Murbach

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Murbach : descriptif

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Murbach

Murbach est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie

Murbach fait partie du canton de Guebwiller, situé au pied du Grand Ballon et situé au fond d'un vallon profondément encaissé, hérissé de rochers et de marécages, arrosé par le ruisseau qui porte le même nom et qui débouche à Buhl dans la Lauch, qui traverse la vallée de Guebwiller et qui vient se déverser dans l'Ill. Pour se rendre à Murbach, il faut prendre la RN 430 depuis Guebwiller puis aller en direction de la petite bourgade de Buhl. Avant d'entrer dans ce village, une bifurcation tourne à gauche, la D 40 II, qui aboutit à Murbach en passant par l'annexe de Saint-Barnabé.

C'est une des 188 communes du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

Communes limitrophes de Murbach
Lautenbachzell Buhl
Murbach
Soultz-Haut-Rhin Rimbach-près-Guebwiller

Cours d'eau

  • Le Murbach
Ruisseau du Murbach qui se jette dans la Lauch à Buhl.

Le Murbach prend sa source en dessus du col du Judenhut. Il connaît souvent des crues hivernales avec la fonte des neiges et vient inonder les prairies du Weihermatten. Il se jette dans la Lauch.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Murbach et le ruisseau Felsenbach,,.

Réseau hydrographique de Murbach.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Lauch ». Ce document de planification concerne les bassins versants de la Lauch, de l’Ohmbach et du Rimbach, dont le territoire s'étend sur 358 .

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 amplitude thermique annuelle de 16,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Linthal_sapc », sur la commune de Linthal à 3 vol d'oiseau, est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 320,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,2 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
  2. Sandre, «  »
  3. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  4. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  10. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Mentions anciennes :

en latin médiéval
  • Maurobaccus, 730
  • Vivarium Peregrinorum, 735
  • Murbachensis monasterium, 1049
en allemand
  • Muorbach, 727
  • Mobach, 762
  • Morbach, 768
  • Muorbach, 976
  • Closter zu Morbach, 1434
[réf. nécessaire]

Composé du germanique muor (marais) et bach (ruisseau), d’où « le ruisseau du marais ».

L'ancien nom de « Vivarium Peregrinarum », « vivier des pèlerins », a été oublié.

  1. Vivarium Peregrinorum qui antea appellatus est Muorbach, 727
  2. Vivarium Peregrinorum super flovium , 762
  3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN , lire en ligne)

Histoire

Fondation d'une abbaye

L'église romane de Murbach, face arrière.
Tympan du XIIe siècle, portail sud de l'église abbatiale Saint-Léger de Murbach.
Porte d'entrée de l'abbaye de Murbach.
Ancienne mairie de Murbach.

C'est dans cette modeste commune que se trouvait autrefois l'abbaye bénédictine fondée par saint Pirmin, moine wisigoth, en 728, que les ducs d'Allemagne avaient forcé de quitter l'abbaye de Reichenau sous le prétexte de son attachement à Charles-Martel, ce qui lui valut le rejet du duc des Alamans. Il se réfugia alors en Alsace où saint Pirmin et ses compagnons furent repoussés à deux reprises du lieu qu'ils avaient choisis par la population qui appartenait au duc d'Alsace. Le comte Eberhard dit d'Eguisheim, petit-fils d'Aldaric, frère du duc Luitfried, accueillit finalement Pirmin et ses compagnons dans ses domaines et lui demanda de fonder une abbaye à Murbach.

