Carling

Localisation

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Carling : descriptif

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Carling

Carling (en français /kaʁlɛ̃/, en francique rhénan /kaʁlɪŋə/) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est

Elle est localisée dans la région naturelle du Warndt, dans le bassin de vie de la Moselle-Est et appartient à la communauté de communes Agglo Saint-Avold Centre mosellan

Ses habitants sont appelés les Carlingeois.

Géographie

La commune s'étend sur 2,7 km2 et comptait 3 373 habitants au dernier recensement de 2021 en évolution de −1,75 % par rapport à 2015.

Entourée par les communes de L'Hôpital, Diesen, Porcelette, Saint-Avold, Creutzwald et Lauterbach (Sarre), Carling est située à 7 parc naturel régional de Lorraine à environ 24 Lauterbach (ruisseau) est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Carling, en partie canalisé dans un parcours souterrain. Son sol est sablonneux, résultant de l’altération de grès triasiques qui recouvrent de profondes couches charbonneuses autrefois exploitées, comme en témoigne l'existence d'un ancien terril situé au centre de la ville et composé de schistes carbonifères. L'altitude de Carling varie entre 228 et 267 mètres.

Communes limitrophes de Carling
Creutzwald Völklingen
(Allemagne)
Diesen Carling
Saint-Avold L'Hôpital

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 2,7 . Le sol est sablonneux, résultant de l’altération de grès bigarrés d'épaisseur variable (grès du Trias inférieur) qui recouvrent de profondes couches charbonneuses autrefois exploitées. L'ancien terril d’exploitation du puits Saint-Max, constitué de schistes et de roches carbonifères altérées, situé au centre de la ville, en témoigne. Le sol de la municipalité est parcouru par d’anciennes galeries de mine. Dans la forêt de Carling on peut observer d’anciennes petites carrières de sable et de grès. Les vallées sont formées d'alluvions anciens et récents. On y observe de petits dépôts tourbeux.

Les grès se présentent sous forme de grès siliceux friables, de teinte jaunâtre à rouge, formés de grains de quartz roulés, autrefois utilisés pour les travaux de construction ou l'industrie verrière locale. Ils renferment une importante proportion d'oxydes de fer, parfois réunis sous forme de plaquettes de limonite appelées localement Ziegelstein. On y observe aussi des nodules d'oxyde de manganèse. Ces grès renferment parfois de petits galets de quartz et quartzites et de petites lentilles d'argile rouge.

Hydrographie

La ville est située au sein de la forêt du Warndt et parcourue par le petit cours d’eau nommé la Lauter (ou le Lauterbach), au sud des anciennes sources de la Merle (ou le Merlebach) et son ancien affluent, le Lebach. Les vallées du Lauterbach (ruisseau) et de la Merle (ruisseau) présentent de rares sources et dépôts tourbeux dus à la remontée d'eaux souterraines par pression artésienne. L'implantation de nombreux captages industriels et de prises d'eau ont abaissé la nappe phréatique et ces tourbières se sont trouvées en grande partie asséchées. L’ancien lavoir de Carling qui était situé dans la vallée de la Merle, de même que l’ancien étang de Carling qui était situé au niveau du stade de la rue de Lauterbach, n’existent plus. De nos jours, un vaste bassin de décantation, recueillant les eaux usées de la plate-forme chimique de Carling - Saint-Avold, alimente la Merle à hauteur du site de l'ancien moulin de L'Hôpital et de l’ancien lavoir, en contrebas de la cité du Puits 3.

La ville comptait autrefois un certain nombre de puits qui alimentaient en eau la localité. De nos jours, les villes de Carling et de L’Hôpital sont alimentées en eau de pompage issue en grande partie de la nappe aquifère des grès triasiques et stockée dans un important château d'eau situé à L’Hôpital. L'eau potable est gérée par un sivu (syndicat intercommunal à vocation unique): le Syndicat des eaux du Winborn compétent pour 7 communes : Béning-lès-Saint-Avold, Betting, Carling, Cocheren, Freyming-Merlebach, L'Hôpital et Rosbruck. Le service de l'assainissement est géré selon un mode de gestion d'affermage et assure la production et la distribution d'eau potable pour ces différentes communes.

