Cléry-Saint-André
Localisation
Cléry-Saint-André : descriptif
- Cléry-Saint-André
Cléry-Saint-André est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire
Elle est surtout connue pour la basilique Notre-Dame de Cléry, qui contient le tombeau de Louis XI. Avec une démographie de 3 520 Cléricois en 2021 et une superficie de 1 813 hectares, la commune fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee.
Géographie
Localisation
La commune de Cléry-Saint-André se trouve dans le quadrant sud-ouest du département du Loiret, dans la région agricole de la Sologne et l'aire urbaine d'Orléans. À vol d'oiseau, elle se situe à 14,6 Orléans, préfecture du département.
La commune fait partie du bassin de vie de Meung-sur-Loire dont elle est éloignée de 4,6 .
Les communes les plus proches sont : Mézières-lez-Cléry (3,8 Dry (3,8 Saint-Ay (4,3 Mareau-aux-Prés (4,4 Meung-sur-Loire (4,6 Baule (6,3 Chaingy (7,1 Lailly-en-Val (7,2 Saint-Hilaire-Saint-Mesmin (7,3 Le Bardon (8,1 .
Mareau-aux-Prés | Mareau-aux-Prés | Mareau-aux-Prés, Mézières-lez-Cléry | ||
Dry, Meung-sur-Loire | N | Mézières-lez-Cléry | ||
O Cléry-Saint-André E | ||||
S | ||||
Dry | Jouy-le-Potier | Jouy-le-Potier, Mézières-lez-Cléry |
Lieux-dits et écarts
Au nord : la Perrière, Azennes, le Grand Chemin ; à l'est : le Gué du Roi, les Bonshommes, les Arrachis, le Mardereau, les Bordes ;
à l'ouest : la Bergerie, les Viviers, les Châteaux, la Marchanderie ; au sud : les Villeneuves, l'Intrie, la Salle, la Margottière, les Fromenteries, Thuret, la Coterie, Marchais Chanault, la Boirie, la Baraguière, l'Emerillon.
Paysages
Le bourg s'étale le long de la route départementale 951. La basilique Notre-Dame est située au point culminant. Le relief est celui d’une plaine qui descend progressivement vers la Loire, traversée par la rivière l’Ardoux et protégée des crues par la levée de la Loire.
On trouve deux principaux groupes d'habitations : le bourg de Cléry et le hameau de Saint-André.
Géologie et relief
Géologie
La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentour, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La formation la plus ancienne est de la molasse du Gâtinais remontant à l’époque Miocène de la période Néogène. La formation la plus récente est des alluvions récentes des lits mineurs remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « n°397 - Beaugency » et « n°398 - La Ferté-Saint-Aubin » de la carte géologique au 1/50 000ème du département du Loiret, et leurs notices associées,.
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
| ||||||||||||
Pléistocène | non présent | ||||||||||||||
Néogène (2.58 - 23.03) |
Pliocène | non présent | |||||||||||||
Miocène |
| ||||||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène | non présent | |||||||||||||
Éocène | non présent | ||||||||||||||
Paléocène | non présent |
Relief
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 18,13 ,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 18,35 . Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 23 mètres. L'altitude du territoire varie entre 84 .
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Histoire
Pendant l'Antiquité, un cimetière se trouvait entre la route départementale et le hameau de Saint-André (un cimetière médiéval lui a succédé). Le hameau de Saint-André apparut près de l’ancienne voie romaine appelée chemin Rémy (ou chemin Romain). En lisière de la région naturelle de Sologne sur la Butte des Élus, des gallo-romains ainsi que des Germaniques ont laissé des traces de passage. Près du clos du Vivier des débris d’habitation romaines et des pièces datant de Claude, Trajan, Néron et Adrien ( et siècles) ont été trouvés.
La première mention écrite de Cléry date du milieu du siècle : l’évêque d’Orléans, Marc, souhaitant rencontrer l’ermite saint Liphart de Meung-sur-Loire, mentionna le lieu « Clariacus vicus » . Le terme « Vicus » servait à désigner un groupe d’habitations et « Clariacus », le nom du hameau. On peut ainsi supposer que le Cléry de l’époque était un petit village. « Saint-André », quant à lui, se retrouve dans le testament de l’abbé Leodebold daté du par lequel il léguait sa villa « Camberon » se trouvant à « vel Ucellus vico ». Ce nom latin correspond à Saint André comme le prouve un texte de l’abbaye de Beaugency en mai 1213 : « de décima sancti Andree (Saint André) de Usselo juxta Clariacum (Cléry) ».
Au et siècles, les noms de quelques lieux contemporains apparaissent. Cinq religieux grandmontains fondent une habitation dans un lieu-dit qui, en leur référence, s’appelle les Bons Hommes. Le château d’Estrepoix, appartenant à des ecclésiastiques, est fondé au lieu-dit du Trépoix (situé aujourd’hui sur la commune de Mareau-aux-Prés). Ce dernier fut abandonné à la fin du Moyen Âge et il n'en reste aujourd’hui qu’un pan de mur près d’un tumulus. Le château de la Salle, qui connut plusieurs seigneurs, qui fut détruit par les Anglais et dont il ne reste aujourd’hui que les douves. Enfin, la Malandrerie, léproserie fondée au XIIIe siècle près du Trépoix sur la voie romaine. Ses vestiges actuels ont été aménagés en grange.
