Saint-Saulve

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Saint-Saulve : descriptif

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Saint-Saulve

Saint-Saulve est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Géographie

Saint-Saulve est une commune de plus de 11 000 habitants en bordure nord-est de la ville de Valenciennes, sur la rive droite de l'Escaut et à quelques kilomètres de la frontière franco-belge. Elle appartient à l'aire urbaine de Valenciennes.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Saint-Saulve
Bruay-sur-l'Escaut Onnaing
Valenciennes Saint-Saulve
Marly Estreux

Transports

La ligne 6, près de l'arrêt Saint-Saulve Douane.

La commune est desservie par les lignes 5, 6 et S1 du réseau Transvilles. Une ligne de transport collectif en site propre (couloir de bus) était prévue pour 2014, en 2023 ce projet n'a toujours pas abouti. Saint-Saulve est à environ 5 minutes de Valenciennes, 45 minutes de Lille, 2 heures de Paris, 1 heure 30 minutes de Londres via Eurostar à Lille Europe International et 1 heure de Bruxelles.

Le contournement Nord offre une nouvelle liaison Est-Ouest en permettant une liaison rapide entre Saint-Saulve et Raismes.

Saint-Saulve bénéficie de l'autoroute A2 Paris - Bruxelles - Maubeuge - Douai (par l'A21) et de l'autoroute A23 Valenciennes - Orchies - Lille.

La Fosse de Saint-Saulve de la Compagnie des mines de Marly (carte postale ancienne).

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la dérivation du canal de saint saulve et la Vieil Escaut de Valenciennes,,.

Réseau hydrographique de Saint-Saulve.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Escaut ». Ce document de planification concerne un territoire de 2 005 bassin versant de l'Escaut. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Escaut et Affluents (SyMEA).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Valenciennes à 3 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records VALENCIENNES (59) - alt : 50m, lat : 50°19'41"N, lon : 3°27'39"E
Records établis sur la période du 01-02-1987 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,3 1,4 3,3 5 8,4 11,4 13,5 13,2 10,7 8 4,4 2 6,9
Température moyenne (°C) 3,9 4,5 7,4 10,1 13,6 16,6 18,7 18,6 15,5 11,7 7,3 4,5 11
Température maximale moyenne (°C) 6,4 7,6 11,4 15,1 18,8 21,9 24 24 20,4 15,5 10,2 6,9 15,2
Record de froid (°C)
date du record
−14,9
07.01.09
−13,3
04.02.12
−11,9
13.03.13
−4,9
11.04.03
−1,1
06.05.19
1,1
02.06.06
5
31.07.15
5,6
20.08.14
−0,4
30.09.18
−6,2
24.10.03
−10,1
23.11.1998
−11,6
18.12.10
−14,9
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
15,3
09.01.15
19,2
26.02.19
23,9
31.03.21
28
20.04.18
31,2
29.05.17
35
28.06.11
40,9
25.07.19
37,2
12.08.03
34,8
15.09.20
28,6
01.10.11
21,8
12.11.1995
16,2
31.12.22
40,9
2019
Précipitations (mm) 54,3 47,3 50,8 41,8 57,9 63,1 66,4 67,6 52,1 60,1 63,9 68,8 694,1
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. Sandre, «  »
  2. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
  3. «  », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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Toponymie

La ville semble s'être d'abord appelée Brenna, si on en croit Jacques de Guyse dans son Histoire de Hainaut, écrite au .

« l'autre [lieu prit le nom] de Brena, qui tient de Brennus ce nom qu'il conserva jusqu'au temps de Charlemagne, mais qu'il a quitté depuis pour prendre celui du glorieux martyr Saint Saulve. »

La ville prit le nom de l'évêque Sauve d'Angoulême († Beuvrages.

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Brenne-Libre, selon la pratique qui consiste à faire disparaitre les références catholiques ou monarchiques des noms propres, reprenant sans doute le nom ancien de la ville.

Ses habitants sont appelés les Saint-Saulviens.

  1. a et b Jacques de Guyse, Histoire de Hainaut : traduite en français avec le texte latin en regard, et accompagnée de notes, (lire en ligne), Unde nunc, pro opportuno recursu, fortalitium et aggeres, turres portam et oppidum munitum et forte construxerunt, vallemque Senonensium sibi nomen imponentes, pro nonc à modernis Valentianis applatur. Bremo et Brennio in stationibus Brevitici, quod nunc dicitur Buvraiges, à dicto Bremo, et Brenae pausantibus, sic à Brennio dictae, quae usquè ad tempora Caroli-Magni dicto nomine vocabatur ; sed ob reverentiam gloriosi martyris Salvii, mutato nomine, Sanctus-Salvius à cunctis nunc appellatur. Dans cette intention, et pour se ménager une retraite, ils construisent une forteresse, des remparts, des tours, une porte et un [oppidum auquel] ils donnent le nom de Vallée des Sénonais, mais qu'on appelle aujourd'hui Valenciennes. Brémus et Brennus campèrent, l'un à Breveticum, nommé ainsi par Brémus, et appelé maintenant « Buvraiges » ; l'autre, au lieu de Brena, qui tient de Brennus ce nom qu'il conserva jusqu'au temps de Charlemagne, mais qu'il a quitté depuis pour prendre celui du glorieux martyr Saint Saulve..
  2. Jacques de Guyse, Histoire de Hainaut : traduite en français avec le texte latin en regard, et accompagnée de notes, (lire en ligne).
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  4. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.

