Wasquehal
Localisation
Wasquehal : descriptif
- Wasquehal
Wasquehal (prononcé traditionnellement [wakal], mais aujourd'hui l'on y entend le plus souvent [waskal], voire [waskəal]) est une commune française située dans le département du Nord (59), en région des Hauts-de-France. Wasquehal compose avec Marcq-en-Barœul et Villeneuve-d'Ascq l'espace urbain situé entre les pôles denses que sont Lille, Roubaix et Tourcoing
Cet espace s'est urbanisé au XXe siècle, lorsque les trois agglomérations se sont rejointes et ont fusionné, notamment autour des principales voies de communication les reliant à travers Wasquehal
Même si le tissu urbain est maintenant continu entre les villes les plus denses de l'agglomération, Wasquehal reste une ville avec une densité d'habitants intermédiaire entre celles des pôles historiques (Lille, Roubaix...) et celles des communes rurales en périphérie de la métropole.
Géographie
Situation
Wasquehal est située dans le nord de la France, à 7,5 Mouscron en Belgique et à moins de 290 km de cinq capitales européennes.
Wasquehal est située à une quinzaine de kilomètres de la frontière entre la France et la Belgique et se trouve également toute proche de la frontière administrative et linguistique qui sépare la région flamande de la région wallonne. Ainsi, par exemple, le poste-frontière de Menin, situé à 17 néerlandophone, tandis que celui de Mouscron situé à 15 km au nord-est est wallon et francophone.
Wasquehal et ses environs appartiennent à la région historique de la Flandre romane, appartenant elle-même à la province historique de la Flandre française, ancien territoire du comté de Flandre, ne faisant pas partie de l'aire linguistique du flamand occidental. Géographiquement, la ville est située dans le pays du Ferrain,.
De par sa proximité avec la Belgique, Wasquehal se trouve également toute proche de la frontière linguistique qui, au nord de la ville, sépare la région flamande de la région wallonne. Ainsi, par exemple, le poste-frontière de Menin est flamand, tandis que ceux de Comines-Warneton et de Mouscron sont wallons.
Wasquehal est à la croisée de grands itinéraires européens, routiers, mais aussi ferroviaires ou maritimes, Est/Ouest entre l'Allemagne, le Luxembourg, la Belgique et le Royaume-Uni, Nord/Sud entre les Pays-Bas, la Belgique, la France et l'Espagne.
À vol d'oiseau, Wasquehal se situe à 95 Bruxelles, 210 Paris, 225 Amsterdam, 246 Londres, 398 Francfort, 405 Strasbourg et 796 Toulouse.
Par la route, Wasquehal est distante de 81 Dunkerque, de 87 Ostende, de 109 Calais et de Bruxelles, de 122 Anvers, de 287 Londres (+ 55 shuttle), de 236 Paris, de 282 Amsterdam et de Cologne, de 305 Luxembourg, et de 344 Bonn.
Communes limitrophes
Relief et géologie
L'altitude minimum et maximum de Wasquehal sont respectivement de 18 et 47 mètres. La superficie de Wasquehal est de 6,86 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Marque, le canal de Roubaix, le canal de Roubaix bief de partage de l'écluse 7 Mazure à l'écluse 8 Union et la Fausse Marque,,.
(texte à fusionner) La ville de Wasquehal est traversée par le canal de Roubaix, par la Marque qui prend sa source à Mons en Pévèle et la Marque urbaine. Le projet Blue Links a permis la réouverture des canaux à la navigation de plaisance qui sont reliés entre eux par les écluses du Port du Dragon, du Triest, du Plomeux, du Cottigny, du Noir-Bonnet et de la Masure. On trouve au centre de la ville, le port du Dragon, où depuis ce port, la Marque est ensuite canalisée et se jette dans la Deûle à Marquette-lez-Lille, puis dans la Lys, d'où l'on peut rejoindre la Belgique. Le canal de Roubaix, que les péniches empruntent pour la première fois en 1877, rejoint la Marque canalisée à hauteur de l'impasse du Triest (plaine de jeux Gernez-Rieux dite plaine de jeux du Triest). Il établit le lien entre l'Escaut et la Deûle et voyait transiter dans les années 1900, environ 1 000 péniches par an. On y rejoint également la Belgique, au niveau de la maison du canal à Leers. |
La Marque, d'une longueur de 32 Thumeries et se jette dans le canal de Roubaix sur la commune, après avoir traversé 25 communes.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Marque Deûle ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 120 bassins versants de la Marque et de la Deûle, formant une vaste cuvette sédimentaire de 40 km de long et de 25 km de large, où la pente est très faible. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la Métropole européenne de Lille.
