Gouesnou

Localisation

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Gouesnou : descriptif

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Gouesnou

Gouesnou [gwenu] est une commune du département du Finistère (Pays de Léon), dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Gouesnou est une ville de Brest Métropole avec les communes de Bohars, Guilers, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon, Plougastel-Daoulas, Plouzané et Brest. Gouesnou adhère aussi à la démarche du Pays de Brest et est située au nord de Brest. La ville est traversée par un fleuve côtier : la Penfeld qui se jette ensuite dans la rade de Brest, via l'arsenal de Brest. La ville accueille dans sa partie sud une partie de la zone industrielle et commerciale majeure de la région brestoise.

L'altitude du finage communal varie de 103 mètres à 58 mètres, le bourg, situé sur une éminence, se trouvant vers 80 mètres d'altitude.

La commune profite d'un climat océanique, temps frais en hiver et doux en été.

Communes limitrophes de Gouesnou
Bourg-Blanc Plabennec Plabennec
Brest Gouesnou Guipavas
Brest Brest, Guipavas Guipavas

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 amplitude thermique annuelle de 9,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guipavas à 5 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. La majeure partie de la ZIC est à Brest et une autre partie est sur la commune de Guipavas.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Histoire

Origines

Toponymie

Le nom en breton de la commune est Gouenoù.

Dénommée initialement Langoueznou et faisant partie de la paroisse primitive de l'Armorique de Guipavas, faisant partie de l'évêché de Léon, le nom de cette commune viendrait de saint Goueznou, anachorète originaire de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle), qui vécut au Léon, peut-être à Landéda, en compagnie de son père, Tudon, de son frère Majan et de sa sœur Tudona (ou Tugdone). Il aurait établi un monastère dans un lieu appelé Land (Lantel) en 642. L'emplacement lui fut donné par le comte Conomor, seigneur du pays, qui lui offrit « pour bâtir un monastère, autant de terre qu'il pourrait clore de fossez en un jour ; le saint accepta le don et, ayant mandé à son frère Majan » qu'il vînt à son aide, il prit une fourche et, la traînant par terre, il marcha environ deux lieues de Bretagne en quarré et à mesure qu'il traînait ce bâton fourché, la terre, chose étrange, se levait de part et d'autre et formait un gros fossé qui servait pour séparer les terres qui luy avaient esté données de celles du seigneur fondateur, lequel enclos est toujours tenu en telle révérence qu'autrefois il servait d'azile et de lieu de refuge aux malfaiteurs. « On tient pour certain que saint Gouesnou, la charité des fidèles étant venue à son aide, bâtit sur les plans de saint Majan, son frère, habile architecte, le monastère qu'il gouverna jusqu'en 650 ». La terre de Land Gouesnou était donc un minihy et c'est sans doute en souvenir de cette délimitation merveilleuse du territoire de cette paroisse que s'accomplit tous les ans la procession solennelle (qui aurait été suivie par Charles de Blois en 1342 et de Bretagne en 1417), une troménie, du jour de l'Ascension » dite de saint-Gouesnou à Gouesnou et de Saint-Thudon à Guipavas. En 1803, le prêtre Olivier Quéré qualifie ce pardon « un des plus célèbres du diocèse ». En 1889, Benjamin Girard évoque encore le « Grand Pardon de saint Gouesnou ». Selon M.L.F. Sauvé, ce pardon était aussi connu sous le nom de Pardon des hannetons car « tout coq de village qui se respecte doit avoir au moins un hanneton piqué sur le ruban de son chapeau ».

