Marigny-en-Orxois
Localisation
Marigny-en-Orxois : descriptif
- Marigny-en-Orxois
Marigny-en-Orxois est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie
Le village de Marigny-en-Orxois se trouve dans le sud-ouest du département de l'Aisne. La commune est même en contact avec la Seine-et-Marne dans sa partie ouest (le hameau des Glandons est à cheval sur Marigny-en-Orxois, Gandelu et Germigny-sous-Coulombs qui se trouve en Seine-et-Marne).
Le village se situe à 70 Paris, à 15 Château-Thierry et à environ 45 aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
Marigny-en-Orxois est entourée de sept communes qui sont :
- Gandelu ;
- Veuilly-la-Poterie ;
- Bussiares ;
- Lucy-le-Bocage ;
- Coupru ;
- Montreuil-aux-Lions ;
- Germigny-sous-Coulombs.
Ce village fait partie de la communauté de communes de Charly-sur-Marne (C 4).
Le bourg se situe sur un petit plateau où autour s'éparpillent de multiples hameaux dont certains portent des noms étranges ou savoureux comme :
- Écoute s'il Pleut ; on raconte que c'est à cause d'un moulin à eau qui y était installé sur le « ru Cormont » après la cascade et qu'un jour le débit de l'eau ne faisant plus tourner la roue, la femme du meunier voyant venir la ruine se lamentait en demandant à son époux « écout's'il pleut »... À noter que ce nom est porté par un ruisseau et une rue dans la commune de Valognes (50700) dans la Manche ;
- Villers-le-Vaste ancienne paroisse dépendant de la seigneurie de Veuilly-la-Poterie qui faillit devenir une commune à la Révolution et qui devient un hameau de Marigny sous le Premier Empire en 1812 comme une partie des Glandons.
Noms des autres hameaux de Marigny-en-Orxois : le Petit et le Grand Cormont, les Fermes d'Issonge (tiendrait son nom du roi Henri IV de passage, constatant que le hameau n'était pas nommé, aurait dit : "il faut que l'on y songe"), de la Petite Boulloye, de la Grande Boulloye, et le superbe ensemble de la Ferme du Château et la Voie du Châtel.
Grâce à tous ces hameaux, Marigny-en-Orxois est donc une commune étalée (15,56 km2) par rapport à ses communes limitrophes.
La commune a une superficie importante de bois et de forêts comme les bois de Vaurichard, des Glandons, de Triquemique, le bois de la Pierre-aux-Fées ou encore le bois du Chien-Pendu et de la Garenne.
Tous ces bois sont traversés par de petits cours d'eau comme le « ru Cormont » et le « ru de Bastourné ». Par ailleurs, des lieux-dits portent des noms aussi divers que le Bochet, la Hulotte, l'Essart-Beaumont…
La commune est traversée par l'autoroute A4, l'ancienne route nationale RN 3 (aujourd'hui D 1003 ) et depuis peu par la ligne LGV Est européenne.
Communes limitrophes
Gandelu | Veuilly-la-Poterie | Bussiares | ||
Dhuisy Seine-et-Marne |
N | Lucy-le-Bocage | ||
O Marigny-en-Orxois E | ||||
S | ||||
Montreuil-aux-Lions | Bézu-le-Guéry Coupru |
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ru de Vingt-Muids, le ru du Bastourne, le ru du Rhone, le fossé 01 de la Mauvaise Femme, le fossé 01 des Glandons, le fossé 01 du Chardonneret et le ru Cormont,,.
Le ru de Vingt-Muids, d'une longueur de 11 Clignon à Licy-Clignon, après avoir traversé six communes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ussy-sur-Marne à 16 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
- Les formes anciennes de Marigny-en-Orxois sont : Mareigni, Marigny-lez-Gandeluz 1387, Margny 1491, Marigny-en-Orçois 1756, Marigny-en-Orceois.
