Sainte-Menehould
Localisation
Sainte-Menehould : descriptif
- Sainte-Menehould
Sainte-Menehould (prononcé [sɛ̃tmənu] ou [sɛ̃tmeneuld]) est une commune française, située dans l'est du département de la Marne en région Grand Est
Ancienne sous-préfecture d'environ 4 600 habitants, elle est la capitale de la région de l'Argonne, dont la forêt éponyme se situe en grande partie sur le territoire de la commune. Composé de zones assez peuplées et de vides démographiques, le vaste territoire de la commune est majoritairement forestier et se situe dans les vallées de l'Aisne et de la Biesme
La ville est desservie par des routes départementales plus ou moins importantes et l'autoroute A4. Les origines de la ville sont incertaines
La butte de Gaize est probablement un lieu de culte païen dès l'Antiquité, avant d'accueillir un château
Une ville se forme dès le Ve siècle sur les bords de l'Auve et se développe grâce aux ressources de la forêt défrichée et de l'agriculture
La ville, souvent située en zone frontalière, subit de nombreuses guerres et sièges
Elle passe sous le contrôle des comtes de Champagne à la fin du XIIe siècle, puis de la couronne de France à la fin du siècle suivant
Elle accueille ensuite des reliques de la sainte dont elle porte le nom, Ménehould. Incendiée en 1719 puis reconstruite, elle conserve donc un important patrimoine architectural du XVIIIe siècle
Lors de la Révolution française, c'est dans cette ville qu'est reconnu Louis XVI, qui est ensuite poursuivi, notamment par Jean-Baptiste Drouet, et rattrapé à Varennes, non loin de là . La ville souffre beaucoup des guerres de 1870 mais surtout de 1914-1918, qui dévaste la région
Elle connaît entre 1945 et 1975 un développement démographique faible mais régulier, ainsi qu'une industrie assez importante, puis une légère baisse de population durant les trente dernières années.
Géographie
Localisation
Sainte-Menehould se situe à l'extrême est de la Marne et est limitrophe avec la Meuse. Elle est traversée par l'axe Châlons-en-Champagne - Verdun, 42 et 37 . Elle est également située à 66 Reims et 41 Bar-le-Duc.
Communes limitrophes
Sainte-Menehould est limitrophe de huit autres communes situées dans les départements de la Marne à l'ouest et de la Meuse à l'est:
Florent-en-Argonne (Marne) | Le Neufour (Meuse) | |||
Chaudefontaine (Marne) | N | Les Islettes (Meuse) | ||
O Sainte-Menehould E | ||||
S | ||||
Argers (Marne) Verrières (Marne) |
Châtrices (Marne) | Futeau (Meuse) |
Géologie et relief
Le centre-ville est bâti au pied des buttes de Gaize, abritant le château, et du Châtelet, un peu plus à l'ouest. Elle était auparavant entourée de marais formés par la vallée de l'Aisne. Les affluents de celle-ci forment de nombreuses petites vallées dans la forêt de l'Argonne, dans l'est du territoire de la commune. C'est sur la ligne de crête boisée séparant les vallées de l'Aisne et de la Biesme que se situe le point culminant de la commune, à 261 mètres d'altitude. De l'autre côté, ce sont des rivières plus courtes et pentues qui se jettent dans la Biesme, limite communale.
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aisne, la Biesme, l'Auve, le ruisseau du Sougniat, Gorge au Tonnerre, la Pierre Croisée, l'Auve, le cours d'eau 01 de la Côte de Biesme, le cours d'eau 01 de la Fontaine du Trou de la Huarde, le cours d'eau 08 de la commune de Chatrices, le cours d'eau 16 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 17 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 18 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 19 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 20 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 26 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 29 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 31 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 41 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 44 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 46 de la commune de Sainte-Menehould, le cours d'eau 47 de la commune de Sainte-Menehould, le Fossé 08 de la commune de Sainte-Menehould, le Fossé 13 de la commune de Sainte-Menehould, le Fossé 35 de la commune de Sainte-Menehould, le Fossé Géraudet, le ruisseau de la Mornie, divers bras de l'Aisne et divers autres petits cours d'eau,.