Bassin de décantation recueillant les eaux de la plate-forme chimique de Carling.
L’ancien étang de Carling appelé le Flachsweyer

Son existence est ancienne, attestée par des documents datant de 1716. Il existe depuis la fondation de Carling. Il portait alors le nom de Flachsweyer, ce qui signifie étang du lin. Il alimentait en eau un moulin appelé Seeg Mühl (le moulin de la scierie) situé dans la vallée du Lauterbach. Le cadastre de 1836 l’appelle tout simplement Veyer (Weyer ou étang) situé sur le ruisseau du Lauterbach (le Loutrebach). Sa situation était délimitée par l’actuelle rue de la Frontière et la rue du Stade. L’actuel stade de Carling est situé sur le lieu-dit portant nom de Weyerschwanz, ce qui signifié la queue de l’étang.

La mare des Phulstücker

Cette mare disparue était située au lieu-dit portant le nom de Josephs Phul Stücker, ce qui signifie les champs marécageux de Joseph, Phul signifiant en dialecte francique lorrain mare ou marais. Cette mare était située à l’entrée de Carling, à gauche en venant de la direction de Saint-Avold, proche de la rue Principale et de la rue des Jardins. Elle constituait l’une des sources du Lauterbach (ruisseau).

Le ruisselet des Ziegelstücker

Prenant source au lieu-dit Ziegelstücker, un peu plus haut que l’actuelle rue Charles-Jully et proche de la rue de L’Hôpital, ce ruisselet s’écoulait dans un fossé situé rue du Stade, le long de la limite séparant les communes de Carling et L’Hôpital avant de se déverser dans un marais situé près de l’ancien Flachsweyer. Les pompages industriels et les travaux miniers consécutifs au creusement du puits Saint-Max l’ont complètement asséché.

Le Lauterbach
Le Lauterbach canalisé, rue des Prés à Carling.

Le Lauterbach, également appelé ruisseau de la Lauter, anciennement connu sous la forme francisée Loutrebach, est un ruisseau français et allemand dans le département de la Moselle en France et dans le land de Sarre en Allemagne. Prenant source en Lorraine, il traverse du sud au nord la région naturelle du Warndt, qui forme une vaste boutonnière s’ouvrant sur la vallée de la Sarre en Allemagne. C'est un affluent gauche de la Rosselle, donc un sous-affluent du Rhin par la Sarre et la Moselle. Le ruisseau a donné son nom à la localité allemande autrefois indépendante de Lauterbach (Sarre), aujourd'hui réunie à la ville de Völklingen ainsi qu’à la revue du cercle d’histoire de L’Hôpital-Carling qui se nomme Entre Lauter & Merle.

Réseaux hydrographique et routier de Carling.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse à 10 vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Localisation

Commune du Nord-Est de la France, fait partie de l'arrondissement de Forbach et du canton de Saint-Avold-2 du département de la Moselle en région Lorraine, près de l'actuelle frontière franco-allemande ; la commune de Carling est localisée dans la région naturelle du Warndt et dans le bassin de vie de la Moselle-Est. La ville fait partie d'une conurbation transfrontalière avec les villes de Forbach, Freyming-Merlebach, L'Hôpital, Saint-Avold, Sarreguemines côté français et Sarrebruck côté allemand connue sous le nom d’eurodistrict Saar-Moselle.

  • La ville se trouve à proximité de Sarrebruck en Allemagne (30 min), de Metz (45 min) de Nancy (1 h 20) et de Strasbourg (1 h 20), le tout par l’autoroute (échangeur de Saint-Avold).
  • Les gares régionales les plus proches sont celles de Saint-Avold ou de Béning-lès-Saint-Avold (pour les trajets en TER surtout vers Metz, Sarreguemines ou Sarrebruck).
  • La gare TGV la plus proche est celle de Forbach à moins de 20 minutes pour rejoindre Paris ou Francfort en 1 h 50 avec l’ICE 3 ou avec le TGV.
Carte de la commune.