Cette procession fait aussi l'objet d'une description en 1912, faite par l'abbé Duval, alors recteur de Gouesnou et reprise dans le même texte par le chanoine Paul Peyron. Ses habitants s'appellent les Gouesnousiens

Le lit et la pierre percée de saint Gouesnou

Édouard Vallin raconte ainsi en 1859 les histoires du lit et de la pierre percée de saint Gouesnou (cette dernière se trouvait initialement dans un champ près du village de Kerangolet, puis fut conservée dans la petite chapelle de Saint-Mémor, maintenant disparue, et se trouve désormais au pied d'un calvaire, rue du Calvaire à Gouesnou) :

« On voit encore dans ce bourg la pierre sur laquelle saint Gouesnou, auquel on refusait un asile, fut obligé de se coucher. Le lit du saint devint bientôt un objet de vénération pour ceux qui s'étaient montrés si durs et si inhospitaliers, et il n'est pas rare, même aujourd'hui, de voir, les jours de pardon, les habitants du pays s'y étendre et s'y frotter dans l'espoir d'obtenir la guérison de leurs douleurs. Derrière quelques maisons bâties sur la route de Brest se trouve une chapelle près de laquelle se voit une pierre à peu près ronde de 1 mètre 80 centimètres de diamètre et percée en son milieu d'un trou de 15 cm environ. L'origine de cette pierre a été l'objet de bien de discussions de la part les archéologues, qui veulent y voir une de ces pierres percées auxquelles les Celtes attribuaient des vertus miraculeuses. Avait-on un membre malade ? Il suffisait de le plonger dans le trou de ces pierres, et bientôt la guérison arrivait. Selon la tradition locale, cette pierre aurait été creusée par saint Gouesnou, qui avait fait vœu de laisser chaque jour son bras immobile dans le trou qui y avait été pratiqué. Quoi qu'il en soit, les habitants de ce pays attribuent encore à cette pierre une grande vertu, et il n'est pas rare de voir des estropiés venir lui demander la guérison de leurs membres malades. Il est cependant à remarquer que cette pratique superstitieuse ne s'accomplit guère qu'en cachette, comme cela a lieu, du reste, pour toutes ces antiques vénérations dont les esprits forts ne manquent point de se moquer. »

Selon le chevalier de Fréminville dans son livre Les Antiquités du Finistère, cette pratique superstitieuse se pratiquait encore à Gouesnou vers 1820.

Héraldique

Blason de Gouesnou et ses supports.

De gueules à la fasce d'or, chargé en chef et à la pointe de six besants d'or posés 3 et 3 en fasce ; timbré de la mitre et de la tête de crosse d'or de saint Gouesnou.

Supports : à dextre le cheval d'argent, à senestre le lion morné de sable du Léon. À la pointe, la banderole de gueules portant la devise en breton en lettres d'argent : « Unan e skoulm ar garantez » (Unis dans le nœud de l'amitié) ayant à chaque extrémité l'hermine de Bretagne.

Explication : l'écu est celui de la famille de saint Gouesnou. La mitre et la tête de crosse indiquent que saint Gouesnou fut évêque du Léon. Le cheval d'argent rappelle les grands marchés de chevaux de Gouesnou, et le lion du Léon place la commune dans le comté devenu le Léon.

Antiquité

Des traces d'un important établissement gallo-romain ont été trouvées à Kereozen, à environ 1 kilomètre à l'ouest du bourg de Gouesnou, et les prospections ont permis de trouver quelques morceaux de brique, un fragment de colonne en granite, des pièces de monnaie, etc.

Moyen Âge

Le monastère de Land Gouesnou survécut à son fondateur. « Autour des cloîtres se groupèrent des habitations et, au milieu du Moyen Âge, le village de Gouesnou avait acquis une importance indiscutable. Les évêques du Léon y établirent par la suite une de leurs juridictions temporelles auxquelles étaient attachés un sénéchal et un procureur et qu'on nommait (...) regaires. On voyait jadis, au centre de la grande place du bourg, l'ancien auditoire de cette juridiction ».

Gouesnou devint alors une position militaire dominante : une forteresse au montres de la noblesse du Léon se passaient sous les murs de cette forteresse jusqu'au règne du .

L'église actuelle comporte des parties datant du XVe siècle.

