Tralonca

Localisation

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Tralonca : descriptif

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Tralonca

Tralonca est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse

Le village appartient à la piève de Talcini.

Géographie

Panorama de Tralonca.

Situation

La commune appartient à la piève de Talcini et s'appuie comme Omessa et Santa-Lucia-di-Mercurio sur les contreforts occidentaux du massif du Monte San Petrone. Ses belles maisons serrées littéralement perchées sur un promontoire rocheux hautement panoramique ne sont pas sans rappeler Sant'Antonino, le pendant balanin du village.
D’une superficie de 15,7 parc naturel régional de Corse dont elle est adhérente.

Elle est la seule commune de l'ancienne pieve de Talcini, englobée dans le canton de Bustanico.

Communes limitrophes
Rose des vents Soveria Omessa Lano, Rusio Rose des vents
Corte N Santa-Lucia-di-Mercurio
O    Tralonca    E
S
Corte Corte, Santa-Lucia-di-Mercurio, Santa-Lucia-di-Mercurio

Géologie et relief

Le manteau végétal de part et d'autre du col San Roccu.

Tralonca se situe au cœur de la Haute-Corse, au nord-est de la « cuvette » du Cortenais. Son territoire est divisé en deux par un chaînon montagneux orienté d'est en ouest, s'épaulant à la Punta di l'Ernella (1 473 massif schisteux du San Petrone. Sur ce chaînon sont construits à une altitude de 785 m à 811 m le village de Tralonca, et les tunnels ferroviaire et routier de San Quilico sous le col éponyme (559 m).

  • Le secteur occidental représente le bassin versant du ruisseau de San Quilico et celui de son affluent le ruisseau de Piaggio. Il se trouve dans la dépression centrale de l'île au relief adouci, dont les sommets les plus élevés ne dépassent pas les 700 Ostriconi jusqu'à Solenzara, séparant ce que les géologues distinguent ordinairement, une Corse occidentale ancienne, constituée pour l'essentiel de roches granitiques et d'une Corse orientale où dominent les schistes.
  • Le secteur oriental se trouve dans la « Corse orientale Alpine », composée de terrains divers, issus d’un océan disparu appelé liguro-piémontais (océan Thétys dont l’âge est compris entre -170 à -60 Ma) et de ses marges continentales. Son sol est fait de schistes métamorphiques (ou schistes lustrés) et d'ophiolites d’âge Jurassique et Crétacé. C'est le secteur d'altitude communal avec 174 hectares au-dessus de 1 000 Golo.

Ce relief est virtuellement coupé en deux parties, à la fois par la route territoriale 20 et le ruisseau de San Quilico :

  • la partie occidentale comprend le vallon du ruisseau de Turligno et le hameau de Bistuglio (511 m) ;
  • la partie orientale comporte le vallon plus important du ruisseau de Piaggio ainsi que le village de Tralonca situé à une altitude de 785 m à 811 m.
Limites territoriales

Tralonca occupe les flancs méridionaux d'une ligne de crête partant du Pinzalaccio (811 m) à l'ouest, et se dirigeant vers la Punta di l'Ernella (1 473 m) à l'est, passant par les Collo di San Quilico (559 m), Bocca Boccelina (669 m), Aja di Campo Rilaio, Cima Tonda (1 335 m) et Pozza Cuppa (1 299 m).

À l'est, la démarcation se dirige au sud suivant une ligne de crête déclinant jusqu'au ruisseau de Bistuglio au lieu-dit Pecurellu (398 m), et passant par la Bocca di Corcore (1 283 m), la Punta di Milelli (1 327 m), la crête Racconacce, le Monte Tomboni (1 062 m) et la Bocca di Civenti. Les limites occidentales sont marquées par une ligne remontant le cours du ruisseau de Bistuglio depuis Pecurello jusqu'à l'ex RN 193, passant sous le hameau de Bistuglio, puis au nord du pylône dressé sur le Monte Cecu (754 m), rejoignant au nord le Pinzalaccio (811 m).

Hydrographie

Avec une ligne de crête que suit en partie la route D 41, la commune se situe en zone de partage des eaux : certains cours d'eau sont orientés au nord et alimentent le Golo, d'autres orientés au sud alimentent le Tavignano.

Au nord les eaux du ruisseau de Debbianacca (ou ruisseau d'Ascia en aval) coulent vers le Golo. Il y a aussi le ruisseau de Tiolata (ou ruisseau de l'Elleratu) qui alimente le ruisseau de Felce qui lui, va grossir sur Omessa le ruisseau de Sumano.
Au sud le ruisseau de San Quilico (ou ruisseau de Bistuglio à son aval) est le principal cours d'eau communal. Il nait sur le versant méridional du col de San Quilico (559 , qui coule au sud du village et qui naît proche de la chapelle San Lorenzo, et le ruisseau de Turligno. Il a sa confluence avec le Tavignano près de la déchetterie, sur la commune de Corte.

Climat et végétation

Anciennes terrasses de culture au nord du village.

