Marck
Localisation
Marck : descriptif
- Marck
Marck est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France
Ses habitants sont appelés les Marckois
La commune est membre de la communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers. Avec 10 494 habitants au dernier recensement de 2021, il s'agit de la deuxième ville de l'agglomération de Calais, après celle-ci
Ville côtière, elle marque également la séparation entre la Manche et la Mer du Nord (au niveau du phare de Walde).
Géographie
Localisation
Marck est limitrophe de l'est de Calais. Elle est située à 31 Dunkerque, 85 Lille et environ 235 Paris à vol d'oiseau. Sur sa plage se trouve le phare de Walde, qui marque précisément l'endroit séparant la mer du Nord de la Manche.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes et de la Manche et de la Mer du Nord:
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 31,55 .
Marck repose sur des sédiments holocènes (c'est-à-dire datant des 10 000 dernières années) dont l'important banc des Pierrettes. Il s'agit d'un cordon littoral composé de banc de sables, graviers et galets qui émerge de Sangatte à Marck de quelques mètres au-dessus de la plaine environnante en s'élargissant vers l'est.
À Marck, à l'extrémité est du banc des Pierrettes, les affleurements sont sableux avec quelques lits de galets en profondeur (accumulation littorale qui s'est terminée au Subboréal soit vers 1500-1000 avant J.-C.).
L'axe Sangatte-Marck constituait le front littoral ancien. Le front littoral actuel est l'aboutissement de la dynamique d'érosion et de sédimentation qui s'est terminée vers 400 avant J.-C. Elle a été suivie de dépôt de sables éoliens dunaires (.
Toutefois la morphologie de la plaine côtière continuera de se modifier jusqu'au IXe siècle sous l'influence des entrées marines (transgression marine Dunkerque II) contrariées au niveau de Marck par l'axe dunaire des Pierrettes qui reste émergé.
Au nord de ce cordon (entre l'actuel canal de Marck et le rivage), des dunes vont se former tout au long du Moyen Âge avec des épisodes de submersion (on y trouve des alluvions marines argileuses). Au sud, des terres humides voire marécageuses rendent l'occupation humaine difficile. À l'est le vaste golfe correspondant à l'estuaire de l'Aa, va progressivement se combler par le jeu de facteurs naturels (alluvions fluviatiles et marines argileuses) et par l'action de l'homme. L'Aa s'écoule alors par une multitude de bras. L’un d'eux va percer le cordon dunaire à l’ouest de Calais et rejoindre la mer. Les plus importants seront canalisés au fil des siècles (canal de Calais, d'Audruicq, d'Ardres, de Guines). La région est alors un vaste marécage.
Géomorphologie
Les plages de Marck, au Fort-Vert et aux Hemmes de Marck, présentent des caractéristiques originales bien documentées.
En effet, depuis le Moyen Âge, les terres ont gagné deux kilomètres sur la mer. Les photos aériennes des années 1950 montrent même un gain de 3 à 4 m par an jusqu'à aujourd'hui.
L’accrétion est donc ancienne mais pas linéaire. L’histoire garde la mémoire de fréquentes et catastrophiques inondations marines de la plaine en arrière du cordon dunaire jusqu’au XVIe siècle.
Les travaux d’endiguement (digue royale en 1620, digue taaf en 1773) ont mis fin à ces inondations et l’accrétion s’est poursuivie (700 m à 1 km depuis la construction des digues).
Comment expliquer ce phénomène alors que les autres plages de la Côte d’Opale subissent plutôt des phénomènes d’érosion ?
Les courants marins d’ouest de sortie du Pas-de-Calais jouent un rôle majeur avec la formation de bancs de sable de pleine mer (ridens de Calais, ridens de la rade) constituant un stock important de sable pour l’accrétion à venir.
L’estran est très peu incliné avec moins de 0,4 % sur 1 500 m de plage. Le bas de plage est plus incliné avec une pente de 1 à 1,5% et avec un marnage compris entre 3,8 et 6,2 m pour des coefficients de marée moyens de 45 à 95. On qualifie la plage de macrotidale, c'est-à-dire que l'estran subit des amplitudes de marée importantes (plus de 4 à 5 mètres).
La pente et le marnage permettent la création d’un système de barres et de bâches peu profondes (1 m). Le courant, les marées engendrent une migration des barres vers le haut de la plage.
À ce stade, le vent va permettre l’accumulation vers le haut de la plage de sable qui va être piégé par une armature dense de rhizomes et de tiges aériennes d’Elymus farctus (chiendent des sables ou chiendent piquant, espèce particulièrement colonisatrice). Cette accumulation par déflation éolienne est d'autant plus importante que la plage est ventée et que les vents dominants sont orientés nord-ouest et épisodiquement nord-est.
