Saint-Loup-en-Champagne

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Saint-Loup-en-Champagne : descriptif

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Saint-Loup-en-Champagne

Le village de Saint-Loup-en-Champagne est une commune française, située dans le département des Ardennes, en région Grand Est. Bâti dans un vallon et entouré de fossés, il se trouve à proximité de la voie romaine de Reims à Cologne

Il offre au visiteur le site de son ancien château totalement détruit et une église presque entièrement reconstruite, à une date récente, sauf le chevet. En 2012, Saint-Loup-en-Champagne était peuplée de 241 habitants vivant essentiellement de l'agriculure

Ceux-ci sont appelés les Thoins.

Géographie

Communes limitrophes de Saint-Loup-en Champagne
Blanzy-la-Salonnaise Avançon
Aire Saint-Loup-en Champagne Tagnon
Roizy L'Écaille Bergnicourt

Saint-Loup-en-Champagne est située dans le département français des Ardennes, entre Porcien et Champagne crayeuse, à une quinzaine de kilomètres de Rethel, son chef-lieu d'arrondissement. Il s'agit d'une petite commune à vocation agricole.

Hydrographie

La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau de la Wassigneau,.

Réseau hydrographique de Saint-Loup-en-Champagne.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 15,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Juniville », sur la commune de Juniville à 13 vol d'oiseau, est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 704,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le lieu apparaît sur la table de Peutinger sous la forme Meduanto, toponyme gaulois, comparable à Meduanta > Mantes. Nom probablement basé sur le nom du miel et par extension l'hydromel du celtique commun *medu (cf. gallois med, breton mez).
À l'époque médiévale, les chartes citent le nom latinisé Sanctus Lupus in Campaniâ.
On trouve successivement Saint Leu en Champagne au XIIIe siècle, Sainct Loup au XIVe siècle, Saint Leup en Champaigne et Saint Leup de lés Avenson au XVe siècle.
Viennent ensuite Saint Loup en Champagne, et enfin, jusqu'au décret no 2002-500 du , la préfecture ayant omis le « en » : Saint-Loup-Champagne. Le conseil municipal a rectifié cela par délibération du conformément à l’usage local, paru au journal officiel du  (sans les traits d’union par les correcteurs d’orthographe des ordinateurs).

Saint-Loup est un hagiotoponyme qui fait référence à Loup de Troyes, l'église de la commune lui est dédiée.

La Champagne est une région historique et culturelle, au nord-est de la France, à la frontière avec la Belgique.

Le gentilé des habitants est « Thoin (Thoins) ».

  1. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 221-222.

Histoire

Propriété du chapitre de Reims

En , Enguerrand de Rumigny, ratifie avec son frère Jacques, seigneur de la Roche, la donation au chapitre de la cathédrale de Reims, moyennant 40 livres, des seigneuries d'Avançon et de Saint-Loup faite par leur frère Jean. Celui-ci, seigneur de Girondelle, Avançon et Saint-Loup-en-Champagne, devient chanoine de Reims en 1243 et prévôt de l’église de Cambrai en 1263.

On croit qu’Enguerrand de Rumigny accompagna saint Louis à la 8e croisade, en 1270.

Guerres de Religion

Monument de Saint Loup.

Sur un petit monument à gauche de la route venant de Blanzy-la-Salonnaise, sous une figure de Saint Loup, on lit :

« Ici a été enterrée par les Huguenots, au temps de la Ligue, la relique de Saint Loup, enlevée par eux de l’église, mais devenue, dit-on si pesante en ce lieu qu’ils ne purent l’emporter plus loin. »

Selon la légende, au Henri III, les protestants ravagent la région. Ils saccagent l’église de Saint-Loup et trouvent dans une châsse le pouce conservé du saint patron de la paroisse. Ils s’en emparent et veulent le jeter dans un marais voisin. Mais plus ils avancent, plus le pouce devient lourd, si lourd même, qu’à un moment, ils ne peuvent plus avancer.

La grande guerre

Du au , Les Ardennes furent le seul département français entièrement occupé par l’armée allemande.

Vers le , l'armée allemande franchit la frontière franco-belge. Des combats se déroulent à Charleroi, Dinant et Rossignol. Les récits des atrocités allemandes dans les Ardennes, colportées par les réfugiés belges, terrorisent la population.

Toutes les maisons doivent rester ouvertes, elles sont fouillées de fond en comble plusieurs fois par semaine.

En 1916, les 102 communes de la région se voient réclamer 2 100 000 marks, en 1917 un 1 500 000 marks. À ces taxes il faut ajouter les réquisitions en tout genre : la récupération des métaux pour les industries de guerre (la mauvaise volonté des Ardennais rendit difficile la collecte des objets en cuivre). De nombreux biens sont concernés dont le bois de chauffage, les meubles, les noyers pour les crosses de fusil, le charbon, les chevaux, les vaches, les pommes de terre, le foin, la laine des matelas, les clenches de porte.

Les populations ardennaises sont étroitement contrôlées et assignées à résidence.

Quelques soldats ont exprimé publiquement leur repentir de ces actes. Les occupants se sont efforcés de contrôler les populations ardennaises par tous les moyens.

