Camelin

Localisation

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Camelin : descriptif

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Camelin

Camelin est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Le village de Camelin est situé du côté axonais de la frontière entre l'Aisne et l'Oise, à 1 km du bourg de Blérancourt (en direction de Soissons) et 3 km du village de Cuts (en direction de Noyon). Il est bâti sur une petite éminence naturelle, dont le sommet a été rehaussé pour y accueillir l'église. La distance moyenne du village avec la capitale régionale, Amiens, est d'environ 80 km, et d'environ 110 km avec Paris.

Le terrain sur lequel est bâti le village est essentiellement constitué d'argile, avec un sous-sol riche en calcaire.

Un seul cours d'eau, le ruisseau du Ponceau, affluent de l'Ailette (rivière), passe à proximité du village et en formait la limite, au Moyen Âge.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

Rose des vents Brétigny Quierzy Besmé
Bourguignon-sous-Coucy
Rose des vents
N Blérancourt
O    Camelin    E
S
Blérancourt Blérancourt

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau du Ponceau, le ru de Camelin, le cours d'eau 01 de la commune de Bourguignon-sous-Coucy et le fossé 02 de la commune de Bourguignon-sous-Coucy,,.

Le ruisseau du Ponceau, d'une longueur de 10 Blérancourt et se jette dans l'Ailette à Manicamp, après avoir traversé six communes.

Réseau hydrographique de Camelin.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Oise moyenne ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 013 bassin versant de l'Oise moyenne. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE est, en 2024, encore en élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du SAGE Oise-Moyenne (SMOM).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site spécial géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 15,1 . Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Chauny à 12 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site spécial publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

Le village a connu différents noms à travers les époques :

  • Camellum, pendant l'époque romaine ;
  • Camelecus, en 870 ;
  • Cameliacum, en 907 ;
  • Camelium Castrum, en 917 (témoignant de la présence d'une forteresse) ;
  • Campus Lini, aux alentours de l'an 1000 (le nom, signifiant « champ de lin » indique un développement agricole sur le territoire) ;
  • Cameli, en 1205 ;
  • Camelin, au début du XIVe siècle.

Source : Pierre le Merre, Recueil des actes, titres et mémoires concernant le clergé de France, 1705.

Histoire

Origines du village

L'histoire de Camelin remonte à l'Antiquité puisqu'il serait probable que le village tienne son nom de Camulos, le dieu de la guerre chez les Gaulois.

À l'époque gallo-romaine, Camelin est un vicus, c'est-à-dire un petit village d'origine gauloise qui a été romanisé et qui sert de relais entre les deux grandes agglomérations de l'époque, Noyon et Soissons.

Au Moyen Âge, Camelin devient une petite seigneurie dépendante de l'abbaye Saint-Médard de Soissons.

Le 15 juin 1791, le village de Camelin fusionne avec le hameau nommé le Fresne pour devenir Camelin-et-le-Fresne, puis simplement Camelin. Le 1er juillet 1971, Camelin fusionne avec le hameau de Marivaux et le village de Lombray pour former le village actuel de Camelin, qui regroupe ainsi quatre agglomérations.

Source : Georges Samson, Le vicus gallo-romain de Camelin, in La revue archéologique de l'Oise n°25, 1981.

Seigneurs de Camelin

Le village fut une seigneurie au Moyen Âge.

Parmi les seigneurs de Camelin, on trouve :

  • Robert de Camelin, seigneur en 1160 ;
  • Eudes de Camelin, seigneur en 1189 ;
  • Pierre de Camelin, seigneur en 1205 ;
  • Nicolas de Camelin, seigneur aux alentours de 1220 ;
  • Simon de Camelin, seigneur en 1241.

Puis, à la fin du XVIe siècle, la seigneurie passe aux mains des seigneurs de Genlis jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Parmi ceux-ci, on peut citer :

  • Philippe, duc d'Halluin, seigneur en 1543 ;
  • Charles Brûlart de Genlis, seigneur le 25 août 1597.

À partir de la seconde moitié du Blérancourt, avant de devenir une commune indépendante, au moment de la Révolution Française.

En outre, la seigneurie était divisée en deux fiefs distincts :

  • le fief du Voisin, appartenant à la famille du Clozel ;
  • le fief du Fresne, appartenant à la famille du Fût.

Au début du XVIIe siècle, un procès-verbal témoigne d'un contentieux entre les deux familles pour savoir qui aurait le droit préséance dans l'église et dans toutes les processions du village.

De multiples rixes opposèrent les deux familles, jusqu'à ce qu'un des fils du seigneur Charles du Clozel soit tué en duel par le fils de Jean du Fût, en 1620.

Le contentieux fut tranché par le Parlement qui reconnut aux Clozel le droit de préséance, puisqu'étant seigneurs sur le territoire d'origine du village, tandis que la famille du Fût ne régnait que sur le hameau du Fresne.

Pour entériner la paix, une union entre les deux familles fut consacrée peu après, et une fête dite du Raccommodage fut célébrée. Elle existe toujours aujourd'hui, en tant que fête du village, le weekend suivant l'Ascension.

Source : Mellevile, Dictionnaire historique généalogique et géographique du département de l'Aisne, 1857.

Source : Pierre le Merre, Recueil des actes, titres et mémoires concernant le clergé de France, 1705.

À Camelin se trouvait le château Voisin (rue du Voisin) ainsi que le château Mégret (près de l'église, en face du monument aux morts). Le « château » actuel (rue du château) est en fait une « cense » (grosse ferme).

Histoire récente

Durant la Première Guerre mondiale, le village fut occupé par l'armée allemande (présence des troupes allemandes dans la mairie, ainsi que dans plusieurs maisons, transformées en dortoirs et en bains collectifs pour l'occasion). Le village fut bombardé et sévèrement détruit durant le conflit, notamment l'église qui, perchée sur un promontoire, offre un large point de vue sur les alentours. Le village a reçu la Croix de guerre 1914-1918.

Durant la Seconde Guerre mondiale, un blockhaus fut construit par les troupes allemandes (démantelé dans les années 1980) sur le point le plus haut du territoire (sur les hauteurs de Lombray) afin d'avoir un point de vue panoramique sur toute la région.

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Camelin dans la littérature

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