Sainte-Marie-aux-Mines

Localisation

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Sainte-Marie-aux-Mines : descriptif

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Sainte-Marie-aux-Mines

Sainte-Marie-aux-Mines est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le 1er janvier 2021, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est

Sainte-Marie-aux-Mines, et, en l'an II de la République, Mont-Libre puis Val-aux-Mines, se trouve à 360 mètres d'altitude à proximité du col de Sainte-Marie. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace mais est traditionnellement une ville-frontière entre la Lorraine et l'Alsace

Ses habitants sont appelés les Sainte-Mariennes/Sainte-Mariens.

Géographie

Localisation

La haute vallée, vue du col des Bagenelles.
Sainte-Marie-aux-Mines et les communes environnantes.

Sainte-Marie-aux-Mines s'adosse au massif des Vosges et occupe une jolie vallée en V où coule la Lièpvrette naissante. Celle-ci est rejointe en aval de Sainte-Marie-aux-Mines par trois vallées affluentes qui se faufilent dans les massifs montagneux des trois Rombach : Le Petit Rombach, le Grand Rombach et Rombach-le-Franc. La vallée de Sainte-Marie-aux-Mines appelée aujourd'hui le Val d'Argent comprend cinq communes : Aubure, Lièpvre, Rombach-le-Franc, et Sainte-Croix-aux-Mines. Si le centre-ville est à environ 360 mètres d'altitude, le territoire communal s'élève jusqu’à 1 210 mètres.

On peut rejoindre la Lorraine voisine par le col de Sainte-Marie (772 col des Bagenelles (903 col du Bonhomme et à la route des Crêtes. Au sud-est, le col Haut de Ribeauvillé (742 chef-lieu d'arrondissement, situé à 20 Sélestat dans le Bas-Rhin, qui n'est qu'à 22 Vosges. La rivière, la Lièpvrette que les anciens habitants nommaient le Landbach, c'est-à-dire le ruisseau provincial, séparait autrefois la ville en deux parties et en deux paroisses distinctes, dont l'une dépendait du diocèse de Strasbourg sous l'archiprêtrise ou chapitre rural de Sélestat et l'autre de la Lorraine.

Depuis la Révolution, non seulement la ville a été réunifiée mais encore plusieurs hameaux ont été annexés à Sainte-Marie-aux-Mines : Saint-Blaise, Fertrupt, Échéry, le Rauenthal et la Petite Lièpvre. Le territoire communal représente ainsi plus de 45 les plus étendus en France.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Lapoutroie, Ribeauvillé, Sainte-Croix-aux-Mines, Aubure, Fréland, Le Bonhomme, Wisembach, Ban-de-Laveline, La Croix-aux-Mines et Gemaingoutte.

Communes limitrophes de Sainte-Marie-aux-Mines
Wisembach Sainte-Croix-aux-Mines
Gemaingoutte
Ban-de-Laveline
Sainte-Marie-aux-Mines Ribeauvillé
La Croix-aux-Mines
Le Bonhomme
Lapoutroie
Fréland
Aubure

Géologie

Les filons métallifères répandus dans les gneiss affleurant autour de Sainte-Marie-aux-Mines sont particulièrement prolifiques en termes de gitologie minière, avec en leur sein de nombreux minéraux renfermant notamment du cuivre, de l'argent, de l'arsenic, du plomb, du zinc, du nickel, du fer, du cobalt, voire parfois de l'antimoine, du bismuth, de l'uranium, ou du manganèse, houiller résiduel du bassin de la vallée de Villé.

Vue sur l'entrée de la ville de Sainte-Marie-aux-Mines.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Lièpvrette, le ruisseau de Rauenthal, le ruisseau du Chaufour, le ruisseau l'Adelsbach, le Fischthal et le ruisseau Robinot,,.

La Lièpvrette, d'une longueur de 25 col des Bagenelles à 750 mètres d'altitude et se jette dans le Giessen à Châtenois, après avoir traversé cinq communes. Les caractéristiques hydrologiques de la Lièpvrette sont données par la station hydrologique située sur la commune de Lièpvre. Le débit moyen mensuel est de 1,77 . Le débit moyen journalier maximum est de 59,7 débit instantané maximal est quant à lui de 79,9 .