Mais pour prendre pied dans cette région sauvage que les Mérovingiens avaient concédés temporairement à leurs leudes, il fallait l'autorisation des rois. La première de ces confirmations remonte au roi Thierry IV qui accorda en 727 à la demande du comte Eberhard l'autorisation aux moines de s'établir dans ce coin sauvage de l'Alsace. Thierry, à la demande expresse du duc Eberhard demanda à l'évêque de Strasbourg de ne rien entreprendre qui puisse contrecarrer les objectifs des moines de Murbach ou de leur donner des ordres. Il demande aussi que les religieux puissent élire librement leur abbé et que l'évêque du diocèse bénisse les autels et le saint chrême librement sans exiger aucune contrepartie. La colonie de moines irlandais s'établit d'abord dans le village de Bergholtz-Zell puis à Murbach au bord d'un étang appelé le Vivier des Pèlerins (Vivarium Peregrinorum) près de Buhl, au fond de la vallée où coule le ruisseau du Murbach (fluvius Morbach en 760) dans une vaste solitude, comme le dit la charte de l'année de fondation. En signe de reconnaissance pour le comte Eberhard qui leur avaient donné l'autorisation de s'établir à Murbach, ils placèrent leur établissement sous l'invocation de saint Léger, évêque d'Autun, martyrisé en 678 et qu'on disait proche parent du bienfaiteur. Il avait été assassiné sur ordre du maire du palais de Neustrie, Ebroïn et ennemi de la puissance austrasienne, dont les Etichonides furent de solides défenseurs. Saint Léger était un cousin de Béreswinde (Berswinde), la grand-mère paternelle d'Eberhard. Saint Pirmin qui avait fait un séjour d'une année à Murbach, le temps que la communauté puisse prendre son autonomie, il partit ensuite répandre vers d'autres lieux la réforme de la vie monastique. Il finit ses jours en 758 dans l'abbaye de Hornbach dans le Palatinat. Eberhard mourut en 747 et un monument à son effigie fut installé au .

Eberhard le bienfaiteur des moines

Gisant d'Eberhard fondateur de l'abbaye,
au fond sud du transept ( siècle).

Le comte Eberhard accorde de nombreux privilèges aux moines de Murbach. Il est frappé de cécité et a perdu son fils unique. Estimant que son immense fortune n'a plus aucun intérêt pour lui, il veut en faire profiter l'Église pour le salut de son âme ; entre 728 et 731 il met à la disposition de l'abbaye de Murbach une grande partie de sa fortune. L'abbaye de Murbach reçoit par la suite d'autres domaines fonciers dispersés sur les deux rives du Rhin, en Suisse et jusque dans le Palatinat. Les moines font également des acquisitions par legs, donations ou achats. Murbach est exempté de la juridiction royale qui comporte logiquement un droit de juridiction en faveur de l'abbaye. Ce privilège ne revêt cependant qu'un caractère purement fiscal. Les religieux travaillent d'arrache-pied pour défricher cette contrée sauvage qui est bientôt transformée de fond en comble : elle est subséquemment appelée vallée du Florival. L'évêque de Strasbourg Widegerne s'empressa de reconnaître ces concessions en les présentant comme provenant de sa propre initiative.

Pépin le Bref et Charlemagne confirmèrent les biens de Murbach

Les moines de Murbach sont soutenus dans leurs démarches par les Carolingiens, à commencer par Pépin le Bref puis par Charlemagne qui visitent la célèbre abbaye. Ce dernier prince fait don au chapitre de Murbach de plusieurs terres et dépendances, dont celle dans la vallée de Saint-Amarin, pour subvenir à leurs besoins. Cependant ces deux monarques n'accordent les privilèges qu'à titre de bénéfice précaire, demandant cependant aux juges royaux de ne pas entraver la juridiction de l'abbaye. L'abbaye de Murbach connaît par la suite un rayonnement international et politique durant cinq siècles que seules les guerres viennent altérer.

La transformation de la vallée par les moines

Au commencement du  siècle Fruland, un religieux de Murbach qui écrit la vie de saint Léger sur les ordres de l'abbé Eberhard, célèbre en des termes louangeurs l'admirable situation du vallon de Murbach transformée en jardin d'Éden. Un opuscule a été publié par un savant bénédictin de l'abbaye de Solesmes, dom Pitra qui trahit son origine tant il fait l'éloge en fournissant des détails très précis sur la contrée. Alcuin qui se rend à Murbach du temps de Charlemagne en 780 dit être impressionné par la science et la piété des moines de Murbach. En effet Murbach possède déjà à l'époque une impressionnante collection de manuscrits de grande valeur. L'abbaye de Murbach donne à l'église de nombreux saints et évêques ; parmi ces derniers on peut mentionner saint Simbert, qui avant d'aller occuper le siège d'Augsbourg, lègue son premier titre à Charlemagne, un proche parent dit-on. Ce roi, qui figure sur la liste des abbés de Murbach, donne les possessions de la vallée de Saint-Amarin à l'abbaye de Murbach. Peu de temps après, l'abbé Sigismar reçoit de Louis le Germanique (806-876) la ville de Lucerne et tout son territoire.