La seigneurie du Bois en la paroisse de Gouesnou était aux mains de la famille Denis du Bois et de Cosquérou, qui figura aux Montres et Réformations pendant cinq générations entre 1445 et 1503 et dont la dernière représentante épousa Samuel de Sanzay en 1688.

Gouesnou était le siège de l'un des trois membres, englobant une dizaine de paroisses, du régaire du Léon et ne perdit ce rôle, au profit de Brest, que pendant le règne de , mais la dernière affaire qui y fut jugée (une femme du bourg de Gouesnou condamnée à mort pour infanticide de son nouveau-né), date seulement de 1772.

Époque moderne

Au sénéchaussée de Brest et Saint-Renan.

L'église de Gouesnou, construite en 1608, possède une petite porte conduisant sous le clocher à un espace carré réservé aux cacous ou Kakous (= lépreux), ainsi qu'un bénitier qui leur était réservé.

Au début du Bourg-Blanc, étaient seigneurs prééminenciers de l'église paroissiale de Gouesnou, possédant deux enfeus à l'intérieur du transept. Leurs armoiries sont toujours visibles sur le gable du pignon nord de l'abside.

Dans la nuit du 14 au , l'église de Gouesnou fut totalement détruite par la foudre et deux personnes (qui sonnaient les cloches pour écarter la foudre) tuées.

En 1725, les frères René Jean et Augustin de Sanzay, parents du soldat-brigand Anne de Sanzay de la Magnane, et eux aussi personnages peu recommandables, qui habitaient dans la maison noble de Keriber en Guitalmézeau, « qui ont domicile sur le fief des regaires de Gouesnou », mais qui relèvent en qualité de nobles de la cour royale du ressort, celle de Brest, sont condamnés à une amende de trois cents livres à payer au roi « convaincus d'avoir maltraité et excédé par voye de fait et de coups plusieurs paysans et habitans de Gouesnou et paroisses voisines »... mais les plaignants eux-mêmes n'obtiennent aucun dédommagement.

En 1759, une ordonnance de ordonne à la paroisse de Gouesnou de fournir 10 hommes et de payer 65 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».

Jean Lecorre, de Gouesnou, participa comme mousse à la guerre d'indépendance américaine dans l'escadre des comtes de Guichen et de Grasse.

En 1774, répondant à une enquête sur la mendicité dans le Léon à l'initiative de Jean-François de La Marche, le curé de Gouesnou écrit :

« Je trouve, Monseigneur, sur la paroisse de Goueznou environ vingt-six familles réduites pendant un temps considérable de l'année à la mendicité. Elles peuvent former un total de cent vingt cinq pauvres ou davantage. Il y a encore, Monseigneur, au moins autant de familles qui par la modicité leurs fermes étant obligées de vendre leur denrées dans un temps désavantageux pour payer leurs seigneurs, et d'en acheter ensuite celles qui sont nécessaires à sa vie, à grands frais et souvent à crédit depuis environ le mois de mai jusqu'à la récolte, sont réduites à un état presque aussi misérable et souvent plus malheureux que la mendicité. »

La borne de corvée de Kergolven, placée sur l'ancienne route royale allant de Gouesnou à Saint-Renan et au Conquet, porte des inscriptions, désormais difficilement lisibles, indiquant la distance en toises de Plouguin et de Gouesnou. Il s'agissait d'une borne servant de repère pour limiter la portion de route que chaque paroisse devait entretenir au titre de la corvée d'entretien des routes.

La Révolution française

Le curé et le vicaire de Gouesnou refusent de prêter serment à la Constitution civile du clergé, ils sont obligés d'abandonner leurs ministères et sont remplacés le par Claude Le Gléau, prêtre jureur originaire de Plougastel-Daoulas, auquel la population tourne le dos.

