olivier, dit Lamare, pour plusieurs meurtres larcins vole-vies par lui commises et principalement en la personne de notre fermier et Prévost dudict lieu, nommé Jules Blondeau, qui auroist ésté par icelui méchamment occis. »
Histoire de Boissise-le-Roy
Boissise-le-Roi s'appelait Boissiacum Regis et était au château fort avec tourelles et chapelle. Ce château était le fief de la famille de Thumery. Oudart de Thumery, écuyer, seigneur de Boissise-le-Roi, près de Melun, et d'autres terres aux environs de Sens, vivait en 1340. Il était fils de Bertrand de Thumery, écuyer, seigneur d'Escury et de Nicole de la Dehors. Il avait épousé Marguerite de Dixy, fille de Pierre de Dixy, conseiller au Parlement de Paris. En 1269, don par saint Louis aux dames du Lys de deux arpents de vignes situés à Boissise-le-Roi.
En 1400, il appartenait à Gobert de Thumery, chevalier du roi et seigneur de Boissise-le-Roi. En 1429 pendant l'occupation anglaise, le château fut ruiné et la chapelle effondrée après incendie. Après les troubles, Denis de Thumery reconstruisit le château mais abandonna la chapelle pour en faire une église paroissiale dédiée à Saint Denis. En 1441, Enguerrand de Thumery, fils de Gobert de Thumery était seigneur de Dampierre, Senlis et autres lieux. Il servit contre les Anglais et conduisit une compagnie que les Parisiens envoyaient au secours de Pontoise. Par la suite, la famille des Thumery s'est éteinte en 1875.
On note la venue de Henri IV au château de Boissise-le-Roi (pas de date mentionnée). Il était à ce moment l'hôte du seigneur de Thumery. On conserva dans le château, jusqu'à l'incendie de 1834, qui le dévora en partie, un bois de lit sculpté avec des guirlandes de roses et des amours, derniers souvenirs de la chambre à coucher du Roi.
Rapprochement des deux hameaux
La loi du réunit Orgenoy à la paroisse de Boissise-le-Roi et les hameaux de La Planche et Faronville à la paroisse de Saint-Sauveur. Faronville, prieuré de Sainte-Marie-Madeleine, était une ferme donnée en 1134 à l'abbaye de Saint-Victor qui y érigea un prieuré au XIIIe siècle.
En 1545 le prieuré disparut et il n'y eut plus qu'une ferme. Ce lieu est indiqué par Fleury[Qui ?] parmi les lieux où devaient être portés les rouleaux mortuaires des religieux de Saint-Victor, décédés. Le , la ferme d'Orgenoy et les terres ont été vendues à Joachim de Château-Villard, seigneur de Villiers et Bréau, moyennant la somme de 34 500 francs. La ferme d'Orgenoy a appartenu également au comte Ludovic de la Tour du Pin et sa femme. Ils la louent en 1841 (266 hectares) à Lamy moyennant 18 000 francs par an. Victor Yvart (agronome, membre de l'Institut) a exploité la ferme d'Orgenoy. Il habitait Seine-Port où il est mort en 1831.
Histoire de l'enseignement
L'école mixte de Boissise-le-Roi est de fondation récente ; elle date de 1867. Antérieurement à cette époque, les enfants fréquentaient les écoles de Saint-Sauveur et Pringy (ceux d'Orgenoy allaient à Saint-Sauveur et ceux de Boissise à Pringy et cela depuis les temps les plus reculés, car la commune de Boissise-le-Roi semble n'avoir jamais eu d'école particulière. Une délibération du conseil municipal du , établit ainsi la répartition du budget de l'enseignement primaire :
- Traitement de l'instituteur, y compris la rétribution pour l'éducation des enfants pauvres 200 F
- Indemnité de logement à l'instituteur : 75 F.
Cette somme était alors répartie (total de 275 F) de la manière suivante :
- À l'instituteur de St Sauveur : 120 F.
- À la commune pour l'indemnité de logement : 50 F.
- À l'instituteur de Pringy : 80 F.
- À la commune pour l'indemnité de logement : 25 F.
La somme allouée subissant chaque année une légère modification, atteignit en 1866 le chiffre de 535 F. Toutefois, vers 1854, les enfants d'Orgenoy ne furent plus astreints à fréquenter exclusivement l'école de Saint-Sauveur, et qu'ils purent aller facultativement à celle de Pringy. Dès lors la somme inscrite au budget communal dut être partagée au prorata du nombre d'élèves fréquentant chacune des deux écoles.
