Lamballe [lɑ̃bal] est une ancienne commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne, devenue, le 1er janvier 2016, une commune déléguée de la commune nouvelle de Lamballe, puis commune déléguée de Lamballe-Armor le 1er janvier 2019.
Le 1er janvier 1973, les communes de Lamballe, Maroué, La Poterie, Saint-Aaron et Trégomar sont réunies en une seule et même commune qui a pris le nom de Lamballe.
Le 1er janvier 2016, la commune nouvelle Lamballe a été créée par fusion de celles de Meslin et de Lamballe qui ont acquis le statut administratif de commune déléguée à cette date.
Le 1er janvier 2019, la commune nouvelle est étendue à Planguenoual et Morieux, qui sont devenues des communes déléguées, et prend le nom de Lamballe-Armor.
Géographie
Localisation
Commune située en Bretagne sur la RN 12, entre Rennes à 80 kilomètres et Saint-Brieuc à 20 kilomètres, au bord du Gouessant.
Villages, hameaux et lieux-dits
Anciennes paroisses de Maroué, la Poterie, Saint-Aaron et Trégomar.
Nombreux hameaux et lieux-dits.
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Lamballe
Planguenoual Andel Coëtmieux
Saint-Alban Hénansal
Quintenic
Pommeret
Plédéliac Saint-Rieul Noyal
Quessoy Bréhand Landéhen Saint-Trimoël
La Malhoure Penguily
Plestan
Climat
Du fait de sa situation géographique et de son relief naturel dans une cuvette, Lamballe jouit d'un microclimat avec une faible pluviométrie, assez bien répartie sur l'année et avec un minimum estival. Les données météo de la station météo de Lamballe sur le site Infoclimat nous informe d'une moyenne annuelle des températures de 2006 à 2023 de 11,9 °C.Les étés sont relativement chauds. Les températures moyennes maximales de juillet et août sont de 23 soit nettement inférieures à la moyenne annuelle de la Bretagne de 950 mm. L'ensoleillement est moyen, autour de 1 700 heures par an. L'année la plus sèche a été observée en 1989 avec 441,5 et le mois le plus sec en juillet 2022 avec 1 mm.
↑ « », sur www.infoclimat.fr (consulté le )
↑ Lamballe son climat
Toponymie
Attestée sous la forme Lambala en 1083 dans une charte latine du prieuré de Saint-Martin de Lamballe et sous les formes latines Lambaulum ou Lambalum, Lambalia à partir 1211.
Lamballe vient du breton lann (monastère), suivi du nom de saint Pal (Saint Paul Aurélien).
À l'instar de quelques autres grandes villes de Haute-Bretagne, la localité est aussi connue en breton sous le nom traditionnel de Lambal, et plus rarement Lambala. C'est la première forme qui est aujourd'hui utilisée et affichée,.
Le nom en Gallo est Lanball.
↑ a b et c« », InfoBretagne (consulté le )
↑ « », InfoBretagne (consulté le )
↑ « », Geobreizh (consulté le ).
↑ Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN et , OCLC 63764620, lire en ligne), p. 518
↑ Ael Dubois-Collin, « À Lamballe, les élèves de la nouvelle classe français-breton ont finalement une enseignante bilingue », Le Télégramme, (lire en ligne)
↑ « Gare de Lamballe : les travaux ne seront pas terminés avant mars 2023 », Le Penthièvre,
Histoire
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Préhistoire
La région est habitée depuis l'âge du bronze comme le laisse penser la présence du menhir de Trégomar.
Moyen Âge
En 1084, Geoffroy Botherel I fonde le prieuré Saint-Martin par donation de terres à l'abbaye de Marmoutier, le texte de la donation mentionne pour la première fois le nom de Lamballe. Le bourg des moines, rattaché au prieuré, se serait alors développé entre le Gouessant et les constructions fortifiées du Comte Geoffroy Botherel.
Conan, fils du comte de Lamballe, prit part à la première croisade (1096-1099).
Un incendie provoqué par la foudre détruit une grande partie de la ville en 1436.
Lamballe a été la capitale du duché de Penthièvre, et est citée pour avoir participé à la révolte des Bonnets rouges ou révolte du papier timbré survenue en 1675.
Révolution française
Alors que les États généraux sont convoqués, les députés de Lamballe approuvent la formulation du cahier de doléances rédigé en commun par les États de Bretagne, le . Lorsque ces États sont réunis et prennent l’initiative d’un changement de régime, la ville accueille avec enthousiasme les nouvelles de Paris : réunion du clergé et du Tiers-État en Assemblée nationale constituante, prise de la Bastille. La municipalité, elle aussi favorable aux changements qui s’annoncent, fait prêter à la population réunie sur le champ de Mars et à la garnison (un bataillon du régiment du Poitou) serment de fidélité au roi et à la Nation, le . La garde nationale rassemble 292 hommes dès le . Elle prête en commun avec la garnison serment de fidélité au roi et à la Nation, selon la formule élaborée par l’Assemblée, le . Enfin, la municipalité se dissout solennellement en , avec l’élection de la première municipalité du nouveau régime.
