Saint-Amand-les-Eaux
Localisation
Saint-Amand-les-Eaux : descriptif
- Saint-Amand-les-Eaux
Saint-Amand-les-Eaux (prononcé [sɛ̃.t‿a.mɑ̃ lɛ.z‿o]) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France
Saint-Amand-les-Eaux et la Scarpe marquent la limite est de la Flandre française à laquelle la ville appartient historiquement.
Géographie
Le site de Saint-Amand-les-Eaux correspond à de petites collines sableuses à proximité de la confluence de la Scarpe et du Décours. Principale ville de la Plaine de la Scarpe, elle est située à environ 10 Valenciennes (chef-lieu d'arrondissement), à environ 35 Lille (chef-lieu de département et de région) et à environ 20 Tournai (province de Hainaut, Belgique).
Saint-Amand-les-Eaux se trouve quasiment au cœur du parc naturel régional Scarpe-Escaut, qui regroupe 48 communes (43 000 hectares et 162 000 habitants) et s'est associé avec le parc naturel des Plaines de l'Escaut (province de Hainaut, Belgique), en un parc naturel transfrontalier du Hainaut.
La maison du parc naturel régional Scarpe-Escaut, siège social, est située à Saint-Amand-les-Eaux.
Communes limitrophes
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le Courant de l'Hôpital, la Grande Traitoire, l'Elnon, le canal du Décours, le Courant des Fontaines d'Hertain, le Balle Tilliere, le Courant des Hamaides, la dérivation de la Grenouille, la dérivation de l'Anguille, la Rivièrette ou Scarpe Aval, le Cuyet, le Livron, le Courant des Muchottes, le Courant du Mortier, le ruisseau de Hautour et divers autres petits cours d'eau,.
La Scarpe canalisée et une section canalisée de la Scarpe, d'une longueur de 67 Arras et se jette dans l'Escaut canalisée à Mortagne-du-Nord, après avoir traversé 34 communes. Les caractéristiques hydrologiques de la Scarpe canalisée sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 5,43 . Le débit moyen journalier maximum est de 39,812 .
Le Courant de l'Hôpital, d'une longueur de 29 Auchy-lez-Orchies et se jette dans la Scarpe canalisée à Thun-Saint-Amand, après avoir traversé 13 communes.
La Grande Traitoire est un canal, chenal et un cours d'eau naturel non navigable, d'une longueur de 24 Pecquencourt et se jette dans la Scarpe canalisée à Château-l'Abbaye, après avoir traversé onze communes.
L'Elnon, d'une longueur de 16 Rumes, en Belgique, et se jette dans le Courant de l'Hôpital sur la commune, après avoir traversé cinq communes. Les caractéristiques hydrologiques de l'Elnon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,435 . Le débit moyen journalier maximum est de 8,521 .
Le canal du Décours, d'une longueur de 16 Flines-lez-Raches et se jette dans la Scarpe canalisée sur la commune, après avoir traversé sept communes.
Le Courant de l'Hôpital, d'une longueur de 29 Auchy-lez-Orchies et se jette dans la Scarpe canalisée à Thun-Saint-Amand, après avoir traversé 13 communes.
L'Elnon, d'une longueur de 16 Rumes, en Belgique, et se jette dans le Courant de l'Hôpital sur la commune, après avoir traversé cinq communes. Les caractéristiques hydrologiques de l'Elnon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,435 . Le débit moyen journalier maximum est de 8,521 .
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le Puchoie (9 ,.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Scarpe aval ». Ce document de planification concerne un territoire de 624 bassin versant de la Scarpe aval, comprenant la Pévèle, la plaine de la Scarpe et le bassin minier avec l'Ostrevent. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le parc naturel régional Scarpe-Escaut.
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 14,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Valenciennes à 12 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Monasterium Elnonense Sancti Amandi. Elnonensis urbs, abbatia. Helno, Villa Helnonis. Amandopolis in pabulâ. Divi Amandi oppidum. Saint Amand-en Pévèle. Elnon-libre (sous la .