Le saccage du tombeau de Saint Gouesnou

Selon le Chevalier de Fréminville le tombeau de saint Gouesnou, qui se trouvait dans l'église de Gouesnou, fut saccagé par les Révolutionnaires. Le squelette du Saint y fut trouvé tout entier. Ses ossements furent dispersés ; la tête seule fut conservée et déposée, comme objet d'anatomie, à l'amphithéâtre de l'hôpital de la marine à Brest. Depuis des années, écrit-il en 1844, elle a disparu.

Gouesnou décrit lors de l'insurrection de 1793

Ernest Capendu évoque ainsi dans son roman Le roi des gabiers, Gouesnou à la fin du XVIIIe siècle :

« Au nord de Brest [...], entre Bohars et Kersaint, se trouve le hameau de Gouesnou. De pauvres cabanes, d'humbles masures construites en mortier, couvertes en chaume, et disparaissant au milieu des genêts, se groupaient autour de la petite église au clocher aigu et à l'aspect gothique. »

Le le maire convoque la population masculine de 18 à 40 ans pour procéder à un tirage au sort dans le cadre de la levée en masse. Une violente émeute éclate sous prétexte que le tirage au sort n'a pas eu lieu à Plabennec, le chef-lieu de canton ; lors de l'insurrection du Léon de , plus de 4 000 hommes venus de Plabennec, Plouguerneau, Tremenac'h, Plouvien, Bourg-Blanc, etc., refusant la levée en masse, attaquèrent les forces de l'ordre entre Gouesnou et Guipavas, mais la population de Gouesnou n'a pas participé à cette insurrection. Gouesnou devient le dépôt des chevaux et bestiaux qui étaient réquisitionnés dans les communes avoisinantes et ses habitants furent dispensés de pourvoir à la nourriture de ces animaux. Les 12 statues des apôtres situées sous le porche de l'église, les armoiries et vitraux rappelant la noblesse, les cloches, les objets du culte (dont la châsse de saint Gouesnou) sont victimes de la tourmente révolutionnaire et disparaissent ou sont détruits (sauf une cloche, restituée par la suite).

Le | ]

Gouesnou fut concerné à deux reprises par des épidémies de choléra pendant le Brest ou Saint-Pierre-Quilbignon.

Gouesnou ne disposait vers le milieu du . En 1921, le journal L'Ouest-Éclair qualifie la foire du de « très importante pour tous poulains de trait du Bas Léon ». En 1931, le même journal évoque « l'importante foire aux chevaux de Gouesnou ».

À la fin du .

La section Le Rufa - Plabennec via Gouesnou de la ligne allant de Brest à Saint-Pol-de-Léon et Lannilis des Chemins de fer départementaux du Finistère, déclarée d'utilité publique le ouvrit le . Le une collision de deux trains entre les gares du Rufa et de Gouesnou, à Moulin Neuf, le jour du Grand Pardon de Gouesnou, alors que l'affluence était grande, provoqua 45 blessés dont neuf blessés graves et d'importants dégâts matériels, en particulier aux deux locomotives. Le , un autre accident grave survint, la collision d'un car avec un train se produisit à 70 mètres à l'est de Gouesnou, à un passage à niveau situé sur la route de Lesneven, provoquant également plusieurs blessés graves. Cette voie ferrée ferma en 1946.

Le | ]

La Belle Époque

Dans un rapport daté de , le préfet du Finistère indique qu'à Gouesnou « la moitié des adultes » sait le français.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Gouesnou porte les noms de 56 soldats et marins mort pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux quatre sont morts sur le front belge (trois en 1914 (Yves Cauzien, Pierre Crouan, Jean Gestin) lors des combats de Maissin et un (François Luslach) en 1918 ; un au moins (Alain Le Saout) en Serbie lors de l'expédition de Salonique ; un (Jean Inizan) est mort alors qu'il était prisonnier en Allemagne ; deux au moins (Georges Godoc, Yves Troadec sont des marins disparus en mer ; la plupart des autres sont des soldats morts sur le sol français ; parmi eux, Jean Troadec, un séminariste, fut décoré de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre.

