Quintin
Localisation
Quintin : descriptif
- Quintin
Quintin [kɛ̃tɛ̃] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne (en Argoat), en France.
Toponymie
Quintin doit son étymologie à la commune actuelle du Vieux-Bourg appelée Kintin vers 1330, Quintin en 1368, Quintini in Burgo en 1516 et Vetus Burgus Quintini dans les registres mortuaires de Saint-Gilles-Pligeaux. Le Vieux-Bourg était situé à cinq milles romains du Vieux-Bourg, ce que suggère l’appellation Quintam (millarum), cinquième borne milliaire depuis le Vieux-Bourg. La fondation d'un nouveau bourg dans la seigneurie de Quintin, fief d'Henri d'Avaugour et non un démembrement du comté de Goëlo vers 1227, comme on a longtemps cru, intervient après 1202, date où un castellum novum de Quintin, associé à une unité de mesure spécifique de céréales est attesté dans un acte en faveur de Beauport. La cession du fief de Quintin (« le Quintinia », bien différencié du Goloia- Goëlo- dans une enquête de 1235), près de l'ancien carrefour gallo-romain se traduit alors par un report du nom Quintin, à une époque où on en avait perdu le sens.
L'étymologie qui proposait de faire de « Quintin », un dérivé de Kistin : "la châtaigne" serait une erreur. Le nom en fait n'est pas breton mais latin. La confusion repose en fait sur l'assimilation Kistin et Kintin. Seule la forme « Kintin » est attestée par des dénominations d'origine latine dans les chartes féodales.
- La partie « étymologie » de cet article et les relevés sont empruntés à l'article de Mickael Gendry. cf. références à la suite.
- Henri d'Avaugour était toujours détenteur du fief en 1235.
- Jules-Henri Geslin de Bourgogne et Antoine de Barthélémy, Anciens évêchés de Bretagne. Diocèses de Saint-Brieuc, Paris-Rennes, 1864, t. IV, p. 51, Charte de 1202.
- duas justas siliginis ad mensuram Castri Novi de Quintin, mesure du Châteauneuf de Quintin, Jules-Henri Geslin de Bourgogne et Antoine de Barthélémy, Anciens évêchés de Bretagne. Diocèses de Saint-Brieuc, Paris-Rennes, 1864, t. IV, p. 51, Charte de 1202. Cette mesure implique une activité économique naissante autour du château de Quintin.
- Mickaël Gendry, « Quintin, une cité dès l’origine (Quintin, châtaigne ou borne milliaire ?) », Quintinais, n°spécial 2010.
- Mickaël Gendry, « Quintin, ville close. Genèse et développement d'un bourg castral », Quintinais 2011, p. 7-22. Proposition de restitution des plans de la ville à l'époque féodale, au XVe siècle et sous l'Ancien Régime, plans p. 63-65.
Géographie
Situation
Le bourg de Quintin est situé à vol d'oiseau à 16 Saint-Brieuc. La commune a une superficie de seulement 312 hectares. Elle est arrosée par le Gouët, un petit fleuve côtier qui se jette dans la Manche.
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Stratégiquement, Quintin est au croisement des voies qui vont de Saint-Brieuc à Quimper en passant par Rostrenen d'une part et de Guingamp / Châtelaudren à Lorient en passant par Loudéac d'autre part. Pour garder ce nœud de communication, une forteresse y a été implantée, mais elle est restée en grande partie inachevée.
La relative forte pente du Gouët à cet endroit a été mise à profit pour créer un étang qui servait de protection à la forteresse et de réservoir d'eau pour un moulin. Au Seconde Guerre mondiale.
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Quintin et son château vus de l'étang.
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Quintin : vue générale depuis les environs du Chanet.
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L'étang de Quintin vu des jardins du château.
L'actuelle gare de Quintin, qui était ouverte au seul trafic marchandises, placée sur la ligne ferroviaire de Saint-Brieuc à Pontivy, est située sur le territoire de la commune de Saint-Brandan. Le trafic de marchandises s'arrête en 2012 entre Saint-Brieuc et Loudéac ; la gare de Quintin n'est donc plus desservie.
