Issoudun

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Issoudun : descriptif

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Issoudun

Issoudun est une commune française et une sous-préfecture située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Géographie

Localisation

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La commune est située dans l'est du département de l'Indre, à la limite avec le département du Cher.

Les communes limitrophes sont : Les Bordes (4 Saint-Aoustrille (5 Sainte-Lizaigne (7 Chouday (7 Lizeray (8 Condé (8 Thizay (8 Saint-Georges-sur-Arnon (10 Saint-Ambroix (10 Saugy (10 Saint-Aubin (11 km).

Les services préfectoraux sont situés à Châteauroux (27 La Châtre (41 Le Blanc (79 km).

Lieux-dits, hameaux et écarts

Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : Saint-Denis, Avail, Chinault, le Méz, la Bretonnerie, Pié-Girard, l'Artillerie et les Genêteries

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 36,6 km2 et son altitude varie de 122 à 161 m.

Hydrographie

Le territoire communal est arrosé au nord-est par l'Arnon et à l'ouest par son affluent la Théols qui y conflue avec deux de ses affluents, la Vignole et la Tournemine.

Paysages

Elle est située dans la région naturelle de la Champagne berrichonne.

Milieux naturels et biodiversité

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Graçay à 24 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a b et c «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site de Lion 1906 (consulté le ).
  2. a et b « Issoudun » sur Géoportail (consulté le 10 juin 2019)..
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le toponyme d'Issoudun est attesté sous la forme Uxellodunum en 984 ; Exoldunum en 1190.

Composé de l'élément gaulois uxello, faisant référence à ce qui est « élevé » ou « le plus haut », et du terme gaulois dunum signifiant « forteresse », ou « enceinte fortifiée », le nom porté par la ville de l'Indre renvoie donc à la notion étymologique de « forteresse élevée ».

Ses habitants sont appelés les Issoldunois.

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Librairie Droz, (ISBN , lire en ligne), p.172
  2. , « Se situer », dans Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France : Les noms de lieux de la France, CNRS Editions, , 656 lire en ligne), pages 99 et 100.
  3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Librairie Droz, (ISBN , lire en ligne), p.132 et p.172
  4. Xavier Delamarre, « Dictionnaire : dunon. », dans Xavier Delamarre et Pierre-Yves Lambert (préface), Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris 4e, éditions Errance, ISBN , ISSN 0982-2720), pages 154 et 340.
  5. «  », sur le site d'Habitants.fr (consulté le ).

Histoire

Préhistoire

Antiquité

Située à mi-chemin de Bourges et de Châteauroux, la cité biturige d’Uxeldunum, détruite à l'approche de César et reconstruite par ce dernier est un site occupé depuis l’Antiquité sans discontinuité. Deux bornes milliaires romaines ont été retrouvées au Nerva et l'autre de Septime Sévère.

Moyen Âge

Blason des Lusignan, seigneurs d'Issoudun.

Au Château-Raoul nommés Raoul, Ebbe(s) ou Eudes, frappaient leur propre monnaie. À la fin du famille des seigneurs de Châteauroux-Déols, Issoudun, comme leur héritière Denise de Déols (1173-1207), est ballottée entre les couronnes de France et d’Angleterre : française au traité d'Azay-le-Rideau de 1189, anglaise en 1196 au traité de Gaillon, Issoudun échoit à Philippe Auguste en 1200 au traité du Goulet. Les deux premiers maris de Denise ont en fait été choisis par les rois d'Angleterre Plantagenêts, comtes de Poitiers et ducs d'Aquitaine (et par là suzerains du Berry occidental ou Bas-Berry). Par son second époux, André de Chauvigny (1150-1202), s'accomplit la succession des seigneurs de Châteauroux et d'Issoudun, avec leur fils Guillaume Ier de Chauvigny (1188-1233), père de Guillaume II de Chauvigny (1224-1270).

Mais les Capétiens rachètent progressivement les titres des ayants droit, par exemple en 1221 et 1243. À la mort du comte de Poitiers Alphonse en , Issoudun est définitivement rattachée au domaine royal et les Chauvigny exclus (même s'il y aura des engagements ou des apanages : ainsi François d'Alençon, frère puîné d', en est apanagé en 1576-84).

En 1356, le Prince Noir est devant la ville qui résiste ; seuls les faubourgs sont incendiés.

