Paimpont (Pempont en breton) est une commune française de l'Ouest de la France, située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.
La commune est principalement couverte par la forêt du même nom (communément assimilée à la forêt de Brocéliande), ses habitants se répartissant encore aujourd'hui entre quelques vastes et antiques clairières à vocation agricole et le bourg situé en son centre, mais qui n'a connu qu'un développement tardif et toujours limité
Le bourg s'est peu développé — quelques commerces, une abbaye du XIIIe siècle —, cerné par la forêt classée.
En 2018, la commune a obtenu le label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager.
Géographie
Localisation
Située tout à l'ouest du département d'Ille-et-Vilaine, elle est contiguë sur la moitié de sa périphérie avec le département du Morbihan. Dans celui-ci, la commune de Guer est surtout couverte par les landes qui prolongent au sud les feuillus de la forêt de Paimpont proprement dite. La rivière de l'Aff sert de limite communale et délimite également le camp de Coëtquidan, terrain d'entraînement réservé aux militaires et élèves des trois écoles militaires qui se sont implantées à Guer à la fin de la guerre de 1939-1945.
Selon la classification de l'INSEE, Paimpont fait partie de l'ensemble de l'aire urbaine de Rennes (mais pas de l'unité urbaine de Rennes).
Avec plus de onze mille hectares, c'est la plus grande commune du département. Atteignant 17 km, son axe ouest-est est plus grand que l'axe nord-sud.
Vers le bourg convergent plusieurs routes départementales, l'accès principal à cette commune se situant au sud-est par la sortie de la quatre-voies N 24 au niveau de Plélan-le-Grand.
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Paimpont
Concoret Mauron
Saint-Malon-sur-Mel Muel
Iffendic
Néant-sur-Yvel Tréhorenteuc
Plélan-le-Grand Saint-Péran
Campénéac
Beignon
Forêt de Paimpont
Vaste de 9 000 hectares, la forêt de Paimpont, souvent assimilée à la forêt de Brocéliande de la légende arthurienne s'étend pour l'essentiel dans la commune de Paimpont, débordant toutefois quelque peu sur les communes avoisinantes de Saint-Péran, Tréhorenteuc et Concoret et avoisinant le camp de Coëtquidan, situé à son sud.
Article détaillé : Forêt de Paimpont.
Des incendies se produisent périodiquement : au moins 5 incendies importants sont recensés entre 1906 et 1938 et 7 entre 1947 et 1974 selon l'Encyclopédie de Brocéliande. Par exemple en 1906 « des soldats ont dũ préserver le bourg de Saint-Péran et le village de Croix-Jalu. Ils s'efforcent d'arrêter les flammes sur la route de Paimpont à Saint-Malon (..), le bourg de Telhouet est sérieusement menacé » écrit le journal Le Petit Républicain du Midi ; des soldats du 41e régiment d'infanterie de Rennes vinrent par tramway combattre l'incendie. Des incendies importants se produisent pendant la Première Guerre mondiale. Celui de 1929 parcourt plusieurs kilomètres dans les landes de Lambrun. « 700 hectares brûlés en forêt de Brocéliande » titre le journal Ouest-France le . Entre le 7 et le , plus de 700 hectares sont détruits par les flammes et 5 pompiers grièvement brûlés. L'incendie qui se déclare le entre Campénéac et Tréhorenteuc parcourt 600 hectares et détruit totalement 400 hectares de landes et de bois.
À l'initiative de François Pinault, plusieurs chefs d'entreprises ont aidé financièrement la réhabilitation de la forêt incendiée.
Relief et géologie
Articles connexes : géologie du Massif armoricain et glossaire de géologie.
Le contexte géologique de la commune s'inscrit dans le territoire de la forêt de Paimpont qui est nommé par les géologues, les synclinaux paléozoïques du Sud de Rennes.
Les altitudes les plus élevées se trouvent dans la "Haute Forêt", dans le "canton de Baranton", où elles atteignent 258 mètres (altitude la plus élevée du département d'Ille-et-Vilaine) à deux endroits situés dans le centre-ouest du finage communal ; le point le plus bas (62 mètres) est dans la pointe sud-est du territoire communal, à la confluence de l'Aff et du Ruisseau de la Moutte, en aval du Pont du Secret et à la limite des communes de Plélan-le-Grand et Beignon. Le bourg est vers 155 à 160 mètres d'altitude.
Le relief est par endroits très accidenté, notamment au niveau du Val sans retour, véritable gorge encaissée de près d'une centaine de mètres par rapport aux hauteurs avoisinantes.