Cadre géologique
Le massif granitique de Quintin est situé au nord-est du bassin de Châteaulin-Carhaix qui correspond à la terminaison occidentale du synclinorium médian armoricain. Au niveau de la bordure de ce synclinorium, ce massif qui s'allonge d'est en ouest sur près de 50 plutons polyphasés du batholite hercynien médio-armoricain, chapelet de massifs granitiques mis en place au cours de l'orogenèse varisque le long du Cisaillement Nord-Armoricain et partiellement déformés par lui. Dans le détail, cette mise en place a pu être contrôlée par des structures préexistantes, en particulier des failles WSW-ENE et des failles transverses NNE-SSW (structuration cadomienne). Ce chapelet comprend le leucogranite de Saint-Renan, les massifs composites de Plounéour-Ménez Huelgoat, Bégard-Plouaret, Quintin, Plœuc-Moncontour et Dinan.
L'affleurement du massif de Quintin est dû à l'érosion des anciens terrains sédimentaires qui le recouvraient (intrusion dans les couches paléozoïques du bassin et le socle briovérien). Il est essentiellement constitué de granite porphyroïde à gros feldspaths blanchâtres d'orthose, dans un fond relativement sombre, dû à l'abondance du mica noir (biotite). De teinte grise à gris bleuté, il affleure localement sous la forme d'énormes boules formant de pittoresques chaos ou a été exploité dans la carrière de Kergontrary en Plounevez-Quintin, sous le nom commercial de "Gris celtique", comme roche ornementale, notamment pour l'art funéraire. Ce massif s'avère d'un intérêt particulier par la présence de minéralisations métallifères (Ur, Be, Sn, W, Mo, Bi...) liées au processus de cataclase post-magmatique et de précipitation des fluides minéralisés dans des fractures transverses tardives.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 . Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 11,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plœuc-L'Hermitage à 13 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Yvon Roccon, « CFCB. « Il faut une prise de conscience des élus » », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
- Bruno Cabanis, Découverte géologique de la Bretagne, Cid éditions, , p. 30-32.
- Louis Chauris, Yves Lulzac, Claude Germain, « Différenciation granitique et minéralisation dans le pluton polyphasé de Quintin (Massif armoricain) », Géologie de la France, lire en ligne)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Histoire
Préhistoire
La présence de menhirs atteste que la région était occupée depuis le néolithique.
Antiquité
Quintin voit sa création dès l'époque romaine du fait de sa position stratégique de carrefour des voies de communication.
Moyen Âge
Au début, Quintin était située à l'emplacement de l'actuelle commune du Vieux-Bourg mais, par suite d'une épidémie de peste, la ville déménagea.
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La seigneurie de Quintin remonte au moins au Alain de Goëlo, comte de Penthièvre et de Goëlo, qui eût en partage la seigneurie de Quintin et la transmit à sa postérité.
Geoffroy Botherel aurait ramené de la septième croisade une relique réputée être un morceau d'une des ceintures de la Vierge Marie.
En 1294, les murailles de Quintin sont démantelées, puis rebâtie ensuite.
En 1347, lors de la Guerre de succession de Bretagne, le seigneur de Quintin, qui soutenait Charles de Blois, fut tué à la bataille de La Roche-Derrien. Mais les paysans bretons se révoltèrent contre les Anglais et firent 250 prisonniers, que les bouchers et charcutiers de Quintin massacrèrent.
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En 1487, Pierre Le Long, seigneur de Kervegnes et Yvon de Rouef, seigneur du Bois de la Roche, assiègent Quintin en l'absence du seigneur de la ville Pierre de Rohan. Les habitants demandent à capituler contre la promesse que leurs personnes et leurs biens seront respectés, mais, à peine maîtres de la ville, les soldats pillent sans vergogne la ville et le château. Le seigneur de Quintin reprit la ville, mais celle-ci fut reprise peu après par le capitaine Gouiquet et la ville est à nouveau pillée.
En 1498, Pierre de Rohan et son épouse Jeanne du Perrier font construire un hospice pour les pauvres, le dotant d'une rente en seigle pour leur nourriture.
Parmi les territoires compris dans la seigneurie de Quintin : Le Bodéo.
Époque moderne
Quintin au | ]
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent à propos de Quintin :
« Dans le . C'est sur celle-ci qu'était en 1441 la cohue. ».
En 1592, lors des Guerres de la Ligue, la ville, devenue protestante, est prise par le duc de Mercœur. Mais les habitants, qui étaient attachés à leur seigneur, qui était alors Guy XX de Laval, comte de Laval, facilitèrent la reprise de la ville par le capitaine La Giffardière ; Quinton repassa dans le camp d'Henri IV.