Tralonca bénéficie d'un climat méditerranéen avec des nuances de montagne, celui de la cuvette cortenaise. Les hivers sont plus rigoureux et les étés plus chauds, secs et moins ventés que sur le littoral de l'île. Il n'est pas rare de voir la neige couvrir les hauteurs du village.

La composition du manteau végétal varie en fonction de l'altitude mais aussi de l'exposition au soleil. Dans la partie orientale du territoire plus en altitude, l'adret est plus aride, couvert d'un maquis bas de lentisques et de cistes roussissant rapidement à l'approche de l'été. Les ubacs présentent une végétation plus arborée, composée essentiellement de chênes verts et d'un haut maquis. Le fond des vallons est verdoyant. Le flanc de la ligne de crête septentrionale par rapport du village, était autrefois cultivé. On y voit aujourd'hui encore les nombreuses anciennes terrasses de cultures, où le maquis a déjà repris ses droits. La partie occidentale composée de collines, ne comporte pas de forêt, mais un maquis bas clairsemé de chênes verts. Elle présente des parcelles entretenues, cultivées de plantes fourragères et, plus récemment, d'immortelles d'Italie.

Voies de communication et transports

Accès routiers
L'entrée Sud du tunnel de la T20 sous le col de San Quilico.

L'ex-RN 193, axe majeur reliant Bastia à Ajaccio, passait par le col de San Quilico (559 Corte avec de nombreux virages de part et d'autre. Ce col doit son nom à un sanctuaire se trouvant plus au nord sur la commune de Soveria.

En fin du siècle dernier, en 1998-1999, un tunnel routier d'une longueur de 280 collo di San Quilico pour la route territoriale 20, a été ouvert à la circulation.

C'est à environ 300 Bozio.

Bistuglio est toujours accessible par l'ancien tracé de la RN 193 rebaptisée RN 2193, puis dénommée officiellement le  : route T203.

Transports
Ferroviaires

La ligne des Chemins de fer de Corse traverse la commune entre le tunnel de San Quilico au nord d'où elle longe le cours du ruisseau de San Quilico, et Pecorellu au sud, sans aucun arrêt. La gare de Soveria est la plus proche, distante de 8 gare de Corte se trouve à 11 km.

Aériens et maritimes

Le village est distant, par route, de :

  • 53 aéroport de Bastia Poretta,
  • 85 aéroport de Calvi-Sainte-Catherine,
  • 87 aéroport d'Ajaccio-Napoléon-Bonaparte,
  • 61 L'Île-Rousse,
  • 70 Bastia,
  • 90 Ajaccio.
  1. [1] Découverte géologique de l'île de Beauté, Centre de géologie de l’Oisans, p. 12-13.
  2. a et b Sandre, «  » (consulté le ).
  3. Sandre, «  » (consulté le ).
  4. Sandre, «  » (consulté le ).
  5. Sandre, «  » (consulté le ).
  6. Sandre, «  » (consulté le ).
  7. Sandre, «  » (consulté le ).
  8. [2] Route T203

Toponymie

Histoire

Antiquité

En son temps le cartographe grec Ptolémée avait indiqué l'emplacement de Talcinum oppidum sur ses cartes topographiques. « La pieve de Talcini comprenait les paroisses d'Omessa, de Corte, de Tralonca, de Fogata-de-Marcorio et de Castellare. Le nom de Ste Lucie s'est accouplé au nom antique de Marcorio qui, après le .

Mais nous n'avons aucun renseignement sur les nations qui peuplaient la Balagne et le haut bassin du Tavignano. « Il est permis de conjecturer que, du temps de Ptolémée, la Balagne était déjà romanisée et que les indigènes avaient cherché un refuge dans le Niolo. - Xavier Poli ».

À la fin du Empire romain d'Occident ; La Corse était abandonnée aux Vandales, maîtres de Carthage. À la suite du synode de Carthage le

Moyen Âge

À la fin du Grégoire le Grand.

Durant les deux siècles qui suivirent, la Corse passe sous le joug des Barbares qui l'écrase. Les Sarrasins sont présents en Sardaigne dès le commencement du VIIIe siècle. Leur apparition en Corse, vers la même époque, peut-être circonscrite entre 712 et 739. En 816 la « reconquista » de l'île est engagée par Ugo Colonna, prince romain. En 1185, la Corse sera définitivement débarrassée de leur présence.

Le pays était sous la domination des Amondaschi, descendant d'Amondo Nasica compagnon d'armes du comte Ugo della Colonna, qui appartenait à la première noblesse de Rome. Aux Amondaschi obéissaient tous les pays situés sur les deux rives du Golo. Après une longue guerre, Amondino, leur chef, se rendit maître des pièves de Vico, de Venaco, de Talcini, la Canonica de Mariana et une partie de la Casinca pour s'étendre jusqu'à Lavasina. Mais à sa mort, la famille devint la proie de la discorde ; à la faveur de celles-ci, les populations soumises aux Amondaschi commencèrent à se révolter. Les gentilshommes de Tralonca leur enlevèrent les chapelles de cette piève.