On trouve souvent que les Lusignan étaient sires d'Issoudun (cf. les armes ci-contre), mais il faut en fait comprendre d'Exoudun.

Le développement de la ville entraîne l’installation d’un couvent de franciscains (les Cordeliers) dans la première moitié du .

Au , mais souffrit d'une épidémie de peste en 1497.

Époque moderne

Issoudun joue un rôle administratif important à partir de la fin du élection (subdivision de la généralité de Bourges) et d’une subdélégation.

La ville d’Issoudun connaît une croissance démographique au début du feux en 1709 à 2 269 en 1726 (autour de 10 000 habitants).

Le , la grosse cloche de l'église Saint-Paterne d'Issoudun est bénie. Son parrain est messire Joseph Bellet, abbé commendataire de l'abbaye Notre-Dame d'Issoudun, la marraine dame Marie de la Roche-Aymon, veuve de noble homme Michel Henry Agobert, sieur Deolanay, conseiller du roi, juge prévôt d'Issoudun.

En 1783, la foudre s'abat sur le clocher de l'église Saint-Paterne causant des dégradations estimées à 100 livres. Les éclairs se répandent dans plusieurs salles du presbytère, fracassant entièrement deux travées et causant 150 livres de dégâts. Cette année-là, les récoltes furent abondantes.

Honoré de Balzac disait : « N'en déplaise à Paris, Issoudun est une des plus vieilles villes de France ».

Révolution française et Empire

À la Révolution, le choix de Châteauroux, alors seconde ville du Berry, comme préfecture du nouveau département de l'Indre, nuit au développement d'Issoudun.

Pendant la Deuxième République, Issoudun est une des villes les plus favorables au nouveau régime et aux idées de progrès. Dès son élection, le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte (futur ) fait arrêter les membres des sociétés dites « secrètes » qui s’étaient donné pour mission de répandre ces idées et d’acquérir le peuple à la République sociale. Les principaux membres de « La Solidarité républicaine » (120 membres) sont condamnés à la prison ferme et privés de droits civiques pour deux ans (dont Lecherbonnier, père du futur maire) en , et finalement emprisonnés après l’appel en novembre. L’agitation est permanente jusqu’au coup d'État du 2 décembre 1851, parfois dispersée par la troupe, et la garde nationale bourgeoise dissoute car trop inactive,.

La nouvelle du coup d’État est connue dans la journée du par les officiels, mais ne se répand que le . Les républicains s’assemblent, manifestent (1 500 à 1 800 personnes), mais, en l’absence de certitudes, n’agissent pas pour se rendre maître des bâtiments officiels. La nouvelle de la défaite des républicains de Paris arrive le soir du , et le dernier rassemblement a lieu le . Les deux compagnies du léger n’ont donc pas à intervenir. La répression commence ensuite, avec 23 arrestations pour la seule ville d’Issoudun, pendant que le pouvoir s’installe : la devise Liberté-Égalité-Fraternité est effacée des bâtiments publics. Douze cabarets populaires et suspects sont fermés en . L’un des prisonniers se pend en cellule ; en mai, trois des défenseurs de la République sont déportés en Algérie. Le libraire Châtelin, jeune père, libéré au bout de deux mois, préfère s’exiler à Londres, où ses travaux de relieur sont officiellement récompensés. Enfin, un élève issoldunois aux idées trop avancées de l’école normale de Châteauroux est exclu de l’établissement, le gouvernement de l’Empire autoritaire surveillant tout particulièrement les instituteurs. De la même façon, l’instituteur du village des Bordes, Nicolas Florent, particulièrement apprécié de la population, donnant des cours du soir, auparavant récompensé par l’Inspection académique, est démis dès le .

L’opposition ne désarme pas, même si on ne peut relever dans les premières années de l’Empire que quelques condamnations pour cris séditieux. L’attentat d'Orsini, en , entraîne sept nouvelles arrestations d’opposants ; certains sont déportés en Algérie.

Époque contemporaine

Depuis la fin du XIXe siècle, Issoudun est un centre important de dévotion et de pèlerinage à la Vierge Marie. Elle est appelée la « ville de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur ».

De 1875 à 1920, Issoudun est ville de garnison du  régiment d'infanterie de ligne avec Le Blanc (1er et 2e bataillon à Issoudun, état-major et 3e bataillon au Blanc).