Au Moyen Âge, Cléry était attaché au domaine royal, ce qui influa sur le sort de la cité dans les siècles suivants. Saint Louis visita Cléry en 1258. Son règne correspond à une période pieuse qui allait aboutir vers 1280, à la découverte dans un buisson d'une statue en bois de Vierge à l'Enfant de 1 siècle, Philippe le Bel, pris d'intérêt pour la Vierge, fit construire une église. De cette époque plusieurs maisons subsistent toujours aujourd’hui. En 1428 avant le siège d'Orléans, le militaire anglais Salisbury, de passage par la ville, fit piller les richesses de l’église accumulées jusqu'alors et détruisit l’église. Mais la statue s’en sortit miraculeusement. Jeanne d'Arc passa par deux fois à Cléry : la première pour contrer le siège d'Orléans et la deuxième pour libérer Meung-sur-Loire. Elle eut d'ailleurs à combattre 120 soldats anglais entre Beaugency et Cléry. Les ravages causés au bourg pendant la guerre de cent ans entraînèrent une désertification de celui-ci et Cléry ne put reprendre son essor que dans les années 1460.
À cette époque Louis XI, croyant aux vertus de la Vierge, transforma l'église en ruine en basilique de style gothique flamboyant qui devint une chapelle royale et y effectua un grand nombre de pèlerinages, dont son dernier, le mercredi . À sa mort il s’y fit enterrer avec sa femme[pas clair]. Le cœur de son fils Charles VIII, enterré dans la basilique Saint-Denis, fut envoyé à Cléry en 1498, selon ses vœux, afin de demeurer avec ses parents. Le comte de Dunois, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, exigea aussi de se faire enterrer avec sa femme dans la basilique en remerciement des bienfaits de la Vierge. Au siècle, pendant les guerres de religion, les huguenots ravagèrent la basilique et la Vierge fut cette fois détruite. On la remplaça au début du siècle par une réplique réalisée à partir des descriptions des religieux. Alors que la reconstruction de la basilique nécessita de nombreuses années, on s’attela aussi à la construction d’une fortification de 1,5 km de circonférence et de 8 m de haut pour protéger le bourg des attaques. Les portes de Blois et d’Orléans furent construites. Cependant les deniers manquèrent et la construction resta fragile et inachevée.
Le dessin le plus ancien de la basilique, en 1699, présente bien l’aspect général de Cléry avec une basilique possédant une flèche et bordée d’une fortification, toutes deux absentes aujourd’hui. La flèche, retirée en 1710, était placée sur le clocher, seul élément subsistant de l'ancienne église du XIIIe siècle.
Au siècle, les châteaux de l’Émerillon et du Mardereau furent construits. En 1744 la route départementale devant remplacer le chemin Rémy fut construite. Elle passait par le centre du bourg et fut d'abord appelée nouveau chemin Rémy. Durant la Révolution française, la municipalité de Cléry évita la vente et la destruction de la basilique. Cependant beaucoup d’éléments furent vendus ou détruits comme la statue de Louis XI, le tombeau de Louis XI fut quant à lui profané par un révolutionnaire de Beaugency.
Les deux villages de Cléry et de Saint-André sont réunies par le décret du . Le nom actuel de la commune date d'un décret du .
Au siècle, sous Napoléon III, de nombreuses fouilles archéologiques ainsi que la restauration de la basilique furent entreprises. Les projets de restauration, non réalisés, de Juste Lisch en 1868 prévoyaient de reconstruire la flèche et de peindre l'intérieur de la basilique. En 1871 quelques dégradations furent commises par des Prussiens et le , le trésor de la basilique fut volé. Un chemin de fer des tramways de Sologne traversant la commune et desservant Cléry fut construit au début du siècle. En 1944, une bombe alliée détruisit une habitation et tua ses occupants, la famille Lecoeur : depuis la rue porte le nom de rue Ephrem-Lecoeur.
Jusqu’aux années 1970, on peut dire que Cléry se résumait à deux rangées de maisons de part et d’autre de la route départementale, au groupement de maisons à Saint-André, à des maisons placées le long de quelques autres routes ainsi qu’à une série de fermes dispersées. Le développement récent s’est caractérisé par les constructions successives d’environ six lotissements sur les parties est et sud est de la ville, et par la multiplication des maisons particulières : les données démographiques montrent en effet un regain de population après la Seconde Guerre mondiale dans un contexte de rurbanisation de la périphérie orléannaise.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Ligny-le-Ribault à 15 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Lettres patentes de Louis XI, Tours, octobre 1461
- Jeseph Vaesen et Étienne Charavay, Les lettres de Louis XI, tome XI, Librairie Renouard, Paris 1909.
- Boissay D, De Saint-André-Les-Cléry à Cléry-Saint-André (1791-1918), La Sologne et son histoire, 2016;38 n) 3 p23-24
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Héraldique
Blason | De sinople à la barre cousue de pourpre chargée de trois coquilles renversées d'or alternant avec deux fleurs de lis du même, le tout posé dans le sens de la bande, accompagnée en chef d'un plant de roseaux d'argent fruités de cinq pièces d'or et en pointe d'une grappe de raisin de pourpre tigée d'or. |
|
---|---|---|
Détails | Adopté le 22 mars 1994. Ce blason est à enquerre (pourpre sur sinople). |
- « », sur armorialdefrance.fr.
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Cléry-Saint-André dans la littérature
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