Ces dunes embryonnaires sont submergées à l’occasion des grandes marées mais le solde demeure positif avec un engraissement de ces dunes générant une élévation progressive. Avec le temps elles forment un réseau de dunes parallèles et sont colonisées par les oyats (Ammophilia arenaria).
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La plaine maritime dont fait partie Marck est en fait un polder. De ce fait, de nombreux canaux, watergangs, ou wateringues, parcourent la commune et en assurent le drainage. Le réseau est géré par l’Institution interdépartementale des wateringues et Marck fait partie de la troisième section.
Le canal de Marck est le principal de ces canaux, d'une longueur de 17,53 Ardres et se jette dans le canal de Calais à Saint-Omer au niveau de la commune de Calais.
Le polder est très plat et son altitude générale ne permet l’écoulement des eaux douces à la mer que pendant la marée basse, quand le niveau de la mer est inférieur au niveau d’eau dans les canaux. On appelle cet écoulement l’évacuation gravitaire.
À marée haute, il faut empêcher la mer d’envahir les terres. Les portes à la mer sont fermées. Les eaux douces arrivant de l’amont ainsi que les eaux pluviales sont stockées dans le réseau de canaux.
À marée basse, les portes à la mer sont ouvertes pour évacuer les eaux qui se sont accumulées dans les canaux.
Lorsqu’à marée haute, les pluies engendrent un apport d’eau ne pouvant pas être stocké dans les canaux sans provoquer de débordements et donc d’inondations, des stations de pompage de grande capacité permettent d’évacuer artificiellement les eaux excédentaires à la mer.
Concernant le canal de Marck, une station de pompage d’une capacité de 3,3 m3/s permet l’évacuation de l’eau collectée au niveau du port de Calais (exutoire dans le nouveau bassin de l’est).
Il est aussi équipé d’un clapet qui permet la régulation et de faire face soit au manque d’eau, soit aux excès d’eau. Il est manœuvré au rythme des marées et des saisons.
Deux modes de gestion des niveaux d’eau sont appliqués sur un polder :
- d’octobre à mars : les niveaux d’eau sont abaissés afin de disposer d’un volume de stockage maximum en cas d’événement pluvieux. Les vannes sont entièrement ouvertes. Le pompage peut être activé pour relever l’eau des terrains les plus bas vers les canaux et pour ensuite la rejeter à la mer si les canaux sont susceptibles de déborder ;
- d’avril à septembre (étiage) : la pluviométrie est généralement plus faible. Les ouvertures des portes à la mer sont limitées à marée basse afin de ne pas gaspiller l’eau douce. Les pompes ne sont pas mobilisées, certaines vannes (ou clapets) sont abaissées pour retenir l’eau, d’autres sont ouvertes pour alimenter les watergangs par des prises d’eau sur les canaux. Les watergangs sont maintenus à un niveau relativement haut pour empêcher les remontées d’eau salée, éviter le tassement des tourbes, permettre l’irrigation des parcelles et préserver la biodiversité des watergangs et des zones humides.
Ainsi le canal de Marck collecte les eaux du watergang du nord et du bandyck. Il est en connexion avec la rivière d’Oye et se poursuit en direction des Attaques en prenant le nom de canal du Houlet. Il permet l’assainissement de six cents hectares.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 13,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,7 | 2,7 | 3,9 | 5,5 | 8,5 | 11,3 | 13,5 | 13,6 | 11,4 | 8,8 | 5,7 | 3,3 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 5,1 | 5,5 | 7,2 | 9,6 | 12,5 | 15,3 | 17,6 | 17,9 | 15,4 | 12,2 | 8,4 | 5,7 | 11 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,6 | 8,2 | 10,5 | 13,6 | 16,6 | 19,4 | 21,8 | 22,2 | 19,5 | 15,6 | 11,1 | 8,1 | 14,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−14 08.01.10 |
−11,3 11.02.12 |
−5,9 01.03.18 |
−5 08.04.03 |
−0,5 01.05.21 |
3,3 05.06.1991 |
4,9 07.07.1996 |
5,6 29.08.1993 |
0,9 22.09.1997 |
−5,7 29.10.1997 |
−7,1 24.11.1998 |
−13,2 28.12.1996 |
−14 2010 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,3 01.01.22 |
19,6 24.02.21 |
23,6 31.03.21 |
25,5 22.04.11 |
31,1 27.05.05 |
34 21.06.17 |
39,9 19.07.22 |
35,7 06.08.03 |
32,6 10.09.23 |
27,6 02.10.11 |
20,2 07.11.15 |
17 19.12.15 |
39,9 2022 |
Ensoleillement (h) | 2 107 | 2 318 | 2 212 | 2 393 | 2 138 | 1 738 | 1 146 | 758 | 631 | ||||
Précipitations (mm) | 59,5 | 47,2 | 40,2 | 37,9 | 49,6 | 51,6 | 54,7 | 67,1 | 62,9 | 91 | 92,4 | 83 | 737,1 |
Paysages
La commune s'inscrit dans les « paysages des dunes de la mer du Nord » tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL),.