Histoire

Au début du . Charlemagne y fonde une basilique en l'honneur de Sauve d'Angoulême. Un prieuré bénédictin, installé au  siècle, fut élevé au rang d'abbaye au  siècle. Des fouilles archéologiques menées successivement par MM. Michel Descamps, Vincent Maliet et Éric Compagnon, ont été effectuées sur ce site, à la faveur d'un projet de construction.

Au Moyen Age, cette localité appartient à la banlieue de Valenciennes, sur laquelle cette dernière a autorité directe.

Le couvent des Dames de Beaumont déclare posséder des biens dans le village en 1602.

Le 22 juin 1810, une concession pour l'exploitation des mines de houille de Saint-Saulve est attribuée par décret impérial à la Compagnie des mines d'Anzin,.

Lois anticléricales sous la | ]

L'inventaire des biens de l'église de Saint-Saulve en 1906, en application de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, s'inscrit dans la Querelle des inventaires connue dans différentes régions de France. Le maire, M. Place, accompagné du sous-préfet, et du percepteur, intervient sous la protection de l'armée, deux compagnies d'infanterie, et de six gendarmes à cheval plus trois à pied. Les sommations d'ouvrir restent vaines, il faut enfoncer les portes, renforcées de l'intérieur par une cloison de planches et deux blindages. Dans le chœur de l'église, se trouvent le curé avec une centaine de paroissiens en prières autour de deux toiles peintes, portant l'inscription « Ci-gît la liberté de l'église tuée par les francs-maçons ». Le prêtre proteste, on passe outre mais on accepte à sa demande de faire sortir les gendarmes. La porte de la sacristie, elle aussi recouverte de l'inscription, doit également être enfoncée. Une heure plus tard, tout est terminé, les fidèles crient « Vive la liberté! » puis chantent dans l'église « Nous voulons Dieu ».

Première et Seconde Guerres mondiales

Le monument de l'actrice Catherine-Joséphine Duchesnois dépouillé de sa statue par les Allemands en 1914-1918.

Pendant la Première Guerre mondiale, Saint-Saulve connaît d'abord la mobilisation générale des hommes de 20 à 48 ans. L'armée allemande, traversant la Belgique, entre dans le Nord : Saint-Saulve est sous occupation allemande le 24 août, Valenciennes le lendemain. La région est coupée de la France : l'arrondissement de Valenciennes émet des bons d'emprunt garantis par les communes pour une valeur de 1,7 million de francs, dont 90 000 à la charge de Saint-Saulve, et imprime des coupures de 1, 5, 10 et 20 francs afin de pourvoir aux dépenses : salaire des fonctionnaires, secours aux familles, contributions exigées par l'occupant. Ces dépenses se montent à 268 000 francs en 1916, 280 000 en avril 1917, 710 000 en novembre 1917. Le séminaire est transformé en hôpital militaire en 1916, les écoles servent à la détention de prisonniers de guerre britanniques et russes, soumis au travail forcé et maltraités. Les objets en cuivre, nickel, étain et bronze sont confisqués, y compris la cloche de l'église et la statue de l'actrice Catherine-Joséphine Duchesnois. L'occupant réquisitionne aussi de la laine, des matelas, de la main-d'œuvre et s'approprie une part des produits maraîchers. Le maire, Victor Hornez, qui s'opposait à ces réquisitions, est interné en Allemagne à partir de 1916.

Pendant la retraite allemande de 1918, le front se rapproche de Saint-Saulve : en septembre 1918, elle reçoit 200 civils évacués de Douai. Le 2 novembre 1918, Saint-Saulve est libérée par le Corps expéditionnaire canadien. Le maire Victor Hornez, libéré après l'armistice, préside la première séance du conseil municipal le 24 novembre mais il faudra plusieurs mois pour que la commune retrouve une vie normale. Ses pertes pendant la guerre s'élèvent à 105 morts militaires et 28 civils.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, 20 résistants sont fusillés à Saint-Saulve au lieu-dit Le Roleur le .

  1. Le patrimoine des communes du Nord, Flohic, (ISBN , lire en ligne), p. 52
  2. Stéphanie Pirez-Huart, « Divisions socio-politiques et occupation de l'espace. L'exemple de Valenciennes au bas Moyen Age », Divisions urbaines. Représentations, mémoires, réalités,‎ , p. 195-216.
  3. Archives départementales du Nord
  4. Alexandre Rene de Saint-Leger, Les mines d'Anzin et d'Aniche pendant la révolution, E. Leroux, 1939, p. 216.
  5. Bulletin des lois de l'Empire français, [1]
  6. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 29.
  7. a et b Bernadette Dupont-Carpentier, « La commune de Saint-Saulve pendant la Première Guerre mondiale », Cercle Archeologique et Historique de Valenciennes,‎ (lire en ligne).
  8. Jean Marie Fossier, Zone interdite: mai 1940-mai 1945, Nord-Pas-de-Calais, Éditions sociales, 1977, p. 286.

Héraldique

Blason
Parti, au premier d'or à une demi-aigle de sable mouvante du parti, au second d'azur semé de fleurs de lys d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Saint-Saulve dans la littérature

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