Grand-Fougeray
Localisation

Grand-Fougeray : descriptif
- Grand-Fougeray
Grand-Fougeray est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne. La commune a été labellisée Village étape en 2010.
Géographie
Situation
Communes limitrophes
Grand-Fougeray est à la limite sud-est de la région Bretagne (avec la région Pays de Loire et à la limite sud du département d'Ille-et-Vilaine (avec la Loire-Atlantique.
Relief et hydrographie
Les altitudes vont de 92 mètres pour le point le plus élevé, situé dans l'extrême nord du finage communal, à 3 mètres dans l'angle sud-ouest de la commune, dans la vallée de la Chère, à l'endroit où cette rivière quitte le territoire communal. Le bourg, en situation relativement centrale dans la commune, est vers une cinquantaine de mètres d'altitude.
Le réseau hydrographique est constitué d'affluents de rive gauche du fleuve côtier Vilaine : le principal est la Chère, qui sert de limite départementale entre l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique et de limite communale entre Grand-Fougeray d'une part, Derval et Pierric d'autre part ; plusieurs de ses propres affluents drainent le partie sud de la commune : l'Aron, le Ruisseau de l'Étang du Château et la Saude sont les principaux.
La partie nord de la commune fait partie du bassin hydrographique du Ruisseau de Gras, un modeste affluent de la rive gauche de la Vilaine, qui porte dans sa partie aval le nom de Ruisseau de Gras Painel (dans sa traversée de la commune de Sainte-Anne-sur-Vilaine) ; il reçoit les eaux de deux petits affluents, du Ruisseau des Douets de la Vallée (qui sert même un moment dans sa partie amont de limite communale avec Guipry-Messac) sur sa rive droite et du Ruisseau du Plessis sur sa rive gauche. Le ruisseau de Taberge, qui alimente l'étang du même nom (en Sainte-Anne-sur-Vilaine) et qui est aussi un très modeste affluent de la Vilaine, a sa source dans la partie ouest de la commune.
Géologie
La commune est localisée dans le domaine centre armoricain, unité géologique du Massif armoricain. Le territoire fait partie du synclinorium de Martigné-Ferchaud (« synclinaux du sud de Rennes »). Son sous-sol est formé par le grès armoricain (façonné en moellons présentant des rides de plage sur la muraille de la tour du Guesclin), limité au nord et au sud par les schistes d'Angers
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 13,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Noë-Blanche à 9 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Occupation des sols et végétation
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,9 %), terres arables (42,4 %), prairies (8,5 %), forêts (2,1 %), zones urbanisées (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Du point de vue de la richesse de la flore, Grand-Fougeray est à la douzième place des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 601 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1373 taxons (118 familles). On compte notamment 52 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 30 taxons protégés et 26 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237).
Transports
La Route nationale 137, une voie express qui est un tronçon de l'"Autoroute des Estuaires" et de la Route européenne 3, traverse la partie orientale de la commune, laquelle est desservie par l'échangeur Parc d'activités des Quatre Routes.
Grand-Fougeray est aussi traversé par la D 56 qui, en direction du sud-est relie la commune à la Route nationale 137, depuis ou vers Nantes, via le demi-échangeur Langon, ainsi que par la D 54 qui vient côté est de Sion-les-Mines et vers l'ouest va également vers Port-de-Roche et Langon, mais par un tracé plus méridional et qui passe par le bourg de Sainte-Anne-sur-Vilaine, ainsi que par le D 69, un axe nord-sud, qui vient côté nord de La Noë-Blanche et côté sud, va vers Pierric. Ces quatre routes départementales se croisent dans le bourg de Grand-Fougeray.
Aucune voie ferrée ne traverse le territoire communal, mais la ligne de Rennes à Redon, ligne à double voie et électrifiée, passe sur la rive droite de la Vilaine, en Langon, et la gare desservant cette commune a été dénommée gare de Fougeray - Langon, car elle était proche de la limite communale, constituée par la Vilaine, entre Fougeray et Langon lors de sa création, même si ce n'est plus le cas depuis la création de la commune de Sainte-Anne-sur-Vilaine en 1880.
Paysages et habitat
Grand-Fougeray présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et fermes isolées.