Entre et , de nombreux soldats stationnèrent à Gouesnou (plus de 2 400 un moment), repliés pour beaucoup depuis la région de Beauvais. Des réfugiés venus de Belgique et de la région de Maubeuge vécurent aussi à Gouesnou.

Quand l'armistice fut signé le , 42 Gouesnousiens avaient été tués sur les champs de bataille. Le un monument aux morts fut érigé à la mémoire des combattants morts pour la patrie. Il a été transféré à Penguerec où il marque l'emplacement du massacre perpétré par les Allemands le .

Entre et , des soldats américains s'installent à Gouesnou en raison de la proximité du camp de Pontanézen, situé sur la commune voisine de Lambézellec.

L'entre-deux-guerres

Dans la décennie l'affaire Herriquet passionna l'opinion publique : un facteur de Gouesnou, Jean Herriquet, accusé d'avoir volé deux plis importants, dont un contenait 30 000 francs de l'époque, le 16 ou le , fut condamné par la cour d'assises du Finistère à quatre ans de prison. Homme estimé, il fut toutefois réintégré dans ses fonctions dès 1922 et en 1928 un autre homme s'accusa d'avoir commis ces vols ; Jean Herriquet entama alors une campagne pour sa totale réhabilitation.

L'hôtel des Trois-Piliers, qui était aussi une auberge, fut un établissement renommé de la région brestoise pendant la première moitié du Saint-Pol-Roux.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Gouesnou porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'occupation allemande et les bombardements

Gouesnou est occupé par les Allemands à partir du , qui installent des projecteurs au Trichorn et à Penguerec et un poste de radio pour le repérage des avions et des sous-marins à Penhoat à partir de 1942, ce qui vaut à la commune d'être bombardée par l'aviation alliée, en raison aussi de la proximité de l'aéroport de Brest-Guipavas.

Le les soldats allemands retranchés dans le clocher de l'église paroissiale sont assaillis par des parachutistes français. C'est ce jour-là qu'a lieu le massacre de Penguerec. L'église paroissiale fut incendiée par les Allemands dans la nuit du 12 au et de nombreuses maisons du bourg incendiées le . Gouesnou a été classée commune sinistrée le à la suite notamment des bombardements alliés, les plus violents étant ceux de et des années 1942-1943.

Le bilan pour la commune fut de :

  • 76 morts dont les 44 fusillés de Penguerec. La commune comptait 1 550 habitants en 1944 ;
  • 80 maisons rasées sur 279 ;
  • 80 % du cheptel bovin tué ainsi que la moitié des chevaux.

Le , un avion britannique est abattu par la DCA allemande installée à Saint-Thudon en Guipavas (4 morts). Le , un autre avion britannique est abattu (1 mort). Ces cinq soldats alliés de nationalité britannique sont enterrés dans le carré militaire du cimetière de Gouesnou, ainsi qu'un aviateur américain, Harry Richard Stoh, mort en combat aérien au-dessus de Kergaradec le . Une stèle commémorative porte le nom de deux autres soldats britanniques.

Le massacre de Penguerec et la libération de Gouesnou

Le , le Combat Command A, de la  division blindée américaine, venant du Huelgoat via Landivisiau, ville près de laquelle les soldats ont bivouaqué la nuit précédente, contourne Landerneau, mais est bombardé par les Allemands dans les environs de Saint-Thonan et Kersaint-Plabennec ; il passe la nuit suivante dans le secteur de l'Ormeau entre Plabennec et Gouesnou, nuit pendant laquelle il fut victime de tirs d'artillerie allemands qui firent de nombreuses victimes dans ses rangs.

Monument à la mémoire des soldats américains tombés lors de la libération de Gouesnou.