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 14,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lesquin à 9 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Le Ferrain par Theodore Leuridan - 1886 (books.google.fr)
- « La table des pauvres », Mémoires de la société d'émulation de Roubaix, , p.118 (lire en ligne).
- « », sur cartesfrance.fr.
- Sandre, « »
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- Blue Links, un programme européen de premier plan pour la réhabilitation des canaux (bluelinks2008.org)
- Projet de Loi portant fixation du Budget Général de l'exercice 1882, Volume 2., sur Google Livres
- Paul Delsalle, André Gamblin, Jean Milot, Histoire de la vallée de la Marque : de Mons-en-Pévèle au cœur de la métropole lilloise, Éd. des Beffrois, , 255 ISBN ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Vakaslane en 835 ; Waskenhal en 1096 ; Vuaschenhal en 1116 ; Wuaskenhal en 1117 ; Waskenal en 1150 ; Wasqual en 1157 ; Waskehal en 1159 ; Wasquehal en 1161 ; Wascahal en 1166 ; Wuaskenhal en 1170 ; Wascaal en 1180 ; Wasquehala en 1200 ; Waskehal en 1250 ; Wascal en 1259 ; Wasqual-lez-Lille en 1377 ; Wascal en 1377 ; Wakal en 1399 ; Wasqual en 1561 ; Waſquehal en 1664 ; Wacquehal en 1707, Wasquehal en 1777 et Waſquehal en 1794.
La forme actuelle, apparaît pour la première fois en 1161 sur un cartulaire de l'abbaye Saint-André du Cateau et en 1433, dans le cartulaire de l'Abbaye de Flines. Toutes les cartes sauf celle du Siège de Lille, qui porte Château de Wacquehal et tous les documents depuis le XVIIe siècle, indique Wasquehal. En latin médiéval, Wasquehal est mentionné comme Wasquehalium (Buzelin, cap. XII, Page 67).
Wasquehal (Waskenhal en flamand) est une formation toponymique médiévale de type germanique, dont l'étymologie n'est pas assurée. La forme de 835, si elle est correctement mentionnée est une probable cacographie pour Waskanhal.
Albert Dauzat et ensuite Ernest Nègre, croient reconnaître dans le premier élément Wasque- l'anthroponyme germanique Wasco,, suivi d'un deuxième élément -hal dans lequel ils identifient l'appellatif francique halla, (comprendre vieux bas francique *halla) assez polysémique qui désigne une bâtisse comme une halle, une salle, un magasin, un portique, etc,. Ce même étymon a donné le moyen néerlandais halle > néerlandais hal, mais aussi le français halle.
Remarques : le même nom de personne semble se retrouver dans le composé romano-germanique Wacquemoulin (Oise, Wascomolendini 1196), dont l'élément moulin est l'équivalent français ou francisé du vieux bas francique *mulin (cf. vieux haut allemand mulin, ancien néerlandais mulin > moyen néerlandais molen, muele > néerlandais molen, dialectal meule), emprunt du germanique au latin tardif molīnus. Pour revenir à Wasquehal, la désinence casuelle -(e)n de la forme primitive et flamande Wasken- a disparu, sa forme romane au cas régime aurait normalement été -on comme dans *Wascon-moulin dont le [n] a dû s'assimiler au [m] de l'élément -moulin, d'où Wacquemoulin.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Tome 2, Formations non-romanes, éditions Droz, Genève, [1]
- Centre de Recherche Généalogique Flandre Artois (crgfa.org)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 731a.
Histoire
Antiquité
La ville de Wasquehal pourrait avoir été peuplée par les Celtes, notamment lors du second âge du fer dit de la culture de La Tène, avec la découverte en 1970, de fragments de scories, de tessons à décors d'impression ou soulignés de sillons.
Le site connaîtrait une occupation à l'époque gallo-romaine. Aux premiers siècles de notre ère, on trouverait des habitations dont des cotins. Les habitants de ces cotins donneront plus tard Jehan de Cottignies, bourgeois de Lille.
