Estrées-Saint-Denis

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Estrées-Saint-Denis : descriptif

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Estrées-Saint-Denis

Estrées-Saint-Denis est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.

Géographie

Description

Estrées-Saint-Denis est un gros bourg du plateau picard, situé à 15 Compiègne, à 45 Beauvais et à 75 Paris.

Le bourg est structuré par la route départementale RD 1017, ancienne route nationale 17, et peut être atteinte par l'accès autoroute A1 et par la route nationale 31.

En 1832, Louis Graves indiquait que « le territoire d'Estrées-Saint-Denis est formé d'une plaine divisée de l'Est à l'Ouest par une faible dépression qui ne peut recevoir le nom de vallée ; le chef-lieu, dépourvu de hameau, est assis dans ce pli de terrain ; il n'y a pas d'eau courante dans l'étendue de la commune».

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Bailleul-le-Soc, Choisy-la-Victoire, Francières, Moyvillers, Remy et Rouvillers.

Communes limitrophes d’Estrées-Saint-Denis
Rouvillers Francières
Bailleul-le-Soc Estrées-Saint-Denis Remy
Choisy-la-Victoire Moyvillers

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau,.

Un petit ruisseau, la Payelle, long de 5 Aronde (rivière) à Remy. Sa source est colmatée par une quinzaine de tonnes de boues qui s'y sont déposées depuis 2008.

Réseau hydrographique d'Estrées-Saint-Denis.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 14,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 13 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Louis Graves, Précis statistique sur le canton d'Estrées-Saint-Denis, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 106 Google Livres.
  2. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
  3. « Qui a tué le ru La Payelle à Estrées-Saint-Denis ? : La mairie d'Estrées Saint-Denis, le gestionnaire de la station d'épuration et l'entreprise Pharmatis étaient poursuivis, ce mardi, pour la pollution causée entre décembre 2015 et mars 2016 dans un affluent de l'Aronde. Mais y avait-il encore de la vie dans ce cours d'eau ? », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Stratae (1122) ; inter stratam sancti Dionysii (1162) ; de Stratis (vers 1170) ; ad Estreias (1180) ; major de Strata (1183) ; ecclesiam de Estrees (1186) ; de Estreiis (1190) ; Estrees (1194) ; Johannes de stratis (vers 1200) ; Estree (vers 1200) ; Extreis en biavesins (1202) ; Streiae (1215) ; Etree sainct Denis (1220) ; Estrata (vers 1220) ; estrées (1224) ; etrees (1224) ; infra territoria de Estreies (1224) ; estres (1225) ; et stratas (1225) ; de Stratis (1228) ; Etreis (1229) ; in territorio de stratis (1230) ; Estreis (1232) ; Estreoe (1250) ; in territorio de estrees (1261) ; de Stratis sancti Dyonysii (1297) ; Estre (1297) ; Jehans de estrees (1308) ; Droco armiger de stratis (XIVe) ; Reginaldi de stratis (XIVe) ; Radulphi de estrees (XIVe) ; Estrees en le cauchie (1483) ; Estrez (vers 1530) ; bourg et villaige d'Estrée Sainct Denys (1556) ; ecclesia sancti Dionysii de Stratis (XVIe) ; Estre Saint-Denis (1667) ; Estree Saint-Denis (1721) ; Etree (vers 1780) ; Etrée Saint-Denis (vers 1786) ; Estrées Franciade (1794) ; Estrées-Saint-Denis (1840).

Estrée est un mot d'ancien français, issu du latin strata (via), qui désignait une « voie couverte de pierres plates », par opposition à rupta (via) > route. Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumain strada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglais street, l'allemand Straße et le néerlandais straat). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le Nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine. Ici, la voie romaine était le Boulogne, qui passait par Augustomagus (Senlis) et Pont-Sainte-Maxence. On l'appelait « via ad pontes » (chemin des ponts).

L'abbé Suger en 1123, puis Philippe-Auguste en 1220, donnent à l'abbaye de Saint-Denis les droits de dîme et de défrichage, ainsi que celui de construire une ferme dont dépendaient les terres et la cure.

Saint-Denis est un hagiotoponyme faisant référence à « Saint Denis », saint patron du lieu. L'église lui est dédiée.

Durant la Révolution française, Estrées-Saint-Denis est rebaptisée Estrées-Franciade,.

Ses habitants sont appelés les Dionysiens.

  1. Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (Estrées-Saint-Denis), p. 200.
  2. John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, pg 506
  3. Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, p. 32.
  4. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
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Histoire

Antiquité

En 1982, un sanctuaire gallo-romain a été identifié entre l'ancienne voie ferrée à l'est et la rue de l'Abbaye au sud. On y trouve des vestiges datant du IIe siècle av. J.-C. jusqu'au IVe siècle ap. J.-C..

En 2014, lors de la pose d'un gazoduc par GRT Gaz (opération Arc de Dierrey), les vestiges d'un temple gaulois (fanum) ont été découverts sur le site du Moulin Brûlé.