Durant la Première Guerre mondiale, un centre d'instruction d'élèves aspirants s'installa à la caserne Châteaurenault. On note, parmi eux, la présence du futur général Kœnig.

Le , le secrétaire à la Guerre des États-Unis Newton D. Baker et le major-général William Murray Black, inspectant un avion Nieuport sur la base américaine d’Issoudun.

Entre fin 1917 et , le United States Army Air Service est installé sur une commune voisine (Lizeray), après l'entrée en guerre des États-Unis, en soutien du corps expéditionnaire américain. C'est la plus grande base aérienne américaine hors métropole avec sept camps, onze terrains d'aviation et deux hôpitaux de campagne répartis sur environ 1 300 hectares. Servis par 7 500 personnes, 766 pilotes de chasse y furent formés et 171 militaires américains sont morts dans ces camps d'entraînement.

La caserne Jardon, désaffectée, est utilisée en 1938 pour héberger 383 réfugiés de la guerre d'Espagne. Entre le et le , plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans l’Indre. Contrairement aux départements voisins qui font appel aux communes, l’Indre réussit à les regrouper dans seulement trois, puis sept centres, ce qui permet un meilleur contrôle de cette population considérée comme dangereuse (notamment sur le plan sanitaire). Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré. Un gymnase est converti en infirmerie pour soigner les victimes d’épidémie.

En 1940-1942, Issoudun est ville de garnison du  régiment d’infanterie et du .

Au mois de , la ville est victime d'un bombardement aérien faisant près de 110 victimes.

Le , la colonne Elster qui faisait retraite du Sud de la France vers l’Allemagne, fait sa reddition à Issoudun. Le commando du SAS, composé de Français, reçoit la reddition.

Depuis 1950, la région d'Issoudun accueille un centre émetteur radio en ondes courtes qui permet de diffuser les programmes de Radio France internationale vers l'étranger, situé sur la commune de Saint-Aoustrille.

En , dans le cadre du redéploiement des forces de l'ordre en France, le commissariat de police d'Issoudun est définitivement fermé. C'est à présent la gendarmerie qui assure la sécurité et qui voit ses effectifs étoffés avec la création d'une brigade des recherches, d'un peloton de surveillance et d'intervention et d'une brigade motorisée. La compagnie de gendarmerie d'Issoudun, jusque-là une des plus petites de la région de gendarmerie du Centre et menacée de dissolution reprend une importance capitale dans le département de l'Indre.

En 2008 le palais de justice de la commune est fermé définitivement.

  1. Catalogue d’exposition : Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, , p. 21.
  2. P. Denimal, Alfred Rossillo et Daniel Schweitz, Revue archéologique du Centre de la France : Note sur deux milliaires bituriges, lire en ligne), p. 239-242.
  3. Berry médiéval, op. cit., p. 12.
  4. Stéphane William Gondoin, « Richard Cœur de Lion : « Le diable est déchaîné » », Patrimoine normand, ISSN 1271-6006).
  5. Berry médiéval, op. cit., p. 13.
  6. «  ».
  7. Berry médiéval, op. cit., p. 21.
  8. «  ».
  9. Olivier Zeller, Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730) : L'exemple de l'élection d'Issoudun, Annales de démographie historique, , lire en ligne), p. 168.
  10. Registre 3 E 088/078, Issoudun, Archives Départementales de l'Indre, p. 4.
  11. Registre AC GG 012, Issoudu n, Archives Départementales de l'Indre, p. 148.
  12. a et b Moreau 2002, p. 10.
  13. Moreau 2002, p. 11.
  14. Moreau 2002, p. 25-27.
  15. Moreau 2002, p. 32-37.
  16. a et b Moreau 2002, p. 30.
  17. Moreau 2002, p. 41.
  18. Moreau 2002, p. 51.
  19. Moreau 2002, p. 54-55.
  20. Moreau 2002, p. 57.
  21. Moreau 2002, p. 71.
  22. Moreau 2002, p. 75.
  23. Bernard Gagnepain, Les Américains à Issoudun : Histoire du 3e centre d'instruction de l'aviation des États-Unis entre 1917 et 1919, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 191 ISBN ).
  24. Sodigné-Loustau 1996, p. 42.
  25. Sodigné-Loustau 1996, p. 43-44.
  26. Picard 1993, p. 41.
  27. Picard 1993, p. 208.

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