Paimpont s'étend essentiellement sur trois formations géologiques : les schistes briovériens, les dalles pourprées de Montfort et les grès armoricains qui couvrent une grande superficie de la commune.
Étangs et hydrographie
Le bourg de Paimpont épouse le contour oriental d'un étang de 50 planche à voile, pédalos, canoë) y sont pratiquées. Il est la propriété du Conseil général d'Ille-et-Vilaine.
Le ruisseau principal; celui de l'Aff, ne prend pas sa source dans l'étang de Paimpont, dont l'eau ne fait que rejoindre celle de plusieurs ruisseaux en amont alimentés presque toute l'année par les pluies apportées par les vents de sud-ouest et de l'ouest, la végétation libérant progressivement l'excès d'humidité des jours de fortes précipitations. Longé dans ses multiples méandres par un sentier de grande randonnée, l'Aff grossit très progressivement depuis une origine incertaine mais située aux approches de la commune de Campénéac au sud-ouest de la forêt. Après avoir transité par le village des Forges où il a longtemps fourni son énergie, énergie qui reconstituée assurait ensuite le fonctionnement d'un grand nombre de moulins tout au long de son cours, il rejoint l'Oust quelques kilomètres avant de se joindre à la Vilaine à Redon.
Également en position centrale et de taille comparable, l'autre grand étang avec 75 dystrophe d'Ille-et-Vilaine
Les eaux de ces étangs rejoignent celles d'étangs plus petits ; ensemble elles actionnaient autrefois les machines des forges, en dehors de la saison chaude :
étang du Chatenay, situé au village de Beauvais, à l'ouest. D'environ quatre hectares et alimenté lui-même par l'étang de Beauvais ou étang d'En-haut, ce sont les premiers étangs à alimenter l'Aff alors encore à proximité de sa source. Près de la digue et de l'ancien moulin se dresse sur des piliers de béton le restaurant panoramique, avancée de la Station biologique (Université de Rennes 1). Le moulin, propriété de l'Université de Rennes 1, fut restauré en 1973 par l'association des Amis du Moulin du Chatenay.
étang de la Fenderie, au milieu de la forêt, alimenté lui-même par l'étang d'En-haut. Une scierie a existé longtemps dans des bâtiments adossés à la digue de l'étang avant de fermer définitivement vers 1995. Elle avait pris la suite de l'atelier de fenderie, annexe des forges situées un peu plus au sud. Le site est maintenant reconverti en gîte rural.
étang des Forges, au village du même nom, au sud, alimenté par l'étang du Perray, contigu mais sis en Plélan-le-Grand. Les deux communes se partagent la propriété de l'étang.
étang Bleu, au nord du bourg où son eau rejoint celle de l' étang de l'Abbaye décrit ci-dessus. À l'opposé de l'étang du Pas-du-Houx qui est dans le même secteur, il est très profond (15 à 50 mètres) puisqu'il résulte de l'abandon à l'eau de la minière principale de la forêt au début du . Contrairement aux autres étangs, l'accumulation de l'eau ne provient pas pour l'essentiel du ruissellement des pluies, ce qui lui confère une limpidité sans comparaison. Cette eau n'a jamais été utilisée avant la seconde moitié du siècle, quand une station de pompage a été construite pour exploiter cette réserve d'eau d'excellente qualité (riche en fer cependant) et à peu près constante.
La forêt comporte d'autres étangs, plus petits encore (le Miroir aux Fées dans le Val-sans-Retour, exemple d'étang oligotrophe) ou situés dans les communes voisines, le plus vaste et parmi les plus beaux de la forêt étant celui qui est à l'abri des regards à l'arrière du château de Comper en Concoret, plan d'eau de 37 ha (entrée payante). Certains participaient à leur mesure à l'alimentation de l'étang des Forges, dernière retenue avant l'usine à fer.
Le secteur comprend trois des vingt-deux sites de tourbières du département : la tourbière de queue d'étang de l'étang du Pas-du-Houx d'intérêt national ; la tourbière de Vaubossard-Lambrun et la tourbière de queue d'étang de l'étang de l'Abbaye d'intérêt régional.
Préservée autant que possible de la pollution d'origine agricole ou urbaine, l'eau du massif est convoitée. Dès 1963, une station de pompage est construite à l'étang Bleu pour alimenter treize communes. Une usine d'embouteillage a été implantée à proximité du bourg vers 2002. Peu de temps auparavant, un projet de barrage de l'Aff presque au cœur du massif a soulevé l'indignation des habitants et des innombrables amoureux de ce pays. Certains craignent que les besoins en eau de Rennes et de sa région amènent le renouvellement de tels projets.
