Geispolsheim
Localisation
Geispolsheim : descriptif
- Geispolsheim
Geispolsheim (prononcé [ɡaispɔlsaim] ; Gäispìtze en alsacien) est une commune française de plus de 7 000 habitants située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le 1er janvier 2021, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Elle est située à cheval entre la petite et la grande couronne de Strasbourg. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Jusqu'en 2015, la commune est le chef-lieu du canton de Geispolsheim ; celui-ci étant dissous en raison du redécoupage cantonal de 2014, ladite commune intègre le canton de Lingolsheim à l'issue des élections départementales de 2015. La ville est divisée en deux agglomérations : Geispolsheim-village et Geispolsheim-gare, qui sont séparées de 1,5 km. Geispolsheim a été récompensée de trois fleurs au concours des villes et villages fleuris.
Géographie
Geispolsheim est située à 12 Strasbourg et fait partie de sa métropole.
La construction de la voie ferrée Strasbourg-Mulhouse, au gare à environ 3 km à l'est du bourg traditionnel et le développement d'une agglomération distincte mais dépendant toujours de la commune, appelée Geispolsheim-Gare. Le bourg traditionnel, contenant la plupart des services (mairie, collège, associations...) est souvent appelé par commodité mais de manière non officielle Geispolsheim-Village. Les deux parties de la commune sont reliées par la route départementale 84 sur 1,5 km.
Geispolsheim a intégré la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) en 1967, ce qui a permis de rapprocher la commune de l'agglomération strasbourgeoise. Ainsi, le ramassage des déchets, les aménagements de voirie, les transports en commun, les transports scolaires et le nettoyage des rues, entre autres, sont gérés en partie par la CUS.
La ville possède une grande zone industrielle et commerciale : l'hypermarché de Geispolsheim ainsi que la zone commerciale de la Vigie drainent beaucoup de monde, la plupart venant de Strasbourg et environs pour y faire leurs achats. L'activité de cette zone génère un grand nombre d'emplois et contribue à la bonne santé économique de la commune.
Topographie
Le ban de Geispolsheim se situe entièrement dans la plaine d’Alsace. Malgré de faibles différences altimétriques, on distingue plusieurs ensembles topographiques :
- le secteur de relief mollement ondulé, situé au nord de l’autoroute A35 et dont les parties hautes sont d’altitude supérieure à 150 m (point culminant du ban au lieu-dit Kingersten : 154 m), qui se termine par un coteau rectiligne, d’orientation SSW/NNE le mettant en contact avec le sous-ensemble topographique suivant ;
- une zone très plane, adossée à la colline du Gloekersberg (commune de Blaesheim) et s’inclinant doucement d’ouest en est, passant de la cote 150 m (Oberfels) à une altitude de 145 m au sud de Geispolsheim-Gare ;
- la partie est, correspondant au fond de vallée de l’Ill, qui est le secteur le plus bas de la commune avec des altitudes comprises entre 143 m vers l’hospice Élisa et 141 m vers l’étang Wiesel ;
- un vaste secteur sud, limité par les cours de l’Ehn et de l’Ergenselbach et appartenant à la zone déprimée du Ried de l’Andlau, dont les altitudes décroissent lentement du sud-ouest vers le nord-est, entre 150 m au Schulmastermatt, au sud-ouest de la commune, et 143 m au Moulin des Pierres.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 17,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 2 vol d'oiseau, est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,2 | 0 | 2,6 | 5,7 | 10,1 | 13,4 | 14,9 | 14,5 | 10,7 | 7,2 | 3,3 | 0,8 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 2,5 | 3,6 | 7,4 | 11,3 | 15,5 | 18,9 | 20,6 | 20,3 | 16,1 | 11,5 | 6,3 | 3,3 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,2 | 7,3 | 12,1 | 17 | 20,9 | 24,4 | 26,4 | 26,1 | 21,6 | 15,8 | 9,4 | 5,9 | 16 |