Ces paysages concernent 23 communes du Nord et du Pas-de-Calais avec trois pôles d’attraction que sont Calais à l'ouest et Dunkerque à l’est et, dans une moindre mesure, Gravelines au centre où se trouve le delta du fleuve côtier l’Aa. On y distingue trois parallèles : la frange côtière avec son cordon dunaire ; l'ancienne route nationale 1 et l'Autoroute A16.
Ces paysages sont composés d’un cordon dunaire de 60 Pays-Bas et en Belgique. Ce cordon littoral datant du transgression marine et joue un rôle de digue en protégeant la plaine maritime de l’invasion de la mer. Sa taille n’excède pas, en largeur, quelques centaines de mètres et, en hauteur, une dizaine de mètres.
Une particularité de ces paysages est la présence de moëre (marais en flamand), point le plus bas du territoire français, avec une altitude de - 4 watringues. Ces polders, terres gagnées sur la mer, ainsi constitués sont les plus anciens de l’Europe du Nord.
Les cultures ne représentent que 35 % de ces paysages des dunes de la mer du Nord.
Concernant l'activité humaine, à l’ouest de ces paysages se trouve : la région de Calais, avec le tunnel sous la Manche et l'activité portuaire de Calais tournée vers l’Angleterre ; à l’est, la zone urbaine de Dunkerque et ses installations portuaires et, au centre, la zone de Gravelines avec son port de plaisance et sa centrale nucléaire.
Sur le plan de la biodiversité, on y observe de nombreux déplacements d’oiseaux marins, côtiers ou terrestres ainsi que des phoques veau-marin installés sur les bancs de sable.
Milieux naturels et biodiversité
Politique environnementale
Marck a fait l'objet d'une approche environnementale de l'urbanisme (AEU), dans le cadre de la révision du plan local d'urbanisme (PLU).
Espaces protégés et gérés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.
Dans ce cadre, on trouve sur le territoire de la commune trois espaces protégés :
- un terrain acquis par le Conservatoire du littoral : le fort Vert, d'une superficie de 342,766 ;
- un terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France : les hemmes de marck, d'une superficie de 146,774 ;
- un site protégé par un arrêté préfectoral de protection de biotope : le fort Vert, d'une superficie de 315,863 .
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1 :
- le platier d’Oye et la plage du Fort Vert, d’une superficie de 3 104 .
- la sablière de Marck et le bois des Ursulines, d’une superficie de 33 . Cette ancienne sablière présente un ensemble de végétations pionnières en voie de structuration abritant déjà un nombre remarquable d'espèces déterminantes de ZNIEFF. Ainsi, l'étang principal accueille la Renoncule de Baudot (Ranunculus baudotii) et un herbier de Callitriche occidental (Callitriche truncata subsp. occidentalis). Le bois des Ursulines accueille une colonie mixte de Hérons cendrés et d'Aigrettes garzettes. Ces dernières se maintiennent autour de 10 – 15 couples chaque année.
Espèces faunistiques et floristiques
L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées.
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- Dubois G., « Recherches sur les terrains quaternaires du Nord de la France », Mem. Soc. Géol. Nord VIII, , p. 356.
- Sommé J., « La plaine maritime française de la mer du Nord : évolution holocène et héritage pléistocène », Hommes et Terres du Nord, hors-série, (lire en ligne).
- Pierre G., « Durée de l’évolution marine et recul holocène d’un littoral à falaises, l’exemple du nord Boulonnais (France) », Quaternaire, revue de l’association française pour l’étude du quaternaire, volume 18, lire en ligne).
- Briquet A., Le littoral du Nord de la France et son évolution morphologique, Paris, , 439 p..
