Langatte
Localisation
Langatte : descriptif
- Langatte
Langatte est une commune française située dans le département de la Moselle et la région Grand Est
Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Géographie
Localisation
Langatte est située dans l'arrondissement et le canton de Sarrebourg, dans le Sud de la Moselle.
Le village est situé au centre d’un triangle virtuel formé par les villes de Metz, Strasbourg et Nancy. Il se trouve précisément à 82 kilomètres de Metz, le chef-lieu du département, à 69 kilomètres de Nancy, et à 70 kilomètres de Strasbourg, en bordure de la frontière linguistique mosellane, en pays thiois.
Le territoire communal, avec une superficie de 1 297 hectares, est constitué de champs agricoles, prairies, forêt et d'un vaste plan d'eau.
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Carte de la commune
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Vue du village de Langatte
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Entrée du village
Transports
Langatte est traversée par la D27, qui relie Morhange, au cœur de la Moselle, à Sarrebourg, le chef-lieu de l’arrondissement, où se situe la gare la plus proche.
La gare de Sarrebourg est desservie par des lignes TER allant à Metz, Nancy, Strasbourg et Paris-Est, qui est aussi desservie par le TGV.
La LGV Est européenne longe le ban communal de Langatte au niveau du nord-est. On retrouve aussi à Sarrebourg la N4 reliant Paris et Nancy à Strasbourg. Elle permet aussi à Sarrebourg d’avoir un accès à l’A4 au niveau de Phalsbourg.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin, au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal des houillères de la Sarre, les ruisseaux le Landbach, de la Breitmatte, de la Demenackermatte, de la Wassermatte et de l'Étang de la Petite Creusiere.
Le Canal des houillères de la Sarre, d'une longueur totale de 65,1 Grosbliederstroff et se jette dans la Sarre à Sarreguemines, après avoir traversé 24 communes.
Le Landbach, d'une longueur totale de 18,1 Languimberg et se jette dans la Sarre en limite de Gosselming et d'Oberstinzel, après avoir traversé neuf communes.
Étang du Stock
Langatte bénéficie de la présence d'un vaste plan d'eau : l’étang du Stock (à l’origine « Storch », qui veut dire cigogne en francique). Le plan d’eau s'est agrandit de nombreuses fois au fil des siècles et pour la dernière fois dans les années 1920-1930, sous la direction d’André Maginot, ministre de la Guerre. Cela s'est fait dans le cadre de la construction de la ligne Maginot, dont l’objectif était d’inonder la ligne de défense du même nom dans sa partie fluviale, la vallée de la Sarre, secteur qui était également appelé ligne Maginot aquatique. Mais ce plan stratégique d'inondation de la vallée de la Sarre ne sera jamais mis à exécution.
Ce plan d’eau, qui a actuellement quelque 750 hectares, est un des plus grands du département de la Moselle et est devenu au fil des ans une zone de tourisme et de loisirs. Il est limitrophe de quatre communes, toutes quatre membres (à l'origine) de la même communauté de communes du même nom, désormais dissoute par intégration dans la : Communauté de communes de Sarrebourg - Moselle Sud.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal des Houilleres de la Sarre et du ruisseau le Landbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montagnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting à 10 vol d'oiseau, est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 993,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Sandre, « »
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
- 1142 : Languater (Longs jardins en Français), 1301 : Langathe, 1374 : Languesse, 1379 : Langote, XVe siècle : Langata et Langete, 1664 : Langd, 1793 : Langatte.
- Seconde Guerre mondiale : Langen (traduction de Langatte) par l'administration du 3e Reich pendant l'annexion de 1940 à 1944.
- Époque contemporaine : Langd (prononcer "land" ) en francique lorrain.
Histoire
Sur le plan historique, l'histoire locale est très intimement liée à l'histoire de la Lorraine. L'origine de la commune est très ancienne. On retrouve des vestiges d’habitats celtiques ou préceltiques, ou encore gallo-romains. La région était vraisemblablement peuplée par des tribus celtes, médiomatriques.
