Plerguer

Localisation

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Plerguer : descriptif

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Plerguer

Plerguer est une commune française rurale située dans le département d'Ille-et-Vilaine en Bretagne et peuplée de 2 846 habitants.

Géographie

La route de Dol à Dinan traverse d'est en ouest la commune, tout comme la ligne de chemin de fer. Il existe d'ailleurs une ancienne gare et plusieurs maisons de garde-barrière sur le territoire communal.

Communes limitrophes de Plerguer
Saint-Guinoux Lillemer Roz-Landrieux
Miniac-Morvan Plerguer
Le Tronchet Baguer-Morvan

Géologie

La partie sud du territoire est composée de bois et d'étangs et la partie nord de zones marécageuses. La nature du sous-sol est pour la plus grande partie granitique. À Saint-Pétreux par exemple, au sud-est de la commune, le granite est bleu.

Faune et flore

Du point de vue de la richesse de la flore, Plerguer compte parmi les communes du département possédant dans leurs différents biotopes un nombre notable de taxons, soit 459 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). Plus que ce nombre, il faut considérer 38 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 21 taxons protégés et 22 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237).

Hydrographie

  • Le Biez Jean : d'une longueur de 29,8 1420, le duc , fait réaliser des travaux de canalisation des eaux des marais de la partie nord du territoire et dont le canal principal reçoit son nom en hommage. La responsabilité de l'entretien des canaux incombe au seigneur de l'Aumône, qui est Pierre Franchet au  siècle. Ce marais de la Rosière était des terres communes que se disputèrent les cinq communes avoisinantes. Les terres furent déclarées à la commune de Plerguer par décision de justice. Elles furent louées pour faire paître du bétail et l'argent permit de faire réparer l'église et l'école. Des travaux furent réalisés en 1911-1912, divisant l'ensemble en parcelles, avec des petits fossés et canaux, dont les bords furent plantés de peupliers.
  • Le Meleuc.
  • Étang de Mireloup, d'une capacité de 1 300 000 m3 d'eau.
  • Étang de Beaufort, d'une superficie de 33 hectares, il a une retenue d'eau de 1 300 000 m3.
Ces deux étangs étaient reliés par une canalisation directe à l'usine de traitement de Beaufort et le sont maintenant séparément pour des raisons de sécurité. La sécheresse de l'année 2011 a fait qu'au mois de novembre de cette année, les deux étangs ne représentaient qu'une réserve d'eau de 300 000 . C'est un lieu de pêche où l'on trouve anguilles, brochets, carpes, gardons, perches et sandres.

Villages, hameaux, écarts, lieux-dits

Liste non exhaustive :

  • l'Aumône
  • la Barre
  • Bas-Courtil
  • Beaufort
  • Bellêtre
  • le Bignon
  • le Boussou
  • le Calvaire
  • le Casseret
  • le Cas Rouge
  • la Chapelle
  • le Champ Coupé
  • le Chauchix
  • le Chenot
  • les Coignets
  • la Croix du Frêne
  • le Désert
  • le Domaine
  • l'Épine
  • la Folettrie
  • la Lande au Chat
  • la Lande aux Guibets
  • la Landelle
  • Lantrichet
  • Launette
  • Lessard
  • Loriette
  • Loumas
  • Lycastel
  • la Gare
  • le Grand-Clos
  • Haut-Éclair
  • Maison-Neuve
  • Matagou
  • le Mesnil des Aulnays
  • Mezeray
  • Mireloup
  • la Moignerie
  • la Motte
  • Painfour
  • le Pas Pecé
  • la Planche
  • le Perray
  • le Pont Allain
  • Rohéard
  • la Prioté
  • le Puits Saliou
  • la Rosière
  • Saint-Pétreuc
  • Sevin
  • la Soulière
  • Sous la Haie
  • la Touesse
  • la Touche
  • les Trois Cornières
  • Tuly
  • Vallet
  • Vildé-Bidon
  • la Ville Artay
  • la Ville Boulay
  • la Ville Buisson
  • la Ville Jean
  • la Ville Gorioux
  • la Ville Hamerie
  • la Ville Morin
  • la Ville-Neuve

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 12 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleurtuit à 17 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Louis Diard, La Flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
  2. Ouest-France, éd. St-Malo, du lundi 28 novembre 2011
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. «  », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebem Arcar au 1516.

Du vieux-breton ploe (d'un plus ancien ploiv / ploev) > breton plou, issu du latin plebs et d’un nom de personne Arcar du vieux breton aer- (« fort, vigoureux ») et de -car (« ami, parent »). « La paroisse d’Arcar ».

Histoire

La paroisse de Plerguer faisait partie du doyenné de Dol relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de Saint-Sauveur puis Saint-Augustin. Il semble qu'elle existait déjà au  siècle puisque mentionnée par l'évêque Bili dans un manuscrit de cette époque, consacré à la vie de saint Malo. Maclou passant en effet par ce lieu au  siècle appelé Arcar. Au  siècle, la paroisse fait partie de l'archidiaconé de Dol.