L'étymologie de Marigny est problématique car les formes anciennes ne remontent pas avant le , ou plus vraisemblablement du NP Matrinius, dérivé de Matrius issu de Mater "Mère".
- Les formes anciennes Orxois sont : Pagus Urcensis 771, pagus Urcisus 853, pagus Orcinse 864, pagus Orceinus , Oleium 893, Orcheium, Orchois 1573.
Orxois tire son origine d'une petite contrée l'Orceois(ex. : village voisin Chézy-en-Orxois), arrosée par l'Ourcq. Le nom paraît provenir d'Urcum, Ulcum (rivière d'Ourcq). Oulchy-le-Château en était la capitale.
- MATTON (Auguste) Dictionnaire topographique du département de l'Aisne (1871), Martigny p. 166; Orxois p. 206.
- NEGRE (E.) Toponymie générale de la France (1990), t. 1,p. 569.
- MORLET M Th Les Noms de personne sur le territoire de l'ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle (1968), t.3, p. 135-136.
- CARLIER (Cl.) Histoire Du Duché De Valois: Ornée De Cartes Et De Gravures (1764), t. 1, p. 143, 151, 155.
- Annales de la Société historique et archéologique de Château-Thierry année 1875 (1876), p. 60.
Histoire
Moyen Âge
La formation de l'actuel village semble dater du Moyen Âge. La partie la plus ancienne, du guerre de Cent Ans puis agrandi et aménagé en château au siècle ; sous Louis XIII et surtout sous Louis XV, règne durant lequel il acquiert sa plus grande partie, de style classique. Au XXe siècle, il a subi de gros travaux de restauration et d'amélioration.
La seigneurie de Marigny a appartenu par cinq fois à la couronne de France mais elle a été également la propriété des familles de Châtillon, Scarron, de Gesvre et pendant une partie du XVIIIe siècle, celle de François de la Peyronnie, premier chirurgien de Louis XV, qui légua le château au collège des maîtres en chirurgie de Paris. Après quelque temps, ne sachant pas en tirer profit. L'école de chirurgie demanda à Louis XV, à l'échanger contre une rente annuelle.
Ancien Régime
Le , pour deux cent vingt mille livres, par ordonnance du roi aux galeries des Tuileries, le souverain le vendit à François Poisson, familier de la région, père de Jeanne-Antoinette marquise de Pompadour, favorite royale. Poisson acquit également les droits féodaux.
Pour relier plus rapidement le château à Paris, fut construite la voie vicinale entre Marigny et Montreuil-aux-Lions par Cormont et la Plâtrière. Tracée presque en ligne droite, celle-ci permit à la marquise d'y venir plusieurs fois avec le roi.
François Poisson est décédé le , il est inhumé le 27 dans l'église Sainte-Madeleine de Marigny ainsi qu'on peut le lire dans les registres paroissiaux. Madame de Pompadour, fait ériger la terre de Marigny en marquisat, au profit de son frère, Abel de Vandières, qui prit alors le titre de marquis de Marigny. Grâce aux Poisson, à Paris, l'avenue de Marigny, le Carré et le théâtre, sont toujours liés au village de Marigny-en-Orxois.
Le marquis meurt en 1781, jeune encore (54 ans), séparé de son épouse depuis 1777, sans enfant survivant et sans testament. Gabriel Poisson de Malvoisin revendique alors l'héritage de la Pompadour et sa part d'héritage sur la succession de Marigny pour son fils Auguste, dit de Menars, qui mourra fin 1793 dans les rangs des insurgés |Révolution], des suites de la bataille de Savenay contre les troupes républicaines de Westermann. Sa sœur, Madame Barrin de la Galissonière, hérite, entre autres, du château de Marigny, dans la nouvelle commune qui fait partie alors du canton de Gandelu. Elle vend progressivement le château et les terres. Ils restent divisés pendant un peu plus de vingt ans, formant alors 2 ou 3 lots au gré des différents vendeurs, l'usage du puits de la cour étant commun. Par trois acquisitions différentes, l'arrière-grand-oncle des châtelains actuels, monsieur Henrion, notaire, se rendit enfin propriétaire de l'ensemble des biens du domaine, le , à l'exception de la halle du village, devenue propriété de la commune.