Ces gentilshommes de Tralonca, à Talcini, qui étaient devenus forts et puissants, eurent ensuite à combattre Guglielmo Cortinco.

En 1417, l'évêque de Mariana et l'évêque d'Aléria se soulevèrent et appelèrent le peuple aux armes pour combattre ses maîtres. Piero Squarciafico que le gouverneur Abramo da Campofregoso avait laissé comme lieutenant pour les places de Biguglia et de Bastia, avec Opicino Leccitano et Sambuchello de Matra, leur opposèrent une résistance énergique, les battirent près de Corte et les mirent en déroute. Afin de se reposer lui et ses hommes, fatigués par la marche et par le dernier combat, il s'arrêta le soir à Tralonca. Informé à Corte de sa présence, le comte Vincentello d'Istria se mit en marche pendant la nuit et l'attaqua à l'improviste ; surpris, les Génois y furent battus et Squarciafico fut fait prisonnier avec Opicino.

Tralonca se trouvait dans la pieve de Talcini, sous l'autorité épiscopale d'Aléria.

« On compte encore dans cette piève cinq villages, parmi lesquels Omessa et Santa Lucia sont les plus connus, Omessa, comme résidence de Caporaux, Santa Lucia, comme résidence de gentilshommes. »

— Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse, Bulletin de la Société des sciences historiques & naturelles de la Corse – Tome I - 1888. p. 36

Existait un village Zucca Rello dont les vestiges archéologiques sont encore visibles aujourd'hui. Il était bâti sur un sommet à près de 800 , sur une hauteur de 600 corse, qui laisse supposer qu'il y existait à l'époque une tour de guet.

À la fin du XVe siècle, le village de Tralonca se dote d’une chapelle San Bernardino puis d’une confrérie Santa Croce.

Temps modernes

Au début du Rogna. Vers 1520, la pieve comptait environ 4 250 habitants. Elle avait pour lieux habités : Vivario (li Gati, le Murachiole, Arche), Herbajolo, la Valle di Sera, la Fosigia, la Lamella, Altiani, lo Petragio, lo Pè di la Corte, lo Lunello, Porra, lo Piano Buono, la Petra Serena, Santa Maria de Talsini, Corte, Omessa, Santa Lutia, Tralunca, lo Soarello, Castirla.

Au Talcini qui était composée de Corte, Castirla, Soveria, Tralonca (194 habitants à l'époque), Omessa et Santa-Lucia-di-Mercurio. Talcini était l'une des 8 pievi relevant de la juridiction civile de Corte.

  • 1768, la Corse passant sous administration militaire française, Tralonca passe du Talcini à la pieve du Golo.
  • 1789, la Corse appartient au royaume de France.
  • 1790, Tralonca se situe dans la juridiction royale de Corte.
  • 1793, la Corse est séparée en deux départements. La commune de Tralonca est dans la pieve du Golo qui devient le canton du Golo, avant de passer dans le canton de Mercurio la même année, dans le district de Corte et le département d'El Golo.
  • 1801, Tralonca se trouve toujours dans le canton de Mercurio, mais dans l'arrondissement de Corte, dans le département d'El Golo.
  • 1811, fusion des deux départements de l'île en le seul département de Corse.
  • 1828, Tralonca bascule dans le canton de Sermano - chef-lieu Sermano.

Époque contemporaine

  • 1954 : Tralonca qui comptait 107 habitants, fait partie du canton de Sermano, avec les communes de Alando, Alzi, Bustanico, Castellare-di-Mercurio, Favalello, Mazzola, Sant'Andréa-di-Bozio, Santa-Lucia-di-Mercurio et Sermano.
  • 1975, la Corse est divisée en deux départements : Corse-du-Sud et Haute-Corse.
  • 1996, le une conférence de presse clandestine nocturne du FLNC Canal Historique, annonçant une trêve, rassemble environ 600 militants encagoulés et armés, ce qui provoquera une polémique sur le laisser-faire des forces de l'ordre stationnées à proximité,.
  • 1999 : Tralonca se trouve dans la région Corse, dans le département de la Haute-Corse, dans l'arrondissement de Corte, dans le canton de Bustanico - chef-lieu Sermano.
  1. Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et le Haut Moyen Âge - La Corse d'après Ptolémée, chap. VII §3 p. 105-106.
  2. Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et le Haut Moyen Âge - La Corse d'après Ptolémée, chap. VIII §1 p. 136.
  3. Giovanni della Grossa commence ici le résumé d'une troisième chanson de Geste qui se rattache au cycle de Charlemagne, et en particulier à la chanson de Roland - Abbé Letteron in ''Histoire de la Corse, Introduction, Tome I, note de bas de p. 107.
  4. Giovanni della Grossa, traduction de Abbé Letteron in ''Histoire de la Corse, Chronique, Tome I p. 252.
  5. Francesco Maria Accinelli in L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
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  7. Le Quid 2004 page 860a
  8. Anne-Laure Frémond, «  », Le Figaro, (consulté le ).


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