Sint-Amands-aan-de-Skarpe en flamand.
Dénominations
Selon le site Web de la ville, Saint-Amand, outre le nom d'Elnon, datant de l'époque mérovingienne, a également porté le nom de Saint-Amand-en-Pévèle (du latin in pabula, signifiant « dans un pays de pâturages »), sans précision quant à l'époque de cette dénomination ni à sa durée exacte. On trouve l'inscription Sancti Amandi in Pabula sur le blason de la ville. Durant la période révolutionnaire, à la demande des autorités et par décret du 25 vendémiaire an II - 16 octobre 1793), comme beaucoup de communes de France dont le nom tient alors d'une connotation d'ancienne noblesse ou religieuse, Saint-Amand prend le nom de Elnon-libre.
Malte-Brun, dans la France illustrée (1882) lui donne le nom de Saint-Amand, tout en mentionnant déjà l'existence d'une dénomination alternative Saint-Amand-les-Eaux.
La commune a officiellement pris le nom de Saint-Amand-les-Eaux le 16 mai 1962, à la suite d'un décret du 10 mai précédent paru au Journal officiel le 15 mai.
- Page 429 - Statistique archéologique du Département du Nord - seconde partie - 1867- Librairie Quarré et Leleu à Lille, A. Durand 7 rue Cujas à Paris - archive du Harvard College Library - numérisé par Google Books.
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- Du nom de la petite rivière Elnon qui conflue avec le Décours
Histoire
Section tirée de la France illustrée, tome III, de Victor Adolphe Malte-Brun (1882)
Antiquité
- La Fontaine Bouillon
La remise en service de la source thermale en 1697 provoqua la découverte d'un site antique. On observa la présence de nombreuses pièces de bois et de plus de deux cents statues du même matériau, longues de plus de trois mètres. Elles étaient placées sur des lits de planches et certaines représentaient des guerriers casqués armés de lances ou des personnages en robes longues. On y trouvait des monnaies de César, Auguste, Néron, Vespasien et Trajan. Un chemin assurait un accès au lieu, qui semble avoir été un sanctuaire de source orné d'ex-voto en bois, comparable aux bois sculptés des sources de la Seine ou à la source des Roches à Chamalières. Des statuettes de Pan, Cupidon et Mercure ainsi qu'un autel en bronze orné de Romulus et Rémus et diverses monnaies antiques furent découverts en 1743.
- Vicus Helena
En 448, un corps de soldats romains où se trouvait le futur empereur Majorien défit des Francs réunis à un mariage, dans ce qui fut appelé la . L'événement fut rapporté par Sidoine Apollinaire. Certains historiens le situent à Elnon, sur la base de l'analyse des déplacements des Francs sur l'axe Tournai/Cambrai et d'une confusion entre Helena et Elnona (Elnon) de la part de Sidoine Apollinaire.
Haut Moyen Âge
Au siècle de notre ère, ce n'était qu'un village connu sous le nom d'Elnon. Dagobert, ce roi mérovingien grand ami du clergé, en fit don à saint Amand. Celui-ci, pour conquérir à la foi chrétienne les peuplades encore éparses dans les vastes forêts de la Flandre, y fonda un monastère ; il en fut le premier abbé et lui donna son nom. Ainsi fut formée, du village et du monastère, la petite ville de Saint-Amand. L'abbaye ne tarda pas à devenir importante, et, sous la dynastie carolingienne, son école monastique jouissait d'une grande réputation et était fréquentée par un grand nombre de jeunes gens qui venaient de bien loin y apprendre la lecture, la grammaire et l'écriture.