Le bourg a connu un essor modeste depuis la Seconde Guerre mondiale, ce qui a entraîné une certaine périurbanisation ä sa périphérie et une urbanisation linéaire, en "doigt-de-gant", le long de la D 69 en direction du nord. Le reste de la commune a conservé son caractère rural.
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- ↑ Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 15.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- ↑ Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Felkeriac au , Plebs Fulkeriac en 852, Fulkeriac Major en 903, Felgeriacum en 1123,.
Le type Fougeray représente la fixation toponymique de l’ancien français fougerai « lieu où pousse des fougères » (variantes régionales Feugré, Feugueray, Fougeré , Fougerets, Falgueyrat, etc.) mot issu du bas latin filicaria, « fougère », suivi normalement du suffixe collectif -etum qui désigne un ensemble d’arbres et de végétaux appartenant à la même espèce, d’où le suffixe -aie (de -eta), celui de chênaie, saulaie, etc.
Cependant, étant donné la récurrence des formes anciennes en -ac, il faut sans doute y voir le suffixe gallo-romain -acum d’origine gauloise (celtique), utilisé dans une de ses acceptions, à savoir celle qui permet de désigner un ensemble d’arbres ou de végétaux, tout comme dans Épernay (Sparnacum) d’origine celtique, équivalent du plus répandu Épinay (Spinetum). Le gaulois Sparnacum a pour exact correspondant le breton Spernec. Depuis les travaux de Michel Roblin entre autres, il est établi que le suffixe -acum sert parfois à dériver un appellatif toponymique roman.
Le nom de la commune en gallo est prononcé [fyʒʁɑ], [fujraɪ̆] ou [fuʒrə] selon les localités. La forme écrite proposé par l'Institut de la langue gallèse est Foûjerai.
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN , OCLC 2877474828, lire en ligne), p. 68.
- ↑ Jean-Pierre Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Bretagne, t.LXI, 1984, p. 34.
- ↑ « », infobretagne (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 282-283
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Érrance, 2003, p. 279-280.
- ↑ Chubri, « »
- ↑ Institut du Galo, « »
Histoire
Antiquité
Une voie romaine, qui allait de Condevincum (Blain) à Juliomagus (Angers), connue sous le nom de "Chemin de la duchesse Anne", traverse la commune ; selon A. Marteville et P. Varin, elle était en 1843 en bon état de conservation, ayant 6 mètres de largeur, et son pavage est bien conservé en de nombreux endroits.
Moyen Âge
Il est possible que la bataille de Jengland, qui en 851 opposa les troupes franques de Charles le Chauve aux Bretons d'Erispoë se soit déroulée au Grand-Fougeray. Selon le Cartulaire de Redon, Erispoë fit cette année-là donation de quelques rentes qu'il possédait sur la paroisse, alors dénommée Fulkeriac, à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. En 903 la paroisse est nommée Fulkeriac Major (Grand Fougeray), signe de son importance dès cette date (elle comprenait alors les communes actuelles du Grand-Fougeray, de La Dominelais, de Sainte-Anne-sur-Vilaine et de Mouais).
En 1202 Brient Le Bœuf, sire de Nozay, possédait la seigneurie du Fougeray, mais la première mention historique du château ne date que du milieu du Marches de Bretagne, existait bien avant, une tradition le disant même fondé par le roi Arthur (mais peut-être construit en 1189 par Olivier de Tournemire). Son donjon date du .
Le château du Grand-Fougeray, occupé par les Anglais avec 200 hommes de troupe sous les ordres du capitaine Bembro (probablement un membre de la famille de Robert Bemborough), dans le cadre de la Guerre de succession de Bretagne, est repris par Bertrand du Guesclin en 1354 : il serait entré, accompagné de deux hommes, dans le château par ruse, déguisé en bucheron vécu vendre des fagots, en l'absence du capitaine anglais et surprit le garnison. Du Guesclin fut légèrement blessé pendant les combats. Une fois le château prit, il tendit une embuscade pour surprendre le capitaine Bembro sur son chemin de retour ; lequel fut tué ainsi qu'une bonne partie des soldats anglais qui l'accompagnaient, les survivants étant faits prisonniers.
