Estaires

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Estaires : descriptif

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Estaires

Estaires (prononcé [etɛʁ] ; en flamand occidental : Stegers : la prononciation [stəɛʁs] est à rapprocher de la prononciation de la forme romanisée Estaires) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France

Le nom jeté des habitants est les Baudets d'Estaires. La ville a donné son nom à une race de poules créée dans les environs : la race d'Estaires.

Géographie

Estaires est située en France, dans le département du Nord, à une altitude de 16,4 m. La Meteren Becque se jette dans la Lys au pont d'Estaires. Elle se trouve à 30 kilomètres à l'ouest de Lille, à 17 kilomètres d'Hazebrouck et 14 kilomètres d'Armentières.

Communes limitrophes

Communes limitrophes d’Estaires
Neuf-Berquin Le Doulieu Steenwerck
Merville Estaires Sailly-sur-la-Lys
La Gorgue

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Lys, la Meteren Becque, le Courant du Doulieu, le Courant du Pont du Beurre - Courant de l'Hautdyck, le Courant bayard, le Courant de la maladrerie, le Courant du Pont de la Huchette et divers autres petits cours d'eau,.

La Lys, d'une longueur de 134 Lisbourg, à l'altitude de 114,7 mètres, et se jette dans l'Escaut à Gand à 4,45 mètres d'altitude.

La Meteren Becque, d'une longueur de 19 Méteren et se jette dans la Lys sur la commune, après avoir traversé sept communes.

Réseau hydrographique d'Estaires.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Lys ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Lys. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte pour l'élaboration du SAGE de la Lys (SYMSAGEL).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 14,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 19 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Sandre, «  »
  2. Sandre, «  »
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Toponymie

Stagras (869), Staires (1e moitié du 12e s.), Steres (1221), Stereis (1221), Estaires (1221).

D'après Maurits Gysseling, Estaires viendrait du nom germanique staigri ("escalier"), qui a donné steger en néerlandais (Stegers est le nom flamand d'Estaires).

  1. «  », sur bouwstoffen.kantl.be (consulté le ).

Histoire

Antiquité

La ville se situe sur l'emplacement d'une cité gallo-romaine appelée Minariacum, toponyme figurant sur l'itinéraire d'Antonin. L'endroit correspond à l'actuel quartier du Pont d'Estaires.

L'ancienne bourgade était située sur la voie romaine reliant Castellum Menapiorum (Cassel) à la capitale des Atrebates, Nemetacum Atrebatum (Arras). Il s'agissait d'une position stratégique du fait de la moindre largeur de la Lys en ce lieu, permettant une traversée plus aisée.

Dès la fin du  siècle, des saints chrétiens seraient venus prêcher à Estaires : on cite Piat de Seclin, Victoric d'Amiens, Saint Fuscien, également signalés à Bergues à cette époque, ainsi que Victrice de Rouen au début du .

La tradition rapporte qu'Aetius, vainqueur d'Attila en 451 serait passé par Minariacum en 453, ce qui aurait amené à modifier le nom du site appelé Etii Terra, qui deviendra Eterra puis Estaires.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, la cité estairoise se développe notamment autour de la production textile. Elle subit cependant de nombreuses dégradations lors des multiples combats qui ont lieu entre Flamands, Français, Anglais, mais aussi Bourguignons, Autrichiens ou Espagnols.

Évangélisée au  siècle par saint Vaast, la cité prit un temps le nom de Stegers (Stegras 765) issu du vieux bas francique *steger (flamand occidental) qui signifie « poste d'amarrage pour les bateaux ». Ce nom de Stegras en latin apparait dans une bulle du pape , relative à l'abbaye Saint-Vaast d'Arras. Saint Vaast aurait consacré un autel et déposé des reliques dans un hameau nomme Covorde dépendant de la terre d'Etius.

Saint Amand (Amand de Maastricht) aurait également prêché la foi à Estaires au  siècle.

Dès sa création, en 863-866, le comté de Flandre inclut la majorité de la plaine de la Lys, dont Estaires, où s'implanta une seigneurie.