Le prêtre de Pauvres résume le sentiment général qu’inspire aux Ardennais le comportement de l’envahisseur :

« Peuple de sauvages, fourbe et avide, en dessous des Huns d’Attila… Ce qu’il faut, ce qu'il faudra, ce sera d’entretenir non seulement la haine, mais le dégoût de l’Allemand qui est le péché intégral. »

Aide à la réinstallation

À la fin de la guerre, le village voisin d’Avançon est détruit à près de 50 %. Les habitants rentrés d'exode sont totalement démunis. Le maire Charles Michelet adresse alors une demande d'aide à la ville du Mans qui vote effectivement de donner 4 poules, 1 coq et 4 lapins à chaque famille, ainsi que 932 mètres de toile à draps, du linge, des couvertures. Avançon se retrouve "filleule du Mans".

Un comité local du Mans organise aussi les 8 et  (Pentecôte) une grande kermesse franco-américaine au profit d'Avançon. Un centre de réembarquement des troupes américaines stationné au Mans concourt à ces festivités et organise une grande représentation rehaussée par la présence de Miss Margareth Wilson, fille du président des États-Unis, laquelle adresse une lettre à la mairie d'Avançon avec un don de 250 francs pour l'école. De nombreux dons de personnalités, d'associations, de commerçants, d'anonymes s'y ajoutent. La Croix-Rouge américaine envoie un don important de meubles, vêtements, denrées alimentaires. Fête et souscription rapportent la somme de 26 630 francs, envoyée en matériel et alimentation.

La commune d'Avançon en donne une partie à Saint-Loup-en-Champagne aussi démuni. Octave Pasté, ancien maire de 1891 au , se rappelle :

« La commune d'Avançon nous a remis une quantité de couverts, chandails, gants, biscuits, haricots et autres articles qui ont été bien reçus par les habitants de notre commune. Je vous remercie du don généreux qui nous a servi à souhait. Notre commune a été moins saccagée, mais les habitants en ont souffert autant. Nous avons été chassés du village et enfermés pendant 4 jours dans l’église d’Avançon. Durant ce temps, nous avons été mis à sac, tout nous a été enlevé, pillé, incendié ; des mines ont détruit certaines parties du village, voilà le résultat de la guerre ; tant pis pour ceux qui sont sur le passage. Encore une fois merci, nous n’oublierons jamais le bien que vous faites à nos familles. Octave Paste. »

1940-1945

Le , le chef d’escadron entre en liaison directe avec le commandant Masse, le groupement d’action d’ensemble à Saint Loup, et place un observatoire au signal de Saint Loup (en haut du mont de Blanzy). Mais les batteries subissent des pertes et mal abritées sont parfois dans l’obligation de se taire. Les artillerie lourde 105L) prennent position dans le bois au sud de Saint Loup à contre pente, elles sont prises sous un bombardement aérien violent à plusieurs reprises puis subissent des tirs d’artillerie ennemis qui préparent l’attaque allemande dans cette région.

Le , le régiment d'infanterie est dirigé sur l’Aisne en camion. Installé les 16 et , le front a une étendue de 20 Château-Porcien à Vieux-lès-Asfeld pour défendre la rive sud de l’Aisne.

Le PC du colonel Sausse est situé à Saint Loup dans la dernière maison à l’angle de la route départementale qui monte en pente douce vers Blanzy et de la rue basse. Au signal sont installés un poste de commandement et un poste d’observation. Le 2e bataillon occupe la ligne d’arrêt au signal Saint Loup, cote 146 et bois Jean Claude.

Le , les habitants de Saint-Loup-en-Champagne reçoivent l’ordre d’évacuation et vont aller grossir les colonnes de réfugiés.

Du 17 au , le 24e régiment d'infanterie s’oppose à plusieurs tentatives de franchissement de la rivière par les Allemands, les rejetant à chaque fois avec des pertes sensibles par de vigoureuses contre-attaques. Le régiment remporte un succès en maintenant ses positions malgré l’étendue de son front.

Entre le 21 et le le régiment profita du répit pour ré-articuler son dispositif Le à 3h30 un violent bombardement par mines, avions et artillerie se déclenche sur l’ensemble de la position. De violents combats ont lieu les 9 et . Les troupes allemandes sont supérieures en nombre et en armes blindées.

 : enfoncement de la ligne d’arrêt. Malgré la résistance des différents bataillons le régiment est complètement encerclé et son colonel est fait prisonnier. Le drapeau est sauvé, le dernier coup de feu est tiré à 23 heures. Des rescapés participent à la défense de la Suippe. Le .

Le colonel allemand dira au colonel Sausse :

« Je vous félicite de la magnifique résistance de votre régiment, ce fut très dur pour nous. »

Au départ de Paris le . Sur le terroir de Saint Loup 86 soldats sont décédés dont le chef d'escadrons - (commandant) Robert de Vansay du Paris.

  1. Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, p. 226-230.
  2. H. Jadart, Saint Loup En Champagne, écrit à la fin du XIXe siècle, Archives départementales des Ardennes.
  3. a b c d e f g et h Les Ardennais pendant la grande guerre, Gilles Deroche.
  4. Terres Ardennaises no 66, mars 1999.
  5. a b c et d La Bataille de Rethel : 16 mai - 10 juin 1940 de Robert Marcy - 1990 - (ISBN )

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