Flore
Du point de vue de la richesse de la flore, Paimpont est à la neuvième place des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 606 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). On atteint ainsi des nombres records pour le département avec 219 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207 !) ; 94 taxons protégés et 171 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237). Outre son étendue et la faible place de l'agriculture, la présence de petites tourbières contribue à cette importance. À titre de comparaison, les quatre dernières valeurs sont pour Plélan-le-Grand sa voisine, respectivement, 521 ; 21 ; 12 ; 11.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat d'Ille-et-Vilaine.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 12,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guer à 13 vol d'oiseau, est de 12,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Transports
Paimpont est traversé par la D 773 (ancienne Route nationale 773 déclassée allant de Gaël à Donges), par la D 38 (qui vient de Plélan-le-Grand et permet de rejoindre la voie express RN 24, axe Rennes - Lorient, via l'échangeur de Plélan-le-Grand) et par la D 40 qui, côté est, se dirige vers Saint-Péran et Monterfil et, côté ouest, vers Campénéac.
Transport collectif public par autocar régional BreizhGo 1 Rennes - Paimpont.
Habitat et paysages
Forêt et landes s'étendent sur la majeure partie de la commune, les zones habitées apparaissant comme des clairières en leur sein, par exemple autour de Le Cannée (au sud du bourg), de Trédéal (au nord-est du bourg), de Telhouët (au nord du bourg), de la Ville Danet (au nord-ouest du bourg), du Pertuis Néanti (à l'extrémité ouest de la commune), de Beauvais (au sud-sud-ouest de la commune).
La commune présente traditionnellement un habitat dispersé : les villages, appelés aussi "quartiers", sont pour la plupart de forme grossièrement circulaire ou présentant des fronts de défrichement en arc de cercle, datant probablement du Moyen-Âge (par exemple Trédéal, le Gué, Folle Pensée). Par contre le bourg, de création tardive (milieu abbaye de Paimpont jusqu'à la Révolution française.
Paimpont : la rue du Général de Gaulle (anciennement "Grande Rue").
Le porche d'accès à la rue du Général de Gaulle.
Maison et boutique rue du Général de Gaulle.
↑ a et b« », sur broceliande.brecilien.org (consulté le ).
↑ « Les incendies en Bretagne », Le Petit Républicain du Midi, .
↑ « Paimpont. Le feu dans la forêt », L'Ouest-Éclair, 29 septembre 1906 (lire en ligne, consulté le 1er novembre 2024).
↑ « En 1990, la forêt de Brocéliande était déjà ravagée par le feu », Ouest-France, 20 août 2022 (lire en ligne, consulté le 29 octobre 2024).
↑ Tanguy Homery, « Récit. Il y a un an, 400 hectares de la forêt de Brocéliande partaient en fumée », Ouest-France, 12 août 2023 (lire en ligne, consulté le 30 octobre 2024), « Incendie en forêt de Brocéliande : les images impressionnantes des dégâts », Le Télégramme, 16 août 2022 (lire en ligne, consulté le 30 octobre 2024) et « », sur broceliande.brecilien.org (consulté le 30 octobre 2024).
↑ « François Pinault vient au secours de la forêt de Paimpont », L'Ouest en mémoire, 17 septembre 1990 (lire en ligne, consulté le 31 octobre 2024).
↑ Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, 1996, p. 15
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↑ Diard 2005, p. 64.
↑ Armand Gernigon, Mémoires & souvenirs d'Armand Gernigon, garde en forêt de Paimpont, 2005, p. 71.
↑ « Au bourg, n'y avait-il pas une pompe et la bonne source de Jacob ? » et puis le « danger était trop grand » en raison du bord abrupt. Mémoires & souvenirs d'Armand Gernigon, garde en forêt de Paimpont, p. 71.
↑ Diard 2005, p. 69.
↑ Diard 2005, p. 77.
↑ Diard 2005, carte p. 170.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le 21 décembre 2023)
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↑ « », sur patrimoine.bzh, 2000 (consulté le 27 octobre 2024).
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Toponymie
Article connexe : toponymie bretonne.
Le nom de la commune est attesté sous les formes Caput Pontis et Penpont en 850, Penpont en 1192, Panis Pontis en 1330.
Du latin vulgaire pontus, repris en vieux breton sous la forme pont, et du breton pen (bout, extremité) : « Tête de pont » ou « Le bout du pont ».