Le Louis de la Trémoille et son épouse Marguerite d'Amboise vendirent à Françoise d'Amboise, leur belle-sœur et sœur, la terre et seigneurie de Fougerai, ainsi qu'une rente de trois cent livres sur les châtellenies de Fougerai. Le château et sa châtellenie deviennent en 1558 propriété de Jean VII d'Acigné (de religion protestante) en raison de son mariage vers 1530 avec Anne de Montjean (qui hérite de son frère René de Montjean); puis, après le décès de celle-ci en 1562, deviennent la propriété de René de la Chapelle, seigneur de La Roche-Giffart.
Le protestantisme à Fougeray
René de la Chapelle de la Roche-Giffart (décédé en 1577), seigneur de Fougeray depuis 1562, comme d'autres nobles de la région, se convertit à la religion protestante en 1563 ; il est imité par certains de ses vassaux comme le seigneur de la Garrelaye et de Launay-Bazouin (Jacques Le Maistre), celui de Cahan (La Villevoisin), celui du Plessis (Jean Le Mesnager) et par plusieurs familles de paroissiens. Un ministre du culte huguenot venu de Rieux, invité par le seigneur de Fougeray, fondé l'église protestante de Sion, qui inclut Fougeray et Saint-Sulpice-des-Landes. Deux missions sont organisées à Fougeray, l'une en 1642 ( prêchée par des Recollets), l'autre en 1685 (prêchée par l'évêque de Nantes, de Beauveau, en personne) qui aboutissent à l'abjuration d'une partie des convertis à la religion réformée. Lors des Guerres de religion, des Ligueurs attaquent les protestants locaux et Louis de la Chapelle (fils de René de la Chapelle de la Roche-Giffart) est tué devant son château en 1595; son petit-fils Henri de la Chapelle de la Roche-Giffart (né vers 1616), qui avait obtenu l'érection le de la seigneurie de Fougeray en marquisat) est tué le lors de combats livrés (aux côtés du Prince de Condé) à la Porte Saint-Antoine à Paris,.
Temps modernes
Un petit collège fut fondé en 1554 par le recteur Maurice Boutin ; il subsista jusqu'à une date proche de la Révolution française. Une école de filles fut créée en 1709 grâce à une donation de Marie du Paz, épouse du seigneur de Port-de-Roche ; elle était tenue par des Sœurs du Tiers-Ordre,.
Le règlement du évoque des toiles dénommées "beurières", tissées dans les régions de Nozay et de Fougeray.
De nombreuses chapelles existaient ou avaient existé : la chapelle Notre-Dame (à Brandebeuf), la chapelle Saint-Jean (dans le vieux cimetière, démolie en 1730), la chapelle Saint-Roch +dans le nouveau cimetière, disparue vers 1836), la chapelle Saint-Armel (chapelle de l'ancien hôpital, disparue dès le maladrerie, incendiée en 1835), chapelle Sainte-Anne et chapelle Saint-Nicolas (devenues églises paroissiales de Sainte-Anne-sur-Vilaine et La Dominelais lors de la création de ces paroisses au ,.
Outre le château-fort, de nombreux manoirs existaient dans la paroisse : le manoir de la Praye [Praie] (marquis de Tracy contre les Iroquois en 1666), le manoir des Joussardayes [Joussardais], celui de Chaumontelaye [Chaumonelais], ceux de Dévoriais [Dévoraye], de Villeneuve, de la Hurlaye, du Plessis, du Pont-Louet, de Conzay, du Hallay, de la Thébaudaye, de la Dère [Derre], de la Blairie, de Launay-Saint-Gilles, de Launay-des-Moulins, de Cherhal, des Fosses, de CahanModèle:, etc... Un nouveau château est construit en 1747 par Charles Locquet de Grandville, alors seigneur de Fougeray: il fit raser tout ce qui restait encore de l'ancien château-fort, à l'exception du donjon et de la tour du concierge, et niveler l'emplacement des fortifications, où il plaça sa cour d'entrée et ses écuries.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Fougerai [Grand-Fougeray] en 1778 :
« Fougerai : gros bourg , à peu de distance de la route de Rennes à Nantes ; à 12 lieues et demie au Nord-Nord-Ouest de Nantes, son évêché ; à 9 lieues et demie de Rennes ; et à une lieue et demie de Derval, sa subdélégation. Cette paroisse, qui compte 3 000 communiants, une haute justice qui ressortit au présidial de Nantes : il s'y en exerce quatre autres, trois moyennes et une basse. La cure est à l'Ordinaire, et vaut au moins quatorze mille livres de revenu au recteur. (..) Ce territoire, arrosé par la rivière de Chère qui le traverse, est fort étendu, et forme une plaine à quelques coteaux près. On y voit des terres cultivées et excellentes pour le froment, seigle, bled noir et avoine ; de belles prairies, des landes en quantité et le bois des Fosses, taillis qui peut avoir 1 lieue de périmètre. »
Révolution française
Pierre Aupiais devint recteur de Fougeray en 1789 ; on ne sait pas ce qu'il devint pendant la Révolution,.