Cet état de chose dura jusqu'en 1867, époque à laquelle le conseil municipal émit le vœu d'obtenir un instituteur. Un local fut loué en attendant la construction de la maison d'école Actuelle qui n'était encore qu'à l'état de projet et un instituteur fut nommé.
Extraits d'archives départementales
Commune de Boissise-le-Roi. (Archives de Seine-et-Marne) Édition Blondel à Meaux (1868)
(Boissiacum-Regis) Ecclesia Sancti Dyonisii (Bulle du pape Alexandre III, en faveur de l'abbaye Saint-Père de Melun (janvier 1160). Autrefois diocèse de Sens, conférence de Saint-Port collateur de l'abbaye de Saint-Père, actuellement diocèse de Meaux. On ne peut nier que l'étymologie de Boisettes, Boissise-le-Bertrand, Boissise-le-Roi, localités situées à une faible distance les unes des autres, ne soit évidemment la même pour chacune d'elles. Le mot Boscus, de la basse latinité, en doit être l'origine. Quant au surnom le Roi, que nous rencontrons ici, il indique que ce territoire faisait originairement partie du domaine royal, à une époque très reculée et probablement antérieure à l'avènement des Capétiens. Boissise-le-Roi, canton de Perthes, est un village de mince importance, situé sur la rive gauche de la Seine, à peu de distance du fleuve, et au bas d'un plateau dont les parties supérieures sont douées d'une certaine fertilité. Le territoire comporte environ 709 hectares de terres labourables, prairies, bois, broussailles et vergers.
Quelques découvertes en souvenirs archéologiques, témoignent de l'antiquité de ce pays. Deux parties du territoire, appelées Pierre-Fritte (Pierre-Fritte, pierre fichée, menhir) et la fosse au diable situées sur le chemin de Boissise à Orgenoy, rappellent les temps celtiques. Dans le voisinage du château, on trouve des tuiles carrées à rebords qui remontent vers l'époque romaine. L'ancienne voie dite vieille route de Bourgogne, que l'on tient pour chemin romain et qui se dirigeait vers le pont de Samois passe sur les hauteurs de Boissise. En 1862, les dragages du barrage des Vives-Eaux ont fait découvrir dans la Seine, sur le territoire de cette commune, la matrice d'un sceau du .
Histoire du pays (production)
Boissise-le-Roi a l'aspect d'un pays essentiellement agricole. Sous le rapport de la fertilité de son sol, elle peut se diviser en deux parties distinctes :
- au nord en se rapprochant de la Seine, le terrain (silicocalcaire) est de qualité moyenne. Les céréales y sont cependant exclusivement cultivées ;
- plus au sud dans la partie du plateau constituant l'exploitation de la grande ferme d'Orgenoy ainsi que celle des petites fermes de Faronville et de la Folie, on trouve un terrain argilo-silicocalcaire très fertile. Les céréales de toutes sortes y croissent abondamment.
La pierre meulière qui forme des bans considérables près du village d'Orgenoy est exploitée en assez grande quantité comme pierre à bâtir et pour la construction de meules de moulins. Orgenoy est d'ailleurs une succursale de La Ferté-sous-Jouarre dont les meules sont depuis longtemps recherchées par la minoterie française et étrangère. Elle s'exportent principalement en Amérique. Grâce à cette production naturelle de son sol, on peut dire d'Orgenoy que ses habitants se livrent pour une première moitié de leur temps à l'agriculture et pour l'autre moitié à l'extraction de la pierre par de nombreux émigrés italiens (voir article suivant). Le château, de forme rectangulaire, est flanqué de tourelles sur la façade côté Seine. Quelques parties paraissent être du XIVe siècle mais la presque totalité a été reconstruite il y a environ 35 ans à la suite d'un incendie. Un acte du XVIIe siècle désigne ainsi le château : « Hôstel fermé de murs à créneaux, pont-levis qui de lève et s'abaisse ».
L'ancienne seigneurie appartint pendant une longue suite d'années (quatre siècles) à la famille des marquis De Thumery originaires de Brie-Comte-Robert, dont quelques membres portèrent l'épée et le plus grand nombre la robe. C'étaient des gens de bien, très considérés dans la contrée.