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↑ Roger Blot et Laurent Goolaerts, « Église Notre-Dame de Paimpont (2) », Église en Ille-et-Vilaine, no 219, 30 avril 2012, p. 16.
↑ a et bJean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, 1990 (ISBN et , OCLC 236056804), p. 242 ; 377
↑ Hervé Abalain, « » (ISBN , consulté le 6 janvier 2017).
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le site est fréquenté avec certitude depuis au moins le Néolithique, avec ensuite une présence gauloise puis gallo-romaine.
Moyen-Âge
La paroisse de Paimpont englobait Saint-Péran et Tréhorenteuc.
Le monastère fondé au Judicaël est devenu l'abbaye Notre-Dame de Paimpont au XIIIe. Longtemps le bourg ne fut constitué que de l'abbaye avec ses bâtiments associés tels que l'hôtellerie pour l'accueil des pèlerins, du cimetière et de quelques habitations.
Article détaillé : Abbaye Notre-Dame de Paimpont.
Les Usements de la forêt Brécilien, rédigés en 1467 par le comte Guy XIV de Laval, décrivent la gestion de la forêt de Brécilien (ancien nom de la forêt de Paimpont) au .
Article détaillé : Forêt de Paimpont.
Temps modernes
Paimpont était une des paroisses de l'évêché de Saint-Malo. L'évêque avait d'ailleurs à sa disposition une résidence d'été dans la paroisse de Saint-Malo-de-Beignon située au sud de Paimpont. La paroisse avait comme succursale la trève de Saint-Péran au nord-est. On trouve par exemple certains registres des actes de naissance, mariage ou décès de Saint-Péran incorporés à ceux de Paimpont.
Les principaux villages possédaient leur chapelle et même certains leur école au abbatiale qui n'aurait peut-être pas pu tous les accueillir. À Beauvais, la chapelle Saint-Mathurin se dresse toujours à mi-pente, au carrefour de la voie en direction du château de Trécesson et celle allant vers le Val-sans-Retour, près d'une fontaine-lavoir qui laisse son eau approvisionner l'Aff naissant non loin de là. Au village de Coganne, la chapelle Saint-Jacques-le-Mineur a été préservée et appartient maintenant au domaine public. Telhouët possédait également une chapelle ainsi que le village des Forges, celle-ci étant dédiée à saint Éloi, le patron des forgerons. Une autre chapelle, dédiée à sainte Anne, fut construite en 1610 dans le cimetière d'alors (elle a été détruite lors du déplacement du cimetière à la fin du .
La paroisse de Paimpont relevait également de l'archidiaconé de Porhoët et du doyenné de Beignon.
Plusieurs juridictions seigneuriales se partageaient en principe l'essentiel du territoire de la paroisse de Paimpont. Mais on sait que ces juridictions dites inférieures - surtout les plus petites - avaient partout une activité très variable dans le temps et de l'une à l'autre selon le caractère ou intérêt de leurs possesseurs et le zèle des sénéchaux, procureurs fiscaux et autres officiers de juridiction. Peu d'archives nous sont parvenues. La juridiction royale immédiatement supérieure était la sénéchaussée de Ploërmel, c'est elle qui assurait le respect minimal du droit en cas de défaillance des juridictions ou par sa compétence propre.
Pour ce qui concernait l'administration de l'Intendance de Bretagne au subdélégation de Plélan. Certainement soucieux au nom du roi de la prospérité du secteur, l'intendant n'ignorait pas l'importance des forges et pas moins celle de la considérable activité exercée dans le village du Cannée entre lesdites forges et le bourg : le blanchiment de fil et de toiles. Dans des prés ou parcelles de petite taille entourées de haies, appelés parcs, étaient exposées à la lumière et au soleil de grandes pièces de toile. Cette activité s'est éteinte au .
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Paimpont en 1778 :
« Paimpont ; abbaye et paroisse situées dans la forêt de son nom ; à 15 lieues au Sud-Sud-Ouest de Saint-Malo, son évêché ; à 7 lieues et demie de Rennes, son ressort, et à trois-quarts de lieue de Plélan, sa subdélégation. On y compte 4 000 communiants, y compris ceux de Saint-Péran, sa trève ; la curé est présentée par le chapitre de l'abbaye, et c'est un moine de cette maison qui fait les fonctions de curé. Ce territoire est un pays montagneux [sic] et couvert [de bocage], qui renferme des terres labourées, des landes, et la forêt de Paimpont, ou de Brécilien, qui peut contenir environ vingt-trois mille arpens de terrein, planté en futaie et surtout en taillis. À l'extrémité de cette forêt est une forge à fer, renommée par la bonté de la matière qu'on y élabore. C'est de là que l'on tirait jadis le fer dont on avait besoin pour l'arsenal de Brest. On prépare et on blanchit, tous les ans, dans le village du Canet, pour plus d'un million de fils et de toile. (..) La trève de Saint-Péran, le prieuré de Talhouet, Franquemont et la maison de la Guillarde sont dans ce territoire. »
Révolution française
La partie sud de l'évêché de Saint-Malo est particulièrement touchée par des révoltes agraires au début de 1790, ce qui s'explique par les abus importants des seigneurs et de leurs procureurs fiscaux.