Un aveu de 1690 indique qu'à Quintin se trouvait une « caquinerie », un hôpital où l'on traitait la lèpre.
L'église paroissiale Notre-Dame fut en partie détruite par un incendie dû à l'imprudence du sacristain ivre qui mit le feu à son lit. Un fragment de la ceinture de la Vierge, rapporté de Jérusalem par Geoffroy Ier, fut retrouvé intact dans les décombres, et cette relique est conservée dans l'église.
Une place forte protestante
Amaury III de Goyon de La Moussaye (petit-fils de Charles Goyon qui avait construit en 1583 le château de la Houssaye en Quessoy), époux d'Henriette Catherine de La Tour-d'Auvergne, qui fut gouverneur de Rennes, commença en 1645 la construction du château de Quintin dont les soubassements et un grand pavillon d'angle dominent encore l'étang et la route de Saint-Brieuc. Le projet initial, connu par un dessin de l'époque, était un château à deux corps, reliés par des ailes assez courtes, mais l'intervention royale, sur plainte de l'évêque de Saint-Brieuc, arrêta le chantier considéré comme une place forte protestante, en contradiction avec des clauses de l'Édit de Nantes.
En 1666, .
Quintin a aussi été un centre monastique. Mais malgré ses monuments et hôtels particuliers que l'on peut encore voir, la ville n'a plus aujourd'hui l'importance qu'elle avait jadis. Sous l'ordre d'un ministre qui faisait détruire tous châteaux et forteresses pouvant porter ombre sur l'autorité du roi, surtout s'ils renforçaient le pouvoir protestant, le château de la ville n'a pas été terminé.
L'essor de la production toilière
L'essor au lin dans la région de Pontivy, Moncontour, Uzel, Quintin permit la construction de nombreuses églises paroissiales dans la région, mais peu sont restées, la plupart ayant été reconstruites au .
Quintin s'est essentiellement développée, aux lin, enrichissant des familles de négociants. Les toiles servaient à la confection des bonnets et des cols : aux Saint-Brieuc - Corlay - Pontivy - Moncontour et étaient exportées en Espagne et dans les colonies espagnoles (elles étaient appelées bretanas, quintines ou pondivi) via Cadix principalement, où des marchands français, notamment malouins (par exemple les familles Magon, de la Haye, Éon) étaient installés.
Cette activité apportait un complément de revenu aux habitants des paroisses de l'Argoat. « Les habitants sont laborieux, mais négligent l'agriculture » écrit l'intendant de Bretagne Jean-Baptiste des Gallois de La Tour en 1733 à propos de la subdélégation de Quintin.
Les graines de lin venaient de Lübeck et étaient importées principalement par le port de Roscoff, qui les redistribuait par barques aux ports du Trégor, du Léon et du Goëlo. Il était cultivé dans les paroisses proches du littoral (grâce à l'apport d'engrais marin) et le "lin en bois" (lin récolté, roui et séché) était transporté en chariots vers les zones manufacturières.
On estime que l'activité textile donnait du travail à près de 40 000 fileuses dans le quadrilatère précité, qui fournissait les fils de lin à environ 5 000 tisserands. Les toiles de lin, une fois tissées, étaient vendues sur les marchés de Quintin, Uzel et Loudéac à des marchands (par exemple le quintinais Rodolphe Baron du Taya ou encore Guillaume Le Deist de Botidoux à Uzel) qui se chargeaient de les faire blanchir par d'autres paysans, notamment au Quillio, avant d'être dirigées vers les ports exportateurs (Saint-Malo principalement, mais aussi Nantes, Morlaix, Landerneau, Lorient.
Depuis Quintin en direction de Saint-Malo, les rouliers transportant les toiles de lin empruntant l'ancienne voie romaine passant par Lamballe et Dinard ; quelques passages étaient délicats, notamment le passage du Guildo ; ce trajet prenait trois jours et nécessitait un transbordement par bateau entre Dinard et Saint-Malo.
Des lettres patentes de 1736 organisèrent le contrôle des toiles produites, dont la qualité laissait parfois à désirer ; chaque fabricant doit désormais apposer sa marque et faire contrôler sa production à un bureau de marque des toiles (il en existe plusieurs, notamment à Quintin, Uzel et Loudéac ; de nouvelles lettres patentes furent rédigées le concernant le commerce des toiles "Bretagnes". La ville comptait alors 300 tisserands. Vers 1775, plus de 80 % de la production des "bretagnes" étaient exportées, dont 70 % vers l'Amérique espagnole.