Le pape attribue en 879 la région d'Estaires à l'évêque de Noyon. Par la suite, Estaires relève du diocèse de Thérouanne et à la disparition de celui-ci du diocèse de Saint-Omer.

En 880, la ville est ravagée lors des invasions vikings.

En 1096, Jehan d'Estaires, seigneur d'Estaires, participe à la première croisade.

En 1190, Robert, seigneur de Béthune, (maison de Béthune), avoué d'Arras, et Didier, évêque de Thérouanne, suivent le conseil de Guillaume aux Blanches Mains, cardinal archevêque de Reims, et partagent Estaires en deux paroisses : Estaires et La Gorgue. Le chapelain de La Gorgue, dépend de l'abbaye Notre-Dame de Beaupré-sur-la-Lys, située à La Gorgue. Il partage avec le curé d'Estaires les droits de mouture du moulin et les droits de pêche, et verse annuellement au curé d'Estaires douze deniers. L'accord est appliqué après la mort du curé d'Estaires alors en place, Simon Gomer.

La Lys est devenue une frontière linguistique naturelle vers le ou  siècle : au nord, on y parlait le flamand de France, et au sud le picard (Flandre romane). De nos jours, le flamand de France n'est plus parlé que par environ 50.000 ou 60.000 personnes, en particulier par les personnes âgées, et plus du tout à Estaires. À l'époque, les Estairois subissent les deux influences.

En 1226, Michel de Harnes fonde la chapelle du Doulieu, alors hameau d'Estaires et la donne à l'abbaye Saint-Jean-Baptiste de Chocques. Les curés d'Estaires étaient chanoines réguliers de cette abbaye.

En 1228, Jean, seigneur de Berquin, seigneurie dépendant d'Estaires, prisonnier des infidèles, racheté par les religieux Trinitaires, qui géraient un hôpital sur Estaires, leur donne la chapelle de Covorde. Mabille, châtelaine d'Ypres et de Bailleul, confirme la donation.

Le 27 juillet 1296, Jean, chevalier, seigneur de Haverskerque, cède à Robert, futur Robert III de Flandre, fils aîné du comte de Flandre, Gui de Dampierre, des terres situées en partie sur Estaires, et l'usage du bois d'Estaires, avec le droit de pâtures et le droit d'y couper tous les trois ans ce qu'il faut pour enfermer sa motte et sa tour à La Gorgue.

En 1320, lors du partage de ses biens par Robert III de Flandre, Estaires et toute la Flandre jusqu'à la mer font partie de l'apanage de son fils Robert de Cassel.

Les libertés d'Estaires sont confirmées en 1328 par le comte de Flandre de Flandre.

En 1347, pendant la guerre de Cent Ans, Estaires est pillée et brûlée comme tout le pays de l'alleu. Ce sera de nouveau le cas en 1383, la ville est incendiée par les Anglais. Elle connait encore l'incendie en 1403.

Le 24 mai 1387, Yolande de Flandre, comtesse de Bar, vend à Henri d'Antoing, chevalier, la seigneurie du pont d'Estaires contre deux cents livres de rente qu'elle lui avait assignées sur la forêt de Nieppe. Henri d'Antoing est père de Marie, épouse d'Engelbert d'Enghien, et de Marguerite, mariée à Jean III de Stavele, seigneur d'Isenghien (Izeghem). Armes des Stavele :«  D'hermines à la bande de gueules; cimier, la tête d'un enfant de carnation aux cheveux blonds, ayant un bandeau sur le front, entre un vol d'hermine ».

Marie d'Enghien, devenue dame d'Estaires, restaure l'hôpital. En 1426, le pape Martin V publie des indulgences pour la léproserie d'Estaires. En 1436, Engelbert d'Enghien et sa femme Marie fondent la chapelle du château d'Estaires. Le premier chapelain est un prêtre du diocèse de Cambrai auquel les fondateurs attribuent 43 livres et 15 sols de gros. La même année, Engelbert accroit la ville d'Estaires sur la seigneurie de Neuf-Berquin (Zuut-Berquin).