Entre le 25 et le 28 janvier 1790 les vassaux des seigneurs de Plélan, Saint-Malo-de-Beignon et Paimpont attaquent les châteaux de leurs seigneurs et demandent la suppression des droits féodaux. Le manoir des évêques à Saint-Malo-de-Beignon est attaqué le 28 janvier 1790 et l’abbaye de Paimpont le lendemain.
« Le 27 juin 1790 une bande de jeunes gens de Paimpont, de Saint-Malo [Saint-Malo-de-Beignon], de Plélan (..) forçait l'entrée de Comper, alors au marquis de Sérent, malgré pont-levis, porte, herse, et mettait le feu au château, en ayant bien soin de faire flamber en un tas les titres des droits haïs et des privilèges abhorrés ».
Ce n'est qu'au cours du bien national le 30 mai 1792 (5 acquéreurs s'en partagent les biens), que le bourg commença à prendre la physionomie qu'on lui connaît aujourd'hui. La commune conserve la possession de l'église, des bâtiments abbatiaux, du cimetière et des jardins situés dans l’enclos abbatial.
Jean-Guillaume Belouart, né le 14 février 1725 à Paimpont, recteur de Lanrelas, prêtre réfractaire, après avoir été un temps emprisonné, fut assassiné le 6 janvier 1796 par des soldats républicains.
Le passé métallurgique
La prospection archéologique a révélé un très grand nombre de sites ou emplacements de la forêt et de sa périphérie ayant connu une activité touchant l'exploitation du minerai de fer : points d'extraction du minerai, bas fourneaux tels que ceux découverts vers 1980 sur la rive de l'étang du Perray, ferriers, c'est-à-dire accumulation de scories et autres déchets ferreux, sans parler des emplacements plus récents des fouées des charbonniers dans la forêt ni des maisons des cloutiers si nombreux au XIXe siècle.
Les plus anciens sites datent de Hallstatt et/ou du début de la Tène ancienne (750 à 500 gallo-romains et du haut Moyen Âge. Les ferriers les plus importants en volume, atteignant parfois jusqu'à plus d'un millier de tonnes de déchets, sont datés entre la deuxième moitié du radiocarbone (C14) situerait le fonctionnement d'un premier haut-fourneau au niveau de l'étang du Pas du Houx dans le courant du Forges. En 2010, l'ensemble de ces sites était en cours d'étude dans le cadre de plusieurs thèses de doctorat et alimentait un Programme Collectif de Recherche intitulé Brécilien, étude interdisciplinaire d'une forêt mythique.
Article détaillé : Forges de Paimpont.
En complément de ces données archéologiques, de rares et brèves mentions dans les archives assurent furtivement le relai avec l'histoire des Forges créées au ancien Régime, mais des forges dites "grossières" réparties à divers endroits de la forêt, ainsi que l'activité du village du Gué situé sur le territoire de Plélan et cœur de cette commune jusqu'au milieu du XIXe siècle.
La fête du fer a lieu tous les deux ans (2014-2016-...) et met en avant les différentes pratiques de la forge.
Les cloutiers (XVIIIe et XIXe siècles)
De nombreux ateliers de clouterie existèrent longtemps principalement dans les villages de Gaillarde, la Ville Danet et Telhouët. « Ils fabriquaient les clous à ardoises, les clous à lattes, les clous à chevron, les clous à bois pour charpentes, les broches pour les "senans", instruments avec lesquels on faisait la filasse, les clous de girofles pour les talons de souliers, les caboches pour les fers des chevaux, les "maillettes" pour les sabots. Entre cinq et douze ouvriers pouvaient travailler dans chaque forge : Au printemps on entendait les maillets dès 3 heures, 4 heures du matin. À l'hiver, les cloutiers continuaient leur besogne jusqu'à 9 et 10 heures du soir. Ils travaillaient aux pièces, et les plus actifs pouvaient faire jusqu'à 1 200 à 1 500 clous par jour. Ils se servaient d'enclumes que l'on appelait clouxière. [...] Les cloutiers confectionnaient leurs clous avec des baguettes de fer rachetées en bottes de 25 .