Au , un théâtre romain a été édifié sur les vestiges du temple gaulois. L'édifice avait un diamètre d'environ 65 mètres, avec une scène de 50 ou 55 m², entourée de gradins probablement en bois, posés une butte de terre.


Estrées-Saint-Denis est située sur une voie romaine, ce qui est à l'origine du nom de la commune (Strata).

Moyen Âge

Au Moyen Âge, au nom Estrées fut ajouté « Saint Denis » car au Suger puis le roi Philippe Auguste donnent à l'abbaye de Saint-Denis les droits de dîme et de défrichage à Estrées ; la ferme de l'abbaye de Moyvillers est construite. La terre d'Estrées devient une seigneurie appartenant pour partie à l'abbaye de Saint Denis et au roi de France pour le surplus. Estrées-Saint-Denis constitué en fief est attribué à plusieurs chevaliers qui prennent le titre de « seigneur d'Estrées ».

Révolution française et Empire

Estrées-Saint-Denis est l'un des berceaux d'un épisode de la Révolution française appelé Grande Peur par l'historien Georges Lefebvre. En juillet 1789, le soulèvement des campagnes contre la noblesse aboutit à la Nuit du 4 août 1789.

À partir de 1790 Estrées devient chef-lieu de canton du nouveau département de l'Oise.

En 1815, lors des Cent-Jours, la commune est dévastée par les Cosaques.

Époque contemporaine

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Une des premières sucreries y est installée en 1828, afin d'y traiter la betterave cultivée à proximité.

En 1832, Louis Graves mentionnait que la route de Flandre de Paris à Lille (RN 17), traversant Estrées du sud-sud-ouest au nord-nord-ouest, en avait favorisé le développement. À cette époque, on comptait à Estrées deux moulins à vent, une sablonnière et une tuilerie. Les habitants fabriquaient notamment beaucoup de toiles de chanvre ou des cordes de tille. Un commerce de chevaux et de vaches flamandes y était noté.

Durant et après la guerre franco-prussienne de 1870, les Prussiens ont séjourné une année et soumis le pays à de fortes réquisitions. Un soldat allemand fut enterré dans le cimetière.

Le bourg se développe grâce à la création de la gare d'Estrées-Saint-Denis, ouverte en 1880 sur la ligne Compiègne - Clermont. Cette gare devient petit à petit le centre d'une petite étoile ferroviaire, lorsque sont ouvertes les lignes d'Estrées à Verberie en 1882 et d'Estrées à Longueau (et donc Amiens) en 1883. En 1891 ouvre la voie ferrée d'intérêt local Estrées-Saint-Denis - Froissy du réseau des chemins de fer départementaux de l'Oise.

En 1906 est créée par le boulanger Louis Belloy une entreprise de graineterie portant son nom sur le site d'un ancien stockage de matériaux de construction et de charbon, qui se spécialise progressivement dans la production de semences. L'entreprise est rachetée dans la seconde moitié du Avesnes-lès-Bapaume dans le Pas-de-Calais,.

Première Guerre mondiale

Durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), un hôpital militaire est installé à Estrées-Saint-Denis. Lors de la bataille de l'Aisne de 1918, les camions militaires français, transportant hommes et matériels empruntent la route de Flandre (RN 17) entre Estrées-Saint-Denis et Roye sur 4 files, 2 montantes et 2 descendantes, afin de tenter de colmater le front entre les armées anglaise et française.

Cette même année, le , un obus allemand démolit une partie du chœur de l'église. Fortement endommagée par les bombardements, la ville est évacuée.

Après l'Armistice, le bourg est décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le .

Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la Bataille de France, de mai-juin 1940, Estrées-Saint-Denis est bombardée par l'aviation allemande, la population doit fuir vers le sud-ouest de la France.

Les Américains libérèrent la ville le .

  1. Pascal Querel, « Les fouilles du site d'Estrées-Saint-Denis », Revue archéologique de Picardie, DOI 10.3406/pica.2002.2330, lire en ligne, consulté le ).
  2. «  », Actualités de l'INRAP, INRAP, (consulté le ).
  3. « Des vestiges gaulois sur le chantier du gazoduc », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Sur les traces des Gaulois et des Romains : Depuis fin juin, des fouilles archéologiques sont menées sur le tracé d'une future canalisation de gaz, près d'Estrées-Saint-Denis. Des vestiges remarquables ont été découverts », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. http://www.estreessaintdenis.fr/commun/librairie/www/images/decouvrez-estrees-saint-denis/une-ville-a-la-campagne/histoire-estrees-saint-denis.pdf
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  9. « Estrées-Saint-Denis perd son semencier : L'usine Belloy va fermer ses portes en juin. Cinq salariés travaillent encore sur ce site », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  11. Journal officiel du 24 février 1921, p. 2475.

Héraldique

[[|Estrées-Saint-Denis]]
Blason
Devise
Labor omnia vincit improbus (un travail opiniâtre vient à bout de tout)
Détails

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Estrées-Saint-Denis dans la littérature

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