Un nouveau système espagnol de douanes et les guerres maritimes entre Anglais et Français provoquèrent le déclin des exportations dans les années précédant la Révolution française, celui-ci s'accentuant pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. Les manufactures des toiles « Bretagnes » disparaissent totalement entre 1825 et 1840 car le coton remplaça peu à peu le lin et les manufactures sont restées à un mode de production artisanal utilisant des techniques traditionnelles face à l'essor des métiers mécaniques et furent supplantées par la concurrence étrangère, notamment irlandaise et silésienne, malgré quelques tentatives de modernisation comme celle menée par François-Cyprien Baron du Taya qui installa deux ateliers de filage et tissage vers 1840 à L'Hermitage-Lorge, mais cette activité ne dura que quelques années.
Le | ]
Émigration et misère au | ]
Le déclin de l'activité textile provoqua misère et émigration. Ce cycle de la misère commence en 1779 et s'est prolongé pendant plus de 80 ans, au fur et à mesure du dépérissement de l'activité textile. La région des manufactures des toiles « Bretagnes » connaît son pic démographique dans la décennie 1830 et a ensuite perdu de 50 à 60 % de sa population en un siècle. A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent en 1845 qu'à Quintin « le commerce des toiles est le principal du pays, mais la vente en baisse beaucoup depuis quelques années. Uzel et Loudéac sont les principaux marchés qui alimentent ce commerce ».
En 1841, on recense 1 138 indigents et 420 mendiants dans le canton de Quintin (soit 10,75 % de la population totale du canton qui est alors de 14 485 habitants), dont 926 indigents et 135 mendiants pour la seule ville de Quintin qui a alors une population de 4 112 habitants.
Ente 1779 et 1866, la région des manufactures (le quadrilatère Saint-Brieuc - Corlay - Pontivy - Moncontour) perd par émigration 29 100 personnes. Entre 1826 et 1866, Plaintel voit sa population baisser de 28,7 %, Allineuc de 23,2 %, Plémy de 19,9 %, Le Bodéo de 17,3 %, La Harmoye de 15,6 %, .
D'anciens travailleurs du textile se firent colporteurs, notamment à La Motte (dans cette commune, entre 1807 et 1830 l'on dénombrait 84 tisserands), Trévé et Saint-Hervé ; d'autres devinrent « pillotoux » notamment à Lanfains (dans cette commune en 1872 80 chefs de famille, sur un total de 400, sont chiffonniers ; ceux-ci étaient aussi nombreux à Saint-Brandan et Plœuc) ; d'autres devinrent vagabonds ou remplaçants (effectuant le long service militaire à la place d'un homme ayant tiré, lors du tirage au sort, un mauvais numéro) : Jean Martin a ainsi compté 1 285 remplaçants dans la région des manufactures entre 1845 et 1855). Des femmes devinrent « nourrices sur lieu » [à domicile], notamment à Paris, ce qui constitue une émigration temporaire qui se transformait souvent en émigration définitive car elles devenaient ensuite "bonnes à tout faire".
Quintin vers le milieu du | ]
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Quintin en 1845 :
« Quintin ; ville ; commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui cure de deuxième classe ; chef-lieu de perception ; bureau d'enregistrement ; bureau de poste ; brigade de gendarmes à cheval ; chambre et tribunal de commerce ; écoles primaires communales du 2e degré ; école primaire supérieure. (...) Superficie totale : 218 hectares, dont (...)terres labourables 128 ha, prés et pâturages 29 ha, bois 1 ha, vergers et jardins 19 ha, landes et incultes 6 ha, (...) ; moulins : 3. (...). Il y a en outre deux lavoirs publics, quelques pompes et beaucoup de fontaines ou puits publics. La rivière de Gouët traverse Quintin au sortir de l'étang qui porte le nom de cette ville, puis, se dirigeant du nord-est au sud-ouest, elle limite la commune et la sépare de celle de Saint-Brandan. (...) L'hôpital de Quintin est vaste et bien disposé ; il remplace l'ancien hôpital de Saint-Jean-Baptiste, dû à la libéralité de Jeanne du Perrier. (...) Géologie : constitution granitique (...). ».