Murbach ravagé par les Hongrois

Statue d'Árpád (845-907).
Sarcophage contenant les restes des sept moines assassinés par les Hongrois en juillet 926. La dalle avec les inscriptions date de 1706.

Mais ces temps de prospérité furent bientôt assombris par les invasions des Hongrois pendant la moitié du Allemagne, France et Italie. Dès 917, ils pillèrent la ville de Bâle, l'Alsace et la Lorraine. En juillet 926, Murbach est ravagé par les Hongrois avec à leur tête le redoutable guerrier Zoltan (896-948), le quatrième fils d'Árpád (845-907). Les troupes du duc d'Alsace, Luitfried, qui avaient vainement tenter de s'opposer aux Hongrois sont anéanties à Huningue. Les Hongrois mettent le feu à l'abbaye de Murbach qui se releva difficilement de cette dure épreuve. Pendant au moins une vingtaine d'années, l'abbaye n'eut plus d'abbé. Les Hongrois qui étaient alors des nomades apparentés aux Mongols, étaient avides de butins, et pillaient particulièrement les couvents et abbayes qui recelaient souvent des trésors inestimables. Zoltan de la dynastie des Árpád, qui régnait sur la Hongrie de 896 à 1301, était secondé par Bulscu qui était particulièrement cruel envers la population. Sept moines furent assassinés, selon la légende, au lieu-dit du Mordfeld (« champ du meurtre »), situé au pied du Grand Ballon entre le Storkenkopf et le Hundskopf. Aucune source historique crédible ne vient corroborer cette légende qui a été enrichie par des auteurs de seconde main au bataille du Lechfeld, près d'Augsbourg en 955 face aux troupes emmenées par l'empereur germanique (912-973), fondateur du Saint-Empire romain germanique. On voit aussi à l'église de Murbach le tombeau du comte Eberhard. Les anciens tableaux représentant la vie de saint Léger, patron de l'abbaye, ont disparu depuis longtemps.

Murbach sous le règne de Conrad II le Salique

Peinture de Jean-Paul Koenig (1986) représentant la crucifixion d'après un retable du XIIe siècle qui figure dans un missel de Murbach. À gauche on trouve saint Benoît et à droite saint Pirmin.

Sous le règne de Conrad II le Salique (990-1039) roi de Germanie et des Romains Murbach obtint Wattwiller, dont l'abbaye avait été dépossédée auparavant. Durant le temps des croisades, Frédéric Barberousse (1122-1190) demanda à l'abbé de Murbach, Widerolphe de se joindre à la croisade en Terre Sainte. Il accepta d'abord, puis supplia sur les conseils de quelques conseillers de l'en dispenser. Frédéric mécontent y consentit à condition que l'abbaye de Murbach abandonne un domaine situé en Souabe. Widerolphe accepta le marché. Mais l'abbé apprit que l'unique résultat de son voyage en Terre Sainte était de le dépouiller de ses plus riches domaines et de l'assassiner. Il apprit par hasard la conjuration qui se tramait derrière son dos et dut fuir devant la colère de ses vassaux. C'est Hugues de Rothenburg qui se montra le plus belliqueux : il s'empara de la croix et marcha à côté de l'empereur Frédéric II en Palestine avec une très forte escorte. Vers 1191, le pape Célestin III déclara l'abbaye de Murbach soumise directement au Saint-Siège. Pour assurer son indépendance il décida que l'avouerie ne pourrait plus se transmettre héréditairement, mais que l'avoué devrait être élu par les religieux tout comme l'abbé. Il lui était interdit d'accaparer des biens appartenant à l'abbaye. En 1228, c'est finalement son successeur, l'abbé Hugo de Rothenbourg qui prit part à la croisade de Frédéric II (1194-1250). L'empereur lui décerne alors le titre de prince du Saint-Empire romain germanique accompagné de privilèges fiscaux. En 1230, Hugo de Rothenburg fit édifier le château du Hugstein qui devait être un verrou défendant l'accès à l'abbaye de Murbach en cas d'attaques surprises. Le règne de Frédéric II fut marqué par les conflits avec la papauté. Il fut excommunié deux fois par la pape Grégoire IX qui le qualifia même d'Antéchrist.