L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent de rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine. Les caractéristiques hydrologiques de l'Aisne sont données par la station hydrologique située sur la commune de Sainte-Menehould. Le débit moyen mensuel est de 3,72 . Le débit moyen journalier maximum est de 83 débit instantané maximal est quant à lui de 108 . Plusieurs de ses affluents et sous-affluents arrosent également la commune et coulent d'est en ouest, prenant leur source dans la forêt d'Argonne, comme le ruisseau du Sougniat et son tributaire le ruisseau de la Mairesse. L'Auve, autre affluent de l'Aisne mais coulant d'ouest en est, rejoint celle-ci au niveau de Sainte-Menehould
À l'est de la commune, coule la Biesme, d'une longueur de 28 Beaulieu-en-Argonne et se jette dans l'Aisne à Saint-Thomas-en-Argonne, après avoir traversé neuf communes. Les caractéristiques hydrologiques de la Biesme sont données par la station hydrologique située sur la commune de Sainte-Menehould. Le débit moyen mensuel est de 0,869 . Le débit moyen journalier maximum est de 25,7 débit instantané maximal est quant à lui de 35,7 . Les affluents de la Biesme traversant la commune coulent d'ouest en est et sont bien plus courts en raison de la plus forte déclivité de ce côté de la forêt d'Argonne.
L'Auve, d'une longueur de 20 Auve et se jette dans l'Aisne sur la commune, après avoir traversé huit communes. Elle traverse la partie ouest de Sainte-Menehould, et notamment son centre, et coule du sud au nord.
Six plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau 1 de la commune de Sainte-Menehould (1,8 ,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argers », sur la commune d'Argers à 4 vol d'oiseau, est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 739,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,4 | 0,2 | 1,6 | 3,9 | 7,3 | 10,7 | 12,7 | 12,9 | 9,8 | 7,6 | 4,1 | 1 | 6 |
Température moyenne (°C) | 3,1 | 3,7 | 6,5 | 10,1 | 13,4 | 17 | 19,4 | 19 | 15,6 | 11,7 | 7,1 | 3,7 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,8 | 7,1 | 11,4 | 16,3 | 19,4 | 23,3 | 26 | 25,1 | 21,4 | 15,8 | 10 | 6,4 | 15,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,6 04.01.04 |
−14,6 07.02.12 |
−13,1 01.03.05 |
−5,3 04.04.22 |
−1,6 04.05.11 |
1,1 02.06.06 |
3 31.07.15 |
4,4 26.08.18 |
0 30.09.03 |
−6 28.10.03 |
−7,2 30.11.16 |
−17,5 20.12.09 |
−17,5 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,5 01.01.22 |
21,1 27.02.19 |
24,9 31.03.21 |
29,2 25.04.07 |
32,8 28.05.17 |
35,8 28.06.11 |
41,1 25.07.19 |
40 12.08.03 |
34,2 15.09.20 |
27,4 13.10.23 |
21,8 08.11.15 |
16,1 17.12.15 |
41,1 2019 |
Précipitations (mm) | 69 | 59,8 | 54 | 41,2 | 71,5 | 61,7 | 57,3 | 69,3 | 49 | 64,8 | 61,5 | 80,3 | 739,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5,8 0,4 69 | 7,1 0,2 59,8 | 11,4 1,6 54 | 16,3 3,9 41,2 | 19,4 7,3 71,5 | 23,3 10,7 61,7 | 26 12,7 57,3 | 25,1 12,9 69,3 | 21,4 9,8 49 | 15,8 7,6 64,8 | 10 4,1 61,5 | 6,4 1 80,3 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Transports et voies de communication
Routes
La commune est traversée par l'autoroute A4 qui relie d'est en ouest Paris, Reims à Metz et Strasbourg. La sortie .
La commune est également traversée, toujours suivant cet axe est-ouest par l'ancienne route nationale 3, déclassée en route départementale 3, qui mène à Dommartin-Dampierre et Châlons-en-Champagne à l'ouest ainsi qu'à Clermont-en-Argonne à l'est. La route départementale 63 suit quant à elle l'axe nord-sud, reliant la ville à Moiremont au nord et Verrières et sud. Sainte-Menehould est également reliée aux villages voisins de Chaudefontaine et Élise-Daucourt par la route départementale 982 et d'Argers et Florent-en-Argonne par la route départementale 85 Le transit des véhicules de plus de 13 tonnes est interdit par un arrêté municipal sauf pour les dessertes locales.
Transports en commun
La gare de Sainte-Menehould fermée aujourd'hui se situait sur la ligne de Châlons-en-Champagne à Verdun. À l'époque, elle est desservie par des TER Champagne-Ardenne. Le trajet jusqu'à Châlons-en-Champagne durait environ 50 minutes, désormais remplacé par un trajet en bus.