Record de froid (°C) date du record |
−23,6 23.01.1942 |
−22,3 15.02.1929 |
−16,7 04.03.1965 |
−5,6 21.04.1938 |
−2,4 11.05.1953 |
1,1 02.06.1936 |
4,9 07.07.1961 |
4,8 30.08.1998 |
−1,3 27.09.1943 |
−7,6 31.10.1950 |
−10,8 30.11.1973 |
−23,4 23.12.1938 |
−23,6 1942 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,5 10.01.1991 |
21,1 25.02.21 |
26,3 31.03.21 |
30 22.04.18 |
34,6 20.05.22 |
38,8 30.06.19 |
38,9 25.07.19 |
38,7 07.08.15 |
33,4 11.09.23 |
31 13.10.23 |
22,1 18.11.1926 |
18,6 31.12.22 |
38,9 2019 |
Ensoleillement (h) | 555 | 858 | 1 464 | 1 869 | 2 091 | 2 264 | 2 397 | 2 242 | 1 735 | 1 004 | 552 | 442 | 17 473 |
Précipitations (mm) | 35,4 | 34,1 | 38,6 | 41,8 | 77,2 | 68,5 | 71,9 | 61,3 | 54,6 | 59,5 | 47,6 | 45,2 | 635,7 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5,2 −0,2 35,4 | 7,3 0 34,1 | 12,1 2,6 38,6 | 17 5,7 41,8 | 20,9 10,1 77,2 | 24,4 13,4 68,5 | 26,4 14,9 71,9 | 26,1 14,5 61,3 | 21,6 10,7 54,6 | 15,8 7,2 59,5 | 9,4 3,3 47,6 | 5,9 0,8 45,2 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Géologie
Les formations superficielles constituant le substrat du territoire communal se répartissent entre dépôts éoliens et fluviatiles et correspondent sensiblement aux ensembles topographiques décrits ci-dessus.
Formations lœssiques
- Lœss reposant sur la terrasse rissienne de la Bruche
Le long de la limite nord-ouest du ban de Geispolsheim affleurent des lœss, recouvrant les alluvions caillouteuses de la terrasse de la Bruche (datée du Riss), probablement mis en évidence par une faille supposée, qui se manifeste dans le paysage par un coteau (Kingersten). Cette faille représente sans doute le prolongement vers l’est de la structure tectonique du horst de Griesheim-Blaesheim (compartiment soulevé entre deux secteurs affaissés) matérialisé par la colline du Gloekelsberg.
- Lœss de la terrasse d’Erstein
Des lœss typiques recouvrent la plus grande partie de la commune. Il s’agit de limons calcaires, épais de 3 à 5 Rhin. Cette couverture lœssique repose sur les alluvions rhénanes formant le substrat du Bruch de l’Andlau. Au nord de l’Ehn, elle forme un vaste secteur d’un seul tenant (« terrasse de Geispolsheim »). Au sud de ce cours d’eau, la couche de lœss a été fragmentée par l’Ehn et l’Ergelsenbach qui, sortant du Ried de l’Andlau, entaillent la terrasse würmienne pour rejoindre la plaine de l’Ill et du Rhin. Ce secteur dominant légèrement (1 à 2 Ill a été qualifié de « basse terrasse supérieure » ou « terrasse d’Erstein ». Étant donné que les cailloutis rhénans sous-jacents se trouvent à la même altitude que dans le reste de la plaine ello-rhénane, il vaut mieux parler de « l’Ackerland d’Erstein » que de terrasse. Cette mince couche lœssique, dont la surface sub-horizontale est uniforme et peu retouchée, date du Würm récent. Néanmoins, on y rencontre quelques vallons en berceau, peu encaissés dans la terrasse et sans écoulement. Ces vallons sont tapissés par les dépôts de lœss remaniés par ruissellement. Le ruissellement a entraîné le lœss sur le rebord de la terrasse ou au fond des vallons. Ces dépôts sont d’une épaisseur très variable. Le processus existe toujours à l’heure actuelle, en raison des activités agricoles (labours). Un tel vallon remblayé peut s’observer au nord de l’A35, de la « colline » de Kirstenfeld et s’ouvrant vers la zone d’activités de Geispolsheim-Nord.