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De 1801 à 1926 Paimpont fait partie de l'arrondissement de Montfort, avant, en raison de sa suppression, de faire ensuite partie de l'arrondissement de Rennes. Paimpont dépendait du canton de Plélan-le-Grand jusqu'à la suppression de celui-ci lors de la réforme administrative de 2014 et désormais du canton de Montfort-sur-Meu.
En 1821 le bourg de Paimpont ne compte 66 habitants (12 familles) pour une population communale totale de 3 565 habitants ; le bourg n'existe pour ainsi dire pas encore ; les premières maisons contiguës (type corons), destinés à loger des ouvriers des Forges sont construites peu après.
La première école des garçons de Paimpont ouvre en 1835 ; tenue par les Frères de Ploërmel, elle se trouve dans le grand logis abbatial (ils tinrent cette école jusqu'en 1888, année de la laïcisation en raison des lois Jules Ferry). L'école des filles, tenue par des Sœurs de la charité de Saint-Louis, installée dans le manoir abbatial, ouvre en 1846.
En vertu des lois de 1792 et 1793 donnant aux communes le droit de se faire attribuer les terres vaines et vagues possédées par les anciens seigneurs, la commune de Paimpont en revendiqua la propriété ; mais elle fut déboutėe par un arrêt rendu par la Cour royale de Rennes le 24 mars 1827, confirmé par la Cour de cassation le 17 mars 1830, les propriétaires des Forges et de la forêt pouvant en justifier la juste propriété depuis l'acte de vente de 1653 consenti par leur propriétaire d'alors, le prince de la Trémoille.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Paimpont en 1853 :
« Paimpont (sous l'invocation de la Vierge, le 15 août) ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, moins son ancienne trève Saint-Péran ; aujourd'hui succursale ; chef-lieu de perception. (..) Principaux villages : la Ville-Danet, Gaillarde, Tellouet, l'abbaye de Tellouet, les Quibois, Haute-Sangle, le Buisson, Haut-Fourneau, Coganne, Trudeau, Trédéal, ; le Gué, les Forges, le Pont-du-Secret, , le Canné, la Fonderie, Beauvais, la Touche-Guérin, le Pertuis-Néanti, Folle-Pensée. Superficie totale 11 018 hectares, dont (..) terres labourables 1 834 ha, prés et pâturages 512 ha, bois 6 070 ha, vergers et jardins 64 ha, landes et incultes 2 042 ha, étangs 233 ha (..). Moulins : 6 (de la Vallée, su Châtenay, de la Chèvre, à eau ; petit moulin à papier près de la Ville-Danet ; du Marnis, de Beauvais, à vent).. »
Ce n'est qu'à partir du milieu du .
Un plan de construction est mis en place en 1859, concernant la partie nord du "Chemin des Litières", actuelle rue du Général-de-Gaulle ; son cahier des charges impose l'uniformité des constructions. Ce n'est que dans la décennie 1920, après le déplacement du cimetière, que la partie sud de cette rue fut urbanisée.
La fermeture des Forges de Paimpont en 1884 porta un rude coup à l'économie locale, provoquant notamment une baisse démographique (la commune passe de 3250 à 2828 habitants entre 1881 et 1911 et continue à baisser pendant presque tout le .
En octobre 1888 la nouvelle école catholique construite à Paimpont ne peut pas ouvrir en raison du refus des autorités administratives, sous le prétexte que « les plâtres ne sont pas secs », ce qui soulève des protestations des parents chrétiens.
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La Belle Époque
Comme en beaucoup d'endroits, lors de l'inventaire des biens d'église, organisé le 6 mars 1906, seul fut possible un inventaire extrêmement sommaire des biens de l'église en raison de la forte hostilité des habitants.
En novembre 1906 le Christ en ivoire (attribué à un moine bénédictin, mais d'âge incertain (variant du bras reliquaire de saint Judicaël furent momentanément volés dans l'église abbatiale. En novembre 1907 la municipalité loue une paertie des bâtiments de l'abbaye pour en faire un presbytère et en réserve une autre pour y loger les instituteurs publics ; elle vend aussi la prairie qui se trouve derrière les maisons du bourg et fait démolir une partie du mur de l'abbaye pour permettre à la population un accès direct aux jardins).
Paimpont : la Grande Rue vers 1910 (carte postale).
Bourg de Paimpont : la route de Beauvais au début du XXe siècle.