Jean III de Stavele et Marguerite d'Antoing donnent naissance à Josse ou Jean IV de Stavele qui va devenir seigneur d'Estaires. Il a épousé Jeanne de Berlaymont, dame de Glajon (Glageon).

En 1470, des religieuses du Tiers-ordre de Saint-François (François d'Assise) viennent de Bailleul à Estaires pour diriger l'hôpital qui accueille les malades et les pèlerins pauvres.

Estaires brûle en totalité en 1474 : l'incendie détruit toutes les maisons et les 874 métiers de tisserands que comptait alors la ville. Disparaissent également toutes les chartes de la ville dont un cahier de coutumes, statuts et ordonnances relatives au bourg, datant de 1436 et contenant 176 articles.

Époque moderne

Au  siècle, le duc de Bourgogne Philippe le Bon autorise Estaires à mettre sur ses rôles d'imposition les fiefs revendiqués par le Neuf-Berquin.

Charles Quint confirme en 1515 les marchés et la foire d'Estaires et autorise le rétablissement des fabriques de draps. La fabrication et le commerce des draps vont faire l'objet d'instructions en 1528. La même année 1515, en son conseil à Bruxelles, il autorise l'établissement de droits d'octroi dans la ville, pour financer la réparation des chaussées. Le souverain passe par Estaires en 1531, il y est accueilli par 2000 hommes en armes. Il est également de passage au Pont d'Estaires en 1553 ou 1554.

En 1565, du fait de la cherté des grains, la commune en achète à Gand pour les revendre à moindre prix. En 1566, face à la menace constituée par les adeptes du protestantisme, la ville érige des barrières et des portes pour tenter de se défendre. En 1567, le roi d'Espagne Philippe II autorise la ville à lever une taxe sur le vin, la cervoise et la bière, pour solder un arriéré de 1000 livres de gros et achever les chaussées et les portes.

Toute la Flandre maritime était profondément catholique. L'apparition de la pensée luthérienne au révolte des Gueux éclata, n'épargnant pas Estaires. Les icônes catholiques furent saccagées par les calvinistes lors des furies iconoclastes. À Estaires, le jour de la Fête-Dieu, les Gueux promenèrent en procession un âne sous le dais, à la place du curé, en guise de dérision. Cet épisode restera marqué dans la mémoire de la cité et c'est à partir de ce moment que les Estairois se surnommèrent les Baudets.

En 1577, les huguenots mettent le feu à la ville. On commence à construire une nouvelle église cette même année 1577, la première pierre est posée par .

En 1582, Philippe II d'Espagne, en son conseil à Bruxelles, autorise la ville à établir des taxes (octroi) pour entretenir quelques gens de guerre. Cela n'empêche pas qu'en 1586 l'église soit de nouveau incendiée. Le pays se dépeuple du fait des conflits, de la peste, de la pauvreté, des meutes de loups et de chiens attaquent les personnes l'année suivante.

En 1589, haute et puissante dame Anne du Pallant, douairière d'Estaires, et Floris de Stavele, son fils, seigneur du lieu, établissent une confrérie d'archers de saint Sébastien, à charge de l'érection dans l'église d'un autel en l'honneur de Dieu et du saint. Le 7 avril 1590 Phillippe II d'Espagne approuve la confrérie, qui pourrait participer à la défense du pays si nécessaire. Il favorise la ville en constituant une rente pour la messe du samedi en l'honneur de Marie, mère de Jésus.

À cette époque, on trouve au pont d'Estaires des médailles datant du temps des Antonins. De nouvelles médailles sont extraites du sol le long de la voie romaine venant de Cassel en 1608. Le droit de pontenage sur et sous le pont est partagé entre l'abbaye Saint-Vaast et le seigneur d'Estaires, au temps des Montmorency.

Les coutumes d'Estaires font l'objet d'une enquête des archiducs Albert d'Autriche et de son épouse Isabelle, gouverneurs des Pays-Bas pour le roi d'Espagne,en 1604. Les archiducs confirme les coutumes de la ville et de la bourgeoisie (commune médiévale) l'année suivante.