Préhistoire

Des pétroglyphes furent découverts par le R.P. Barbotin, à proximité du château de Beaufort à Saint-Pétreux.

Antiquité

Des gisements gallo-romains furent mis au jour en différents points du territoire : Bellêtre, au Désert, à Painfour, Vallet, la Chapelle, au Tuly, à Lessard et Mezeray. La voie romaine de Corseul à Avranches passait par la commune par les écarts de la Barre, la Chapelle, la Touche.

Du | ]

En 1181, l'enquête des droits temporels de l'archevêché de Dol, désigne la paroisse de Ploagar dans ses textes. Les trois cinquièmes des terres de cette paroisse relèvent du régaire, territoire temporel non enclavé de l'évêché de Dol. Le reste du territoire dépend des seigneuries de Combourg et de Châteauneuf.

Puis l'archevêque détachera de son régaire un territoire qu'il remettra à son frère Rivallon, avec mission de défendre l'archevêché de Dol, et la frontière nord-est de Bretagne. Territoire qui formera par la suite le comté de Combourg. Le fief de Beaufort est alors rattaché à ce comté.

En 1222, Jean, évêque de Dol, ratifie une donation faite à l'abbaye Notre-Dame du Tronchet des dîmes possédées à Plerguer par Guillaume Bienaimé, en route pour la Palestine. Alain de Beaufort fait en 1222, don des dîmes de Taden aux moines du prieuré Saint-Malo de Dinan, acte scellé de son sceau. Il reconnaît en 1226 et 1247, qu'il devait fournir pour l'armée de l'évêque de Dol, un chevalier pour sa terre de Beaufort. Puis le fief de Beaufort appartient à Briand Châteaubriant (+ après 1301, il est le fils cadet de Geoffroy 1251, Jeanne de Beaufort, seule et unique héritière du fief. Leur fils Guy de Châteaubriant-Beaufort sera conseiller du duc de Bretagne. Geoffroy . En 1314, Guillaume de Joyeux, son épouse Stacie et leur fils Théobald, cèdent toutes les dîmes qu'ils possèdent dans la paroisse, à l'abbaye du Tronchet.

Parmi les usages et obligations des moines, nous noterons que le Jeudi Saint, ils lavaient les pieds à treize pauvres et donnaient à chacun d'eux un pain de trois livres, un hareng blanc et trois sols de monnaie. À Noël, ils fournissaient une charretée de paille pour étendre dans l'église de Plerguer pour la messe de minuit. À Pâques, ils donnaient une buce de vin breton que l'on distribuait aux fidèles après la communion. À la Trinité, ils faisaient partager 60 boisseaux de seigle entre les pauvres de la paroisse. Ils étaient à la fois les seigneurs et les bienfaiteurs de la paroisse.

Vers 1380, Briand II ou Bertrand de Châteaubriant-Beaufort, épouse Tiphaine du Guesclin, fille de Pierre II.

Du | ]

Briand Charles VII et chambellan du duc de Bretagne, de Bretagne, depuis 1439. Le duc accorda à son chambellan en 1446, le droit de tenir une foire annuelle au bourg de Plerguer. Briand était fondateur de l'église de Plerguer.

La dernière héritière de Beaufort fut Renée de Châteaubriant-Beaufort, mariée à plusieurs reprises sans postérité et qui décéda en son manoir de Gardisseul à Plestan, le . En 1675, Gouyon Baguer-Morvan, achète la terre de Beaufort, à Maurille de Fordanz. En 1723, toutes les messes fondées dans la chapelle du manoir de Touraude furent célébrées à partir de cette date dans celle du château de Beaufort.

Les dîmes de la paroisse sont au bénéfice de l'abbaye Notre-Dame du Tronchet. L'abbaye possède sur cette paroisse le prieuré Saint-Lunaire de La Barre de Plerguer et le prieuré Saint-Pétreuc de Plerguer, ce dernier tenu par frère Maurice de Chasné (1556) et dom Claude Turmenie (1687). L'abbaye possède les grands bailliages du Tronchet en Plerguer, le Petit-Bailliage et le bailliage de Rohiart en Plerguer.

En 1480 on compte parmi les fondataires de la paroisse, dix-huit nobles de Plerguer : François Cadiou: défaillant ; François de Guyte dit Aumesnil (1 000 livres de revenu), comparaît comme homme d'armes ; Rolland de la Bouëxière de Lupus ; Gilles de la Chapelle du Tertre (12 livres de revenu : porteur d'une brigandine, comparaît comme archer ; Pierre de la Chapelle : défaillant ; Raoul de la Moutelière de Ville Gouriou : porteur d'une brigandine, comparaît comme archer ; Olivier de Launay : défaillant ; Les héritiers : Geoffroy de Parthenay: défaillants ; les héritiers Geoffroy de Pensou : défaillants ; Maître Bertrand de Porçon : défaillant ; Antoine de Vaucler : porteur d'une brigandine, comparaît armé comme jusarme ; Guillaume de Vauclair de Chapel Vaucler : porteur d'une brigandine, comparaît comme archer ; Dame veuve de Vaucler de la Chapelle : défaillante ; Alain Foulgeroy de Belestre (20 livres) de revenu remplacé par son fils Bonnabès : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ; Rolland Genest (25 livres) de revenu : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ; Jehan Lourel (7 livres de revenu) : défaillant ; Geoffroy Saliou de la Touche : porteur d'une brignadine, comparaît armé d'une jusarme ; Guillaume Saliou de Villmorin : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme.