Réseau hydrographique de Sainte-Marie-aux-Mines.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Giessen Lièpvrette ». Ce document de planification concerne les bassins versants du Giessen et de la Lièpvrette. Son périmètre s’étend sur 317 .

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 17,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste Croix aux Mines », sur la commune de Sainte-Croix-aux-Mines à 4 vol d'oiseau, est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 094,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records STE CROIX AUX MINES (68) - alt : 326m, lat : 48°16'00"N, lon : 7°14'10"E
Records établis sur la période du 01-01-2000 au 31-12-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1,2 −0,8 1,4 4,3 8,1 11,6 13 12,9 9,4 6,4 2,6 −0,2 5,6
Température moyenne (°C) 2,1 3,3 6,6 10,5 14,2 18 19,5 19,2 15,4 11,2 6,3 3,1 10,8
Température maximale moyenne (°C) 5,4 7,3 11,7 16,7 20,3 24,5 25,9 25,5 21,3 16 9,9 6,3 15,9
Record de froid (°C)
date du record
−14,8
23.01.17
−16,6
07.02.12
−13,8
01.03.05
−7,6
08.04.03
−0,8
12.05.20
2,8
07.06.05
5,6
13.07.00
4,8
26.08.18
0,9
30.09.02
−4,5
29.10.12
−7,6
30.11.10
−18,2
20.12.09
−18,2
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
18
26.01.16
22,8
24.02.21
27,4
31.03.21
29,1
22.04.18
33,5
29.05.17
37,3
18.06.22
39,6
25.07.19
39,8
04.08.22
34,2
15.09.20
29,3
26.10.06
22,7
07.11.15
17,2
24.12.13
39,8
2022
Précipitations (mm) 110,7 92,3 86 68,8 92,5 82,9 90,8 94,6 71,7 97,3 96,6 110,2 1 094,4
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,4
−1,2
110,7
 
 
 
7,3
−0,8
92,3
 
 
 
11,7
1,4
86
 
 
 
16,7
4,3
68,8
 
 
 
20,3
8,1
92,5
 
 
 
24,5
11,6
82,9
 
 
 
25,9
13
90,8
 
 
 
25,5
12,9
94,6
 
 
 
21,3
9,4
71,7
 
 
 
16
6,4
97,3
 
 
 
9,9
2,6
96,6
 
 
 
6,3
−0,2
110,2
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Mais tout de même loin derrière un certain nombre, comme Santo-Pietro-di-Tenda avec 125,66 Institut national de l'information géographique et forestière, (lire en ligne).
  2. [1].
  3. Achille Pénot, Statistique du département du Haut-Rhin, Impr. Risler, (lire en ligne), p. 269.
  4. Sandre, «  »
  5. Sandre, «  »
  6. Sandre, «  »
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  8. Sandre, «  »
  9. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  10. Géoportail - IGN, «  » (consulté le ).
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  12. «  », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
  13. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  14. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  20. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

La dénomination de Sainte-Marie-aux-Mines a varié au cours de l'histoire :

  • on trouve dans les documents latins Fanum Sanctae Mariae (temple de Sainte Marie), Sancta Maria ad Fodinas, Sancta Maria (1078) ;
  • par traduction du latin, elle est dénommée en langue allemande Markirch (1441) ou bien Mariakirch, et Màrkirich en alsacien ;
  • enfin, les autorités révolutionnaires optent d'abord pour un nom laïque, Val-aux-Mines, avant d'en revenir à Sainte-Marie-aux-Mines à partir de 1793.

Les environs immédiats de Sainte-Marie-aux-Mines portèrent des noms allemands et français, qui sont souvent la transcription phonétique l’un de l’autre, par exemple : Eckirch et Échéry, Fortelbach et Fertrupt, Surlattes et Zillhardt, ou bien ce sont des traductions qui conservent le sens du nom lorsqu'il est apparent, par exemple : Schoenberg et Belmont, Rauenthal et le Fond-nu, la Petite Lièpvre et Kleinleberau. Cette dualité des dénominations de lieux n’est pas étonnante quand on sait que la haute vallée de la Lièpvrette, comme d’ailleurs les hautes vallées voisines de la Bruche, du Giessen, de la Béhine et de la Weiss, était francophone, et que d’autre part les paysans venus de la plaine, et surtout des mineurs venus de la Saxe, parlaient l’allemand et implantèrent leur langue.

