Saint-Gibrien
Localisation
Saint-Gibrien : descriptif
- Saint-Gibrien
Saint-Gibrien est une commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
Description
La commune se trouve sur la Marne, en aval de Châlons-en-Champagne et Fagnières, sur la rive gauche face à Recy. C'est actuellement la porte occidentale de l'intercommunalité « Cités en Champagne ». La commune occupe une superficie de 4 km2. Elle compte quatre lotissements issus de la rurbanisation/périurbanisation entamée en 1975 : le Petit Buisson, les Cytises, les Grands clos et le Château d'eau.
Saint-Gibrien exerce, entre autres, une fonction de sortie d'autoroute Châlons-Sud vers Troyes Lyon sur l'A26, mise en service en 1992, avec pour conséquence un soutien aux prix immobiliers. L'accessibilité de Saint-Gibrien y est un argument de vente-location des pavillons. De nouvelles perspectives s'ouvrent dans le cadre du développement de Châlons. On songe notamment au parc de la petite Gironde, où est localisé le centre de tri postal Champagne-Ardenne-Meuse, passé en 2008 à 8 500 , la plus grande d'Europe. Les facteurs de localisation sont bien entendu, la présence de producteurs céréaliers décidés à se reconvertir dans la pomme de terre dans un contexte de surproduction de céréales et de forte croissance de la demande en frites surgelées. S'y ajoutent la gare de marchandises située à Fagnières, entre Saint-Gibrien et Châlons, ainsi que l'A 26 et son embranchement vers l'A4 sur le Paris-Metz. Le classement de Matougues en zone de redynamisation rurale (ZRR) a pu décider à choisir cette commune plutôt que Saint-Gibrien, à quelques mètres près. Saint-Gibrien est désormais à un carrefour qui fait d'elle l'entrée sud de Châlons par autoroute, un espace offrant un potentiel susceptible d'attirer les investisseurs et l'implantation d'activités diverses telles que La Poste et MacCain.
L'avenir paraît largement tributaire du développement de l'agglomération châlonnaise, avec une nouvelle rocade sur la rive gauche de la Marne entre Fagnières et Châlons, des projets éventuels concernant justement la rive-gauche châlonnaise, comme en témoigne le rapport établi en mars 2010] à la suite d'une grande enquête de la DATAR sur les villes moyennes. Il est significatif que, contrairement à ses voisines Matougues et Villers-le-Château, Saint-Gibrien n'ait pas été classée en ZRR (Zone de revitalisation rurale)[pourquoi ?] lors des classements de 1995 et 2009.
Une piste cyclable est en construction le long de la RD87[Quand ?] entre Saint-Gibrien et Fagnières et le périphérique châlonnais permettra bientôt de passer sur la rive droite vers Recy et Saint-Martin avec, pour enjeu, le développement de la ZAC de la Petite Gironde où se trouve déjà la plate-forme de tri postal Champagne-Meuse, à quelques centaines de mètres de l'usine MacCain, laquelle est sise sur le territoire de la commune de Matougues mais plus proche du village de Saint-Gibrien. Commune perçue comme rurale, Saint-Gibrien n'en compte pas moins de 120 h/km2, sachant qu'elle située dans un département de la fameuse diagonale du vide démographique français.
Le terrain est calcaire et l'essentiel de la superficie de la commune est occupé par une culture d'openfield caractéristique de la révolution agricole des années 1950 qui ne représente cependant que 4 exploitations agricoles, soit une infime proportion de la population active dont l'essentiel est employé dans l'agglomération châlonnaise.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Marne, le Pisseleu et le cours d'eau 01 de la commune de Fagnières,.
La Marne prend sa source sur le plateau de Langres, dans la commune de Saints-Geosmes (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l'Archevêque.