Communes limitrophes

Rose des vents Creutzwald - Lauterbach Rose des vents
Diesen - Porcelette N L'Hôpital
O    Carling    E
S
Saint-Avold

Bornes de frontière

Cités et quartiers de Carling

  • Le centre-ville. On y trouve des commerces, l'école Pierre-Ernst, l'église, le gymnase, le stade, le terrain de tennis, les résidences pour personnes âgées, l'hôtel de ville et des monuments ;
  • la cité Moselly. On y trouve une école maternelle, un terrain de jeux et le boulodrome de Carling. Monument Émile-Moselly ;
  • le quartier Les Sapinières (rue A. Renard, avenue de la Sapinière) ;
  • le quartier La Frontière. On y trouve le City Stade et un terrain de jeu ;
  • le quartier Les Vergers ;
  • la cité Bois-Richard (rue de la Paix, rue de la Vallée, rue de la Concorde). Ancienne chapelle de l'église néo-apostolique à l'abandon, rue de la Paix ;
  • la zone artisanale (Z.A.) Charles Jully.

Écarts

Ancienne maison forestière dite de Carling.
  • la maison forestière dite « de Carling » : située à la sortie de Carling, elle est bâtie en réalité sur le ban de la commune de Diesen. Déclassifiée en tant que maison forestière, elle a été vendue à un particulier en 1980. Construite à l'époque impériale allemande, elle est séparée par un petit fossé du ban de la commune de Carling. Les occupants successifs (gardes-forestiers) du Berlin), M. Rinck (de Wangenbourg), M. Boulanger, Charles Baudinet, Alex Rinck, Georges Meiss, M. Pillet.
  • le lavoir de Carling se trouvait en fait sur le ban de la commune de L'Hôpital, dans la vallée du Merle. Un acte communal daté du 22 novembre 1863 fait part de la décision d'établir ce lavoir sur des sources situées près du lavoir de L'Hôpital. Il est resté en activité jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale.
  1. a et b Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. [1]
  3. Entre Lauter & Merle ISSN 1148-9316).
  4. Cadastre de 1836
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

  • Ce toponyme se compose du prénom allemand d'un comte de Nassau-Sarrebrück, Karl (Charles en français), fondateur de la commune, suivi du suffixe germanique -ingen. Karlingen signifie en français « domaine de Charles ».
  • En allemand : Karlingen. En francique rhénan de Lorraine : Karlinge [ɪ].
  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume II, formations non-romanes, Droz, 1991
  2. M. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
  3. Geoplatt

Histoire

Antiquité

Monnaie de l'empereur Hadrien (76-138) trouvée à Carling en 1856 lors de fouilles archéologiques par le baron Adolphe Schlinker.
Bloc de grès taillé d'origine gallo-romaine découvert en 1880 à l'extrémité du chemin du Nord et à l'entrée de la forêt du Rondheidgen. Il constituait le socle carré de l'ensemble sculpté formé par le cavalier à l'Anguipède.

L'occupation du site remonte au Néolithique comme l'atteste la découverte de haches de pierre et de pointes de silex.

Carling se situe près du passage de l’ancienne grande voie romaine de Metz-Mayence-Worms d'axe ouest-est et d'une seconde voie romaine de moindre importance d'axe sud-nord mais d'origine plus ancienne, correspondant à l'ancienne route celtique qui reliait les gisements salifères lorrains aux populations septentrionales. Venant de Saint-Avold, elle se poursuivait en direction de Lauterbach. Une borne romaine renversée, anciennement surmontée d'une croix disparue en est l'actuel témoin dans la forêt comprise entre Carling et Saint-Avold. Des éléments conséquents en subsistent : elle se présente comme un chemin forestier d'une largeur de deux mètres, visibles surtout entre Carling et Lauterbach. Ses fondements, d'une épaisseur moyenne de 0,30 .

Une occupation des lieux très ancienne est probable. Des fouilles effectuées en 1856 entre Carling et l'actuelle Cité Bois-Richard (autrefois dénommé Bois du Richardsecken) par le baron Adolphe Schlinker, maître de forges et archéologue à Carling, ont mis en évidence une nécropole d’origine gallo-romaine (particulièrement de nombreuses urnes funéraires, des monnaies des empereurs romains Auguste, Domitien, Hadrien, Marc-Aurèle et Septime-Sévère). En 1869 on découvre une urne en verre funéraire gallo-romaine intacte, protégée par deux demi-sphères de pierre, près de la frontière prussienne d’alors. Elle sera transportée aux musées de Metz. D’autres trouvailles ponctuelles faites en 1980 à l’emplacement du lieu-dit Ziegelstücker (ce qui signifie littéralement « champs à tuiles ») entre Carling et L'Hôpital, ont livré de petits fragments d'une statuette en terre cuite et de poteries gallo-romaines, des canalisations en terre cuite et des monnaies romaines (frappées à Trèves avec le symbole de l’empereur Constantin II).