La période des troubles

Avec l'avènement de Rodolphe de Habsbourg (1218-1291) des troubles éclatèrent en Allemagne et dans la région. L'abbé Berthold de Steinbrunn fit mettre des murs d'enceinte à Guebwiller, fortifia Wattwiller et fit bâtir le château de Frieberg, au-dessus de Saint-Amarin, et celui de Hirtzenstein, au-dessus de Wattwiller, et celui de Hohrupf (commune de Lautenbachzell) qui domine toute la vallée de Murbach du haut de son sommet bordé de tranchées. Mais la vie n'est pas plus paisible pour autant. Raynaud, comte de Montbéliard, tente à plusieurs reprises de pénétrer sur les terres de l'abbaye. Il en est empêché par Berthold qui l'emprisonne au château du Hugstein. En 1382 l'église de Murbach est la proie des flammes.

Lucerne est cédé à l'archiduc Albert

Le successeur de Berthold, le comte de Falkenstein , échange Lucerne contre la seigneurie d'Issenheim pour une somme de 2 000 marcs d'argent. À partir du  siècle, Murbach connaît une nouvelle ère de prospérité, grâce notamment à la découverte de mines de fer dans la région de Saint-Amarin qui appartient à l'abbaye. C'est l'occasion pour le pape Pie IV de réunir définitivement l'abbaye de Lure à celle de Murbach, gouvernée à cette époque par Rodolphe de Stoerenboug. Ce dernier entreprend des travaux pour exploiter les mines de Plancher, qui occupent jusqu'à 600 ouvriers. Charles Quint accorde le droit à l'abbé de Murbach de battre monnaie. Par la suite l'abbé Wolf Dietrich de Raitenau quitte Murbach pour occuper le siège épiscopal de Salzbourg. Le cardinal André d'Autriche, neveu de l'empereur Maximilien II le remplace comme abbé. L'archiduc Léopold et l'archiduc Léopold-Guillaume, tous deux évêques de Strasbourg, occupent successivement l'abbatiat de Murbach.

Murbach, une des plus illustres abbayes en Europe

En son temps, l'abbaye de Murbach est une des abbayes les plus illustres de l'Europe. Son abbé porte le titre de prince du Saint-Empire, relevant au spirituel directement du pape et au temporel de l'empereur ; avec les abbés de Fulda, de Kempten et de Wissembourg, il a séance et voix dans les diètes avant tous les autres princes-abbés. Pour être admis à Murbach, il faut faire preuve de seize quartiers de noblesse ; la réception se fait avec un appareil pompeux et sept chevaliers jurent sur l'Évangile que le candidat a les qualités requises.

Restauration de l'abbaye après la guerre de Trente Ans

Statue de saint Corneille (XVIIe),
église de Murbach.

La guerre de Trente Ans et tous ses malheurs ruinent complètement l'abbaye et ses habitants. Mais les moines ne tardent pas à se remettre au travail et en peu de temps l'abbaye se relève de ses ruines. Colomban d'Andlau gouverne d'abord Murbach, puis les deux princes-évêques de Fürstenberg et Eberhard de Loewenstein prennent le relais. Ce dernier entreprend des recherches vers 1699 et fonde une verrerie à Wildenstein. Il construit le château de Wesserling, dans la vallée de Thann. Après lui viennent Célestin de Beroldingen, puis le cardinal Armand de Rohan-Soubise, à qui succède Léger de Rathsamhausen. Sous ce dernier prince-abbé, l'abbaye de Murbach est sécularisée par le pape Clément XIII en 1764. Murbach prend le titre d'Insigne collégiale équestrale de Murbach.