Formations fluviatiles
Un ancien cours de la Bruche qui s’étend entre Entzheim et la ferme Forlen occupe l’extrême nord du ban communal. Il a entaillé les terrasses lœssiques, séparant celle de Lingolsheim (au nord) de celle d’Erstein (au sud) et déposé une faible épaisseur de limons de débordement, plus ou moins continus, sur les cailloutis rhénans würmiens (Schwobenfeld, Sondseck).
Alluvions de l’Ill
Le fond de vallée de l’Ill, représentant la bordure est du ban communal, est constitué de limons de débordement ou de cailloutis recouverts par ces mêmes limons, alluvions d’époque historique, mises en place par inondation des zones les plus déprimées avant l’édification de digues. Les sables et galets observés proviennent de matériaux remaniés des terrasses rhénanes et mélangés à 20-30 % de matériel d’origine vosgienne. Alluvions rhénanes caillouteuses et sableuses Un lambeau d’alluvions rhénanes, allongé dans le sens est-ouest, représente le substrat de Geispolsheim-Gare, le long de la RD 84. Un autre îlot résiduel d’une terrasse fragmentée par d’anciens bras de l’Ill s’observe à proximité du lac Achard. Mis en place à la fin du Würm, ces cailloutis se composent à 60 % de galets d’une taille moyenne de 4 à 8 cm et sont recouverts d’une couche limoneuse plus ou moins épaisse.
Cailloutis de l’Ehn
Le substrat de la dépression du Bruch de l’Andlau est représenté par les cailloutis würmiens, faiblement remaniés en surface. Une mince couche de limons de débordement (10-20 cm d’épaisseur) très fins en surface, déposés jusqu’à une date récente par les rivières (Ehn, Ergelsenbach), les recouvre.
Limons des anciens bras morts du Rhin
À l’ouest du poste électrique de Graffenstaden existe un ancien chenal du Rhin, profond de 3 à 4 nappe phréatique.
Hydrographie
Le cours d’eau le plus important dans la commune de Geispolsheim est l’Ill, celle-ci se situant en bordure est du ban. En fait, l’Ehn représente le principal cours d’eau traversant le territoire communal. Il est accompagné de plusieurs affluents ainsi que de fossés de drainage, issus de la dépression humide du Bruch de l’Andlau.
L’Ill
Cette rivière, la plus importante de la plaine d’Alsace dont elle constitue l’axe jusqu’au niveau de Strasbourg, prend sa source à environ 600 Glaserberg (Jura alsacien), près de Winkel. Drainant un bassin-versant total d’environ 4 765 km2, l’Ill conflue avec le Rhin à l’amont immédiat du barrage de Gambsheim, après un parcours de 217 km, dont la pente moyenne est de 2,2 ‰. Elle possède un régime de type pluvial-océanique (hautes eaux en hiver, maximum fréquent en février, basses eaux en été ou fin d’été) notamment à cause de ses affluents descendant des Vosges. Un peu en amont de Strasbourg, le débit moyen annuel de la rivière, d’environ 45 m3/s, se trouve totalement influencé par les aménagements hydrauliques à partir d’Erstein. En effet, la construction en 1891 du canal de décharge de l’Ill, récemment recalibré pour évacuer des débits de 1 000 m3/s dans le bassin de compensation de Plobsheim, a mis l’agglomération strasbourgeoise à l’abri des crues de l’Ill les plus dévastatrices.