Au temps de Louis XIV, Germain-Christophe De Thumery, seigneur chevalier, baron de Ves-en-Valois était président de la deuxième chambre des enquêtes du Parlement. Il épousa Madeleine Le Tellier de la famille du célèbre ministre de ce nom. Nicolas De Thumery, son fils, était chambellan du duc d'Orléans en 1664. Vers le milieu du XVIIIe siècle, la terre de Boissise passa par suite d'une acquisition, entre les mains de messire Charles Jean baron De Beausse, sieur de Clèves, chevalier, vicomte de Fromentel, conseiller du roi, auditeur en sa chambre des comptes, marié à Catherine Louise De Bussy De Montigny. Leur fille Catherine célibataire, difforme, bossue, est morte à Boissise en 1828.
Le médecin Sabatier, de l'Académie des sciences et chirurgien-major de l'hôtel des Invalides, possédait des propriétés foncières à Boissise-le-Roi vers la fin du Melun et de Saint-Victor de Paris, dînaient dans cette paroisse, concurremment avec le curé.
Histoire du hameau d'Orgenoy
Hameau au milieu d'une plaine fertile, ancienne seigneurie qui appartenait à l'abbaye de Saint-Victor de Paris. Les bâtiments de la ferme seigneuriale datent en partie du XIIIe siècle. On y voit notamment une grange spacieuse, divisée en trois travées par une double rangée de piliers en bois qui supportent la charpente, les deux pignons et les murs latéraux sont garnis de contrefort à l'instar des églises du temps. Les bas-côtés, égaux en largeur, sont compris avec la nef principale, sous un même toit, la chapelle dénuée d'intérêt sert d'écurie. Montplaisir : des vestiges d'ancien four à chaux, cave, maison appelée Montplaisir, qui existait encore en bon état à la fin du XVIIIe siècle se rencontrent sur les bords de la Seine. L'économie d'Orgenoy était basée sur l'agriculture jusqu'au début du XXe siècle.
Orgenoy voit arriver de nombreuses familles d'émigrés italiens dans les années 1920, venant principalement du village de Posina en Vénétie. Ces hommes travailleront tous très dur dans les rudes carrières de pierres meulières pour un salaire misérable (environ 50 anciens francs par semaine). La plupart participeront à la Seconde Guerre mondiale dans l'armée française.
Après la guerre, les exploitations et carrières Piketty étaient l'activité principale des urluquois et de l'économie locale ; il y avait trois carrières principales avec transbordeurs et un train les reliait aux bords de Seine. Orgenoy voyant sa population italienne augmentée, on surnommait le village « petite Italie ». À cette époque, Orgenoy comptait plusieurs bistros, épiceries, marchands ambulants, cantines et même une petite salle de cinéma à l'étage du café Berthelot, face à la rue de la sellerie. La plupart des foyers n'avaient ni eau courante ni chauffage jusqu'à la fin des années 1950. Certains carriers vivaient dans de petites maisons en bois enduites de goudron à côté des carrières. Malgré cette pauvreté, les habitants étaient soudés grâce à la bonne ambiance et à la cohésion entre carriers et leur famille.
Les carrières fermèrent peu à peu leurs portes avec l'apparition du parpaing dans les années 1960. Une grande page de l'histoire d'Orgenoy se ferme. Par la suite, une entreprise de fonte de déchets d'animaux est créée par Isaac Gonçalves, un homme d'affaires d'origine portugaise. Cette usine insalubre sera remplacée par un lotissement dans les années 1980 et 1990. Isaac Gonçalves sera élu maire de la commune pendant plus de trente ans, fera construire à Orgenoy la salle des fêtes (années 1970), plusieurs lotissements, un quartier HLM, une laverie communale, une station d'épuration, un stade de football, une nouvelle école primaire avec cantine municipale (années 1980) et réaménagera le village. De nombreuses familles portugaises arrivèrent à Orgenoy pour y travailler dans les années 1970 et s'y installèrent. Actuellement, Orgenoy est loin de son passé pauvre et compte environ 1 200 habitants.
- Relevés des Archives départementales datant de 1870 environ.
- Relevés effectués par M.R. Tissier Conseiller municipal en 1952
- Notes recueillies aux archives départementales de Seine-et-Marne par R. Tissier
- Relevé par M. Tissier
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