Mais c'est le 8 juin 1880 que fut faite la découverte archéologique la plus remarquable faite à Carling. Lors de la construction de la ligne de chemin de fer qui devait relier Béning à Teterchen, l'on trouva dans la forêt nommée Rondheidgen, entre Carling et les premiers chemins forestiers menant à Creutzwald, un autel portatif dédié au dieu Cissonius. Cissonius demeure une divinité mal connue. Diverses recherches l'assimilent à Mercure (mythologie), dieu romain du commerce et des voyageurs, souvent représenté accompagné d'un bouc. L'autel portatif en pierre sculptée de 38 cm de haut et de 18 cm de large comportait sur son sommet les restes d'un anneau de fer d'environ 10 . Sur la face avant, l'on trouvait sous une tête sculptée d'un animal cornu au museau effilé, une inscription latine dédiant l'autel à Cissonius :

D E O . C

I S S O N

I O . P ...(la dernière lettre manque)

L . S

Ce qui signifie: (Deo Cissonio) Au dieu Cissonius, P(ublius?), en reconnaissance (Libens Solvit).

La découverte était d'importance et donna lieu à différents communiqués dans les cercles les plus éminents de l'époque. L'autel portatif fut transporté au musée des antiquités de Metz où il fut soigneusement étudié.

L'archéologue Émile Linckenheld (1880-1976) relate la découverte en 1880 de fragments d'une sculpture d'un cavalier à l'emplacement du lieu de trouvaille du petit autel portatif dédié au dieu Cissonius. L'emplacement exact de la découverte se situe entre Carling et les premiers chemins conduisant à la forêt domaniale de Rondheidgen. Émile Linckenheld rapporte que la tête de cheval de cet ensemble sculpté fut conservée par le .

Le monument était constitué par une colonne surmontée d'un cavalier porté, lui et sa monture, par un monstre Anguipède, de type "colonne de Merten (Moselle)". L'ensemble représentait selon Émile Linckenheld le dieu solaire ou le dieu celtique de la foudre Taranis à cheval, assimilé à Jupiter. Il nomme cet ensemble sculpté Cavalier au Géant et rapproche cette découverte à d'autres monuments similaires connus dans la région. Il précise que ...ces monuments ont presque toujours été trouvés dans des ruines de "fermes gallo-romaines", ce qui témoigne d'une occupation très antique du lieu.

Fondation de la commune

Carling est fondé en 1714 par le comte de Sarrebruck Charles-Louis de Nassau (Karl-Ludwig von Nassau en allemand), dont il porte le nom : Karlingen. Le , il autorise six habitants à défricher ses terres, les mettre en culture et construire des maisons à un emplacement situé au lieu-dit du Flachsweyer (étang du lin). Carling compte douze maisons en 1728 et vingt-deux en 1756.

En 1756, le comte Wilhelm Heinrich de Nassau-Sarrebruck charge Christian Lex, un haut fonctionnaire, de rédiger un rapport sur les localités faisant partie du secteur du comté de Nassau-Sarrebruck. De la mairie de Carling dépendent les localités de Diesen et la partie de L'Hôpital rattachée au secteur de Nassau. L'église catholique de L'Hôpital, qui est décrite comme tombant en ruine, est située sur le secteur de Nassau et dessert Carling. Tout ce secteur dépend de la commune de Carling placée sous le mandat du maire Peter Burg (Bourg) ainsi que sous la juridiction des juges de paix Peter Fridémy (Trédémy) et Johannes Diren (Dirn). La population de Carling, Diesen et la partie de L'Hôpital du secteur de Nassau est catholique à l'exception d'un habitant luthérien de Carling. Le curé responsable de la paroisse catholique s'appelle Karst et réside dans le presbytère de L'Hôpital (secteur de Lorraine). La paroisse dépend de l'évêché de Metz. Le pasteur luthérien s'appelle Thomas et réside à Karlsbrunn. L'école est située dans le secteur lorrain de L'Hôpital mais les habitants de Carling contribuent à son fonctionnement. Le village de Carling est formé de 22 maisons et possède 4 puits avec abreuvoirs et un lavoir. La partie de L'Hôpital (secteur de Nassau) qui dépend de Carling est formée de 11 maisons et de l'église. Elle n'a qu'un seul puits sans abreuvoir. Les habitants ont accès au moulin de L'Hôpital (secteur de Lorraine). Diesen, qui dépend à cette époque de la mairie de Carling, possède son propre juge de paix, Johannes Muck. Cette bourgade de 16 maisons possède deux puits avec abreuvoirs, un moulin et son étang. Elle ne possède pas d'église et ses habitants relèvent de la paroisse catholique de Porcelette. Les ressources des habitants de Carling proviennent principalement de l'agriculture (colza et millet) et de maigres pâturages.