Le , Gouesnou allait vivre sa journée la plus sombre. En début d'après-midi, des parachutistes français arrivent à déloger du clocher de l'église des soldats allemands. On annonce aussi l'arrivée des alliés. Les soldats allemands, membres de la 2. Fallschirmjäger-Division (2e division parachutiste allemande), sentent le vent tourner. Ils commencent par assassiner quatre occupants de la ferme Phelep de Penguerec puis raflent toutes les personnes qu'ils rencontrent sur leur chemin vers Gouesnou. En fin de journée, les prisonniers seront emmenés jusqu'à Penguerec et mitraillés. On dénombrera quarante-deux morts dont neuf inconnus. Seule une fillette survivra à ce massacre. Après le massacre, les Allemands incendièrent la ferme Phelep et les maisons avoisinantes.
Tous les ans, la population gouesnousienne et des anciens combattants commémorent le massacre de Penguerec. Dimitri Poupon a consacré sa thèse au massacre de Penguérec et une bande dessinée consacrée aux circonstances de ce massacre a été publiée en 2024.

La place principale de Gouesnou a été baptisée « place des Fusillés ». Sur la route de Guipavas, un monument célèbre les soldats des 2e et 8e divisions américaines tombés lors de la libération de Gouesnou, dont le major Harry R. Stroh, abattu le à Kergaradec.

Les combats pour la libération de Gouesnou auraient fait, entre le et le plus de 300 victimes parmi les soldats américains, dont 221 sont formellement identifiés. La municipalité de Gouesnou envisage d'inaugurer en mai 2025 un monument, « Gouesnou Memory », où serait inscrit le nom de ces soldats.

Après la Seconde Guerre mondiale

Une modification administrative est survenue en 1950, la commune annexant cinq hameaux (dénommés villages en Bretagne) qui faisaient partie jusque-là de la commune de Plabennec.

Deux soldats de Gouesnou sont morts pour la France lors d'opérations extérieures (François Jestin et Maurice Saliou ; leurs noms ont été ajoutés sur le monument aux morts en 2015).