Cette rivière a atteint Strasbourg seulement à l’époque historique. En effet, à en juger d’après leur ampleur, les grands méandres de l’Ill formant la limite commune des bans d’Illkirch-Graffenstaden et d’Ostwald représentent en réalité les traces d’un ancien cours du Rhin. L’Ill a été classée en 1835 « voie navigable et flottable » entre Colmar et Strasbourg, puis « cours d’eau domanial », accessible aux pêcheurs et aux plaisanciers. Un décret de 1962 maintient dans les attributions du ministère de l’Agriculture la gestion et la police des eaux pour la section de l’Ill comprise entre Colmar et le pont de la voie ferrée Strasbourg-Kehl à l’arrivée de l’Ill dans Strasbourg. Toutefois, dans le cadre des lois de décentralisation Acte II, l'Ill est désormais gérée par la région Alsace jusqu'à son entrée dans la CUS, qui assure la gestion des eaux de surface sur l'intégralité de son territoire, à l'exception du Rhin.
L’Ehn
Ce petit cours d’eau naît à 920 Ottrott, il conflue avec l’Ill au sud-est de Geispolsheim-Gare, après un parcours d’une quarantaine de kilomètres, drainant un bassin-versant de 165 km2. Son régime hydrologique, comme pour la majeure partie des rivières issues des Vosges, est de type pluvial-océanique. Les hautes eaux se produisent en hiver, centrées en général sur le mois de février, tandis que les étiages se situent en été, les eaux les plus basses s’observant habituellement en septembre. La seule station de mesure se trouve à Niedernai, assez loin en amont de Geispolsheim, et donne un débit moyen annuel de 0,55 m3/s.
L’Ergelsenbach
Marquant longuement la limite sud du ban de Geispolsheim, c’est le principal affluent de l’Ehn, qu’il rejoint environ 1 km avant son débouché dans l’Ill. Il s’agit d’une courte rivière phréatique du Bruch de l’Andlau, collectant les eaux du secteur drainé artificiellement entre Krautergersheim, Blaesheim et Hindisheim.
Qualité des eaux (Réseau National de Bassin Rhin-Meuse)
En France, la qualité des cours d’eau est étudiée depuis 1974. Le Réseau National de Bassin (RNB) dispose sur le bassin Rhin-Meuse d’une station de mesure et de prélèvement mensuelle tous les 25 km de cours d’eau. C’est le réseau de surveillance le plus dense de France, même si les petits cours d’eau restent peu suivis.
Le Système d'évaluation de Qualité des Eaux (SEQ-Eau) comprend une grille de qualité générale regroupant plusieurs critères et permet d’attribuer à l’eau une « note » de qualité physico-chimique (1A, 1B, 2 ou 3). Les seuils adoptés pour les différents niveaux de qualité doivent être respectés le plus souvent possible (au moins pendant 90 % du temps pour la plupart des critères et 100 % pour la teneur en oxygène). Cette tolérance permet de tenir compte des diverses conditions exceptionnelles (crues, sécheresse, contexte naturel défavorable...). Parmi l’ensemble des critères analysés, c’est le plus pénalisant qui déclasse l’eau et en détermine la qualité physico-chimique.
L’Ill
La qualité des eaux de l’Ill classée en niveau 1b (bonne) en 2000, à la station de Geispolsheim. Les objectifs de qualité sont respectés, bien que le facteur de déclassement lié au taux d’azote total soit à prendre en compte.
L’Ehn
Les études de qualité des rivières montrent que les eaux de l’Ehn sont de qualité 2 (médiocre) depuis 1990. Les facteurs déclassant sont le taux d’azote total et le taux de nitrates. Ceci s’explique par le fait que l’Ehn reçoit en aval d’Obernai des effluents organiques, provenant des industries agro-alimentaires locales (brasserie, choucrouteries), en plus des rejets domestiques des communes riveraines. De plus, l’oxygénation des eaux se faisant mal en raison des faibles débits, la capacité d’auto-épuration de la rivière ne suffit pas pour éliminer naturellement cette charge polluante.