Le roi de France Louis XV réunit Carling à la baronnie d’Überherrn, qu’il a créée en 1767 pour son médecin personnel le baron François-Marie-Claude Richard de Hautesierck. Le baron percevait annuellement des impôts de la part des Carlingeois. La baronnie comprend aussi les villages cédés par Sarrebruck en 1766, à savoir Wilhelmsbronn, Diesen et une partie de L’Hôpital.

L’alliance franco-autrichienne, scellée durant la guerre de Sept Ans (1756-1763), peut enfin porter ses fruits. Elle a purgé l’espace lorrain de ses ferments de guerre et permet d’esquisser une « frontière de paix », fondée sur la liquidation du contentieux franco-luxembourgeois, concernant les régions de Rodemack et de Raville et des échanges compensés, laborieusement négociés de 1769 à 1786 avec des princes germaniques, autour du Warndt (acquisition de Creutzwald, Carling et L’Hôpital).

En 1770, par le traité du 26 novembre, Louis, prince de Sarrebruck, cède à la France le village de Carling, en recevant en échange Emmersweiler, à l’est de Forbach et Baerendorf, à l’est de Fénétrange. Le décret impérial de , du , réunit la jeune commune de Carling à celle de L’Hôpital. Vingt-cinq ans plus tard, les conseillers municipaux demandent la séparation qui n’aboutira qu’en 1894.

La campagne de France (1814)

Lors de la campagne de France (1814), la ville d'Überherrn tombe aux mains du prince Guillaume de Prusse qui commande la Franz Carl Friedrich Ernst von Klüx  (1776-1858) occupent dès le 11 janvier les villages de Bisten, Guerting, L'Hôpital et Carling. Ce seront les premiers villages de vieille France à être occupés par les troupes alliées.

Temps modernes

Carling : ancienne direction des Houillères du puits Saint-Max (bâtiment latéral).

L'industrialisation de Carling et de sa région débutera le 17 novembre 1855, la Compagnie Houillère de la Moselle Maximilien Pougnet et Cie démarre le forage du puits Saint-Max. Après cinq années d’efforts, les travaux atteignent, le 15 octobre 1860, le gisement houiller et la première veine de charbon. Le puits Saint-Max (ou aussi appelé puits 8) peut être considéré comme étant le premier siège mis en exploitation dans le Bassin Houiller de Lorraine.

Le

La guerre de 1870

À la suite de la guerre de 1870, Carling se voit rattaché en 1871 comme toute l'Alsace-Moselle à l'Empire allemand conformément au traité de Francfort. Carling dépend de l'arrondissement de Forbach au sein du district de Lorraine. Le nom de Carling se voit germanisé en Karlingen. Plusieurs familles quittent Carling en abandonnant entièrement leurs biens pour ne pas dépendre de l'occupant. La concession de charbon du puits 8 aussi appelé puits Saint-Max est saisie, même si son exploitation est arrêtée. Il servira plus tard de puits d'aérage à la concession allemande de Saar und Mosel. Pendant l'annexion, l'industrialisation de Carling se poursuit. La gare est construite à l'époque allemande entre 1875 et 1878. En 1894, sous le mandat d'Ambroise Renard, instituteur et maire de Carling, Carling se sépare de L'Hôpital. L'église catholique Saint-Gérard de Majella de style néo-roman ottonien est construite de 1906 à 1908 sous la direction de l’architecte Klein et Carling se sépare de la paroisse catholique Saint-Nicolas de L'Hôpital. La cokerie de Carling est construite en 1910 et le puits Saint-Max qui a été dénoyé et réhabilité, sert de puits d'aération pour l'exploitation des mines de L'Hôpital à la même date.