La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795. La fondation de la Ire République est aussi fêtée tous les ans.
Le | ]
En 1803 le diocèse de Nantes échange la paroisse de Fougeray, qui passe dans le diocèse de Rennes, contre les paroisses de Forcé, Noyal-sur-Brutz et Villepot.
À cette époque, le territoire communal est découpé en différentes sections : Cherhal, La Collinais... En 1847, le nom de la commune de Fougeray est modifié en Grand-Fougeray.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Fougeray en 1843 (un certain nombre des lieux indiqués se trouvent désormais dans les communes de Sainte-Anne-sur-Vilaine ou de La Dominelais créées depuis en 1880) :
« Fougeray (sous l'invocation de saint Pierre et de saint Paul) ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui cure de 2e classe ; chef-lieu de perception ; brigade de gendarmerie à pied ; relais de poste à la Bréharaye. (..) Principaux villages : les Anges, le Gros-Painel, l'Eumet (avec petite chapelle), Brandeneuf, la Nourais, Villeray, Bonnais, la Biliais, la Rouxière, la Haute et Basse-Noë, la Feslais, le Pont-des-Iles, la Devaleriais, la Roulais, Cherhal, le Céleray, la Riverais, Montaudevert, la Bernardais, la Lamberdais, Vauzelle, la Hagouais, la Cavaudais, Lezelais, la Buardais, Perprié, la Goulousaie, les Rues, la Hordrais, la Houssaye, Entrelandes, la Coquinais, Haut et Bas-Janglaud, la Glevardais, la Bourdouilère, la Minière, la Minçais, Branzan, la Brulonnais, la Préverie, le Tertre. Maisons et objets remarquables : château de Fougeray, le Port-de-Roche, le Pont-Louet (avec chapelle), le Bouesait, le Plessix, la Bornière, la Bourdonnaye, la Joussardais, Cahan, Launay-Bazouin, nouvelle église et presbytère de Sainte-Anne (succursale), la Dominelais (succursale érigée en 1840). Superficie totale 11 700 hectares 1 are 58 centiares dont (..) terres labourables 3 630 ha, prés et pâturages 1 497 ha, bois 522 ha, vergers et jardins 125 ha, étangs et canaux 30 ha, landes et incultes 5 462 ha (..). Moulins : 13 (de la Haye, de Gault, de la Bernardais, de Chère, moulin à foulon de Chère, de la Taberge, à eau ; du Loray, de Belle-Née, de la Grée-Charuel, de la Minière, du Haut-Bout, de Pinté, Moulin-Blanc, du Chêne-Poirier, de Cahan, d'Auvert, à vent). Télégraphe près de la Petite-Bréharais et la grande route. Fougeray est une petite ville située sur un coteau, à 1 km de la route royale n° 137, dite de Bordeaux à Saint-Malo. (..) On parle le français [en fait le gallo]. »
Les mêmes auteurs citent 7 foires dans la commune (à Fougeray lors de la Mi-Carême et le jeudi après la Quasimodo) ; à Sainte-Anne, près de l'étang de la Taberge, le 27 avril, le jeudi après l'Ascension, le 29 août ; la foire de Saint-Luc le 28 octobre et de Saint-Thomas le 21 décembre, ainsi que l'existence d'un marché chaque jeudi. Ils écrivent aussi que « l'agriculture est en souffrance dans la commune du Fougeray, généralement le blé ne suffit pas aux besoins des habitants. Mais la fabrication des serges est dans un état prospère. Ces serges sont vendus aux marchés de Bain et s'exportent dans toute la Basse-Bretagne. Il y a aussi quelques tanneries ». Ils indiquent aussi que la commune possède plusieurs petits bois (forêt de Thiouzée, bois de la Mintais, les bois des Fosses dans la partie est de la commune, bois de Launay au centre, de Loray et de Leume à l'ouest), des étangs (le principal étant celui de la Taberge) et que les terres sont alluvionnaires et fertiles dans les vallées de la Vilaine et de la Chère, schisteuses par ailleurs ; enfin que la silice (sable blanc) a longtemps été exploitée au Pont d'Aron (elle était exportée pour la porcelaine de Sèvres) et que le minerai de fer, assez abondant dans la commune, alimentait un grand nombre de forges à bras (mais que ces activités ont disparu) et qu'il existe quelques gisements de quartzite et des carrières de schiste en exploitation à Sainte-Anne et à l'Ermitage.