Moyen Âge
Wasquehal qui figure dans l'acte de donation de Gisèle à l'Abbaye Saint-Calixte de Cysoing en 835, est alors appelée Vakaslane. Les premiers seigneurs connus de Wasquehal sont Jean-Jacques et Étienne de Bresdoul en 973.
Gerardus de Waskenhal, chevalier de Waskenhal, petit fief de soixante feux, est en 1096, l'un des témoins de l'acte par lequel, Robert II de Flandre, au moment de partir pour la délivrance de Jérusalem, donne à l'église de Saint-Pierre, le bodium de Lesquin. Il fait partie des juges qui à la demande de Baudouin III de Hainaut en 1117, déterminent les limites de la forêt appartenant à l'Abbaye de Saint-Amand.
En 1191, Richer de Wasquehal participe avec Hugues de Croix, Roger de Wavrin, Gauthier de Lesquin et Philippe d'Alsace, à la prise de Saint-Jean-d'Acre lors de la troisième croisade mené par Frédéric Barberousse, Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste.
Jean de Wasquehal, seigneur de Wasquehal de 1245 à 1258 à une fille, Jeanne qui porte la seigneurie de Wasquehal dans la maison de Douai avec son mariage avec Wautier VI de Douai, fils ainé de Wautier V de Douai, châtelain de Douai et issu des Seigneurs d'Oisy. De ce mariage, nait Gilles . Les guerres et les nombreux fléaux obligent Gilles , un pénible héritage.
En 1355, Jean de Douai, fils de Gilles II de Douai, hérite de la seigneurie de Wasquehal qui est divisée en deux, Wasquehal-Paroisse (terres tenues de Lille) et Wasquehal-la-Marque (terres tenues de Roubaix et nommé que on dict de la Marque) dont les terres se situent le long de la marque, du pont Epinoy (actuelle Planche Épinoy), jusqu'au moulin à eau de Wasquehal (actuel square Jean-Macé) et sur lequel est assigné le douaire de Jeanne de Roye, épouse de Gilles II. Jean de Douai fait des emprunts pour parer aux difficultés économiques mais la châtellenie de Douai et les seigneuries de Wasquehal sont saisies en 1365 par Charles V, roi de France.
En 1365, la seigneurie de Wasquehal-Paroisse est achetée par Isabelle van Rodes, dame d'Ingelmunster et de Broeucq, issue d'une riche famille, épouse de Jean V de Ghistelles dit Le grand doigt, conseiller du comte Louis II de Flandre (Les Ghistelles sont issues d'une famille flamande d'origine danoise), qui l'assigne à son fils Gérard de Ghistelles avant 1372 et dont elle garde l'usufruit. Isabelle van Rodes possède également Wasquehal-la-Marque qui appartiendra à son fils Gérard de Ghistelles en 1398. La mort de Gérard de Ghistelles tué à la bataille d'Azincourt en 1415, qui possédait les deux seigneurie de Wasquehal, assigne la seigneurie de Wasquehal-la Marque à son fils Jean de Ghistelles, seigneur van den Broeck, van der Moere et de Cauwenburch et la seigneurie de Wasquehal-Paroisse â son fils Guy de Ghistelles dit Le vieux, grand bailli de Termonde, seigneur d'Axele et de Wachael. La seigneurie de Wasquehal-la Marque est rattachée en 1435 à la maison de Roubaix par le mariage à Gand de Marguerite de Ghistelles, petite-fille de Gérard de Ghistelles, avec Pierre de Roubaix à laquelle s'attachent successivement les noms illustres des Luxembourg, Werchin, Melun, Ligne et Rohan, tandis que Wasquehal-Paroisse est gouvernée par les familles de Bergues, Saint-Winoc, Ranchicourt et Bournonville. En 1460, Guy de Ghistelles est forcé par décret de vendre la Seigneurie de Wasquehal-Paroisse qui est acheté par Jean Prévost, cependant Pierre de Bergues se substitue à l'acheteur et acquiert le fief.
Époque moderne
En 1555, Wasquehal passe sous la domination espagnole. Suivent des périodes de troubles religieux en période de guerre de Quatre-Vingts Ans et le sont pendus par la corde sur la place de Wasquehal, Hues de le Dicque, Jacques de le Dicque et Fleurens Fremault, tous trois de Wasquehal, pour avoir brisé et brulé les images et fréquenté les prêches en public et en cachette.
