Villey-Saint-Étienne

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Villey-Saint-Étienne : descriptif

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Villey-Saint-Étienne

Villey-Saint-Étienne [vilɛ sɛ̃t‿etjɛn] est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Géographie

Villey-Saint-Étienne (ban communal).

La commune de Villey est délimitée à l'est et au sud par la vallée de la Moselle, au nord par la vallée du ruisseau le Terrouin (et son contrefort boisé) et son affluent le Longeau et à l'est et sud-est par le ruisseau du mauvais lieu dans un bois communal. Le ruisseau de la Naue (Naux) arrose également ce territoire.

Le ban communal d'une surface de 1 744 hectares est à une altitude moyenne de 223 mètres environ. Selon les données Corine Land Cover, il est composé à part quasi égales de forêts et de prairies ou terres arables pour 80 %, le solde se répartissant entre zones humides, (4 %) et zones anthropisées (y compris les carrières). Les exploitations agricoles (fermes) sont plutôt situées le long de l'axe Toul-Dieulouard.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Villey-Saint-Etienne
Francheville Jaillon Liverdun
Francheville Villey-Saint-Etienne Aingeray
Toul Gondreville Fontenoy-sur-Moselle

Hydrographie

La commune est dans le bassin versant du Rhin, au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, le ruisseau du Mauvais Lieu, le ruisseau le Longeau et le Terrouin,.

La Moselle, d'une longueur totale de 560 kilomètres dont 314 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne.

La Moselle canalisée est un canal, chenal non navigable de 135 km qui relie la commune de Dieulouard à celle de Kœnigsmacker où il se jette dans la Moselle.

Le Longeau, d'une longueur de 14 Pagney-derrière-Barine et se jette dans le Terrouin à Jaillon, après avoir traversé cinq communes.

Réseau hydrographique de Villey-Saint-Étienne.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 amplitude thermique annuelle de 16,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 17 vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur services.sandre.eaufrance.fr (consulté le ) : « Ruisseau de la Naue (A5830380) ».
  2. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
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  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Villa Vidiliaca cum ecclesia, Vedeliacum cum basilica, in comitatu Tullensi, Villa quæ Videliacus dicitur, Villeyum, Villeyum Sancti-Stephani (1402), Viliez-Saint-Estienne (1594) et Villers-Saint-Étienne (1719), sont les graphies rencontrées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe.

Villey est très ancien : il formait déjà une commune assez importante au Ludelme, en fit don à sa cathédrale à la même époque : on le nommait alors Videliacus, ou Villae-Sancti-Stephani

Ce nom est formé d'un anthroponyme VIDEL(us) accolé au mot -iacum, suffixe désignant un village postérieurement dédié à saint Étienne.

Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Villey-sur-Moselle.

  1. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
  2. (1805-1857) Dictionnaire statistique de la Meurthe et Grosse, Étienne (1805-1857). Auteur du texte, «  », sur catalogue.bnf.fr, 1836-1838 (consulté le ).

Histoire

Le territoire de la commune de Villey-Saint-Étienne a livré de nombreux indices de l'occupation humaine depuis l'âge de pierre. Sa situation au sud d'une liaison naturelle entre les monts Saint-Michel (mont Bar) et côtes Barine et la Moselle au nord-est et en surplomb de la rivière l'ont surement favorisé.

Période préhistorique

Jules Beaupré signale :

«Nombreux silex taillés, pointes de flèches, de dards, haches polies en silex, etc., recueillis par M. Gruyer, instituteur. (Musée lorrain.)»

«Dans la forêt communale dite Bois Laroppe entre le chemin de fer et le chemin de Toul, on a trouvé des ossements humains dans des tumuli. En déblayant les terres, au-dessus de l'emplacement de la carrière Solway, on découvrit en 1886 à des profondeurs variant entre 0 m,60 et 0 m,80 des sépultures de l'âge dit du bronze. Les objets qu'elles contenaient, torques et bracelets, ont été déposés au Musée lorrain. (Dr Bleicher et Wiener. — Notice sur la découverte d'une station de l'âge du bronze à Villey-Saint-Étienne.. — (Mémoires de la Société d'Archéologie lorraine, 1886.) Nous avons exploré en 1897 des tumuli situés dans la coupe n° 13 de la forêt communale dite Bois de Toul. Ils recouvraient des sépultures par inhumation et par incinération. Le mobilier funéraire, bien que très pauvre, permet de les dater, comme les sépultures découvertes en 1886, de la fin de la période de Hallstatt. Il existait dans les vignes au lieu-dit Haut de Chazot, vis-à-vis Fontenoy, une enceinte dont les remblais sont aujourd'hui nivelés par la culture.»

La carte archéologique de Gaule, département 54, indique que le mobilier de ces découvertes, déposé dans les deux musées lorrain et de Toul, appartiendrait à la période de la Tène ancienne (460 av. J.-C. - 400 av. J.-C : Phases A et B) bien que des publications successives ont proposé des datations plus anciennes.

Ces inhumations pourraient donc être en rapport avec un site d'occupation proche comme le lieu-dit les hauts de Chazot ou le village lui-même, à cette époque.