- Roeleveld W., « Géologie de la carrière des Ursulines (Marck, Pas-de-Calais) », Revue du Nord, , p. 17-28.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées:9
- désigné sous le nom de Sinus Itius par Malbrancq. Cette appellation est contestée par les auteurs contemporains (Delmaire). En effet, elle introduit une confusion avec Portus Itius, lieu d'embarquement de César pour ses expéditions en Bretagne, qui se situait vraisemblablement à Boulogne.
- Schéma de cohérence territoriale du Pays du Calaisis, Rapport de présentation, , 132 p., p. 5-6.
- Sommé J., Les plaines du nord de la France et leur bordure, étude géomorphologique, thèse d'Etat, Paris, , 810 p., p. 521 à 528.
- Tekin M., « Un type original de dunes embryonnaires sur la plage macrotidale du Fort Vert (Pas-de-Calais, France) », bulletin de l'association des géographes français, numéro thématique : aménagement des littoraux et conséquences géomorphologiques / les littoraux sableux et dunaires, , p. 418-426 (www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_2004_num_81_3_2405).
- phénomène de progradation, on dit aussi d'accrétion ou d’engraissement
- « », sur géoportail, remonter le temps (consulté le ).
- ce qui est le cas avec 196 bulletins météorologiques spéciaux signalant des vents supérieurs à 7 sur l'échelle de Beaufort (supérieurs à 62 km/h) en 2007.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Marcæ ( ; Marck en 1793 et depuis 1801.
Merk en flamand.
Au Attaques par scission de la commune de Marck.
Quelle origine pour le nom Marck ?
On sait que la région était habitée à l’époque romaine par un peuple « belge » appelé Morini (les Morins). Quelle que fût leur langue, proprement celte ou non, les Morini furent intégrés dans l’Empire romain et devinrent des locuteurs gallo-romains. C’est ainsi que la première évangélisation de la région eut lieu sous l’impulsion de Vitrice (330-407), évêque de Rouen, un gallo-romain. De ce fait, la région compte très peu de toponymes d’origine celte et l’origine de Marck n'est sans doute pas celte.
Une origine saxonne est possible car on sait que des Saxons se sont établis le long des côtes de la Manche à partir du Saxons (mare germanicum, litus saxonicum) et ils ont laissé la trace de leur passage par un grand nombre de toponymes dans la région de Boulogne-sur-Mer.
On sait aussi que la présence de Saxons païens était forte puisqu’il a été nécessaire de faire appel à Saint Omer (de son nom saxon Audomar (600-670)), un Saxon né en Normandie pour assurer une seconde évangélisation de la région.
Est-ce que le nom de Marck provient d’une implantation saxonne ? Certains l’affirment en donnant pour origine de Marck des mots saxons comme « Marka, Marcha et Mearc » qui signifient frontière, Marck étant à la frontière entre pays saxon et pays franc ou entre terre et mer.
D’autres auteurs font référence à une origine franque. Les Francs saliens, l'un des peuples germaniques qui formait la ligue des Francs, et originaires des actuels Pays-Bas, parlaient le vieux bas francique, un dialecte du groupe bas allemand. C'est ce peuple qui importa cette langue en s’installant au Ve siècle sur tout le littoral de la mer du nord.
Certains Francs saliens se sont établis dans la Gaule conquise et se sont rapidement assimilés à la culture et à la langue des Gallo-romains (qui étaient nettement majoritaires) tandis que les Francs saliens qui sont restés le peuplement majoritaire dans leur région d'origine, c'est-à-dire l'actuelle Flandre et les Pays-Bas, ont conservé leur langue, germanique, ce qui a donné avec le temps le flamand en Flandre.
Calais et sa région serait la limite d’expansion de l’implantation des Francs saliens et l’origine des localités de Calais et de Marck serait à chercher dans le vieux bas francique. En faveur de cette thèse nous retrouvons le mot flamand « mersch » ou « meersch » qui désigne des marais comme origine de Marck.
Une troisième hypothèse donne au nom de Marck une origine latine. En effet on retrouve dans la Notitia Dignitatum (une liste des fonctions civiles et militaires de l’Empire romain, rédigée vers l’an 400, qui prévoit en particulier la défense du litus saxonicum contre les pirates saxons) la mention de Marcis (ablatif pluriel de lieu) qui aurait ensuite donné Marck sous une influence germanique (flamande) ultérieure. Marcis était une base de cavaliers dalmates chargés de surveiller la côte et la plaine maritime inondée et occupée par les Francs. Cependant d’autres auteurs (Briquet, Delmaire) voient davantage Marquise comme lieu d’implantation de Marcis, située sur un site en hauteur donc plus favorable à l’implantation d’un camp de cavalerie, plutôt que Marck, située sur un cordon littoral.