Nappe phréatique
Occupant 3 000 km2 en Alsace, la nappe ello-rhénane représente un volume total d’eau estimé à environ 60 milliards de mètres cubes, dont 1,4 milliard de mètres cubes sont renouvelés annuellement. Représentant une ressource considérable pour l’approvisionnement en eau, elle fournit environ 400 millions de mètres cubes par an (en 1978) prélevés pour assurer les besoins de la population et des industries de toute la région.
Quasi affleurante en période de crue dans certains secteurs, la nappe phréatique est visible en permanence, en particulier dans les anciennes gravières du lac Achard et de l’étang Wiesel. Le toit de la nappe est d’autant plus proche du sol que l’on se déplace vers le sud-ouest du ban communal. En effet, le niveau des hautes eaux de la nappe varie selon cet axe des cotes 140 à 149 m, tandis que l’altimétrie du sol correspondant va de 143 à 150 m. L’écart le plus faible, de l’ordre de 1 m, se situe donc dans le triangle humide du sud-ouest de la commune, partie du Bruch de l’Andlau. La remontée périodique des eaux n’y est cependant plus suffisante pour garantir la pérennité du marais qui occupait les lieux.
Le recouvrement de lœss des terrains aux alentours de Geispolsheim, assure une protection faible de la nappe. Dans le ried de l’Andlau et dans la plaine de l’Ill, la nappe est très proche de la surface et dénuée de toute protection naturelle. Par conséquent, elle peut être facilement et rapidement atteinte par des pollutions de toute nature.
Les zones inondables : Geispolsheim présente des risques d'inondation localisés : dans le Bruch de l'Andlau par les remontées de nappe liées à la Bruche et l'Ill, et les submersions liées à l'Ehn, à l'est du ban communal par les remontées de nappe et submersions liées à l'Ill. En période de crue décennale, la nappe envahit les caves de Geispolsheim-Gare ; la totalité de la partie concernée par la remontée de nappe est de 8 hectares. Lors d’une crue centennale, le phénomène s’étend à la zone d’activité de Geispolsheim-Gare le long de la RD 222 ainsi qu’à la lisière ouest de Geispolsheim-Village et, au-delà, en direction du sud. Il en va de même en bordure de la limite sud de la commune, le long de l’Ehn après sa jonction avec l’Ergelsenbach. Cette zone, où s'est implantée Geispolsheim-Gare, présente par ailleurs une vulnérabilité très forte de la nappe, qui incite à une très grande attention vis-à-vis de la gestion des eaux pluviales. Ceci paraît d'autant plus important du fait de la présence d'un captage d'eau potable.
Source : Plan local d'urbanisme - rapport de présentation - 2007
Communes limitrophes
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire
Origine du nom du Geispolsheim quartier village
Origine du nom ou (Kratz)
L'origine du nom quartier gare vient de la voie ferrée Strasbourg - Bâle qui traverse Geispolsheim-gare de bout en bout et de la gare de Geispolsheim située au centre de Kratz qui y a été implantée.
Geispolsheim au Moyen Âge
Geispolsheim a été citée la première fois en 871 dans un document mentionnant des terres appartenant à l'évêque de Strasbourg. Dès cette époque, le chapitre de la cathédrale de Strasbourg exploita une cour colongère (Dinghof) dans le village. Geispolsheim passa ensuite en différentes mains dont la famille noble des Beger qui y possédait un imposant château près du moulin de Hattisheim (disparu aujourd'hui). De 1404 à la Révolution de 1789, le village fut la propriété de l'évêché de Strasbourg.
Au XIVe siècle, Geispolsheim devint une cité fortifiée. Le village était entouré d'un large fossé (Dorfgraben) alimenté par la rivière Ehn. Les déblais de ce fossé ainsi qu'une palissade ont permis d'édifier des remparts. La protection a été renforcée par l'ajout d'une haie vive (arbustes aux branches entrelacées munies d'épines) le long des fortifications. Quatre portes en pierre (démolies en 1832) permettaient l'accès au village : la porte Haute, la porte Basse, la porte de Hattisheim et la porte de Filsen. Alerté par les guetteurs des quatre portes, le village était ainsi à l'abri d'une attaque surprise et avait le temps d'organiser sa défense. C'est en raison de ces fortifications (aujourd'hui disparues) qui enserraient le village et du manque de place disponible qui en résultait que l'habitat traditionnel à Geispolsheim est particulièrement dense et bien visible sur les vues aériennes actuelles.