Sa célébrité lui avait valu de grandes richesses ; mais, en 880, les Normands envahisseurs, sous la conduite de leur roi Bigier et d'un autre chef fameux nommé Hasting, se répandirent le long des rives de la Scarpe et de l'Escaut. À leur approche, on transporta dans l'église de Sainte-Marie de Douai, pour le soustraire à la profanation, le corps de saint Amand. Ce corps de l'un des premiers et des plus célèbres apôtres de la Belgique était l'objet d'une profonde vénération ; les peuples attachaient un grand prix à le conserver, surtout depuis que l'abbé Lanthaire en avait fait la levée en l'année 840, c'est-à-dire cent cinquante ans après l'inhumation du saint, et qu'on l'avait trouvé entièrement conservé, ce que la piété des fidèles attribuait à un miracle. Les Normands pillèrent et incendièrent l'abbaye ; le roi Louis III accourut, mais trop tard, à la défense du pays, poursuivit les pillards, les atteignit près de Saucourt-en-Vimeu et les battit.
Moyen Âge
Le monastère de Saint-Amand sortit bientôt de ses ruines ; la munificence des rois et des barons, le défrichement qu'opérèrent les religieux et les serfs lui rendirent bientôt les richesses qu'il avait perdues, et sa prospérité était devenue si grande, que les abbés reconnaissants furent des premiers à accorder aux habitants du bourg de Saint-Amand des lois et des franchises communales. En 1340, au commencement de la guerre de Cent ans, le comte Jean de Hainaut, allié des Anglais, mit le feu à l'abbaye et à la ville, après en avoir massacré tous les habitants alliés du roi de France, pour se venger des bourgeois et de la garnison qui avaient dévasté sa bonne ville d'Hasnon.
En 1477, la ville s'étant déclarée prématurément, à la mort de Charles le Téméraire, pour Louis XI, la duchesse Marie de Bourgogne la fit investir et saccager. Devenue française, le prince de Ligne s'en empara, en 1521, au nom de l'heureux rival de , l'empereur Charles-Quint ; les Français s'en rendirent maîtres de nouveau sous Louis XIII ; enfin, en 1667, elle fut définitivement cédée à la France par le traité d'Utrecht.
Époque moderne
En 1793, Dumouriez, après avoir évacué le territoire belge, établit son quartier général à Saint-Amand ; il y fit arrêter les commissaires que la Convention lui avait envoyés. C'est aussi de Saint-Amand que le vainqueur de Valmy abandonna finalement le camp révolutionnaire.
Pour les transports, en 1802-1803, la ville est située sur le trajet des diligences, aller et retour, reliant Lille à Valenciennes.
Entre 1896 et 1932, une ligne de chemin de fer de 32 Hellemmes.
Durant la Première Guerre mondiale, le 24 août 1914, l'arrivée des Allemands entraîne le départ d'habitants réfugiés notamment dans les Alpes-Maritimes.
Son abbaye, reconstruite au milieu du siècle, subsista jusqu'à la Révolution ; l'église avait été en partie rebâtie en 1634 ; le voyageur en admire encore aujourd'hui la tour élancée, qui sert d'horloge publique, de beffroi et de musée. Elle est construite en grès et en pierre blanche, sculptée de la base au faîte ; sa hauteur est d'environ 100 mètres, et l'on arrive au sommet par un étroit escalier de 450 marches.
Époque contemporaine
En 1808, on trouve à Saint-Amand un dépôt de sûreté, où on enferme les petits délinquants avant leur transfert en maison d'arrêt.
- Roland Delmaire, Germaine Leman-Delerive, Claude Seillier, Patrick Thollard, Carte archéologique de la Gaule, 59. Nord, (ISBN et ), 526 - Saint-Amand-les-Eaux, p. 381-382.
- Roland Delmaire, Germaine Leman-Delerive, Claude Seillier, Patrick Thollard, Carte archéologique de la Gaule, 59. Nord, (ISBN et ), p. 74.
- Sidoine Apollinaire, Carmina, V, 212 sq
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 219, lire en ligne.
- Archives départementales des Alpes-Maritimes, E dépôt Valbonne E 21/151
- « », sur lillonum.univ-lille.fr/, p. 77-78. Images 94-95.
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Héraldique
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Les armes de la commune de Saint-Amand-les-Eaux se blasonnent ainsi : De sinople à l'épée haute d'argent garnie d'or, accostée de deux fleurs de lys du même. |
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Saint-Amand-les-Eaux dans la littérature
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