  1. Les dénominations suivantes : Landa, peniticium Goeznovei (en 1019), Sanctus Goeznovei (en 1282), Langoeznou (à partir de 1420), Sainct Goueznou (en 1544), Lannoznou (en 1551), Sainct Gouesnou (en 1607) et Gouesnou dès 1665 peuvent être relevées (d'après InfoBretagne)
  2. InfoBretagne
  3. La chapelle de Loc-Majan en Plouguin honore saint Majan, frère de saint Gouesnou, voir Topic Topos et le nom du château de Trémazan provient de la contraction de « trève Majan»
  4. Tugdone aurait vécu au couvent de Loc-Ronan-ar-Fanq, c'est-à-dire à Saint-Renan
  5. Ergué-Gabéric, Le Grand Terrier
  6. selon Albert Le Grand
  7. Onésime Pradère, Brest, son château, son port, sa rade et ses environs, guide du touriste, 1889, Gallica
  8. Cette procession est désormais tombée en désuétude
  9. Chanoine Paul Peyron, Pèlerinages, Troménies, Processions votives au diocèse de Quimper, Comptes-rendus, procès-verbaux, mémoires... de l'Association bretonne, Agriculture, Archéologie, 1912, Gallica
  10. Lettre d'Olivier Quéré à Mgr André, évêque de Quimper
  11. Benjamin Girard, La Bretagne maritime, 1889, Gallica
  12. Cité par Eugène Rolland, Faune populaire de la France, tome 3, 1877, Gallica
  13. Chanoine Paul Peyron, Pèlerinages, Troménies, Processions votives au diocèse de Quimper, Comptes-rendus, procès-verbaux, mémoires... de l'Association bretonne, Agriculture, Archéologie, 1912, Gallica
  14. Gentilé de Gouesnou sur habitants.fr
  15. Topic Topos
  16. Paul-Armand du Châtellier, Mégalithes du Finistère
  17. Édouard Vallin, Voyage en Bretagne, Finistère : précédé d'une notice sur la Bretagne au Gallica
  18. Le musée du patrimoine, Gouesnou
  19. a et b A. de Lorme, L'art breton du https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207643p/f32.image.r=Guipavas.langFR
  20. René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, tome 6, 1886, Gallica
  21. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du  siècle, tome Gallica
  22. Armand Corre et Paul Aubry, Documents de criminologie rétrospective (Bretagne, Gallica
  23. Armand Corre et Paul Aubry, Documents de criminologie rétrospective (Bretagne, Gallica
  24. Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
  25. Démétrius Alexandre Zambaco Pacha, Anthologie. La Lèpre à travers les siècles et les contrées, Masson, Paris, 1914, Gallica
  26. Armand Corre et Paul Aubry, Documents de criminologie rétrospective (Bretagne, Gallica
  27. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2
  28. Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783, Motteroz-Martinet, 1903, Gallica
  29. J. Corre, recteur de Gouesnou, 20 décembre 1774. Le texte intégral peut être consulté sur InfoBretagne
  30. Le musée du patrimoine, Gouesnou
  31. Chevalier de Fréminville, Le guide du voyageur dans le département du Finistère,
  32. C'est un roman de chouannerie dont l'action se passe à la fin du Léon de
  33. Ernest Capendu, Le roi des gabiers, I Fleur-des-Bois, C. Gausse, Paris, 1898, Gallica
  34. Abbé Peyron, Documents touchant l'insurrection du Léon en , Imprimerie de Lafolye frères, Vannes, 1902, Gallica
  35. Gouesnou, commune du Finistère
  36. Henri Monod, Le choléra : histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886, Imprimerie administrative, Melun, 1892, Gallica
  37. Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1871, Gallica
  38. L'Ouest-Éclair Gallica
  39. L'Ouest-Éclair Gallica
  40. Association bretonne - Agriclulture Comptes-rendus et procès-verbaux, 1900, Gallica
  41. Le Journal des transports, revue internationale des chemins de fer et de la navigation, n° du , Gallica
  42. Le Petit Parisien Gallica et Gallica
  43. L'Ouest-Éclair Gouesnou
  44. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 ISBN ).
  45. Georges Godoc, disparu en mer le lors du naufrage du croiseur cuirassé Amiral Charner le en Méditerranée orientale au large de Sour, torpillé par un sous-marin allemand
  46. Yves Troadec, disparu en mer lors du naufrage du cuirassé Bouvet, victime d'une mine lors de la bataille des Dardanelles le .
  47. Jean Troadec, né le à Gouesnaou, soldat au 146e régiment d'infanterie, mort le des suites de ses blessures à l'hôpital franco-anglais du Tréport (Seine-Maritime)
  48. a b et c http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=15041
  49. Le musée du patrimoine, Gouesnou
  50. MémorialGenWeb.org - gouesnou : monument aux morts
  51. Le Petit Parisien Gallica
  52. Les Cahiers de l'Iroise Le musée du patrimoine, Gouesnou
  53. Gouesnou, commune du Finistère
  54. Le musée du patrimoine, Gouesnou
  55. MémorialGenWeb.org - Gouesnou : carré militaire, soldats britanniques
  56. http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=992971
  57. MémorialGenWeb.org - Gouesnou : stèle commémorative soldats britanniques
  58. Éric Rondel, "La libération de la Bretagne", éditions Ouestetcompagnie, 2014, (ISBN ).
  59. Le massacre oublié du 7 août 1944 à Gouesnou
  60. Dimitri Poupon, Le massacre de Penguerec : Gouesnou, le 7 août 1944. Récits et mémoires d’un drame (1944-2021), Brest, CRBC, (lire en ligne).
  61. Kris et Vincent Calvez, Mémoires de chair et de douleur : le massacre de Penguérec : Gouesnou, 7 août 1944, Ville de Gouesnou, (ISBN ).
  62. Paul Bohec, « À Gouesnou, un travail de recherche lancé pour identifier les victimes américaines de la Seconde Guerre mondiale », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
Toponymie

Le nom en breton de la commune est Gouenoù.