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : Île Martin (4,6 ,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fagnières-Inra », sur la commune de Fagnières à 2 vol d'oiseau, est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 632,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « »
- « », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes « Ecclesia Sancti Gibriani cum tota villa » (1062) ; Sanctus Gebrianus (1147-1151) ; Sainct-Gevrain (1371) ; Saint-Geuvrain (1406) ; Sainct-Gibrian (1464) ; Saint-Jubrien (1488) ; Saint-Geubrien (1515) ; Sainct-Gibriain, Sainct-Jubrien lez Chaalons, Sainct-Jubrian, Saint-Juveren, Saint-Giberien (1528) ; Sainct-Jubryen, Sainct-Gybriain (1536) ; Sainct-Gibryen (1556) ; Jolibois (1793) ; Montunion (1794).
Saint-Gibrien est un hagiotoponyme qui fait référence à un moine irlandais qui évangélisa la région.
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 239.
- abbé Denizot, Histoire d'un Saint ermite : vie de Saint Gibrien, Martin, .
Histoire
Protohistoire et antiquité
L'histoire de Saint-Gibrien est tardive et se rapporte à la mémoire, sans doute tronquée et transformée, d'un moine irlandais venu d'Irlande, avec ses frères et sœurs, pour évangéliser la région de la Marne pour évangéliser les campagnes au VIIe siècle. Il faut rappeler qu'avant cette période, la christianisation demeurait un phénomène urbain et que les campagnes ne devinrent chrétiennes qu'au VIIe siècle, encore qu'il faut attendre la réforme grégorienne au XIe pour l'établissement d'une norme stricte, laquelle rejette les pratiques éventuellement anciennes mais non officiellement acceptées, dans le camp de l'hérésie. On rappellera que Gibrien est proche du prénom Brian également d'origine celtique/gaélique. Aucune source à ce jour ne peut attester qu'il y a un lien effectif entre le Saint-Gibien actuel et le site où vécut le moine Gibrien, peut-être plus proche de Coolus si l'on en croit les affirmations de Flodoart. La mention d'un lieu dénommé Sanctus Gibrianus n'est attestée qu'au Philippe Auguste.
On sait peu de choses sur la période mais les fouilles entreprises en plusieurs lieux du village attestent d'une occupation du site à la période protohistorique. L'étude a démontré que l'occupation humaine remonte à la fin du Néolithique moyen et premier puis second âge du Fer. D'une façon générale, l'occupation du site reste quasi constante pendant 4 500 ans, du Néolithique moyen à La Tène.
Néolithique
La période du Néolithique moyen marque un temps de chasse au grand gibier, dont la viande est traitée sur place. Trois fosses à détritus ont été découvertes qui datent de cette période, entre 4200 et 3600 avant notre ère. Elles donnent à voir de la vaisselle, des reliefs de repas carnés, quelques outils de silex et des meules à grain en grès. On trouve également un piège de chasseur daté de 3500 à 2700 avant notre ère. Il y avait alors des aurochs dont les vestiges montrent qu'ils ont dû être fumés sur place ou cuits. Le rapport de Fabien Langry-François pour l'Inrap souligne que « les habitations liées à ces fosses ne devaient pas se situer trop loin de la zone fouillée. En effet, la pratique veut qu'au Néolithique, l'homme rejette ses déchets à proximité des bâtiments domestiques ».
Au Néolithique récent, le site est aussi un lieu de production. On a en effet découvert des poids servant aux tisserands et datés de 3500 à 2200 avant notre ère.
Premier âge du fer
L'archéologie a exhumé ce qui semble avoir été une grande surface agricole de la civilisation hallstattienne qui correspond aux débuts de l'âge du fer dans la région (750-620 avant notre ère et fin du .
Second âge du fer
La période de La Tène, qui correspond à ce que la mémoire nationale regarde comme le temps des Gaulois, est marquée par la présence de 32 silos à grains dont chacun pouvait contenir 8 m3 de volume. Il s'agit de La Tène ancienne (475-250 ans avant notre ère). Là encore, on retrouve quelques petits vestiges et des restes d'animaux, mais, contrairement à l'époque précédente, il n'y a pas de restes de repas, ce qui indique que les propriétaires résidaient ailleurs. D'après les analyses, les denrées étaient du blé, de l'orge et de l'engrain (petit épeautre). Ces silos ont été réemployés à d'autres usages. On y trouve en effet trois squelettes humains qui ont été datés de la même époque grâce au carbone 14. Les offrandes retrouvées témoignent du fait qu'il ne s'agit pas d'individus rejetés par leur groupe. L'une des sépultures contient une fibule en fer qui servait à accrocher un manteau ou une cape.