Le | ]
La Belle Époque
Gustave Geffroy décrit ainsi Quintin en 1905 : « Que l'on pénètre à Quintin par la route ou par l'avenue de la gare, on a une vision étrange et charmante : des jardins, des promenades, un calvaire, un étang que traverse le Gouët, le château en partie masqué par la verdure, mais qui n'en présente pas moins un alignement majestueux, avec ses hautes murailles percées de fenêtres grillées, ses cheminées et ses combles, qui ressemblent à des tourelles et à des guérite, et les revêtements de pierre crénelés qui rappellent l'ancienne citadelle ».
La ligne ferroviaire allant de Quintin à Rostrenen a été inaugurée le (le choix de son tracé et de l'emplacement de la gare de Quintin suscita de vives discussions au Conseil général des Côtes-du-Nord en 1902) et fermée le
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La gare départementale de Quintin vers 1910 (ligne ferroviaire allant de Quintin à Rostrenen).
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La gare départementale de Quintin vers 1910 : l'arrivée du train.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Quintin porte les noms de 123 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 8 sont morts en Belgique dont 5 en 1914 (Pierre Lancien à Arsimont dès le , Pierre Audren et Joseph Cohuet à Langemark, François Hervé à Saint-Julien, Antonin Jacquier à Neufchâteau) et 3 en 1915 (Alphonse Chouan à Woesten, Joseph Hamon et Jean Levene à Boezinge) ; Rodolphe Guêpin, capitaine de vaisseau, a péri en mer le lors du naufrage du cuirassé Suffren au large de Lisbonne ; Célestin Creze, marsouin au 1er régiment d'infanterie coloniale, est mort en Serbie le dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont Félix de Bièvre, Rodolphe Guépin, Charles Guépin et Jules Le Blanc, tous quatre chevaliers de la Légion d'honneur et décorés de la Croix de guerre, Antoine de la Pallière, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Arsène Maujarret, chevalier de la Légion d'honneur, Édouard Trividic, décoré de la Croix de guerre.
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Monument commémoratif des morts de la Première Guerre mondiale dans la basilique Notre-Dame-de-Délivrance de Quintin.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Quintin porte les noms de 18 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux, les deux frères Jean et Paul Blais, marins victimes du naufrage du contre-torpilleur L'Audacieux le devant Rufisque lors de la bataille de Dakar ; Pierre Le Quéré, lieutenant au 65e régiment d'artillerie d'Afrique, tué à l'ennemi le à Ousseltia (Tunisie) ; quatre soldats sont morts en captivité en Allemagne : Georges Pédron le , Pierre Le Quellenec le ; Jean Tanguy le et Théophile Le Méhauté le
L'après Seconde Guerre mondiale
Trois soldats originaires de Quintin (Jean Boucher, Jean Lemoine et René Lenouvelle) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et deux (Jean Mazurie et Roger Philippe) sont morts au Maroc à des dates indéterminées.
- Bernard Rio, Le cul bénit. Amour sacré et passions profanes, Coop Breizh, (ISBN )
- Gustave Geffroy, La Bretagne : La Bretagne du Centre, Paris, Hachette, (lire en ligne), page 259.
- Benjamin Jollivet, Les Côtes-du-Nord : Histoire et géographie de toutes les villes et communes, (lire en ligne), page 372.
- A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne).
- « », sur eric.havel.free.fr (consulté le ).
- Gustave Geffroy, La Bretagne, Paris, Hachette, , page 174.
- Gustave Geffroy, La Bretagne, Paris, Hachette, , page 260.
- André Mussat, Arts et cultures de Bretagne : un millénaire, Rennes, Editions Ouest-France, , 380 ISBN , OCLC 34611255).
- « », sur skoluhelarvro.net (consulté le ).
- Jean Martin, La manufacture des toiles Bretagne du Presses universitaires de Rennes, , 333 ISBN ).
- André Lespagnol, Regards sur l'Histoire du commerce des toiles bretonnes, in Jean Martin et Yvon Pellerin, Du lin à la toile. La proto-industrie textile en Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 2008 (ISBN ).
- Roger Toinard, « L'agonie de la manufacture et ses conséquences », dans Du lin à la toile. La proto-industrie textile en Bretagne, Presses universitaires de Rennes, (ISBN ).
- Gustave Geffroy, La Bretagne, Paris, Hachette, (lire en ligne), page 259.
- "Rapports et délibérations / Conseil général des Côtes-d'Armor", 15 décembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5688172z/f78.image.r=Quintin
- Jean-Loïc Heurtier, p. 82 (« Ligne Quintin - Rostrenen »)
- « », sur memorialgenweb.org.
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