- « », sur dicotopo.cths.fr (consulté le ).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesCassini
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- Le Bourdellès H., Boulogne et Thérouanne au temps de César: Approche toponymique de la cité des Morins, Presses Univ. Septentrion, , 192 p., p. 120-126.
- Fournet A., « À propos des toponymes germaniques dans l'ancien comté de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) », Nouvelle revue d'onomastique, lire en ligne).
- (la) Malbrancq J., De morinis et morinorum rebus, Tournai, .
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Ville de Marck (consulté le ).
- Martel J., « Coup d'oeil sur la toponymie et l'anthroponymie du Pas- de- Calais », Revue du Nord, tome 30, no 120, octobre - décembre 1948, p. 254-263.
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- Delmaire R., Étude archéologique de la partie orientale de la cité des Morins (civitas morinorum). Mémoires de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais tome XVI, Arras, Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, , 410 p..
Histoire
Éléments historiques
L’archéologie montre que les premiers habitants de Marck étaient des Morins (Morini). Peuple de la mer, leur territoire s'étendait de l'embouchure de l'Aa (frontière avec les Ménapiens au nord) à la vallée de la Canche (frontière avec les Ambiens au sud).
Leur oppidum principal était Thérouanne (Taruanna) relié à la côte par de nombreuses routes. Une des routes principales (la Leulène) arrivait à Sangatte et permettait ainsi le commerce en provenance d’Europe du Nord et l’acheminement des produits de la mer vers l’intérieur des terres. La production et le commerce du sel représentaient une ressource importante de Sangatte à l’Yser.
Les Morins entrent dans l’Histoire à l’occasion de la conquête de la Gaule par Jules César qui mentionne plusieurs fois ce peuple « belge » d’abord parce que les Morins en 57 avant J.-C. participèrent à la coalition des peuples belges contre Rome puis en 56 à celle des peuples armoricains. César décrit un peuple belliqueux, mais aussi rude et grossier, qu’il ne soumit que difficilement à l’issue de plusieurs campagnes.
Strabon, quant à lui, cite Portus Itius comme port de Morinie base des deux expéditions de César en Grande-Bretagne. Il affirme aussi que chez les Morins, comme en Bretagne, le soleil ne brille que 3 à 4 heures par jour dans la meilleure saison!
Même si le texte ne se rapporte pas à la Morinie mais à la Frise, Pline l’Ancien vers 77 ap. J.-C. fait une description saisissante et poétique des rivages de la Mer du Nord, sans doute bien peu différents de ceux de Marck à la même époque : « Là, par un immense mouvement, deux fois en vingt-quatre heures, l'océan se répand et s'étale à l'infini, recouvrant le théâtre de l'éternelle question posée par la nature, région qu'on ne sait attribuer à la terre ou à la mer. [Les hommes] occupent des tertres élevés (tumuli altï) ou des tribunes (tribunalia) dressées de leurs mains d'après leur expérience de la plus haute marée; ils y installent leurs cases, et, semblables à des navigateurs quand les eaux recouvrent les alentours, à des naufragés quand elles se sont retirées, ils poursuivent autour des huttes les poissons qui s'enfuient avec la mer »
Enfin Virgile lui-même fait une allusion peu flatteuse aux Morins comme « extremi hominum Morini » c’est-à-dire les derniers des hommes. Sans doute voulait-il dire, les hommes situés au bout du monde… L’expression deviendra quasi proverbiale.
Concernant les évènements relatés dans la guerre des Gaules, César après avoir vaincu les Vénètes en 56 se tourna vers le nord de la Gaule pour contrôler ces territoires et son profitable commerce. Or nous avons vu que la région était à l’époque couverte de forêts marécageuses permettant aux Morins de s’y réfugier et de mener une résistance faite de guérilla et de contre-attaques. César ne réussit donc à conquérir en 56 qu’une partie assez réduite du territoire morin (autour de Boulogne et Calais) mais suffisant pour lui permettre de monter des expéditions en Grande-Bretagne.
En 55 puis 54 l’autorité romaine ne fut plus discutée (Titus Labienus en 55, Caius Fabius en 54) si bien que les Morins furent donnés à Commius l’Atrébate en 53 avant J.-C. ce qui n’empêcha pas les Morins d’envoyer un contingent de guerriers pour participer à la bataille d’Alésia aux côtés de Vercingétorix.