Malgré un système de défense efficace, le village ne fut pas épargné par les nombreuses guerres du Moyen Âge : l'invasion des Anglais en 1365, des Armagnacs en 1439 et 1444, des Lorrains en 1587 durant la guerre des évêques, des troupes de Mansfeld et des Suédois lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648) réduisirent le village maintes fois en cendres et provoquèrent de nombreuses pertes humaines. Plusieurs villages voisins ne résistèrent pas à ces dévastations et disparurent, tels Hattisheim, Strassheim, Schwobenheim et Sundhausen. Geispolsheim récupéra les bans de ces villages, d'où son étendue actuelle de 2 200 hectares.
La Révolution française
Le 15 brumaire de l'an II (), sept habitants de Geispolsheim - le maire François-Jacques Nuss et six adjoints - furent guillotinés à Strasbourg durant la Terreur. Ils avaient été condamnés comme contre-révolutionnaires par la commission révolutionnaire de Strasbourg, qui avait pour accusateur public un ancien moine capucin allemand devenu prêtre constitutionnel, Euloge Schneider, dont les excès au nom de la Révolution devaient le faire arrêter peu après puis exécuter à son tour quelques mois plus tard. Certains d'entre eux auraient été condamnés comme receleurs de prêtres réfractaires.
D'après un ouvrage d'histoire locale, « lors de leur exécution, les sept martyrs prièrent le chapelet à haute voix jusqu'à la dernière seconde. Le maire tenait un crucifix qu'il lança à des habitants de Geispolsheim ». Il est encore actuellement conservé par les descendants du maire. Parmi les condamnés figure notamment un certain André Heitz qui fut, lui, déporté en Guyane. Une plaque commémorative a été inaugurée sur la maison natale du maire en 1989 à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française.
Les incendies des | ]
Bien que le village ait été à plusieurs reprises dévasté par les pillages et les incendies des différentes guerres et invasions, les dégâts provoqués par les feux d'origine accidentelle ont été également considérables. En effet, la disposition regroupée des habitations et l'imbrication des différents bâtiments d'une ferme l'un dans l'autre facilitent la propagation des incendies. Les toits de chaumes, l'éclairage à la chandelle et la fermentation du foin stocké avant séchage dans des endroits mal aérés étaient aussi des facteurs de risques.
Le , un grand incendie détruisit la majeure partie de la rue Charles-de-Wendel ainsi que le quartier de la rue Ziegler. Les traces de cet incendie sont encore visibles aujourd'hui : les maisons à colombages y sont absentes et les nouvelles constructions présentent toutes un cartouche daté de 1868 en milieu de façade. Le gel compliqua l'extinction du feu. Un appel à dons fut lancé par l'évêque.
Le , un autre incendie considérable réduisit en cendres le quartier situé entre la rue de la Haie et la rue de la République. Quinze grandes fermes furent détruites et de nombreux animaux périrent. Le feu se propagea rapidement en raison d'un vent très fort et des nombreuses granges à foin. Quinze pompes à incendie ont été utilisées. La légende raconte qu'une seule maison aurait été épargnée grâce au vin de la cave qui aurait servi à y éteindre le feu.
Le , un incendie se déclara dans une manufacture d'œillets située au centre du village. Un poêle surchauffé aurait mis le feu à des déchets de celluloïd. Vingt-deux jeunes gens asphyxiés par les gaz toxiques périrent dans cet incendie qui mit tout le village en émoi. Les malheureuses victimes ont été inhumées dans une tombe commune située au fond du cimetière du village.