Grâce à une sentence des archiducs de 1609 qui autorise certains ouvrages de sayetterie à se fabriquer dans les bourgs et villages de Roubaix, Wasquehal devient une ville manufacturière. Wasquehal devient avec Roubaix, Leers et Hem, un haut lieu de la draperie rurale.
À partir de 1635, les prétentions territoriales de Louis XIV engendrent pour l'agglomération lilloise des sièges et des combats meurtriers, accompagnés de famines aggravées par les épidémies de peste en 1636 et 1669. Wasquehal occupé tout à tour par les belligérants change quatre fois de nationalité en 25 ans, et connaît alors les moments les plus difficiles de son histoire.
Le traité d'Utrecht en 1713, fait définitivement de Wasquehal une ville française. Ce territoire devint alors une de France (division administrative) sous le nom de Province de Flandre, même si du point de vue de l'administration, il était divisé en deux provinces distinctes : la Flandre maritime et la Flandre wallonne.
Philippe Alexandre de Bournonville, seigneur de Wasquehal-Paroisse, décède en 1727, et n'ayant aucun héritier, la seigneurie est vendue à Élisabeth Thérèse Farvacques, veuve de François Libert, seigneur de Périnchicourt, qui la transmet à son fils Pierre Libert, seigneur de Pérenchicourt, de Beaumont en Hem, de Wasquehal, écuyer, conseiller secrétaire du roi de la maison et couronne de France et qui appartiendra plus tard à Charles-Joseph Lespagnol de Grimbry, neveu de Pierre Libert.
En 1782, la seigneurie de Wasquehal-la Marque, propriété de Charles de Rohan-Soubise, est achetée par Charles Joseph Lespagnol de Grimbry pour la somme de 160 000 Livres tournois (équivalent de 1 840 000 euros en 2007) qui de ce fait possède les seigneuries de Wasquehal-Paroisse et Wasquehal-la-Marque. La suppression des privilèges féodaux en 1789, feront disparaitre les seigneuries de Wasquehal-Paroisse et Wasquehal-la-Marque pour laisser place à la ville de Wasquehal.
Époque contemporaine
En cette fin de siècle, une masse ouvrière Flamande fuit la misère des campagnes belges et vient travailler dans les villes du Nord et notamment à Wasquehal et en 1880, Wasquehal connait comme de nombreuses villes du Nord une période de grève dans les usines. Ces grèves résultent à la fois par un désespoir issu d'une misère, distillée par une industrie en plein expansion, et par le fait qu'elles permettent à toute une culture ouvrière de se révéler. Les grèves échouent, en raison de l'intransigeance des patrons mais auront des prolongements importants avec cinq ans plus tard, la création de la première entité socialiste à Wasquehal.
Les troubles lors de la querelle des inventaires en 1906, touchent la paroisse de Wasquehal et les fidèles ainsi que le clergé se barricadent dans l'église comme signe de protestation.
La ville connait l'Occupation de la France par l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, quatre années de souffrance où les Wasquehaliens ne sont pas épargnés. À la fin du conflit, les usines sont pillées et les ponts de Wasquehal, détruits. Au total, ce sont 145 Wasquehaliens qui sont morts pour la France lors de la Grande Guerre.
La ville s'anime pendant l'entre-deux-guerres, l'optimisme est général et où la reprise économique apparaît comme solide après les problèmes économiques de l'immédiat après-guerre. En témoigne la création d'association comme l'Union Sportive de Wasquehal en 1924 et la réussite de certains Wasquehaliens avec Paul Hantson, quintuple champion de France d'athlétisme, de la renommée de Jérôme Dejonghe, herboriste et musicien, du succès du comique populaire L'original Verc'ruys, et de la deuxième place d'André Lips à la première coupe mondiale d'accordéon en 1938.
La Seconde Guerre mondiale est déclarée et sur le quai de la gare de Croix-Wasquehal, les Waquehaliens partent pour la mobilisation française de 1939 et déjà certains sont fait prisonniers. Le , se déroule la bataille du Haut-Vinage où des résistants attaquent un groupe de six soldats allemands, bien armés et envoyés en éclaireurs pour s'assurer que la route de la Belgique est dégagée. Le combat fait rage. Les Allemands finissent par se replier dans le fort de Wasquehal (fort satellite du fort de Mons-en-Barœul et actuel Golf du Sart), près de la rue du Haut-Vinage. Le dimanche , les Allemands reculent encore vers le Recueil et le fort de Marchenelles. Ils se heurtent alors à deux chars alliés. Acculés, ils cessent le combat et se rendent.