Définitivement vaincus, il ne leur restait plus qu’à intégrer la romanité et devenir Gallo-Romains. À ce titre, les Morins devaient à Rome le service militaire dans les corps auxiliaires et il est attesté qu’une cohorte de Morins stationnait à la fin du .
La Morinie devient un lieu de passage pour la Bretagne, sur le chemin des armées et des commerçants : les données archéologiques confirment que le site de Marck a connu une implantation gallo-romaine jusqu’au IIe siècle. L’absence de traces archéologiques pour la période du IVe siècle au VIIe siècle se conjugue à l’absence de données historiques. Lors de la transgression dunkerquienne, le site est délaissé, sans doute au profit de la côte boulonnaise stratégiquement plus importante. La plaine littorale dont on rappelle le caractère fortement marécageux est alors occupée par les francs.
Pourtant Marck existe déjà au VIIe siècle, les données archéologiques le montrent tout comme elles montrent l’existence de l’église de Pétresse (Saint-Pierre-lez-Calais) à cette époque.
Mais les textes ne mentionneront Marck qu’au reprenant Lambert d’Ardres cite 663 comme date du don du fiscum Merki (le fisc de Marck ou les terres de Marck) appartenant alors au comte Walbert d’Arques à l’abbaye de Saint-Bertin, Ganshof considère la source comme douteuse. De même ce n’est que la tradition (Harbaville) qui donne l’an 686 comme date de l’évangélisation de la côte à Pétresse (le futur village de Saint-Pierre-lez-Calais) par Saint Bain (Bain ou Bagne de Thérouanne).
La date de 881 donnée par Harbaville comme année de dévastation de Marck par les normands n’est pas plus assurée.
Il semble donc bien que la première mention incontestable du nom de Marck date du Arnoul-le-Vieux, comte de Flandre et abbé de Saint-Bertin de Saint-Omer, donne à sa communauté la terre de Marck et ses dépendances (fiscum Merki cum omnibus adjacentiis), dont l’église de Pétresse (Ecclesiam quandam Pétresse dictam : une église appelée Pétresse). Cette donation fut ratifiée le par le roi Lothaire.
On peut ainsi relever pour Marck une certaine importance alors que Calais n’est encore qu’un petit village de pêcheurs autour de l’église de Pétresse. Elle était établie sur le point culminant du banc des galets. Le canal actuel qui passe au pied de ce monument n’existait pas alors. Il n’a été creusé que plus tard, pour concourir à la défense de Calais. La rivière de Guînes se joignait, en ce temps-là, à la vieille rivière (Watergand du Sud, au pont Gilles), et s’en allait se jeter à la mer au niveau de l'actuel fort Nieulay.
Aux alentours de l’an Mil, on trouve davantage de mentions de Marck que de Calais dans les cartulaires
975 – Renouvellement de la donation d’Arnoul-le-Vieux ;
995 – Baudouin IV le Barbu, comte de Flandre, creuse et agrandit le port de Calais. Il se développe et supplante peu à peu Marck;
1090 – Eustache et Ide, comte et comtesse de Boulogne, fondèrent à Marck, au lieu-dit Broucka, l’abbaye dite de La Capelle. Monastère en l'honneur de la Vierge, il joua un rôle important dans les travaux d'assèchement du sud de la commune (aujourd'hui sur le territoire de la commune des Attaques). On dit que Sainte Ide, mère de Godefroy de Bouillon, offrit aux moines bénédictins un reliquaire renfermant onze cheveux de la Vierge. Le monastère fut détruit par les Anglais en 1346 ;
1096 – Willelm, sire de Marck, part pour la première croisade;
1122 – Eustache III, comte de Boulogne, pour le salut de Sainte Ide, sa mère, exempte l'abbaye de Saint-Bertin de tous droits à raison du fief de Marck ;
Début du siècle : Elembert comte de Guînes, épouse une dame anglaise considérée comme de très louable et sainte vie, nommé Mahaut. Il eut d'elle deux fils et une fille. Le fils aîné Eustache succède à son père dans la vicomté. Il est marié à Emme, qui dans une charte de 1022, citée dans la chronique d'Ardres de Lambert d'Ardres, est qualifiée de vicomtesse de Markènes. Eustache et Emme n'ont pas d'héritier. Le second fils Elembert II, surnommé Payen, succède à Eustache mais décède également sans postérité. La sœur des précédents nommée Adelis de Marck a eu pour enfants Henry, Guillaume et Geoffroy de Beaulieu. Après sa mort, Mahaut est ensevelie au pied de la tour de l'église de Marck. Plusieurs miracles auraient eu lieu à son tombeau. Ses fils construisirent alors une chapelle au-dessus pour y mettre ses ossements. Depuis, ils ont été enlevés et emportés ailleurs par un anglais ou écossais qui se disait être de sa parenté. Elembert Licques, fille d'Eustache le Vieil, seigneur de Licques. Il en a trois fils : Arnould, vicomte après ses frères puis seigneur d'Ardres, Simon de Marck, père d'Eustache et de Guillaume de Marck, et Jordain de Marck. Le couple a également eu huit filles :
- Emme de Marck qui épouse le seigneur de Coquelles,
- Natalie ou Noelle de Marck qui prend pour époux N. de Guînes, père de Geofroy de Guînes, dit Baron, dont le fils Jacques de Guînes, seigneur de Nielles-les-Ardres vivait en 1214.