La commune est désormais desservie par les bus du réseau départemental de la Marne, la ligne 43 la reliant à Châlons-en-Champagne par Auve et Courtisols. Le trajet jusqu'à Châlons-en-Champagne dure environ 75 minutes.
Un réseau urbain de bus assure quelques liaisons entre les différents quartiers.
Transport aérien
Les aéroports les plus proches sont l'aéroport de Châlons - Écury-sur-Coole et celui de Vatry.
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- Orthodromie entre "Sainte-Menehould" et "Châlons-en-Champagne" sur le site lion1906.com, consulté le 22 décembre 2010.
- Orthodromie entre "Sainte-Menehould" et "Verdun" sur le site lion1906.com, consulté le 22 décembre 2010.
- Orthodromie entre "Sainte-Menehould" et "Reims" sur le site lion1906.com, consulté le 22 décembre 2010.
- Orthodromie entre "Sainte-Menehould" et "Bar-le-Duc" sur le site lion1906.com, consulté le 22 décembre 2010.
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- Fiche horaire TER de Châlons à Verdun, valable du 4 juillet au 11 décembre 2010, consulté le 24 septembre 2010.
- Fiche horaire des bus départementaux, valable du 30 août 2010 au 2 juillet 2011, consulté le 24 septembre 2010.
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Toponymie
Orthographe du nom
L'orthographe du nom de la ville selon l'Insee est sans accent, alors que le site de la ville écrit « Ménehould ». Les gens du cru prononcent « Menou » ou plus rarement « Sainte-Menou ». Ses habitants sont appelés les « Ménehildiens ».
Anciens noms
Claude Buirette prouve que Sainte-Menehould ne correspond pas à l'ancienne étape romaine d'Auxuenna. Dom Le Long puis Buirette de Verrières avancent que Sainte-Menehould portait au début du Moyen Âge le nom d'Astenai. Buirette montre à l'aide de la chronique de Signi (939) que la ville ne fut que le siège de l'archidiaconé d'Astenai et ne portait pas ce nom. La ville porta le nom de Stadunum qui signifie "halte au mont" à cause des différentes voies y menant. À l'époque gallo-romaine, en particulier à l'époque de la Ménehould, la ville est dénommée Château-sur-Aisne ou Châteauneuf-sur-Aisne. Castra Conthense
La ville porta sans doute le nom de Sante-Menehould (Sanctá-Menehilde) en l'honneur de la sainte du perthois dont les reliques furent déposée en la ville et fut orthographié Sancta Manehout en 1148, Sancta Manehuldis en 1152, Santenmanehot, Sancta Manehot en 1154, Sancta Maneolt en 1165., Sancta Menoldis en 1172, Sancta Manehyldisen 1200, Sainte-Menehoste en 1285.Sainte-Meneheust en 1326, Saincte-Menoult en 1484, Saint-Emenou en 1512, Sainte-Mannehould en 1602, Sainte-Menhou en 1723 ou sous la Révolution française, la commune porta le nom de Montagne-sur-Aisne.
Sainte Ménehould
Le nom de la ville rend hommage à Ménehould, sainte du Perthes, elle vécut avec ses sœurs dans de petites communautés de vie évangélique, se consacrant à la prière et au service des malades. Elle mourut à Bienville où elle fut inhumée en 490. Grâce à sa réputation de sainteté, elle devint patronne de plusieurs églises et donna son nom à la capitale de l’Argonne, où fut transférée une importante relique de la sainte en 1379.
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- Sainte-Menehould sur habitants.fr, consulté le 9 octobre 2010]
- Emile Baillon, Sainte Ménehould et ses environs, 1957
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique... de la Marne..., p237.
- Acta sanctorum, tVI, octobris, p529.
- Sainte Ménehould sur Nominis, consulté le 7 octobre 2010.
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Histoire
Antiquité
Adrien de Valois, repris par de nombreux historiens avance l'hypothèse selon laquelle Sainte-Menehould correspondrait à Auxuenna, une étape sur la route militaire des Romains, à l'endroit où celle-ci traverse l'Aisne. Claude Buirette réfute cette hypothèse dans son Histoire de la ville de Sainte-Ménehould et de ses environs et démontre d'après divers écrits qu'Auxuenna correspond à l'actuelle Vienne-la-Ville, au nord de Sainte-Menehould. Cependant, le chemin traverserait ou passerait non loin du territoire actuel de la commune puisqu'une partie de l'itinéraire se situerait « dans la contrée de bois appelée la Grange-aux-Bois ».