Ultérieurement, sous l’administration romaine, Langatte était par ailleurs située sur la voie romaine Decumanus reliant Metz (Divodorum) à Strasbourg (Argentorate) via Tarquimpol. Elle avait la particularité de se diviser en deux branches au nord de Langatte, l’une d'elles (la branche sud) traversait la commune de Langatte pour rejoindre Sarrebourg (Pons saravi), l’autre (la branche nord) contournait Langatte par le nord vers Dolving où existe toujours un pont, dont l'origine est gallo-romaine, ainsi que des vestiges d'une villa romaine, puis la voie traversait la Sarre par le gué de Hoff pour rejoindre la première branche (Sud) à la maladrerie (quartier ouest de Sarrebourg, à proximité du carrefour de Bellevue vers Réding). En 2010, lors des travaux de terrassement de la seconde phase du TGV – EST LGV Est européenne, cette voie romaine (branche Nord) avait été mise au jour sur une courte distance, sur le plateau de Langatte en direction de Gosselming, à proximité immédiate de l'actuel pont de chemin de fer, elle était en excellent état sous environ 2,50 mètres de terre. Ainsi, il semblerait que la branche Nord de cette voie romaine suivait en partie le tracé de la ligne TGV... Sinon l’hypothèse est confirmée, Langatte disposait déjà d’une voie de contournement à l’époque romaine, ce qui n’est plus le cas actuellement.[réf. nécessaire]
- Particularité linguistique : le contexte historique (local) particulier, contexte qui fait que la commune de Langatte (comme d’autres communes de la région), était intégrée pendant des siècles au monde géopolitique germanique, puis au Saint-Empire romain germanique. Les restructurations et les réorganisations consécutives aux nombreuses guerres, et notamment la terrible guerre de Trente Ans d'autre part, font que la commune de Langatte est implantée en territoire thiois du département de la Moselle, en bordure de la Frontière linguistique mosellane (Voir carte). C'est la raison pour laquelle, on parle encore en zone thioise du département de la Moselle une langue ancienne, le lothringer platt (en francique) ou le francique lorrain (en français). La page du Groupe allemand et notamment la carte qui s'y trouve, permet de comprendre l'implantation exacte des langues germaniques locales, issues des langues franciques.
Au Moyen Âge : la commune de Langatte appartenait à la seigneurie de Fénétrange, rattachée au Saint-Empire romain germanique. La seigneurie de Fénétrange dont le château existe toujours, appartenait aux comtes du Rhin, les (Rheingrafen) surnommées aussi les comtes sauvages (Wildgrafen) et notamment la famille Mahlberg, (famille de nobles germaniques). Ces derniers étaient les descendants de Walter von Geroldseck (il a pris le nom de son épouse en se mariant). Les ruines du château fort des Geroldseck sont toujours visibles sur les bords de la Sarre à Niederstinzel. Ils faisaient partie de la lignée de la Maison de Nassau. À ce titre, il peut être intéressant d'examiner l'armorial de la Maison de Nassau et par ailleurs de consulter la page Salm-en-Vosges. Il n’est pas rare dans la région, de retrouver chez quelques brocanteurs, des céramiques anciennes frappées aux armes des Nassau, voir à ce titre l'armorial de la Maison de Nassau.
Lors de la guerre de Trente Ans, la commune a été le théâtre d’opérations et de très nombreuses guerres. Elle a laissé la plus grande cicatrice dans l'inconscient populaire.
On[Qui ?] considère que dans la plupart des communes de la région, après la guerre de Trente Ans, il ne restait en moyenne qu'un ou deux habitants par village, voire aucun. Ces derniers avaient été massacrés, ou avaient pris la fuite. L'habitat rural avait été pillé et incendié, le bétail avait subi le même sort. Ceux qui faisaient la guerre à l’époque se "payaient" en pillant les habitants, puis les exterminaient et mettaient le feu à leurs maisons. Les troupes suédoises (qui sévissaient dans la région) sous les ordres du général Bernard de Saxe-Weimar fils de Jean, duc de Saxe-Weimar, et stipendiés (achetés) par Richelieu, avaient très mauvaise réputation.