Moyen Âge
Si c'est bien le lieu d'où un certain vicomte Haideric a fait transférer les reliques de saint Gibrien sous l'épiscopat châlonnais de Rodoard (885-893), alors le village a porté au Haut-Moyen Âge le nom de Cosse (lat. Cosla). 888 marque la fin des Carolingiens et l'élection en février comme roi des Francs (par les grands de Francie occidentale) du Robertien Eudes, comte de Paris. Celui-ci remporte en juin une victoire contre les Normands. L'Historia Eccclesiæ Remensis (Histoire de l'Église de Reims) de Flodoard, chanoine rémois qui constitue une des sources les plus importantes pour le Gibrien, un pieux solitaire scot, c'est-à-dire irlandais, venu dans les Gaules avec ses frères et sœurs au milieu du VIe siècle. Daté du roi Eudes (888-898), le pillage de la chapelle peut se situer entre 888 et 892, date de la fin d'une série de raids normands :
- En ce même temps, on transporta aussi dans l'église de saint Remi, les restes de saint Gibrian (lat. Gibrianus), du pays de Chalons, où il était allé en voyage et où il était mort car il était arrivé en cette province sept frères, savoir, Gibrian, Hélan, Trésan, Germain, Véran, Atran et Pétran avec leurs trois sœurs, Fracie, Promptie et Possenne, venus d'Hibernie en pèlerinage pour l'amour de notre seigneur Jésus-Christ et ils s'étaient établis chacun en divers endroits sur la rivière de Marne. Or, Gibrian qui était prêtre, choisit pour sa demeure le village de Cosse...Sur sa tombe fut construit un petit oratoire, à cause de quelques miracles qui y avaient été opérés (...) du temps du roi Eudes, quand la cruauté des Normands portait partout le ravage dans le royaume des Francs, cette chapelle fut réduite en cendres (...) Le religieux comte Haderic alla trouver Rodoard, évêque de l'Église de Châlons, (... ) le suppliant instamment (...) de le transférer en un autre lieu (...) [Traduction de Guizot, 1823]
La période du haut Moyen Âge est en effet connue pour l'importance de l'immigration de moines irlandais responsables de l'évangélisation des campagnes. Les villes ont été évangélisées à la fin de l'Empire romain. Les campagnes sont christianisées au haut Moyen Âge par des moines irlandais. Contemporain de saint Remi et de Colomban, Gibrien serait mort vers 509, sous le roi des Francs Clovis. Ses reliques sont transférées 400 ans plus tard vers l'abbaye Saint-Remi de Reims.
C'est beaucoup plus tard que se développe, à Reims, le culte de saint Gibrien. Patrick Demouy décrit dans sa thèse d'État saint Gibrien comme un personnage obscur mais auquel se rapportent les plus grandes manifestations miraculeuses de la Reims médiévale. Le moine Colomban aurait en effet eu douze disciples, nombre éminemment suspect, dont, d'après J. Heuclin, seuls les trois premiers (Gibrien, Helan et Tresain) sont attestés. Les liens de parenté peuvent être fictifs. Gibrien aurait sillonné la vallée de la Marne avant de s'installer sur la rive gauche près de Châlons. Il aurait été inhumé près de Coolus, sur la route de Troyes. À l'initiative du Comte Haideric, son corps est transféré à l'abbatiale Saint-Remi de Reims, les Normands ayant détruit en 892, l'oratoire construit sur sa tombe. C'est au Les miracles de saint Gibrien, récit du XIIe siècle qui n'a plus grand chose à voir avec la vie réelle de ce saint, relate les miracles prêtés à ce moine irlandais dont le jour de fête était le 8 mai. Le trèfle qu'arbore le blason actuel de la commune renvoie aux origines irlandaises de saint Gibrien. L'historien doit justement attendre le XIIe siècle et le règne de Louis VII, pour trouver le premier document mentionnant un lieu effectivement dénommé Sanctus Gibrianus (1147).