La chapelle des Forges au début du XXe siècle (carte postale).
L'étang des Forges au début du XXe siècle (carte postale).
L'étang de Beauvais et les rochers qui le dominent au début du XXe sièclee (carte postale).
Paimpont : l'école des filles (ouverte en 1911, fermée en 1976).
La ligne de tramway à voie métrique et voie unique de la Compagnie des tramways à vapeur d'Ille-et-Vilaine allant de Rennes à Plélan (inaugurée en 1898) et surnommée « le Tacot », est prolongée jusqu'à Guer via Paimpont-les-Forges et Beignon (mise en service le 6 juin 1913, elle ferma le 31 août 1948). Une ligne de chemin de fer à voie étroite servant à transporter le minerai de fer extrait au niveau de l'actuel "Étang bleu" jusqu'à la gare de Mauron fonctionna entre 1903 et 1907.
Une école laïque des filles est construite en 1911 (après bien des querelles), remplaçant l'ancienne école du manoir abbatial (elle est devenue l'école laïque mixte en 1965). Des écoles privées de garçons, puis filles, ouvrent respectivement en 1908 et 1916 (elles ont fermé en 1976).
La Première Guerre mondiale
Durant la Première Guerre mondiale, 585 Paimpontais sont mobilisés. Le monument aux morts de Paimpont porte les noms de 140 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 9 sont morts en Belgique dont 7 (Emmanuel Chalmet, Emmanuel Dalibot, Théophile Daniel, Abel Gendrot, Jean Gesvret, Armand Gillard et Louis Hamon)dès 1914,1 (Antoine Recht) en 1917 et 1 (Joseph Hillion) en 1918 ; Léon Mérel est mort le 14 novembre 1916 en Serbie ; Henri Petremoul est mort de maladie le 29 juillet 1918 à Salonique (Grèce) ; Pierre Jan est mort de maladie en captivité en Allemagne (désormais à Ezersk (désormais en Pologne) le 11 novembre 1918, donc le jour de l'armistice ; la plupart des autres sont morts sur le sol français ( dont Armand Morin, Vital Boscherie et Émile Quedillac, tous les trois décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre. Le tableau commémoratif de la chapelle Saint-Jacques contient 17 de ces noms.
Une autre source indiqué que 157 soldats de Paimpont auraient perdu la vie (selon la liste gravée sur l'obélisque du monument aux morts inauguré en 1923 et dressé près de l'abbaye (place des Litières maintenant place du Roi-Saint-Judicaël).
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts de Paimpont, construit par Jules Hignard (de Lanhélin) est inauguré le 15 juin 1924 ; il a la forme d'un pilier commémoratif en granite surmonté de la statue d'un poilu due à Charles Pourquet, sculpteur à Paris.
En septembre 1925 la statue de saint Judicaël fut bénie par le cardinal Charost, archevêque de Rennes ; ce fut à Paimpont l'occasion d'une grande fête religieuse.
Charles Le Goffic a décrit, dans son ouvrage Brocéliande, un charbonnier de la Forêt de Paimpont qu'il rencontra vers 1930.
Certains auteurs véhiculent des clichés fantaisistes concernant Paimpont : un journaliste écrit en 1932 : « Dans Paimpont, naguère, vivaient des druides à longue barbe, en robe blanche ; les jours de fête ils distribuaient du gui aux fidèles assemblés » ; par contre sa remarque : « Paimpont est un petit pays, mais possède à peu près autant de cafés que de maisons » est sans doute plus exacte.
Paimpont bénéficie d'une attractivité touristique, facilitée par l'organisation régulière à la belle saison de trains touristiques par la Compagnie des Tramways d'Ille-et-Vilaine desservant la gare de Paimpont-les-Forges, l'organisation de régates sur le lac de Paimpont, etc..
La Seconde Guerre mondiale
Après la défaite française de 1940, l'armée allemande prit possession du camp de Coētquidan, y remplaçant l'armée polonaise qui l'occupait entre septembre 1939 et juin 1940. Pendant la deuxième moitié de 1943, l'armée allemande décide un agrandissement du camp de Coëtquidan qui concerne 2 300 hectares de forêt et 1 850 ha de terres labourables répartis dans les quatre communes de Paimpont, Augan, Campénéac et Beignon et provoque l'expulsion des habitants, les usages agricoles et forestiers pouvant être maintenus en dehors des périodes de tir ; à Paimpont la Haute-Forêt de Paimpont (2 300 ha), le hameau du Cannée (200 ha) et le hameau de Beauvais (400 ha), regroupant 143 foyers et 390 personnes, étaient concernés. Mais en raison de l'arrivée des troupes alliées, les personnes expulsées purent revenir dès août 1944 .