La Première Guerre mondiale

Tombe du soldat T.R. Moore, matricule 18141, du régiment Gloucestershire Regiement. Il est mort le 15 octobre 1918 à l'âge de 22 ans. Mention « For Ever With The Lord » inscrite sur la tombe (cimetière de Carling).

Le double assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et de son épouse morganatique Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, à Sarajevo le par un étudiant nationaliste serbe de Bosnie, Gavrilo Princip, conduit à la déclaration de guerre de l'Allemagne le

Le , des troupes allemandes venant de L'Hôpital passent au sud de Carling pour se rendre au front en une immense colonne jusque tard dans la nuit. Du fait d'une forte canicule, 45 soldats font des malaises et s'évanouissent en passant par L'Hôpital. 25 soldats sont transportés dans la maison des religieuses Saint-Vincent de Paul rue de l'église à L'Hôpital et 20 soldats seront conduits à l'hôpital de Carling des frères franciscains situé au début de la rue de Lauterbach et qui abrite déjà de nombreux soldats blessés. Trois jours plus tard ces 45 soldats seront transportés à l'hôpital militaire de Sarrebruck.

Les cloches de l'église Saint-Gérard de Majella de Carling sont réquisitionnées et envoyées à la fonte.

Le tombe à Carling un soldat du Commonwealth de nationalité anglaise nommé T.R. Moore, matricule 18141, âgé de 22 ans, du régiment Gloucestershire Regiement. Il est inhumé au cimetière de Carling.

Carling retrouve la France après le traité de Versailles en 1919 et reprend son nom sous sa forme française.

Les victimes de la Première Guerre mondiale : Nicolas Bies, Mathieu Bourg, Nicolas Clanget, Joseph Colman, François Festor, Théophile Friedrich, Félix Goldite, Mathieu Kirchmann, Jean Louis, Henri Marion, Alfred Rink, Charles Thiel, Jacques Wagner. Disparus au front : Jean Ernst, Nicolas Hoffmann, Jacques Thiel.

La Seconde Guerre mondiale et l'évacuation

Carling évacuée - photo prise par un soldat allemand en 1940.

Carling étant situé entre la frontière franco-allemande et la ligne Maginot se voit équipé d'un petit avant-ouvrage défensif, une casemate construite de 1929 à 1930, rue de la frontière. Le , l'Allemagne décrète la mobilisation générale pour le 26. Le 27 août à minuit commence l'application de la couverture générale. Le Pologne, la mobilisation générale française est décidée, applicable à partir du 2 à minuit. La frontière avec l'Allemagne est fermée, les habitants de la zone frontalière sont déplacés. Carling est évacuée au milieu de l'après-midi du vendredi

Les premiers jours de la guerre, les forces françaises et la Wehrmacht allemande restent sur leurs positions respectives. Les deux ponts construits en pierre de taille du chemin de fer, situés rue de l'Hôpital et rue de Metz (entre Carling et L'Hôpital) sont détruits. Carling est bombardé et est pris sous les tirs. Le capitaine Henri Vernhes sera tué au combat en 1940 au cours d'une mission de retardement de l'ennemi, infiltré dans le secteur de Saint-Avold. Les combats durent jusqu'à la capitulation de la France. Le 12 juin, les troupes françaises en Lorraine reçoivent l'ordre de décrocher progressivement vers le sud pour éviter l'encerclement. Le nouveau gouvernement Pétain demande l'armistice le et en accepte les conditions le 22 juin. La Moselle étant de nouveau annexée en juillet 1940, Carling dépend cette fois de l'arrondissement de Saint-Avold, un nouvel arrondissement du CdZ-Gebiet Lothringen, territoire rattaché au Gau Westmark et son nom est à nouveau germanisé en Karlingen. Une partie de la population est autorisée à réintégrer la « Zone occupée ». Les ponts détruits sont reconstruits en bois. L'occupant allemand réquisitionne en 1943 les 2 plus petites cloches de l'église Saint-Gérard de Majella qui sont descendues et partent à la fonte en Allemagne.