Mathurin Cœurdray, instituteur au Grand-Fougeray pendant plus de trente ans, reçut de nombreux prix (notamment de la Société centrale d'agriculture d'Ille-et-Vilaine) entre 1849 et 1880 pour la qualité de son enseignement agricole dispensé aux agriculteurs de la commune en plus de ses cours à l'école primaire. Jusqu'en 1873 les effectifs de son école progressent régulièrement, passant de 135 garçons en 1857 à 203 en 1870. Mais l'ouverture d'une école privée congréganiste en 1873 fait perdre à l'école communale 60 % de ses effectifs en deux ans et une véritable guerre scolaire oppose « l'école des chouans » et « l'école des rouges ».
La gare de Fougeray - Langon est mise en service en , par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, soit deux ans après l'inauguration de la ligne. La station est établie sur la rive droite de la Vilaine à proximité du Pont-de-la-Fosse. Elle porte le nom du chef-lieu de canton, Fougeray dit aussi Grand-Fougeray (6 264 habitants) situé à environ 12 Langon (1 698 habitants) dont le bourg est à environ 1 km.
En mars 1871 une collision entre deux trains de voyageurs sur la ligne de Rennes à Redon, alors à voie unique, entre les gares de Beslé et Fougeray-Langon (à 400 mètres de cette dernière), fit 9 morts et une quarantaine de blessés.
En 1880, la commune se sépare d'une partie importante de son territoire qui va donner naissance à deux autres communes: Sainte-Anne-sur-Vilaine et La Dominelais. Elle perd son statut de la plus grande commune en Ille-et-Vilaine.
Le | ]
La Belle Époque
Une première tenative d'inventaire des biens d'église fut organisée le , mais se heurta à l'opposition de plus de 2 000 fidèles. Une autre tentative de procéder à cet inventaire échoua le en raison de la vive opposition des fidèles. Lorsque l'inventaire fut véritablement effectué, les portes de l'église étant trop résistantes, on défonça un mur pour pouvoir procéder à l'inventaire.
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Grand-Fougeray ː la Tour Du Guesclin au début du XXe siècle (carte postale).
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Grand-Fougeray ː la Tour Du Guesclin vue à travers les bois au début du XXe siècle (carte postale).
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Sortie de messe au Grand-Fougeray vers 1910.
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Grand-Fougeray ː la rue Phéart au début du XXe siècle (carte postale colorisée).
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Grand-Fougeray : la Place de l'église côté ouest au début du XXe siècle (carte postale).
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Grand-Fougeray ː reliquaire de la bienheureuse Françoise d'Amboise, entouré de pages et de Bretonnes lors d'une procession (carte postale).
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Grand-Fougeray ː les tanneries et le lavoir au début du XXe siècle (carte postale).
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Grand-Fougeray ; la gare du tramway vers 1912 (carte postale Mary-Rousselière).
Une ligne de tramway des TIV (Tramways d'Ille-et-Vilaine) allant de Rennes au Grand-Fougeray en passant par Chartres, Noyal-sur-Seiche, Pont-Péan, Orgères, Chanteloup, Le Sel, Saulnières, Pancé, Bain et La Dominelais fut construite à partir de 1909 ; mise en service en 1910, la ligne était longue de 64 .
Un club de football, l'A. S. du Grand-Fougeray, existait déjà en 1914.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Grand-Fougeray porte les noms de 148 soldats morts pour la France durant la Première Guerre mondiale .