Époque contemporaine
En 1819, la famille Bigorne, héritière du notaire, s'installe au château.
Le , une école de filles laïque est autorisée, complétant ainsi celle de garçons qui existait déjà.
En 1865, Adrien François Bigorne, marié à la fille du médecin Louis-Vivant Lagneau, fait graver les armes de ses ancêtres au fronton de la porte du pavillon des tourelles. Maire, il offre à sa commune la nouvelle mairie en 1865, avec ses classes pour garçons et pour filles.
Le village de Marigny-en-Orxois comptait alors, en plus de ses fermes, sept plâtrières et une tuilerie. Les marchés de Marigny étaient approvisionnés par une prodigieuse quantité de blé et d'autres céréales.
La région fut marquée par les pillages lors de la guerre de 1870. Monsieur Bigorne, homme courageux, conseiller général et maire de la commune sut résister aux occupants prussiens. Lors de l'« échauffourée d'Issonges » : les habitants de Marigny s'étaient attroupés pour résister à un enlèvement de chevaux par les Uhlans qui prennent 32 habitants en otages. Ils sont garrottés et emmenés à Charly-sur-Marne puis à Nogent-l'Artaud. À quatre, dont M. Bigorgne, ils se présentent au risque de leur vie pour sauver leurs compatriotes, qu'ils parviennent à libérer sous la promesse de ne plus résister. En 1871, le fils d'A. Bigorne, René Bigorne (1853-1892), marié à la fille du peintre Léon-Charles Flahaut, devient maire.
En , un bureau télégraphique municipal a été ouvert à Marigny. Il desservait également quatre villages voisins, soit 2 110 habitants. Les héritières des Bigorne ont fait restaurer l'église en style néo-gothique (1895), supprimer la ferme de la basse-cour (1914-1918) et construire la nouvelle ferme modèle des Marionnettes (1914-1918).
Pendant la Première Guerre mondiale, le village fut évacué lors de la première bataille de la Marne et même partiellement détruit et occupé par l'armée allemande. Il fut libéré puis repris par l'envahisseur en 1918 avant d'être finalement libéré par l'armée américaine durant la bataille du bois Belleau. Le monument aux morts inauguré en 1923, par monsieur Paul Voirin, maire, est l'œuvre de l'artiste régional Achille Jacopin (1874-1958) ; farceur, Jacopin a représenté les armes des Poisson en bardeau, dans l'écu de la Croix de guerre avec palme ! Le personnage est en grès rose des Vosges et a été endommagé au bras gauche ; monsieur Jarry, maire, a fait procéder à sa restauration sous sa mandature.
La population de Marigny fut à nouveau évacuée au début de la Seconde Guerre mondiale lors de combats meurtriers entre troupes françaises et nazies, soldés par un échec pour la France (Cf. le monument commémoratif du lavoir du petit Cormont). Le village et ses hameaux subirent le joug de l'occupant pendant cinq années et quelques bombardements. Le château fut occupé par l'ennemi de 1940 à 1945 mais sans destruction notoire.
Plus près de nous, le Tour de France passa à Marigny-en-Orxois lors de la étape du Tour de France 2007 entre Villers-Cotterêts (Aisne) et Joigny (Yonne).
En 2013, monsieur Jean-Jacques Drevet a fait voter par le conseil municipal le choix d'un blason pour la commune. Ce dernier s'inscrit dans la continuité des principaux blasons des seigneurs et propriétaires du château de Marigny : les Châtillon, les familles de France (rois, Valois et Orléans), les Potier de Gesvres, les Poisson et les Bigorne.
Héraldique
Blason | Écartelé : au . |
|
---|---|---|
Détails | Création de François Girard, de Jacques Vigneron et de Norbert Quint adoptée par la municipalité en 2013. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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