La gare de Carling était d'importance stratégique et disposait d'une rampe militaire. Elle était entourée de quatre batteries de défense anti-aérienne protégeant un important dépôt de munitions. À l'automne 1944, le site fut attaqué par quatre avions américains Republic P-47 Thunderbolt. Le deuxième chasseur fut touché par les batteries de défense anti-aérienne appelées Flak et s'écrasa avant que le pilote eût le temps de s'éjecter au lieu-dit du Rod situé près de la rue des Champs. Le corps du pilote était calciné et l'avion complètement détruit. Le corps du pilote fut enterré sur place et déplacé après guerre par les Alliés. La gare de Carling fut l'objet de nombreuses autres attaques jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Lors des combats de la Libération, les ponts sont dynamités par les Allemands pour empêcher l'avancée des Alliés. Carling est libéré le 4 décembre 1944 par la Task force Fickett de la George Patton. Un odonyme local («  ») rappelle cette libération. Patton séjourna à Carling pendant l'offensive des Alliés en Lorraine face aux troupes allemandes en Sarre dès décembre 1944. Il s'établit dans l'actuel Hôtel de Ville de Carling, rue de Creutzwald. Son état-major était établi dans le bâtiment en briques rouges adjacent, qui abritait également ses services de cartographie du conflit. La Task force Fickett était une troupe tenant son nom du colonel Edward M. Fickett, composée de soldats du Vth Rangers et 6tg Cavalry et attribuée en renfort par le général Patton au cimetière américain de Saint-Avold.

Carling reprend son nom français dès la Libération.

Aujourd'hui

Les enfants du village devant l'église Saint-Gérard lors de l'inauguration des nouvelles cloches le 16/02/1949.
  • Le , on inaugure et baptise les nouvelles cloches de l'église catholique Saint-Gérard de Majella, les anciennes ayant été déposées et réquisitionnées par l'occupant.
  • 1955, inauguration du Dépôt d'Incendie de la rue Principale par Joseph Bellion, maire de Carling.
  • Le , un camion citerne chargé de résidus de goudron se couche devant l'école primaire de Carling. Un barrage de paille est établi sur le ruisseau du Lauterbach pour réduire les risques de pollution. Durant trois jours, les sapeurs-pompiers assureront le transvasement des résidus, la surveillance et le nettoyage des lieux sous les ordres du chef de corps Fernand Scherr.
  • Le , à 14h25, une partie de la ville est engloutie sous 1,50 mètre d’eau et de boue de cendre provenant de la rupture de la digue du bassin de décantation de la centrale Émile-Huchet qui sera à l'origine de la « marée grise » à Carling. Il y aura un mort et des blessés.
  • Janvier 1983, inauguration du nouveau Dépôt d'Incendie de la rue de la Frontière par le maire de Carling Armand Nau, le député de la Julien Schvartz et le président du conseil régional de Lorraine Jean-Marie Rausch.
  • Le dimanche se déroule à Carling le Forbach, du sous-lieutenant Marcel Karpp, chef de corps des sapeurs-pompiers de Carling et d'Aloïse Blaise, président de l'amicale sapeurs pompiers de Carling.
  • Le dimanche a eu lieu la célébration du centième anniversaire de la construction de l'église catholique Saint-Gérard de Majella au cours d'une messe solennelle en présence de monseigneur Pierre Raffin, évêque de Metz et de toute la communauté paroissiale.
  • Le , le site industriel de la cokerie de Carling est signalé dans L'Atlas des zones polluées par le PCB (polychlorobiphényles). L'Atlas présente les informations tirées de la base de données BASOL sur les sites et sols pollués, de la base nationale de données BASIAS qui regroupe les inventaires historiques régionaux d’activités industrielles et de services susceptibles d’avoir engendré une pollution de l’environnement et la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles (BARPI).
  • Le à 15 h, explosion au site pétrochimique TOTAL à Carling : une énorme déflagration s’est fait entendre sur la plate-forme chimique de Carling/Saint-Avold (le site industriel de Carling/Saint-Avold est classé Seveso 2 seuil haut) et a été ressentie jusque dans les rues de Carling. Le bilan est très lourd : deux morts et six blessés dont trois personnes gravement brûlées par le souffle.
  • Le , la résidence du Parc a fêté son 20e anniversaire ainsi que le départ à la retraite de son directeur, Roland Thiel. À cette occasion, l'extension du bâtiment et de l'unité Alzheimer ont été inaugurées.
  1. Francis Kochert, Moselle : Metz et le pays messin, pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, trois frontières et bassin houiller, Tournai, Belgique Metz, Casterman Editions Serpenoise, , 345 ISBN ) et Éditions Catserman (ISBN ).
  2. article de Jean-Marc Pascolo, Les Romains à Carling', dans le bulletin no 9 du Cercle d'histoire de L’Hôpital et Carling « Entre Lauter et Merle », ISSN 1148-9316.
  3. Auguste Prost, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres, année 1880, vol. 23 no 3, p. 266.
  4. Strasbourg, conservateur du Musée archéologique de Sarrebourg.
  5. Dr E. Linckenheld, Archäologisches Repertorium der Kreise Forbach und Saargemünd, Verlag der "Stimmen aus Lothringen", imprimerie L'Écho de l'Est, Forbach (Moselle) 1932, p. 158.
  6. Dr E. Linckenheld, Archäologisches Repertorium des Kreises Bolchen, Verlag der "Stimmen aus Lothringen", imprimerie L'Écho de l'Est, Forbach (Moselle) 1923, p. 47.
  7. Keune, Lothringisches Jahrbuch, XII, 1900, p. 370.
  8. Vorstand der Betriebsinspektion II in Metz bei der Reichseisebenbahn in Elsass-Lothringen.
  9. Esperandieu, Bull. archéolog. Comité, 1924, p.cxxxxix.
  10. Émile Linckenheld, Études de mythologie celtique en Lorraine, Extrait de l'Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine (1929), Les arts graphiques de Metz, p. 4.
  11. Émile Linckenheld, Études de mythologie celtique en Lorraine, Extrait de l'Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine (1929), Les arts graphiques de Metz, p. 5.
  12. Rapport de Christian Lex, Nassauercher Verein für die Saargegend Saarbrücken.
  13. Entre Lauter et Merle, Cercle d'histoire de L'Hôpital et Carling, no 1, août 1989.
  14. Entre Lauter et Merle n°6 de février 1993, article de Christian Collet, (ISSN 1148-9316).
  15. Entre Lauter et Merle no 8, décembre 1994.
  16. Cahier du 36e Congrès Sapeurs-Pompiers, Arrondissement de Forbach, Carling, 28 avril 1991