La principauté de Murbach dans l'orbite française (1680-1790)

Murbach est rattachée au royaume de France en 1680, ce qui n'entrave en rien la puissance matérielle de l'abbaye. Elle contrôle alors trois bailliages qui englobent Guebwiller, Wattwiller et Saint-Amarin. Le bailliage de Guebwiller se compose de la vallée de la Lauch, avec Buhl, Lautenbach-Zell et Sengern, et le versant oriental de la montagne comprenant les villages de Bergholtz et Bergholtz-Zell. Le bailliage de Wattwiller ne comprend que le village d'Uffholtz. La vallée de la Thur comprend un territoire beaucoup plus riche formé de Saint-Amarin et d'une vingtaine de villages. Murbach possède également de nombreux biens dans de nombreuses localités alsaciennes : Biltzheim, Fessenheim, Issenheim, Merxheim, Oberhergheim, Oltingue, Ostein (village disparu près d'Issenheim), Raedersheim, Rouffach, Sainte-Croix-en-Plaine et Wittenheim. Après le décès de l'archiduc Léopold-Guillaume d'Autriche, la France soutient la candidature de l'évêque de Strasbourg, François-Egon de Furstenberg. Bien que rattachée à la France la principauté de Murbach conserve une grande autonomie. L'abbé de Murbach est représenté par un schultheiss (prévôt) et au  siècle par un bailli (Vogt puis Obervogt) qui gouverne également les autres villages des alentours : Buhl, Lautenbach-Zell, Bergholtz-Zell et Bergholtz.

Le siège équestral est transféré à Guebwiller

En 1759, peu de temps avant le début de la Révolution, le chapitre de Murbach transfère son siège à Guebwiller. En 1789, des troubles éclatent sur les terres appartenant à l'abbaye de Murbach. À Saint-Amarin, les habitants écrasés par les impôts se soulèvent et viennent piller et dévaster le château de Guebwiller. Le dernier prince de Murbach, Benoît d'Andlau, qui siège comme député aux États généraux, se réfugie en Allemagne et meurt en 1839 à Eichstätt en Bavière. Aujourd'hui, il ne reste plus à Murbach que des vestiges et ce qui a survécu à l'ancienne église du couvent, le chœur et les transepts avec deux tours.

Les deux guerres mondiales

La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918.

Héraldique


Les armes de Murbach se blasonnent ainsi :
« D'argent au lévrier rampant de sable, lampassé du même, colleté et bouclé du champ. »


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  1. [Schoepflin 1772] Jean-Daniel Schoepflin, Alsatia diplomatica, lire en ligne), p. 7-8.
  2. Légendes et mystères des régions de France, par Éloïse Mozzani
  3. Schoepflin 1772, t. 1, p. 8-10, 14.
  4. Schoepflin 1772, t. 1, p. 45-46.
  5. Schoepflin 1772, t. 1, p. 47.
  6. Schoepflin 1772, t. 1, p. 52.
  7. [Grandidier 1777] Philippe-André Grandidier, Histoire de l'église et des évêques princes de Strasbourg, lire en ligne), « L'évêque de Strasbourg Widegerne », p. 254.
  8. Schoepflin 1772, t. 1, Bâle.
  9. Appelé aussi quelquefois « bénéfice en fief ».
  10. Schoepflin 1772, t. 1, p. 34-35.
  11. Schoepflin 1772, t. 1, p. 44-45, 48-49.
  12. Histoire de saint Léger, dans Analecta Murbacensia.
  13. [Grandidier 1787] Philippe-André Grandidier, Histoire ecclésiastique, militaire, civile et littéraire de la province Alsace,, Strasbourg, Loreneii et Schulerri, (t. 1) et Levrault (t. 2), .
  14. [Mossmann 1866] Xavier Mossmann, Murbach et Guebwiller : Histoire d'une abbaye et d'une commune rurale d'Alsace, Guebwiller, impr. J.-B. Jung, , p. 43.
  15. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur chateauxforts-alsace.org.
  16. «  », sur gertrude.region-alsace.eu (consulté le ).
  17. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918

Héraldique


Les armes de Murbach se blasonnent ainsi :
« D'argent au lévrier rampant de sable, lampassé du même, colleté et bouclé du champ. »

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Murbach dans la littérature

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