Vermand
Localisation
Vermand : descriptif
- Vermand
Vermand est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Vermandois.
Géographie
Localisation
Vermand est un bourg picard, qui fut au haut Moyen Âge la capitale du Vermandois, auquel il a donné son nom.
Il est situé à 11 Saint-Quentin, 16 Péronne et à 33 Cambrai, et est traversé par l'ancienne route nationale 29 (actuelle RD 1029), qui contourne le secteur urbanisé de la commune.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne .
Communes limitrophes
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rivière l'omignon et Marteville,.
L'Omignon, d'une longueur de 32 Bellenglise et se jette dans la Somme à Brie, après avoir traversé 16 communes.
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Les vestiges du moulin de Bihécourt.
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L'étang de Bihécourt.
Un plan d'eau et deszones humides complètent le réseau hydrographique : l'étang de Bihécourt (17 ,.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 10 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
La première mention connue de Vermand remonte à 1131 sous la forme Virmandi ; Viromandis ; Castrum Viromandensium ; Vermant (1160) ; Vermans (1200) ; In territorio de Vermando (1222) ; Sainte-Marguerite-de-Vermand (1672).
Ce nom provient de celui de la tribu gauloise des Viromanduens dont l'oppidum de Vermand était très certainement le chef-lieu avant la conquête romaine. Remplacée par Augusta Viromanduorum, c'est-à-dire l'Auguste des Viromanduens (actuelle Saint-Quentin), fondée au Auguste, premier empereur romain. Vermand redevient probablement la capitale pour un moment au civitas est remplacé par celui du peuple (c.f. Lutecia des Parisii > Paris). On ignore l'ancien nom que devait porter Vermand avant la substitution.
Les Viromanduens ont également laissé leur nom au Vermandois et à Vermandovillers dans la Somme, ainsi qu'à Villemandeur dans le Loiret.
On reconnait dans le nom des Viromandui les termes gaulois viro et mandus. Ce dernier signifie cheval, poney, mais le premier a deux sens différents : homme ou vrai. Les Viromandui sont donc soit les hommes-chevaux (les Centaures), soit les vrais-chevaux. Le premier sens semble plus vraisemblable pour le nom d'un peuple, d'autant que le thème des chevaux à tête humaine est très fréquent chez les Celtes (notamment sur les monnaies de l'ouest de la Gaule), avec une référence guerrière très probable.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989, page 489.
- Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l'Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 287.
- Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne : -500 - +500, Paris, éditions Errance, , 383 ISBN ), p. 274.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance, , 440 ISBN ), p. 214, 320.
- Jacques Lacroix, Les noms d'origine gauloise : la Gaule des combats, éditions Errance, , 240 ISBN ), p. 188
Histoire
Antiquité
À l'époque de la conquête romaine, les Gaulois de la région se nommaient les Viromandui qui appartenaient au groupe des Belgae, les Belges. Ceux-ci étaient issus d'une vague d'immigration celte du Nerviens (Bavay - Hainaut), Atrebates et Viromanduens près de la rivière Sabis (localisation discutée), au cours d'une bataille difficile où les Romains finirent par l'emporter.
L'oppidum de Vermand est le seul qui soit connu pour les Viromanduens. Sur le panneau informatif ci-contre, les quelques marches visibles en arrière-plan et le pignon de la maison derrière le talus permettent une estimation de sa hauteur. Il semble probable qu'il constituait leur place forte principale. En tout cas, c'était vraisemblablement le chef-lieu de ce peuple dans les années qui suivirent la conquête, jusqu'à la fondation d'un nouveau chef-lieu à Saint-Quentin : Augusta Viromanduorum.
Ce changement n'empêcha pas le développement à Vermand d'un vicus gallo-romaine prospère, centre d'une importante production de poterie. Un grand ensemble religieux comprenant plusieurs temples a été révélé par les prospections aériennes à Marteville.