En 1609, le bailli d'Estaires, Adrien Scriekius, rédige un ouvrage de réflexions sur Estaires et son ancienne implantation à l'époque romaine

Le 8 août 1611, l'archiduc érige en comté les seigneuries d'Estaires et de Zenecbergue, sous le nom de comté d'Estaires, pour Nicolas de Montmorency.

Le 15 décembre 1612, les archiducs autorisent la ville à faire un emprunt de 10 000 florins au denier 16, pour la construction d'une halle. L'année suivante, la commune lance un emprunt de 8000 florins pour reconstruire l'hôtel de ville. En 1614, la ville reçoit une nouvelle autorisation de créer des impôts jusqu'à concurrence de 18 000 florins pour construire la tour de l'église.

En 1619, un natif d'Estaires, Vincent Meurin, doyen et chanoine de Cassel fonde trois bourses pour aider trois pauvres de sa famille à faire des études, les rentes sont servies par la ville.

Jean de Montmorency fait bâtir la même année un couvent à Estaires et y fait venir des moines de l'ordre des récollets (en 1861, un couvent de bénédictines a pris la suite de cet établissement initial). En 1620, la ville demande l'autorisation d'utiliser la maladrerie, (établissement accueillant les lépreux) pour financer l'établissement des récollets et les écoles latines. En 1622, des emprunts de 6000 florins, gagés sur la maladrerie qui possède 55 mesures de terre (environ 25 hectares) sur Cassel et Warneton, pour les écoles latines. La première pierre de l'église des récollets est posée par l'abbé de Chocques, Guillaume Delval ou Deleval, futur auteur d'un ouvrage de théologie en 1633 Oculus Abbatum Duaci.

En 1624, un nouvel emprunt de 4000 livres parisis est lancé pour réparer l'église et construire sa tour. Une nouvelle maladie contagieuse touchant surtout les pauvres, fait de nombreuses victimes.

En 1626, la ville, épuisée par les taxes imposées par le roi d'Espagne, obtient l'autorisation, au nom de Philippe IV roi d'Espagne, de lancer un nouvel emprunt de 1800 florins pour secourir les indigents atteints par la maladie contagieuse de l'époque. En 1633, le roi va de nouveau autoriser Estaires à créer des taxes pour financer l'aide aux pauvres.

En 1636, en août, est créée une infirmerie pour les pestiférés, la ville tente de renforcer ses défenses (barrières) contre les incursions et vols commis par des soldats.

Les années suivantes, la ville est au cœur de la guerre franco-espagnole : en juillet-août 1647, des soldats espagnols s'installent quelques jours à Estaires, en septembre, les Français menés par le maréchal Jean de Gassion traversent Estaires en se dirigeant vers Lens. En 1648, le château est pris par les Espagnols puis repris par les Français qui font prisonniers 300 Espagnols.

En 1659, par le traité des Pyrénées, Estaires est rendue à l'Espagne. Le château est démantelé en 1667, Estaires retourne à la France en 1668.

La maladrerie est donnée en 1672 à l'ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem. Elle est rendue à l'administration des pauvres en 1693 et unie à l'hospice en 1728, à la requête du seigneur et des autorités de la ville.

En 1692, un édit royal crée à Estaires un conseiller du roi, un mayeur (maire), un assesseur commissaire aux revues et logements des gens de guerre. Le magistrat avance 1540 florins au roi pour que ces charges soient réunies au corps de la ville. L'année suivante, la ville crée quatre charges de brasseurs à 2000 livres et leur accorde en fin d'année le privilège de la fonction.

En 1703, Estaires achète la Viersgate ou Vierschaere (cour de justice secondaire) de Zuut-Berquin (Neuf-Berquin); elle lui avait déjà prêté 1200 livres parisis en 1672,.