- Vindesmode de Marck devient la femme de Payen, seigneur de Norhout, qui ne fut baptisé que vers ses dix ans d'où son nom, baptisé depuis par un ermite nommé Abraham.
- Clarisse de Marck va épouser Deremar Potier, habitant Tournehem.
- Heile de Marck devenue l'épouse de Baudouin Harscar, originair d'Enderhan.
- Béatrix de Marck va prendre pour époux Roger de Bassinghem.
- Élisabeth de Marck, appelée Bele par contraction, prend pour mari Guillaume d'Erlehem
- Sarra de Marck devient la femme de Foulques de Merc, père de Simon de la Chaussée.
1137 - Arnould, vicomte de Marck, s'allie, avec ses frères cadets Simon de Marck et Jordain de Marck, chevaliers, à Arnould de Gand, le futur de Guînes, dans sa conquête du comté de Guînes après la mort de de Guînes, aux dépens de l'héritière légitime Béatrix de Bourbourg; Simon est le père d'Eustache et de Guillaume de Marck.
1146 - Arnould dit de Colvède ou de Colewide, du nom de sa première seigneurie dont le surnom va lui rester,(le même que le précédent), car primitivement seigneur du lieu, puis vicomte de Markènes, par succession de ses frères, accède à la seigneurie d'Ardres, (seigneurs d'Ardres), sous le nom d' Arnould IV d'Ardres, du fait de son mariage avec Adeline d'Ardres, fille d'Arnould II d'Ardres et sœur de Baudouin Ier d'Ardres.
1169 – La seigneurie de Marck passe par mariage dans la famille des comtes de Guines : Baudouin II de Guînes épouse Chrétienne d'Ardres, fille unique et héritière d'Arnould IV d'Ardres;
1192 - Renaud, comte de Boulogne, signe une charte qui fixe la dîme des harengs (halecium) que le village de Pétresse doit à l'abbaye de Saint-Bertin à l’issue d’une émeute. Les pêcheurs se révoltant contre les moines venus collecter l’impôt ecclésiastique, Renaud doit intervenir pour codifier la dîme ;
1210 - Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, sépare Calais de la terre de Marck ;
1214 - Ferrand, comte de Flandre, ravage le Calaisis et pille Marck;
1229 - Ferrand brûle de nouveau le bourg et le château de Marck;
1253 - Mathilde, Comtesse de Boulogne, accorde au mois d’ une charte de commune à la ville de Marck en confirmation de celle octroyée par Ide de Boulogne.
À travers cette chronologie, on voit les vicissitudes d’un territoire disputé entre les abbés de Saint-Bertin, les comtes de Flandre, de Boulogne et de Guines, le pouvoir royal et bientôt le roi d’Angleterre.
On voit aussi la montée en puissance de Calais et de son port et le déclin de Marck moins bien relié à la mer.
Ce déclin s'accentue avec la domination anglaise : Calais est conquise en 1347 et Marck devient, avec Calais, possession anglaise. Avant-poste de Calais, Marck subit le siège en 1405 de l'armée française commandée par le Comte de Saint-Pol, Wallerand de Luxembourg. Les Anglais repousseront l'assaut. En 1436, c'est une armée bourguignonne qui tentera d'investir la place sans plus de succès mais toujours avec les pillages accompagnant les armées en campagne. Ces évènements peuvent être reliés aux destructions constatées par l'archéologie sur le site de la Turquerie.
Finalement, Marck redevient française à la reconquête de Calais par le duc François de Guise le .