Période gallo-romaine

Cette période est moins bien connue sur le territoire de la commune, mais les répertoires archéologiques mentionnent des découvertes indices de l'occupation pendant la Pax Romana :

« Au lieu-dit Saint-Martin, tuiles à rebord : selon Olry, des monnaies romaines et des vases cinéraires ont été trouvés à plusieurs endroits. »

« Au lieu-dit Aux odieux, A. Lieger signale en 1999 un établissement gallo-romain trahi par la présence de pierres de construction et de tessons de céramique (sigillée). Au lieu-dit En Mornangle, sont signalés des éléments identiques, ces deux occupations dateraient du ) »

Période Mérovingienne

Au lieu-dit En haut des tombeaux (Tomboux), particulièrement évocateur, a été mise à jour en 1936, le long de la voie Toul-Dieulouard, une nécropole mérovingienne (période de 500 à 700) de 120 sépultures dont le mobilier est conservé dans les musées de Metz et Jarville. Les archéologues ont pour hypothèse que les sépultures mérovingiennes étaient rarement isolées, qu'elles étaient groupées le plus souvent en cimetières plus ou moins importants, en général près d'une voie de circulation (mais cela vient sans doute du fait que les voies se trouvaient justement près des lieux sacrés), que les morts étaient alignés et les femmes séparées des hommes. Ces sépultures révèlent toutefois clairement une occupation soit de villages, soit de places royales (royaume des Francs orientaux, constitué à partir de l'ancien territoire des Francs Ripuaires) et, en tout cas, ces sépultures sont à raccrocher à une église proche. Selon E Salins, le mobilier des tombes indiquerait que les hommes étaient de culture alémanique et les femmes plutôt gallo-romaines.

Moyen Âge jusqu'à la révolution

Les historiens perdent la trace écrite de la communauté de Villey-Saint-Étienne et son église du au  siècle. Toutefois comme l'illustre un article paru aux études touloises, l"entretien et parfois l’agrandissement de l’église Saint-Martin de Villey feront l'objet de maints échanges entre les représentants du clergé et les habitants par des écrits entre 1712 et 1785. Dans la seconde moitié du XVe siècle une maison forte fut édifié en surplomb de la Moselle, offrant ainsi une vue imprenable sur toute la vallée.

Le constructeur de cette maison forte ainsi que l’utilisation de celle-ci restent inconnus jusqu’au Lanfroicourt.

En juillet 1609, les chanoines du chapitre de la cathédrale de Toul acquièrent cette demeure. Les archives départementales de Meurthe-et-Moselle conservent la trace de la mise en vente des biens du clergé devant le directoire (de Toul) et notamment la division de cette maison en lots.

Époque contemporaine

Villey : le canal de la Marne au Rhin.

La commune a vu la construction du canal de la Marne au Rhin, en contrebas du plateau, dans le lit majeur de la Moselle (rivière), puis son déclassement et son remblaiement partiel au moment de la canalisation de la Moselle à grand gabarit en 1976.

Villey : Élément du Fort du vieux Canton.

Entre 1906 et 1909 deux ouvrages défensifs du système Séré de Rivière, dit du Vieux canton et du Mordant ont pris place sur le ban communal.

Construit en 1991, le site de production Kimberly-Clark de Villey-Saint-Étienne, (Zonage ZL), a diversifié son activité. D’abord vouée à la production de papier-toilette, l’usine se consacre depuis 2016 exclusivement à la fabrication d’essuie-mains à destination des professionnels : hôpitaux, collectivités, industries, bureaux, hôtels, restaurants.

Le 5 août 2011, une tornade classée F-1 sur l'échelle de Fujita frappe Villey-Saint-Étienne, et provoque quelques dégâts,.

  1. Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 146-147.
  2. Hamm Gilles, Carte archéologique de la Gaule., Éd. Acad. des Inscriptions et Belles-Lettres, (ISBN  et , OCLC 917727543, lire en ligne), p. 584-Villey.
  3. Hamm, Gilles., La Meurthe-et-Moselle, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, (ISBN  et , OCLC 890475393, lire en ligne).
  4. Édouard Salin, « Caractères généraux, nomenclature et carte archéologique des cimetières du haut Moyen Âge du département de Meurthe-et-Moselle », Bulletin Monumental, DOI 10.3406/bulmo.1937.8528, lire en ligne, consulté le ).
  5. «  », sur hicsa.univ-paris1.fr, (consulté le ).
  6. «  ».
  7. Jean-Pierre COUTEAU, «  », sur mairie de Villey (consulté le ).
  8. Pierre Clémendot, Le département de la Meurthe à l'époque du Directoire, FeniXX réédition numérique,

    « Vente des biens nationaux par l'abbé MANET (1937) »

    .
  9. Source : http://meteolorraine.wifeo.com/tornade-de-villers-st-etienne-54.php
  10. Source : http://www.keraunos.org/dossier-tornade-villey-saint-etienne-5-aout-2011-tornade-france.htm

Héraldique

Blason
Parti d’azur et d'or au léopard brochant de l'un en l'autre ; au chef parti d'or à trois têtes de lions de gueules lampassées et couronnées d'argent et d'azur à trois cailloux d'argent.
Détails
Le léopard représente la famille Malcuit seigneurs de Villey. Les cailloux rappellent que le village était le siège d'une prévôté du diocèse de Toul et sont une allusion à la lapidation d'Étienne. Les trois têtes de lion sont les armoiries de la famille de la Mothe, d'ancienne chevalerie, propriétaire de la Maison forte au milieu du .
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr.

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Villey-Saint-Étienne dans la littérature

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