Un rocher au milieu d'une plaine : les débuts de l'occupation du lieu
Les origines de la ville sont incertaines ; la situation de ce rocher, seul relief au milieu d'une plaine marécageuse, en fit probablement un lieu de culte païen avant la christianisation. Celui-ci était peut-être dédié à Isis ou plus probablement à Diane. Ensuite, la position militairement favorable de cette butte, permit la construction d'une forteresse, appelée Château-d'Aisne (Castrum Axonae), puis d'un village sur les bords de l'Auve, en amont du confluent avec l'Aisne. Au Ménehould y séjourna, et serait parvenue à enrayer une épidémie qui dévastait la région. C'est à cette époque que fut fondé l'hôpital ou hospice.
Au Moyen Âge : la cité se développe
Au Perthois et était enclavée dans le comté d'Astenois. C'était également la principale ville de la province de l'Argonne, qui connaissait un développement considérable, avec un développement de l'agriculture et donc un déboisement de la forêt aux alentours. En 575, à la suite des divisions entre les enfants de Clotaire, la ville subit la guerre et les pillages ; le château la surplombant fut endommagé. Près d'un siècle plus tard, Dreux ou Drogon, fils de Pépin de Herstal, reconstruisit le château, le fortifia, érigea un grand donjon ; la ville fut également dotée de petites fortifications. En 741, le prince Grippon ou Griffon fut emprisonné dans le château.
En 853, les habitants obtinrent l'autorisation d'ériger une église dont ils souhaitaient qu'elle soit située au centre de la ville, plus peuplé, sur les bords de l'Auve, mais qui fut construite à l'extrémité de la butte accueillant le château. Cette église subsista jusqu'au ; cependant, il fut nécessaire d'en construire une nouvelle au bourg à la fin du . En 986, Louis V et sa mère la reine Emma traversèrent la ville sans s'arrêter.
Sainte-Menehould, notamment du fait de sa position proche de la frontière entre le royaume de France (Champagne) et l'Empire (Lorraine, Barrois), et aussi à cause des rivalités entre princes laïques et ecclésiastiques, est l'enjeu de guerres féodales ravageuses. Ainsi en 1038, le comte Valéran, lieutenant de Gozelon, duc de Basse et de Haute-Lorraine (Lotharingie), assiégea Sainte-Menehould qui appartenait au comte de Rethel, allié de Eudes, comte de Champagne. Les agresseurs étaient peu nombreux ; les habitants se réfugièrent dans le château munis de vivres assez nombreux. Le cinquième jour du siège, un habitant blessa grièvement Valéran à l'aide d'une flèche tirée du sommet des remparts, et le siège fut levé. Les comtes de Rethel se réconcilièrent ensuite avec les ducs de Lorraine : Manassès III épousa sans doute Judith, fille du duc Godefroid le Barbu.
Dans la deuxième moitié du Manassès III. Prédateurs redoutables, les comtes de Rethel menaient des luttes incessantes contre les évêques de Verdun. Mais en 1065, les habitants préférèrent se soumettre à l'évêque Théodoric/Thierry (1047-89) plutôt que de soutenir un siège. Ils échappèrent ainsi aux sacs de la ville et du château, comme ce fut le cas à Sampigny. Durant cette fin de monastères.
Le temps des croisades
Durant la deuxième croisade, vers 1143, de nombreux seigneurs s'absentèrent de leurs terres pour participer aux combats, ainsi qu'Adalbéron III, évêque de Verdun. Un certain Albert Pichot, surnommé « le Bâtard », gouverneur brigand de Sainte-Menehould, profita de ces absences pour piller, avec Robert de Conflans, les villages entre Verdun et Sainte-Menehould. L'évêque Adalbéron, arrivé à Rome, fut renvoyé dans son diocèse par le pape Célestin II pour y ramener l'ordre. Aidé de ceux de ses vassaux qui étaient encore présents ainsi que d'habitants excédés, il piégea Albert Pichot dans un défilé et le fit prisonnier. Son butin fut récupéré et il fut emmené à Verdun : sa libération aurait été ensuite une des clauses du traité signé avec son allié Robert de Conflans.
Albert Pichot s'associa ensuite avec le comte de Chartres (Thibaud V comte de Blois, fils et frère cadet des comtes de Champagne Thibaud le Grand et Henri Ier ?) pour piller le diocèse de Châlons. Vers 1181, bien que commençant à être âgé, il rassemble une petite armée et s'élança vers Verdun. Le nouvel évêque, Arnould de Chiny, l'attaqua avec ses alliés, le repoussa jusqu'à Sainte-Menehould et fit le siège du château. Mais il fut tué par un trait d'arbalète tiré depuis le château le , ce qui entraîna la levée du siège, comme en 1038. L'évêque de Châlons Guy III de Joinville était alors l'allié de l'évêque Arnould dans la lutte contre Albert.