Temps modernes
Le 20 mars 1651, Louis XIV signa avec Turenne (Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon), duc de Bouillon et marquis de La Tour d'Auvergne (Château de Sedan-1611, bataille de Salzbach, 1675) un traité qui cédait à ce maréchal de France, contre d'autres avantages, la duché-pairie de Château-Thierry avec tous les privilèges y afférents, parmi lesquels celui de la pêche sur la Marne entre Saint-Gibrien, en amont, et Château-Thierry, en aval. Le fait devait refaire surface trois siècles plus tard quand un descendant de Turenne contesta le bon droit d'un pharmacien qui avait pêché un brochet à Aulnay, deuxième village en aval de Saint-Gibrien.
Époque contemporaine
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Jolibois et de Mont-Union.
On note que la commune, qui est alors particulièrement petite, perd des habitants en 1806, sous l'Empire. L'hypothèse à vérifier est que, dans une France à la population encore jeune, le manque de 1806 corresponde aux jeunes enrôlés dans les armées napoléoniennes, décédés sur les champs de bataille ou encore occupés à parcourir l'Europe. Ce déficit démographique explique alors des salaires ouvriers et agricoles assez élevés par rapport à la décennie précédente mais il reste à vérifier à l'échelle locale cette tendance nationale.
Sous la Restauration, malgré la non-remise en cause par Louis XVIII de l'abolition des privilèges votée le 4 aout 1789, la question des droits de pêche faisait encore l'objet de litiges de la part des descendants de Turenne. Il revint à un jugement du tribunal civil de la Seine du 9 août 1822 de dire le droit sur la question de la ferme de la pêche. Ce jugement fut confirmé le 9 mai 1823 par un arrêté de la cour de Paris. L'affaire confirme cependant la réticence des descendants des aristocrates de l'Ancien régime à accepter le droit égalitaire issu de 1789.
L'exode rural commença en 1856, sous Napoléon III, dans le contexte de l'industrialisation du pays.
Depuis 1975 : péri-urbanisation et intégration à l'agglomération de Châlons
1975 - La péri-urbanisation est le processus d'intégration par des urbains d'un espace rural qu'ils transforment. C'est un village de 99 habitants, relativement à l'écart de la route départementale principale, ce qui fait sous-estimer sa taille aux automobilistes de passage. Saint-Gibrien compte alors un café-épicerie - boulodrome, principal lieu de sociabilité tenu par Claudette Moreau (Chez Claudette), en bout de village, près du pont, au-dessus de la voie de chemin de fer. C'est avant tout un espace rural et agricole. L'autre commerce est celui du mécanicien dont le garage station-service a pour clientèle les habitants du village et les automobilistes parcourant la départementale Châlons-Épernay. Face au garage, la ferme Brodier, au bord de la départementale, additionne les activités d'élevage bovin et avicole à la céréaliculture. À cette époque, la petite église locale est déjà touchée par la déchristianisation et, partant, le déclin des vocations cléricales qui explique l'absence d'offices dominicaux. Cette situation qui paraît ancienne est alors confrontée aux bouleversements démographiques de la société française, lesquels se traduisent ici par la rurbanisation : arrivée "à la campagne", d'urbains continuant de travailler en ville, à Châlons-sur-Marne (nom en usage à cette époque). Ces urbains investissent le premier lotissement construit entre château d'eau et ferme Brodier : le Petit Buisson. Leur arrivée à la campagne est permise par la démocratisation de l'automobile depuis les années 1960. Le lotissement est gagné sur des terres jusqu'ici vouées à la céréaliculture. Le Crédit agricole est partenaire financier de l'opération réalisée par un maître d'œuvre. L'architecte prévoit trois types de pavillons à choisir et acheter sur plan : modèles A, B et C. L'épisode reflète les tendances générales de l'histoire de la péri-urbanisation bien que celle-ci soit moins avancée en Champagne qu'ailleurs.