La naissance de Geispolsheim-quartier Gare
C'est en 1839 que fut décidée la construction d'une des premières voies ferrées d'Alsace. Il s'agit de la ligne Strasbourg-Bâle qui dut notamment passer à proximité de Geispolsheim, au lieu-dit la Kratz (appellation encore utilisée aujourd'hui). Kratz proviendrait du latin crates signifiant broussailles[réf. nécessaire]. En effet, à cet endroit se trouvait un chemin bordé des deux côtés par une haie composée de prunelliers et d'aubépines. Ce chemin permettait de mener facilement le bétail au pâturage la nuit.
Au départ, les villageois étaient opposés à la création d'une voie ferrée : ils pensaient que ce projet allait porter préjudice à l'agriculture et ne servirait qu'à l'industrie et au commerce. La gare a été construite en 1841 (démolie en 1992) et favorisa le développement d'une nouvelle agglomération. Les cheminots furent les premiers habitants de ce quartier. La population augmenta très rapidement entre les deux guerres (2 700 habitants en 1930). C'est à cette époque en effet que fut érigée l'église catholique Sainte-Thérèse (1934). Le restaurant « La Table de Geispolsheim » est aujourd'hui la plus ancienne maison du quartier (1843). Une importante zone industrielle y fut construite après la Seconde Guerre mondiale.
La cohabitation avec le village ne fut pas toujours facile. Elle connut des périodes de tension dues à des conflits d'intérêts entre personnes d'origines différentes : les villageois étaient pour la plupart agriculteurs, alors que de nombreux habitants du quartier Gare venaient plutôt de la ville. Mais depuis le développement démographique de la fin du XXe siècle, la séparation du Village et du quartier Gare en deux communes différentes n'est plus d'actualité. Aujourd'hui, le rapprochement entre les deux quartiers est symbolisé par la construction récente d'un nouveau centre sportif en 2000 qui profite à tous les habitants et également par le trait d'union formé par la piste cyclable, qui n'est plus bordée par les broussailles épineuses du Kratzweg mais illuminée par de jolis lampadaires installés à l'occasion du passage à l'an 2000.
Héraldique
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Les armes de Geispolsheim se blasonnent ainsi : |
Le blason de Geispolsheim représente une chèvre noire sur un fond jaune (Écu d'or à la chèvre saillante de sable lampassée de gueules). Cette chèvre n'a aucun rapport avec l'origine du nom du village, en fait il s'agit d'une traduction de l'allemand de « Geis », qui a été faite au XVIIe siècle. Cependant les Geispolsheimois sont malgré tout fiers d'avoir une chèvre comme mascotte du village et ne manquent pas de le montrer en faisant défiler une chèvre en tête du cortège de la fête de la choucroute.
- Geispolsheim, entre tradition et modernisme, Strasbourg, Coprur, , 35 ISBN ).
- Ms.1.121 de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg
- Ernest Hamel, Histoire de Saint-Just, député à la convention nationale, éd. Poulet-Malassis et Debroise, 1854, en ligne
- Par Saint-Just en mission en Alsace, cf Jean Tulard et alii, Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799, éd. Bouquins
- Exécutions et déportations pendant la Révolution : Alsace et Vosges
- Jean-Paul de Gassowski, « », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
Héraldique
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Les armes de Geispolsheim se blasonnent ainsi : |
Le blason de Geispolsheim représente une chèvre noire sur un fond jaune (Écu d'or à la chèvre saillante de sable lampassée de gueules). Cette chèvre n'a aucun rapport avec l'origine du nom du village, en fait il s'agit d'une traduction de l'allemand de « Geis », qui a été faite au XVIIe siècle. Cependant les Geispolsheimois sont malgré tout fiers d'avoir une chèvre comme mascotte du village et ne manquent pas de le montrer en faisant défiler une chèvre en tête du cortège de la fête de la choucroute.
- Jean-Paul de Gassowski, « », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
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Geispolsheim dans la littérature
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