Propriété des comtes de Champagne depuis la fin du | ]
Sainte-Menehould devint propriété des comtes de Champagne à la fin du . En 1201, la régente Blanche de Champagne accorda plusieurs libertés aux habitants de Sainte-Menehould, qui avaient auparavant un statut proche de celui de serf, créa un poste de prévôt et quatre postes d'échevins, élus par les bourgeois. En 1208, elle fit rénover la ville et lui donna une charte. Elle renforce les fortifications du château de la butte.
Sainte-Menehould fut peu de temps après dévastée par des épidémies de peste et de lèpre, maladies ramenées par les croisades du . Mais ce ne fut pas la seule nouveauté venue de l'Orient : vers 1250, la vigne fit son apparition dans la ville et fructifia rapidement. Cependant, la vigne fut domestiquée au nord de l’Europe, sous l’influence des Romains, et jusqu’en Grande-Bretagne, vers 500 avant notre ère. Le sud de la France cultivait la vigne entre 1000 et 500 avant notre ère. La vigne domestiquée et le vin n'étaient donc pas des nouveautés.
Possession du royaume de France à la fin du | ]
À la suite d'un mariage puis aux décès de divers souverains, Sainte-Menehould fut rattachée à la couronne de France en 1284 ou 1285. À la fin, il y eut un conflit territorial entre le roi de France et le comte de Bar, qui contestait la Biesme comme limite entre ses possessions et le royaume de France. En 1342, un grenier à sel fut implanté dans la ville, qui devint rapidement l'un des plus importants de Champagne. La peste fit son retour en 1347, éliminant le tiers de la population de Sainte-Menehould. Grâce au roi Charles V, la ville fut enfin pavée en 1372, ce qui aida à faire face aux inondations.
Le , des reliques de sainte Ménehould sont transférées à l'église de Sainte-Menehould. En cette fin de marais, ce qui gêne son développement. Charles VI permit à la ville d'être fortifiée en 1398, car elle était souvent dévastée en raison de sa position frontalière avec les territoires allemands. Mais il chassa également la population juive de son royaume, et celle de Sainte-Menehould se réfugia à Metz, son départ provoquant une baisse de l'économie ménéhildienne pendant plusieurs années.
Dans les dernières années du règne de Charles VI et les premières de celui de Charles VII, la Champagne fut dévastée par les guerres entre français et Anglais. La ville tomba facilement aux mains de ceux-ci en 1428, la ville étant sans armes et sans troupes face à 3 000 assaillants. Près du tiers des habitants quitta la ville mais ils furent contraints d'y revenir, n'ayant aucun refuge. Sainte-Menehould fut reprise sans difficulté par le duc de Richemond en 1435, soit douze ans plus tard. Celui-ci administra ensuite la région, chassant de nombreux brigands.
Le traité de Saint-Maur (1465) donne la cité, en dot de sa fille Marie de Bourbon, au Duc Jean II de Lorraine.
Le bailliage de Sainte-Menehould, s'il il y en eut un, aurait été créé à la fin du . En 1514, Claude Toignel, gouverneur de Sainte-Menehould, vendit sa grange et sa maison situées à l'est du territoire, en forêt d'Argonne, à deux cultivateurs sous réserve qu'ils construisissent deux maisons dans ce « coupe-gorge ». Ce hameau devint la Grange-aux-Bois, actuel quartier de la ville.
En 1545, demande à Martin du Bellay et à Girolamo Marini, commissaire-général des fortifications de Champagne, de renforcer les fortifications de la butte. Il fait ceindre d'eau la ville, la citadelle et les ouvrages avancés, creuser un canal dans lequel il fait couler l'Aisne. Aux trois anciennes portes de la ville, il en fait construire trois autres pour le château. Marini a surtout renforcé le rocher du château où il a fait construire six puissants bastions. Il a démoli une chapelle pour construire un cavalier dominant la ville. Un sous-ingénieur du nom de Mundos a dirigé le creusement de larges fossés autour de bastions du château. Ces anciens fossés, comblés aujourd'hui, ont pris le nom de Fossés-Mundos. François 1546 après être passé par Vitry-le-François. Le roi y a inspecté les travaux avant d'aller visiter les villes de la frontière, dont Villefranche-sur-Meuse.