En 1951 arrive une récession économique, le tissu industriel wasquehalien s'effiloche rapidement, certaines usines ferment et seule la teinturerie Roquette traverse cette période sans sombrer. À l'inverse, l'industrie métallurgique poursuit une remontée spectaculaire. Dans les années 1960, les ouvriers commencent leurs revendications et grèves ouvrières.
Pierre Herman est élu maire de la ville en 1968 à la suite du décès de Victor Honoré, maire depuis 1965, et pendant ces mêmes élections, Lucie Vancapernolle devient la première femme à poser sa candidature à Wasquehal mais perd l'élection à une voix près, elle sera adjointe au maire, chargée des problèmes de la famille et du logement. Lors de Mai 68, les employés de la Cima, bloquent l'usine.
La ville, qui doit affronter les crises industrielles à partir des années 1970, voit arriver au milieu de la décennie, un changement qui commence par la disparition du Wasquehal historique, avec notamment la démolition du château Saint-Gobain où sera construit le Foyer Quiétude en 1982.
Lors des Élections municipales françaises de 1977, le maire Pierre Herman se représente sous la liste d'Union pour la gestion et la défense des intérêts de Wasquehal et voit comme adversaire principal, Gérard Vignoble. Gérard Vignoble se présente sous l'étiquette de la liste d'Union et d'action des partis de gauche. L'échec de Pierre Herman serait pour certains, la conséquence de sa politique immobilière, de la requalification du centre-ville et de l'installation de l'usine d'incinération construite en 1975.
Au début des années 1980, la ville de Wasquehal est une ville très agricole qui peu à peu voit ses terres disparaitre au profit d'habitation. Pendant trente ans, la ville se modernise (cinéma, musée, Carrefour, dojo, patinoire, complexe sportif, maison de retraite, métro, restauration, remise en navigation canaux à la navigation de plaisance, etc.).
À l'occasion des élections municipales de 2014, Stéphanie Ducret, ancienne conseillère municipale de Gérard Vignoble, devient la première femme maire de Wasquehal. À la suite de l'annulation des élections de 2014 par le Conseil d'État en , les Wasquehaliens revotent en . Stéphanie Ducret est confirmée en tant que Maire de Wasquehal récoltant 52,36 % des suffrages exprimés. Stéphanie Ducret est réélue sans surprise, maire de Wasquehal lors des élections municipales françaises de 2020 en devançant notamment la liste de David Thiebaut et met fin aux envies de retour d'anciens élus de Gérard Vignoble aux plus hautes fonctions de la ville.
- Hubert Halbaut et Germaine Leman-Delerive, « Notes de géographie historique : l'habitat celtique dans l'arrondissement de Lille », Revue du Nord, DOI https://doi.org/10.3406/rnord.1985.4095, lire en ligne, consulté le ), sur Persée.
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- Pierre Herman, député gaulliste voué à l'action sociale (lavoixdunord.fr)
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- « », sur lavoixdunord.fr (consulté le ).
- Municipales à Wasquehal : sans surprise, Stéphanie Ducret remporte haut la main le second tour (lavoixdunord.fr)
Dans la littérature
- 1935 : Invasion 14 par Maxence Van der Meersch, éditions Albin Michel (ISBN )
- 1983 : Maria Vandamme par Jacques Duquesne, Paris, éditions Grasset (ISBN )
- 2008 : Un Corse à Lille par Éléna Piacentini, édition Ravet-Anceau (ISBN )
- 2008 : Comptine en plomb par Philippe Bouin, L'archipel (ISBN )
- 2010 : Le mystère Verwoorde par Pierre Willi, Ravet Anceau (ISBN )
- 2017 : Soleil Noir par Marcel Lourel, éditions Saint Martin (ISBN )
- 2017 : Apocalypse Lille par Pierre Willi, Ravet Anceau (ISBN )
- 2018 : Alex a la mémoire qui flanche - Enquêtes et sac à main, T2 par Claire DeLille, Collection Infinity (ISBN )
- 2021 : Angles morts par Alex Türk, DLM (ISBN )
- 2023 : Comme un petit oiseau sur mon épaule par Éric Despature, Librinova (ISBN )
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