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Héraldique

Blason
Écartelé : au 1er d'azur à trois fleurs de lis d'or, au 2e de gueules au puits de mine d'or, au 3e de gueules à la tour réfrigérateur d'or, au 4e d'azur semé de croisettes d'argent et au lion du même, couronné et lampassé d'or.
Détails
Création : Eugène Bergthold. Diplôme préfectoral du .

En octobre 1951, Joseph Bellion, maire de Carling, s’adresse au comité héraldique de la Moselle pour lui demander d’accorder des armoiries à la commune.

Dans sa séance du , le comité adopte le projet d’armoiries dessiné par Eugène Bergthold.

Le diplôme préfectoral du 19 novembre 1951 désigne les armoiries comme suit :

  • écartelé au premier d’azur à trois lys d’or ;
  • au deuxième de gueules un puits de mine d’or ;
  • au troisième de gueules à la tour réfrigérateur d’or ;
  • au quatrième d’azur semé de croisettes d’argent au lion de même, armé, couronné et l’impasse d’or, brochant.

Ou pour le dire plus simplement :

  • au premier quartier, trois fleurs de lys des Bourbon en or sur fond bleu-ciel ;
  • au deuxième, le puits Max, premier siège de l’exploitation minière et symbole de l’essor industriel de la région, en or sur fond rouge ;
  • au troisième, une tour de réfrigération de la centrale thermique Émile-Huchet, en or sur fond rouge ;
  • au quatrième, le lion de Nassau-Sarrebrück, en argent sur fond bleu-ciel.
  1. Natif d’Elvange près de Faulquemont, il était instituteur à Carling de 1933 à 1939, puis secrétaire de mairie après la guerre jusqu’en 1952.

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