Époque moderne
Le 18 juin 1632, Mazarin - admis avec les ambassadeurs étrangers à suivre Louis XIII en Lorraine - reçoit la tonsure à Sainte-Menehould. C'est son ami le nonce Bichi qui lui coupe symboliquement quelques mèches de cheveux. La ville fut assiégée deux fois lors de la Fronde : en novembre 1652, les Frondeurs (parmi eux, Vauban, cadet au régiment de Condé) assiégèrent et prirent la ville ; le , l’armée royale (avec Vauban encore, qui s’était rallié au roi) reprit la ville sous la direction du chevalier de Clerville. Louis XIV, qui participa au siège, est accueilli triomphalement par la population le 27, il assista au Te Deum dans l'église Notre-Dame du Château.
Une grande partie de la ville fut détruite en 1719 par un incendie. Elle fut reconstruite dans un style remarquable, en brique et gaize alternés, avec toit à la Mansard, à l’exemple de l’Hôtel de Ville, dont la première pierre fut posée en 1730.
Sainte-Menehould est également connue comme la ville où le roi Louis XVI de France a été reconnu lors de sa tentative de fuite. À la demande de la municipalité, Jean-Baptiste Drouet et Jean-Chrisosthome Guillaume se lancent à la poursuite des voitures et font arrêter le roi à Varennes-en-Argonne le . Le , le corps de Nicolas Beaurepaire, héros malheureux de la bataille de Verdun, est inhumé discrètement à Sainte-Menehould. Malgré sa panthéonisation officielle, il y est resté.
Première Guerre mondiale
Le sixième régiment de Cuirassiers, basé à Sainte-Menehould depuis le siècle, quitte le Quartier Valmy le pour prendre position. Il est composé de 33 officiers, 48 sous-officiers, 600 cuirassiers et presque 700 chevaux. Le
Durant cette guerre, Sainte-Menehould n'est pas un lieu de combats. Le cimetière militaire qui y est hébergé accueille 5 400 tombes, occupées par des combattants tués en Argonne ou morts des suites de leurs blessures dans les hôpitaux de la ville : l'Hospice, les écoles. L'hôpital d'évacuation HOE 37 gère cinquante lieux (bâtiments et tentes).
Sainte-Menehould est également dans cette période un nœud ferroviaire important. Sa gare assure la liaison vers le sud (direction de Revigny-sur-Ornain) et est un point de passage de la ligne « stratégique » à double voie Châlons-sur-Marne - Verdun. Des travaux permettent à cet axe de contourner la ville. Les aménagements effectués lors de cette période dans la gare de Sainte-Menehould (quais et voies de garage) sont encore visibles au début du .
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- On remarque qu'Albert Pichot se maintint longtemps comme châtelain ou seigneur de fait de Ste-Menehould, fidèle à sa longue carrière de rapines et d'agressions, nargueur des évêques, à tel point que certains auteurs le dissocient en deux Albert père et fils. C'est pourtant l'époque, le XIIe siècle, où le comté de Champagne devient très important, et dans une moindre mesure le comté de Rethel (d'ailleurs en lien : le comté de Rethel passe alors par mariage aux châtelains de Vitry, vassaux directs du comte de Champagne). Albert devait donc avoir de puissantes protections pour durer ainsi comme seigneur brigand : c'était peut-être le bâtard dévoyé d'une grande Maison. On l'a dit fils de Thibaud le Grand, et le deuxième Albert, s'il existe, neveu de son allié en prédations le comte de Blois et de Chartres (Thibaud V ?), ce qui est cohérent. Toujours est-il que ses activités évoquent les débuts d'Hugues de Montfélix, ensuite fondateur de la deuxième Maison de Pierrepont (qui donnera la troisième — ou quatrième — Maison des comtes de Roucy), et qu'on présente volontiers comme un bâtard de Thibaud le Grand. Quant à Robert de Conflans, il semble lié aux Briey-Apremont.
- Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Champagne Ardenne, ISBN ).
- Simone Bertière in Mazarin, éd. de Fallois, p. 103.
- Jean-François Decraene, Dictionnaire des gloires du Panthéon, Paris, Editions du Patrimoine, Centre des Monuments nationaux,
2014 , 126 ISBN ), p. 81.
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Héraldique
|
Les armes de Sainte-Ménehould se blasonnent : |
- « », sur le site de Gallica (consulté le
21 janvier 2022 ). - « », sur le site de Gallica (consulté le
21 janvier 2022 ).
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