Pendant la Première Guerre mondiale, Marck fait partie en 1917-1918 d'un commandement d'étapes basé à Coulogne, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Marck a donc accueilli des troupes de passage. Marck dépend également du commandement d'étapes de Guînes. En juin 1917, la ville dépend encore du commandement d'étapes de Gravelines. Elle dépend également du commandement d'étapes de Nouvelle-Église en fin septembre 1917
Marck fut occupée par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale du au . La libération de la ville et de la poche de Calais fut marquée par un bombardement le qui détruisit tout un quartier et coûta la vie à trente personnes. Une stèle commémore cet évènement tragique à l'intersection de la rue Jean Jaurès et de la rue du . Lors de son départ, l'occupant dynamita l'église datant du XVe siècle et plusieurs ponts.
Recherches archéologiques
Une étude archéologique a été conduite pendant les années 1973 à 1975 à Marck au niveau de la sablière des Ursulines à environ 2 .
Les premières traces d'occupation humaine datent de peu de temps après que la mer se soit retirée vers 400 avant J.-C. Des fragments de céramique, des ossements animaliers, un bouton de bronze montrent que le site a été occupé de manière permanente au IIe siècle av. J.-C. (datation du charbon de bois présent).
Le site a ensuite été abandonné sans doute en lien avec une période d'humidité croissante mais est resté émergé avec une végétation assez abondante pour être capable de fixer le sable fin propulsé par le vent.
La présence de tessons caractéristiques montre que les lieux ont été ensuite visités sinon occupés pendant la période romaine.
Or un autre site de la commune de Marck a fait l’objet de fouilles archéologiques en 2013 et 2014,. Il s’agit de la ZAC de la Turquerie localisée au sud-ouest de la commune.
À la Turquerie, nous sommes en arrière du cordon dunaire ce que confirme l’analyse géologique.
L’implantation humaine, datée des alentours du IIe siècle, a pu commencer en un milieu de schorre évoluant en tourbière avec une émersion de plus en plus nette de la zone humide arrière littorale.
Les résultats des fouilles ont montré une occupation permanente du site entre le qui indique qu'à l'époque de la construction de la ligne de chemin de fer Calais - Marck au début du XXe siècle des tombes gallo romaines et du mobilier funéraire ont été mis au jour au Beau-Marais.
L’activité reposait sur l’exploitation de l’argile marine pour la production d’éléments de terre cuite ou de céramiques et de l’exploitation des ressources maritimes (essentiellement des coquillages). L’activité de pêche en mer n’est pas prouvée mais il y avait des possibilités de récupération opportuniste (présence de vertèbres de cétacés). La tourbe était utilisée comme combustible (rejets de cendres jaunes caractéristiques).
On ne trouve pas d’habitat sur le site. Il devait probablement se concentrer sur les zones exondées au nord. On sait qu’à cette époque la plaine maritime est occupée par les Morins, tribu celtique historiquement attestée. Les habitations devaient donc ressembler à des palafittes (construction établie sur un plancher grossier supporté par des pilotis) ancrées dans le cordon dunaire.
D’autres traces d’occupation humaine ont été découvertes, mais plus tardives (.
Le site est donc de nouveau occupé et exploité avec une organisation pastorale intégrant des activités de traitement des coquillages (on a trouvé des traces de fours et de chaudrons : les coquillages devaient être préparés dans des récipients tels que des chaudrons chauffés sur des foyers à grille).
On trouve la trace d’enclos pour le bétail (élevage bovin) avec une activité marquée de boucherie sur place. Les fossés sont bien entretenus, régulièrement curés ce qui montre une occupation pérenne au sein d’un milieu humide d’eau douce avec des prairies arborées.
Comme pour l’occupation précédente, on ne trouve pas trace d’habitat. Il devait aussi se concentrer sur les zones exondées au nord du site.
En conclusion, malgré une présence certaine depuis le .
Toujours sur ce site de la Turquerie, d’autres traces plus récentes d’occupation ont été découvertes.
Elles datent du XIVe siècle et présentent des vestiges d’habitat et de bâtiments agricoles nous renseignant sur les systèmes agraires de l'époque.
La ferme de base comprend trois bâtisses en bois, couvertes de chaumes et organisées en U et avec un mur de clôture. L’habitation fouillée, d’une superficie de 50 m2, comprend une remise, une cuisine, une étable et un espace de vie. Les deux autres bâtiments sont des granges ou des étables. En plus de l’élevage, on pratiquait une culture céréalière (blé orge, seigle avoine) et on exploitait un gisement de tourbe (en remplacement d’un bois de chauffage peu présent).
Les bâtiments ont été incendiés au début du .
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Héraldique
Blason | De gueules au sautoir d'argent accompagné de deux étoiles du même, l'une en chef, l'autre en pointe. |
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Détails | Adopté par la municipalité. |
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