  1. Jean-Marie-Vincent Audin, Guide classique du voyageur en France, en Belgique et en Hollande, précédé d'un itinéraire complet de Paris, (lire en ligne)

Histoire

Borne frontière du pont Bonduron datée de 1722, avec les armes de la Lorraine à gauche et les armes de la famille de Ribeaupierre à droite.

L'histoire de la ville a été marquée par des siècles d'exploitation minière qui y a attiré une forte immigration des régions environnantes. Également lieu de refuge en raison des idées de tolérance des seigneurs féodaux régnant sur la partie méridionale de la ville, les Ribeaupierre, Sainte-Marie-aux-Mines a joué un rôle significatif dans l'histoire du protestantisme - elle est en particulier, en 1693, le lieu du schisme amish. Curieusement, la ville est restée divisée entre le duché de Lorraine et la seigneurie de Ribeaupierre pendant quatre siècles (de 1381 à 1789), jusqu'à ce que la Révolution française mette fin au système féodal. Comme le rappelle la borne frontière encore visible sur le pont Bonduron, la Lièpvrette formait alors la frontière. Grâce surtout à l'industrie textile, Sainte-Marie-aux-Mines fut par ailleurs une importante ville industrielle, troisième ville du Haut-Rhin par le nombre d'habitants jusqu'au milieu du XIXe siècle.

La ville de Sainte-Marie-aux-Mines est titulaire de la croix de guerre 1914-1918 avec palme (citation à l’ordre de l’Armée du ) et de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil (citation, le , à l’ordre du corps d’armée).

  1. John D. Roth, Letters of the Amish Division: A Sourcebook, Mennonite Historical Society, Goshen, Indiana, 1993
  2. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
  3. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945

Héraldique

Les armes de Sainte-Marie-aux-Mines se blasonnent ainsi :
« Parti : au premier d'argent aux trois écussons de gueules, au second d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent ; sur le tout de sable au marteau et à la pointerolle de mineur d'argent passés en sautoir. »

Les armoiries actuelles concédées le rappellent à la fois la double appartenance de la ville et les mines auxquelles Sainte-Marie-aux-Mines dut jadis sa célébrité. Elles sont formées par les armes de Lorraine, les armes de Ribeaupierre et le signe héraldique des mineurs et peuvent se blasonner ainsi : parti d’argent à trois écus de gueules qui est de Ribeaupierre, et d’or à la bande de gueules chargées de trois alérions d’argent qui est de Lorraine, avec en abîme, un écu de sable à marteau et pointerolle de mineur d’argent posés en sautoir. Ces armes, reproduites en couleur sur le papier à lettres de la mairie d’avant-guerre, évoquent parfaitement la situation géographique et politique de la ville telle qu’elle était jusqu’à la Révolution, ainsi que l’industrie qui faisait sa réputation.

Les armoiries de Sainte-Marie-aux-Mines ont varié au cours du temps. Celles qu’attribuaient les armoiries générales de Louis XIV à la partie alsacienne étaient blasonnées de la façon suivante : « D’azur à une Notre-Dame d’argent posant les pieds sur une montagne d’or ». Le côté alsacien qui appartenait aux Seigneurs de Ribeaupierre et le côté lorrain de la ville ayant été réunis sous la Révolution, Sainte-Marie-aux-Mines adopta au Ribeaupierre) et d’azur à la croix de Lorraine d’argent. Après la réunification de la partie lorraine et alsacienne de la ville en 1790 le sceau créé représentait sur le dextre (à droite les armes de France, trois fleurs de Lys d'or en champ d'azur. Sur le sénestre à gauche, un poisson nageant vers le dextre. Quelques mois après, les fleurs de Lys ont disparu, seul le poisson est resté, puis a disparu à son tour.

  1. Voir l’Armorial de la Généralité d’Alsace.

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Sainte-Marie-aux-Mines dans la littérature

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