Au Bas-Empire, à la fin du . C'est ce qui explique son nom qui signifie « chez les Viromandui » (formé sur le nom du peuple, à l'ablatif pluriel, à sens locatif, cas de la langue indo-européenne qui survivait encore dans le latin). À cette époque, beaucoup de chefs-lieux changèrent de nom : ils prirent celui du peuple dont ils étaient la ville principale. Il est donc probable que les premiers évêques du Vermandois résidaient dans cette ville avant le transfert du siège épiscopal à Noyon au VIe siècle.
Moyen Âge
Le sort de Vermand durant l'époque mérovingienne n'est pas établi avec certitude : restait-elle la capitale du Vermandois, ou Saint-Quentin, qui bénéficiait du pèlerinage sur le tombeau de son célèbre martyr, l'avait-elle déjà supplantée ? Au comtes de Vermandois résident à Saint-Quentin et Vermand a perdu toute importance. Ce n'est plus qu'un village.
Toutefois, à cette époque, elle conserve une certaine importance : son école est une des rares citées par Grégoire de Tours.
Au l'évêque de Noyon ; au siècle, elle devient l'abbaye de Vermand, de l'ordre des Prémontrés, supprimée à la Révolution.
La seigneurie était partagée principalement entre les évêques de Noyon et les comtes de Vermandois (puis le roi de France, qui la céda en 1291 au chapitre de Saint-Quentin).
Autrefois, il existait un pèlerinage à saint Blaise pour les maux de gorge.
Époque moderne
Aux XVIe et XVIIe siècles, les Espagnols envahirent le Nord de la France. Le Vermandois connut une période d'instabilité avec le passages des armées françaises et espagnoles.
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au milieu du siècle, Vermand était une paroisse située sur la rive droite de l'Omignon.
Des étangs ont été aménagés sur la rivière grâce a des barrages pour permettre la pêche. L'ancien moulin à eau, siège actuel du musée, était en activité à l'époque dans le bas du village.
L'abbaye des moines bénédictins, fondée au siècle et qui fut détruite à la Révolution française, est représentée sur la carte.
Les trois hameaux de la commune, Villecholes, Bihécourt et Soyécourt (Soyaucourt) figurent sur cette carte ainsi que trois moulins à vent en bois aujourd'hui disparus.
La route pavée venant de Saint-Quentin s'arrêtait alors au niveau de l'abbaye. Elle fut prolongée par la suite au nord du village pour rejoindre celle allant vers Amiens.
Époque contemporaine
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De 1880 à 1970, Vermand comptait deux gares ; celle de Bihécourt, qui est de nos jours une habitation, et celle située rue de la Gare dans le hameau de Marteville et qui est aujourd'hui à l'état d'abandon. Elles étaient situées sur la ligne de chemin de fer de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin, qu'on dénommait en picard « 'ch'tiot Vélu », qui appartenait à la Compagnie des Chemins de fer du Nord. Ouverte en 1880, cette ligne a fonctionné jusqu'au pour le trafic voyageurs et au pour le fret.
À une époque où le chemin de fer était le seul moyen collectif rapide de déplacement, cette gare était très utilisée par les habitants pour se rendre à Roisel ou Saint-Quentin et servait aussi au transport de marchandises, notamment des betteraves jusqu'à la râperie de Montigny.
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La gare de
Vermand-Marteville avant la guerre 1914-1918. -
La gare détruite par les Allemands.
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La gare reconstruite en 1921.
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La gare actuelle de Vermand-Marteville.
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La gare actuelle de Bihécourt.
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Détail de la ligne lors de la traversée de Vermand.
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Horaire des trains.
(date indéterminée) -
Carte de la ligne
Vélu-Saint-Quentin.
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La mairie et l'église.
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Le bureau de tabac.
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Le camp romain.
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Le moulin.
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Rue de la Gare et la Croix Rouge.
La guerre de 1914-1918
Le , moins d'un mois après la déclaration de guerre, Vermand voit l'arrivée des premiers Allemands après la retraite de l'armée française. Un grand nombre de Vermandois fuient devant l'ennemi, mais reviennent chez eux quelques jours plus tard.