Quelques décennies plus tard, il a fallu avoir recours à l'immigration pour repeupler la région. De très nombreuses familles sont arrivées au début du Suisse, du Tyrol, de Bavière, et/ou de Savoie, etc. La plupart d’entre deux étaient locuteurs de langues germaniques locales de leurs différents pays d'origine, dans leurs différentes variantes. Leurs descendants ont petit à petit adopté le francique lorrain, toujours existant. Les familles immigrantes de langue française s’installaient généralement entre elles, comme dans la commune voisine de Langatte majoritairement francophone. Mais il existe des cas d’immigrants français et par conséquent francophones, qui se sont installés dans des communes majoritairement germanophones, et dont les descendants parlèrent petit à petit le francique lorrain. À Langatte (comme dans certaines autres communes de la région), un quartier s'appelle la Schwytz (« Suisse » en francique) ce qui est très significatif de l'installation de migrants de ce pays, qui s'étaient sans aucun doute regroupés dans ce quartier (notamment l’actuelle rue du Lac, et rues adjacentes.) Des dispositions fiscales attrayantes avaient été prises à l'époque pour attirer ces immigrants. Toute nouvelle famille qui s’installait dans un village sinistré par la guerre de Trente Ans, bénéficiait d’une exemption fiscale pendant cinq années. Si une famille acceptait de restaurer une maison en ruine (pour faits de guerre) elle bénéficiait de cinq années d'exonération fiscale supplémentaires.
Les noms de famille des habitants actuels de la région, dont l’origine remonte à cette époque, permettent généralement d'avoir une idée de l'origine géographique initiale de la famille. À Langatte par ailleurs, les anciennes maisons (lorsqu’elles n’ont pas subi de restauration contemporaine) étaient quasiment toutes des fermes du pan de bois. La modernisation des bâtiments, par les nouveaux occupants du XXIe siècle, efface peu à peu tous ces vestiges du passé.
De nombreux ressortissants de Langatte ont participé aux guerres napoléoniennes et au moins quatre d’entre eux ont été récipiendaires de la médaille de Sainte-Hélène
- Louis Adam, né à Langatte le engagé dans la Grande Armée. Il était soldat au régiment d'infanterie de ligne entre et . Il a participé aux campagnes de France, de Belgique et était présent à Waterloo. Il lui sera décerné la médaille de Sainte-Hélène.
- Paul Klein, né en 1778 à Lohr, puis garde forestier à Langatte engagé dans la grande armée. Il était soldat au 2e Régiment de carabiniers de la garde impériale (premier empire), de l’an VI jusqu’en 1817. Il lui sera décerné la médaille de Sainte-Hélène ainsi que la médaille de chevalier de la Légion d’honneur. Il a suivi Napoléon à l’île d’Elbe.
- Nicolas Fuhrmann, né à Langatte le était lui aussi engagé dans la grande armée. Il était soldat au 7e régiment de Cuirassiers entre 1812 et 1850. De retour à la vie civile, il s’établit à Neuf-Brisach. Il lui sera décerné la médaille de Sainte-Hélène.
- Charles Hoesch né à Langatte en 1794, (rue de l’Abbé-Rohrbacher actuelle maison Fabert) engagé dans la grande armée, il avait fait la campagne d’Allemagne et été fait prisonnier à Dresde. Quelques années plus tard, il fut blessé, puis présumé mort à la bataille de Fleurus (1815) (près de Charleroi en Belgique). Revenu au pays en 1822, il s’est marié et a eu 15 enfants. Il fut décoré par Napoléon III de la médaille de Sainte-Hélène. Mais quelques années plus tard, il ne lui a pas été possible de toucher la pension de 250 francs (de l’époque) allouée sur décision de Napoléon III, dans la mesure où en 1871, il était devenu citoyen prussien à la suite du traité de Francfort comme le furent la quasi-totalité des habitants du département de la Moselle et de l’Alsace.
La Paroisse réformée de 1565 à 1631. Consécutivement aux évènements liés aux guerres de Religion en Europe, l’église paroissiale de Langatte (église Saint-Michel) et sa paroisse, étaient devenues une paroisse acquise au protestantisme (paroisse réformée) en 1565. Finalement lors du repeuplement et de la reconstruction du village par les nouveaux arrivants, après la guerre de Trente Ans, au début du église catholique. A priori, la fin des travaux de reconstruction de ce bâtiment serait 1789.
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à la fasce ondée d'argent, à la bordure d'or chargée de huit coquilles de sable.
Commentaires : Le blason ou les armoiries de Langatte symbolisent un fond bleu (azur) ce qui représente la présence de l’eau, traversée par une onde, ce qui symbolise la présence du ruisseau, entourée d’une bordure dorée avec la présence de huit coquillages (encore et toujours la symbolique du milieu aquatique).
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Langatte dans la littérature
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