Pendant l'Occupation l’armée allemande établit un poste de commandement des forces allemandes de l'Ouest au pavillon des Forges de Paimpont, défendu par tout un réseau de blockhaus.
Le monument aux morts de Paimpont porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Joseph Bigot et Louis Tannoux sont des soldats morts au printemps 2940 lors de la Bataille de France ; Louis Glochon est mort en captivité en Allemagne.
À la suite de la débâcle de 1940, la mère du général de Gaulle se réfugia à Paimpont. Menant une existence nécessairement discrète, elle entendit à la radio que son fils avait été condamné par le régime de Vichy. À sa mort, quelques semaines plus tard, le 16 juillet 1940, une foule importante assista à ses obsèques bien que le faire-part de décès ait été censuré par les autorités et elle fut enterrée dans le cimetière du village. On doit, devant cette ferveur, supposer que son fils était déjà porteur d'un grand espoir de libération[réf. nécessaire]. Le 21 août 1944, le général De Gaulle après s'être rendu à Rennes, quinze jours après la libération de la ville, vint s'incliner sur sa tombe.
La 12ème Compagnie du 3ème Bataillon F.F.I. d'Ille-et-Vilaine est constituée le 6 août 1944 sous les ordres du capitaine Jubin et installe ses quartiers au Monterfil et à Paimpont ( elle est baptisée Henri Moras, pour honorer cet homme abattu en service à l'entrée de Paimpont par un officier SS qui fuyait se cacher en forêt). Tous les groupes qui en sont membres avaient, avant cette date, déjà participé à des actions de sabotage et à des embuscades contre des convois allemands. Elle reçut comme mission le nettoyage de la présence allemande en forêt de Paimpont, en coopération avec l'armée américaine. Sur les 800 Allemands faits prisonniers en Forêt de Paimpont, environ 350 le furent par la 12e compagnie FFI et furent remis aux Américains ou convoyés au camp de prisonniers de Vezin-le-Coquet.
L'après Seconde Guerre mondiale
22 charbonniers sont recensés à Paimpont en 1946 (la Seconde Guerre mondiale ayant provoqué un regain de l'activité charbonnière), mais ils ne sont plus que 6 en 1954 et un seul en 1962.
Entre 1946 et 1956, les derniers charbonniers - les trois frères Guégan - cessèrent successivement leur activité. Pourtant, il fut un temps où environ quarante charbonniers faisaient vivre leur famille dans la forêt. En 1978, les frères Guégan font une fouée de démonstration (cinq cordes de bois contre 20 à 25 ordinairement) pour faire connaître cette technique au public. En juillet 1979, c'est aux Forges qu'eut lieu une reconstitution par les anciens employés de la société Edet qui avait cessé son activité en 1954.
Trois soldats (Raymond Binard, René Percepied et Raymond Sénant) originaires de Paimpont sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie.
En juillet 1967, a lieu l'inauguration de la Station biologique de Paimpont, principalement destinée à l'étude des primates. Cette station biologique dépend de l'Université de Rennes 1 et accueille chaque année des étudiants venant de différentes formations. Elle accueille également deux unités mixtes de recherche du Centre national de recherche scientifique (CNRS), l'UMR 6552 d'Éthologie animale et humaine (EthoS) et l'UMR 6553 Ecosystèmes, Biodiversité, Évolution (ECOBIO).
Le Syndicat des eaux et forêts de Paimpont assure la distribution dans treize communes de l'eau limpide de l'étang Bleu.
La rénovation principale de l'abbatiale portant en particulier sur la nef se terminent en 1970. Mais en septembre 1974, des peintures murales sont découvertes sous les boiseries en cours de restauration. Datant des Bretagne.
Le projet de centre régional d'initiation à l'écologie qui devait se réaliser au moulin rénové du Châtenay reste sans suite.
Événement symbolique le 23 août 1976 sous les chênes majestueux du bord de l'étang et en présence du public, la Confraternité philosophique des Druides intronise six druides dont deux femmes. On se presse ensuite pour emporter un peu de gui, alors que l'incendie qui sévit encore au loin a dissuadé d'allumer le feu rituel.
Dans les années 1977-80, les Six Heures de Voile de Paimpont se déroulant sur l'étang est l'événement sportif local. Création du camping municipal.
En 1978, ouvre la Résidence de Brocéliande, foyer pour personnes âgées, avec environ quarante studios. Le bourg continue son urbanisation modérée.
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