Pendant 30 mois, le village se trouve en arrière du front allemand qui est stabilisé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest, vers Péronne. Pendant cette période, les habitants connaissent la dure loi des occupants. Vermand est classé « zone des armées », une kommandantur s'installe en novembre 1914. Des milliers d'Allemands passeront ou s'installeront à Vermand, logeant chez l'habitant ou dans les édifices publics. Métaux, cuivres, argenterie, matelas, armes, céréales, animaux, tout est réquisitionné par l'occupant. Des arrêtés de la kommandantur obligent, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, la population à fournir sous peine de sanctions : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. La commune doit verser 9 500 ».
En février 1917, le général Hindenburg décide de créer une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages devaient être détruits pour ne pas servir d'abris aux troupes franco-anglaises. Le 15 février, les habitants furent conduits à la gare de Vermand, installés dans des wagons à bestiaux, emmenés à Saint-Quentin et dispersés dans des lieux occupés, jusqu'en Belgique. En mars 1917, avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, toutes les maisons sont pillées et incendiées, le village est détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les habitations sont dynamités et les arbres sciés à 1 m de hauteur
Le village est pris le par les troupes britanniques, mais par la suite, il change plusieurs fois de camp : ce n'est que le que Vermand est définitivement libérée par les Britanniques.
Entre-deux-guerres
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre. Après l'Armistice, nombre d'habitants ne reviennent pas s'installer à Vermand, mais, grâce aux indemnités pour dommages de guerre, commencent une nouvelle vie en d'autres lieux. Pour les autres commence une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 1 224 habitants en 1911, Vermand n'en comptait plus que 988 en 1921.
Le , vu les souffrances endurées par la population pendant les trois années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune se voit décerner la Croix de guerre 1914-1918.
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 36 soldats de Vermand morts pour la France et de 7 civils.
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Carte de la bataille de la ligne Hindenburg en septembre-octobre 1918. -
Carte montrant la prise définitive de Vermand par l'armée anglaise en septembre 1918. -
La place avant 1914.
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La place en 1921.
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L'église de Marteville avant 1914.
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Les ruines de l'église de Marteville en 1921.
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Les maisons provisoires en 1921.
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Le village en reconstruction en 1921.
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L'église provisoire, dans un baraquement.
- Photographie aérienne du quartier antique du Calvaire
- Collart, Jean Luc, « Le déplacement du chef lieu des Viromandui au Bas-Empire, de Saint-Quentin à Vermand », Revue archéologique de Picardie, Persée, DOI 10.3406/pica.1984.1446, lire en ligne, consulté le ).
- , Études Franques, Honoré Champion, , 356 lire en ligne), « Étude critique sur le Liber Historia Francorum », p. 9
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- « « La conférence au village » contre la propagande ennemie en France », Nouvelles de France, lire en ligne, consulté le ).
- Jean Derrit, « lire en ligne, consulté le ).
- « La Guerre », Le Miroir : entièrement illustré par la photographie, lire en ligne, consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 23 octobre 1920, p. 16308.
- « », sur geneanet.org (consulté le ).
Culture
La commune dispose notamment dune médiathèque et d'une école de musique intercommunale.
- « Apprentis écrivains à la médiathèque de Vermand : À la médiathèque, poète et enfants travaillent en concordance sur la réalisation d'un livre au thème surprise », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « L'école de musique de Vermand sera ouverte pendant les vacances de février : Le directeur de l'école de musique de Vermand a décidé d'ouvri pendant les vacances, pour permette aux enfants de continuer les cours », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
Héraldique
Blason | Échiqueté d'or et d'azur ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.
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Détails | Armes des comtes de Vermandois auxquelles fut ajouté, après la bataille de Bouvines et l'annexion du Vermandois au domaine royal en 1215, un chef de France ancien (semé de lys) qui devint en 1376 un chef de France moderne, qui est la forme actuelle. Adopté par la municipalité. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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