Pour ces urbains, il est encore question de s'installer à la campagne, ce que démontre rapidement la possibilité pour eux d'acheter du lait et des œufs le soir à la ferme Brodier. Aucun n'a réellement conscience que sa présence va progressivement transformer l'espace local et l'identité rurale de la commune. La ferme devient d'ailleurs un lieu de sociabilité qui permet aux nouveaux habitants, de s'intégrer à la population saint-gibriennote. Peu à peu, les Brodier abandonnent les poules puis les vaches. Les néo-ruraux, naguère persuadés d'être venus vivre à la campagne, font l'expérience de la spécialisation de l'agriculture et de l'effet de leur présence sur un espace qu'ils contribuent à transformer. Autre forme d'intégration des urbains à la campagne, quelques parents inscrivent leurs enfants dans la classe unique du village.
Vers 1979, est construit le lotissement des Cytises, accroissant encore la population.
Depuis 1989 : un nouveau village en voie d'intégration à Châlons-en-Champagne
En 1989, l'idée d'une nouvelle équipe municipale naît dans un lieu de sociabilité récent : le terrain de tennis construit avec le 3e lotissement. Les habitants ne s'y trompent guère qui désignent cette alternative municipale comme étant l'équipe du terrain de tennis. Il est d'ailleurs notable que l'ancien lieu de sociabilité, le café-épicerie-terrain de boule "Chez Claudette" ait alors fermé, fortement concurrencé par les progrès des hypermarchés depuis le début des années 1970. L'équipe du terrain de tennis est finalement élue. Elle marque la fusion des différentes populations dans une conscience municipale commune et l'appropriation de la commune et de l'identité communale par les anciens urbains. Le Conseil municipal se donne pour maire Christian Longuet. Son statut de retraité SNCF le rapproche des nouvelles couches d'employés et ouvriers ayant investi la commune depuis 1975. Son image de grand-père bienveillant peut aussi avoir contribué à le rapprocher des anciennes couches.
1992 - À cette époque, Saint-Gibrien devient une sortie d'autoroute Châlons-Sud vers Troyes Lyon sur l'A26, mise en service en 1992, avec pour conséquence un soutien aux prix immobiliers.
- « Saint-Gibrien : La campagne d'aujourd'hui », Cités en Champagne, Magazine de la communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne, no 38, avril 2012, p. 13.
- Fabien Langry-François, Chasse, réserves de céréales... archéologie de la vie quotidienne à Saint-Gibrien (4200-250 av. notre-ère), Rapport sur les fouilles archéologiques menées en 2012 à Saint-Gibrien, INRAP, 2012.
- Fabien Langry-François, « Chasse, réserves de céréales,...archéoIogie de la vie quotidienne à Saint-Gibrien, de 4200 à 250 ans avant notre ère », Saint-Gibrien, Informations municipales, n°14, décembre 2014, p. 18-19
- Irlande
- Patrick Demouy, Genèse d'une cathédrale. Les archevêques de Reims et leur Église aux XIe et XIIe siècles, ed. Gueniot, Langres, 2005, p. 208.
- J. Heuclin, Aux origines monastiques de la Gaule du Nord. Ermites et reclus du Ve au XIe siècle, Lille, 1986, p. 117 cité par P. Demouy p. 208.
- P.-A. Sigal, « Maladies et guérison au XIIe siècle : les miracles de saint Gibrien à Reims », dans Annales, 1969, no 3, p. 1522-39 cité et reproduit par P. Demouy p. 210.
- « Les juges de Châlons-sur-Marne déclarent que Louis XIV n'a pu interdire la pêche au lancer léger », Le Monde, 24 avril 1951.
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Héraldique
Blason | Écartelé en sautoir : au premier d'azur à la fasce d'argent cotoyée de deux doubles burelles potencées et contre-potencées d'or, au deuxième de gueules aux deux épis de blé feuillés d'or, les tiges passées en sautoir, au troisième de gueules au héron contourné d'or, au quatrième d'or au trèfle de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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