En ce début du  siècle, les troubles reprennent, les ennemis font des incursions à travers le pays, en 1708 les pertes sont estimées à 8400 livres. On prend des mesures contre la mendicité, mais les autorités, l'intendant de Flandre Claude Le Blanc et vicaires généraux de Saint-Omer, (Estaires relève alors du diocèse de Saint-Omer), refusent l'aliénation de possessions sur Estaires et le Doulieu pour seconder ces mesures. La ville est toujours en proie aux difficultés financières : dans les années 1720, les recettes ne représentent que la moitié des dépenses qui ont quasi doublé en quelques années, (4000 florins en 1718, 7800 florins en 1721), les biens d'octroi ne représentant qu'un quart des dépenses de 1718.

Le 23 mars 1723, l'évêque de Saint-Omer Joseph-Alphonse de Valbelle-Tourves établit dans l'église paroissiale d'Estaires une confrérie du saint-sacrement (Eucharistie), sous le titre de saint-viatique. Elle est confirmée par le pape en 1724.

La ville devient française en 1769, après l'échange de plusieurs enclaves avec les Pays-Bas. Elle est alors une florissante cité productrice de textile, tout comme Armentières.

En 1769, est fondée une école dominicale de filles pauvres d'Estaires et des environs grâce à une donation d'une habitante d'Estaires.

Époque contemporaine

Au moment de la Révolution française, Estaires compte une raffinerie de sel marin et plusieurs artisans fabriquant divers objets (tuiles, poteries, savon, linge de table,..). Le curé d'Estaires va refuser de prêter le serment à la constitution civile du clergé, il va mourir en 1794 en déportation,.

Après la Révolution française, sous le premier Empire, se tiennent chaque année à Estaires deux foires de seconde classe, héritées de l'époque antérieure à la Révolution, pour marchandises et bestiaux; en 1802-1803, elles ont eu lieu les 4 et 5 brumaire (26 et 27 octobre 1802) et 4 et 5 thermidor (23 et 24 juillet 1803). S'ajoute à cela un franc marché (marché où les ventes sont dispensées de taxes) aux bestiaux chaque mois. Enfin se tient chaque décade (période de dix jours du calendrier républicain) un marché pour grains, petits animaux et légumes.

En 1802, Estaires est encore une place fortifiée. À cette époque, les transports sont assurés par un carrosse d'eau allant tous les jours vers Armentières et une barque quotidienne vers Hazebrouck.

En 1858, on reconstruit l'église d'Estaires en la prolongeant de trois mètres au delà des anciens chœurs. À cette occasion, est retrouvée la première pierre posée par Anne de Pallant, veuve de Philippe de Stavèle en 1577.

Le Doulieu, hameau d'Estaires jusqu'en 1913, est érigé en commune.

De 1899 à 1932, la ligne de tramway de Béthune à Estaires, circulait de Béthune (Pas-de-Calais) jusqu'à Estaires, via Essars, Locon, La Couture et La Gorgue.

L'élan industriel de la ville sera brisé par la Première Guerre mondiale. Prise par les Allemands au cours de la bataille de la Lys (avril 1918), et quasiment détruite, la ville fut reconquise par les alliés au cours de l'offensive de la seconde moitié de 1918. La ville a reçu la croix de guerre 1914-1918.

Détruite par la guerre avant d'être atteinte par la crise économique du secteur textile, la ville ne parviendra plus à retrouver son prestige d'antan.

  1. a b et c Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, p. 396.
  2. Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, note de bas de page 396, mais la bulle doit dater de 768, date à laquelle Étienne III devient pape.
  3. a b c d e et f Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, p. 397.
  4. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 66, lire en ligne.
  5. a et b Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, p. 398.
  6. a b c d e et f Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, p. 400.
  7. a b c et d Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, p. 399.
  8. a b c d e et f Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, p. 404.
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  11. a et b Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, p. 402.
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  13. Ternas 1884, lire en ligne sur Gallica.
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  16. a b c et d Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, p. 407.
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  19. a et b Arnould Detournay, cité dans la bibliographie, p. 410.
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  21. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. ix, lire en ligne.
  22. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 3, lire en ligne.
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  25. Annuaire Ravet Anceau. Département du Nord. Année 1922

Héraldique

Les armes d'Estaires se blasonnent ainsi : « Coupé d'argent sur gueules, à une croix ancrée de l'un en l'autre. »

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