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts
Le monument aux morts, situé dans le cimetière communal, est inauguré le ; en granite, il a la forme d'un large pilier commémoratif portant à son sommet une croix monumentale ornée de la statue d'un poilu au garde-à-vous, un soleil entourant sa tête, et constitué en dessous d'une large plaque portent un message patriotique en latin : IM PARADISUM DEDUCANT VOS ANGELI ("Les anges vous conduisent aux paradis"), la liste des morts des différents guerres et en dessous "LE GRAND-FOUGERAY A SES ENFANTS MORTS POUR LA FRANCE".
Le , à la suite des recherches menées par un historien local, 8 noms supplémentaires de soldats "oubliés" lors de l'érection du monument en 1923, ont été rajoutés : ceux de 7 poilus et d'un soldat lors de la Seconde Guerre mondiale.
Les autres faits de l'Entre-deux-guerres
Des courses hippiques étaient organisées chaque année sur l'hippodrome de la Belle Étoile à partir de 1920.
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Grand-Fougeray ː le clocher-tour de l'église restaurée (carte postale).
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Grand-Fougeray ː intérieur de l'église restaurée (carte postale).
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Grand-Fougeray ː Place de l'église et Rue du château vers 1925 (carte postale Leparoux).
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Grand-Fougerayː la Place de l'église un jour de foire (carte postale, vers 1924).
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Grand-Fougeray ː la Place de l'église un jour de foire vers 1925 (carte postale).
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Grand-Fougeray ː la Place de l'église un jour de foire vers 1925 (carte postale).
En 1932 le Conseil général d'Ille-et-Vilaine écrit dans un rapport que sur la section de la ligne de tramway allant d'Orgères au Grand-Fougeray « le trafic est insignifiant » et décide de réduire les mouvements à 6 trains par jour, dont deux limités à Bain-de-Bretagne, au lieu de 22 et à un seul aller-retour le dimanche. Ces décisions préfigurent la fermeture de la ligne en 1937. Les travaux de dépose de la ligne commencèrent le .
À l'occasion du congrès annuel de l'Union régionaliste bretonne qui se tint au Grand-Fougeray, de grandes fêtes bretonnes furent organisées au Grand-Fougeray les 25 et <.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts du Grand-Fougeray porte les noms de 19 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles 11 (François Brard, Julien Catreux, Amand Deniaud, Joseph Deniel, Maxime Denis, Joseph Lemau, Henri Letendre, Jean Migot, Léon Saudrais et, en Belgique, Jean Roussière et François Creuzet) sont des soldats tués au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; Jean Bonhomme et Félix Hoguet sont des soldats morts en captivité en Allemagne ; Gaston Tardif, résistant, a été tué alors qu'il était en cours de déportation lors d'un mitraillage du train de Langeais le ; Roger Nouaille, médecin, résistant, a été fusillé le au Grand-Fougeray ; Camille Jourdan (épouse Marzelle) résistante, déportée au camp de concentration de Ravensbrück, puis à celui de Mauthausen, est décédée le des suites de sa déportation ; Madeleine Lorent est une victime civile de la guerre, tuée le au Grand-Fougeray.
Le soir du une colonne importante de soldats allemands s’avançait vers le Grand-Fougeray : des résistants Francs-tireurs et partisans tentèrent de s’opposer à leur passage au pont de Port-de-Roche (entre Langon et Sainte-Anne-sur-Vilaine). Mais six furent tués immédiatement, d'autres étant fusillés.
L'après Seconde Guerre mondiale
En 1946 l'Étoile sportive du Grand-Fougeray s'affilie à la Fédération sportive et culturelle de France.
Deux soldats (Pierre Friot et Roger Grasland) originaires de Grand-Fougeray sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un (Marcel Chaplais) pendant la Guerre d'Algérie.
Grand Fougeray a connu un déclin démographique au cours du .
Le | ]
L'annexion du hameau de la Lamberdais
En 2019, le territoire de la commune s'agrandit en intégrant la totalité du hameau du Lamberdais qui était à cheval sur Mouais.
Les parcs éoliens
Le parc éolien de la Nourais, constitué de 5 éoliennes d'une puissance installée chacune de 2 000 . Un projet de remplacement par 5 éoliennes plus puissantes, permettant de tripler la production d'électricité, a été approuvé en 2024.
La société "IEL Exploitation" a obtenu en 2011 un permis de construire un parc éolien constitué de quatre aérogénérateurs de 140 Conseil d'État.
- A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne), p. 278-279.
- ↑ « », sur infobretagne.com (consulté le ).
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