Au  siècle, l'abbé du Tronchet, discuta les prééminences dans l'église paroissiale, au seigneur de Beaufort. Mais en 1542, François de Châteaubriant-Beaufort avait obtenu de l'évêque de Dol confirmation de ses privilèges.

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En 1715, trois jeunes femmes fondent une école de filles sur la paroisse. Il s'agit de : Julienne Tardivet, Renée Lecorvaisier et Jeanne Guinguené et deux ans plus tard, elles se donnèrent entre elles tous leurs biens afin de pouvoir continuer à faire fonctionner leur école après leur mort, assurant des rentes et souhaitant que les autorités religieuses fassent mettre en place des maîtresses après leur disparition. Car elles assumaient les cours toute seule. Verra au château de Beaufort, l'arrestation en son château de Beaufort, de Luc Jean Joseph Gouyon de Beauvais-Tourade et Beaufort, comte de Beaufort, compromis dans la Conjuration de l'Association bretonne, commandée par de Armand Tuffin de La Rouërie. Déféré au Tribunal révolutionnaire par Le Carpentier, il fut guillotiné avec le groupe de Malouins désigné sous le nom de : l'échantillon le 2 messidor an II, soit le , il était âgé de 69 ans et sera inhumé au cimetière de Picpus, ou quelque temps auparavant fut inhumé son gendre également guillotiné : Locquet de Granville.

Du | ]

  •  : la chapelle de l'abbaye du Tronchet fut érigée en paroisse.
  •  : la paroisse du Tronchet fut érigé en commune.

Luc Jean Joseph Gouyon de Beauvais, (1725-1794) est comte de Beaufort et père de Félix Alexandre Victor, maire de Plerguer et père du comte Gustave Marie Gouyon de Beaufort, (1813-1890) qui fut également maire de Plerguer pendant quarante-et-un ans et qui eut deux fils : Xavier Louis Marie Félix, marquis de Beaufort (1854-1945), décédé à Beaufort à l'âge de 90 ans et Louis Florian Marie Auguste Gouyon de Beaufort, comte de Beaufort (1856-1934).

Pendant la guerre 1939-1945, le château servit de refuge en août 1943 au maquis de Saint-Yvieux, qui n'étant plus en sûreté dans cet abri provisoire, trouva refuge dans une bergerie en forêt de Mesnil. Les maquisards furent remplacés en octobre 1943, par les élèves les plus jeunes du collège de Saint-Malo avec quelques prêtres pour l'encadrement et quelques jeunes séminaristes planqués là pour échapper au STO en Allemagne.

Héraldique

L'héraldique de la commune rappelle par le cheval cabré la dépendance aux haras d'Hennebont, les productions de pommes de terre et de cerises appelées les « badious ».

Le cheval cabré, les bouquets de trois cerises et les feuilles d'aulne symbolisent le blason de Plerguer.

  1. M.P.R Giot, Bretagne et Pays de Loire, in Gallia préhistoire, 1969, vol. 12, n°12-2. p.439.
  2. Michel Pelé, Les établissements religieux dolois, les Bénédictins du Tronchet, Combourg, Rennes, 1975, 2005, 2009, p.5.
  3. Généalogie de la Famille de Châteaubriant
  4. Michel Pelé, Les établissements religieux dolois, les bénédictins du Tronchet, Combourg, Rennes, 1975-2009, p.8.
  5. Mgr Thoreau supprimera la distribution du vin avant 1692, mais conserva l'usage de la paille
  6. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H 3, C 1293.
  7. Michel Pelé, Histoire de la Famille de Marcillé et de ses alliances, notes n°39 p. 13. monographie Heredis 11, le tt.04.10. Texte en ligne.
  8. Pouillé de Rennes
  9. Déclarations de 1685 & 1790
  10. A.D. de la Loire-Inférieure (1470-1687) B.841 Liasse, 15 pièces, parchemin.
  11. Notes manuscrites de l'abbé Pâris-Jallobert
  12. Michel Pelé, Histoire et généalogie de la famille de Marcillé et ses alliances, p. 15
  13. généanet: Gouyon de Beaufort

Héraldique

L'héraldique de la commune rappelle par le cheval cabré la dépendance aux haras d'Hennebont, les productions de pommes de terre et de cerises appelées les « badious ».

Le cheval cabré, les bouquets de trois cerises et les feuilles d'aulne symbolisent le blason de Plerguer.

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Plerguer dans la littérature

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