La ville bénéficie particulièrement de la Révolution, puisqu’elle est désignée pour être le chef-lieu du district de Lamballe en 1790, fonction qu’elle perd en 1800.
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Le Haras de Lamballe occupe un parc de 6 hectares au cœur de la ville depuis 1825.
Article détaillé : Haras national de Lamballe.
Article détaillé : Cheval en Bretagne.
La gare de Lamballe est mise en service par la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, le , lors de l'inauguration de la section de Rennes à Guingamp de la ligne de Paris à Brest.
Le monument aux morts de Lamballe porte les noms de 11 soldats morts pour la France pendant la Guerre de 1870.
Le | ]
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Lamballe porte les noms de 191 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Le carré militaire du cimetière de Lamballe contient 19 tombes de soldats non originaires de Lamballe, mais décédés dans cette ville, probablement parce qu'ils y étaient hospitalisés.
Pierre-Marie Régnier, né en 1876 à Lamballe, soldat au régiment d'infanterie territoriale, fut fusillé pour l'exemple le à Westvleteren (Belgique) pour « homicide avec préméditation ».
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Lamballe porte les noms de 29 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs, Pierre Alie, caporal faisant partie des Troupes françaises d'occupation en Allemagne, fut tué le lors du déraillement d'un train à Legelshurt (Allemagne).
Yves Charpentier, né le à Lamballe, résistant membre du bataillon Gilles dans le maquis du Nid Rouge à Gouray, qui faisait partie du Front national, un groupe FFI, fut fusillé par les Allemands le dans le bois de Malaunay à Ploumagoar. Quatre cheminots de Lamballe (Marcel Biard, Aristide Helbert, René Paunot, Henri Soulabaille) ont été tués pour faits de guerre ou sont morts en déportation.
L'après-Seconde-guerre-mondiale
En 1947, plusieurs arrestations des participants au complot du Plan Bleu ont lieu à Lamballe.
Six soldats originaires de Lamballe sont morts pendant la guerre d'Indochine et un, Michel Quioc, pendant la guerre d'Algérie.
La commune s'associe avec Saint-Aaron, La Poterie, Maroué et Trégomar en 1972. En 2016, la commune de Meslin devient une commune déléguée de Lamballe.
↑ Stéphane Morin, « Lamballe et Penthièvre aux lire en ligne)
↑ Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, ISBN et , OCLC 420152637)., p. 28.
↑ A. Botrel, « La communauté de Lamballe en 1788, 1789 et 1790 », in Annales de Bretagne, volume 20, tome 3, 1904, p. 304.
↑ Botrel, op. cit., p. 307-308.
↑ Botrel, op. cit., p. 311
↑ Botrel, op. cit., p. 314.
↑ Université de Rennes faculté des lettres et sciences humaines, Annales de Bretagne, volumes 72 à 73, Facultés des lettres et sciences humaines, Universities of Rennes et Nantes, 1965, extrait (consulté le 10 septembre 2010)
↑ a b et cmemorialgenweb.org - Lamballe : monument aux morts
↑ memorialgenweb.org - Lamballe : carré militaire
↑ Anne Lessard, « », sur Le Telegramme, (consulté le ).
↑ Hervé Cardinal, capitaine au 3e régiment étranger d'infanterie, tué le à Phu Tong Hoa (Tonkin) et décoré à titre posthume de la Légion d'honneur ; Charles Cœuret, décédé le
↑ Michel Quioc, mort des suites de ses blessures le 10 janvier 1958 à l'hôpital de Tlemcen (Algérie)
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes des Côtes-d'Armor.
Blasonnement :
Écartelé : au premier et au quatrième d'azur aux trois gerbes de blé liées de gueules (qui est de Brosse, au deuxième et au troisième d'hermine à la bordure de gueules.
Ces armes signalent l'union de Jean II de Brosse et de Nicole de Châtillon le 18 juin 1437. Jean de Brosse est le fils du maréchal de Boussac qui a combattu aux côtés de Jeanne d'Arc durant le siège d'Orléans. Nicole de Châtillon est la descendante de Guy VII de Penthièvre qui, le premier, donna à la vicomté de Limoges ses armes de Bretagne à la brisure de gueules.
↑ Lamballe sur la Banque du Blason
↑ Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome II, p. 73, note no 1 ; d'après Art de vérifier les dates, Paris 1784, tome II, p. 919)
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