Dénommée initialement Langoueznou et faisant partie de la paroisse primitive de l'Armorique de Guipavas, faisant partie de l'évêché de Léon, le nom de cette commune viendrait de saint Goueznou, anachorète originaire de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle), qui vécut au Léon, peut-être à Landéda, en compagnie de son père, Tudon, de son frère Majan et de sa sœur Tudona (ou Tugdone). Il aurait établi un monastère dans un lieu appelé Land (Lantel) en 642. L'emplacement lui fut donné par le comte Conomor, seigneur du pays, qui lui offrit « pour bâtir un monastère, autant de terre qu'il pourrait clore de fossez en un jour ; le saint accepta le don et, ayant mandé à son frère Majan » qu'il vînt à son aide, il prit une fourche et, la traînant par terre, il marcha environ deux lieues de Bretagne en quarré et à mesure qu'il traînait ce bâton fourché, la terre, chose étrange, se levait de part et d'autre et formait un gros fossé qui servait pour séparer les terres qui luy avaient esté données de celles du seigneur fondateur, lequel enclos est toujours tenu en telle révérence qu'autrefois il servait d'azile et de lieu de refuge aux malfaiteurs. « On tient pour certain que saint Gouesnou, la charité des fidèles étant venue à son aide, bâtit sur les plans de saint Majan, son frère, habile architecte, le monastère qu'il gouverna jusqu'en 650 ». La terre de Land Gouesnou était donc un minihy et c'est sans doute en souvenir de cette délimitation merveilleuse du territoire de cette paroisse que s'accomplit tous les ans la procession solennelle (qui aurait été suivie par Charles de Blois en 1342 et de Bretagne en 1417), une troménie, du jour de l'Ascension » dite de saint-Gouesnou à Gouesnou et de Saint-Thudon à Guipavas. En 1803, le prêtre Olivier Quéré qualifie ce pardon « un des plus célèbres du diocèse ». En 1889, Benjamin Girard évoque encore le « Grand Pardon de saint Gouesnou ». Selon M.L.F. Sauvé, ce pardon était aussi connu sous le nom de Pardon des hannetons car « tout coq de village qui se respecte doit avoir au moins un hanneton piqué sur le ruban de son chapeau ».

Cette procession fait aussi l'objet d'une description en 1912, faite par l'abbé Duval, alors recteur de Gouesnou et reprise dans le même texte par le chanoine Paul Peyron. Ses habitants s'appellent les Gouesnousiens

  1. Les dénominations suivantes : Landa, peniticium Goeznovei (en 1019), Sanctus Goeznovei (en 1282), Langoeznou (à partir de 1420), Sainct Goueznou (en 1544), Lannoznou (en 1551), Sainct Gouesnou (en 1607) et Gouesnou dès 1665 peuvent être relevées (d'après InfoBretagne)
  2. InfoBretagne
  3. La chapelle de Loc-Majan en Plouguin honore saint Majan, frère de saint Gouesnou, voir Topic Topos et le nom du château de Trémazan provient de la contraction de « trève Majan»
  4. Tugdone aurait vécu au couvent de Loc-Ronan-ar-Fanq, c'est-à-dire à Saint-Renan
  5. Ergué-Gabéric, Le Grand Terrier
  6. selon Albert Le Grand
  7. Onésime Pradère, Brest, son château, son port, sa rade et ses environs, guide du touriste, 1889, Gallica
  8. Cette procession est désormais tombée en désuétude
  9. Chanoine Paul Peyron, Pèlerinages, Troménies, Processions votives au diocèse de Quimper, Comptes-rendus, procès-verbaux, mémoires... de l'Association bretonne, Agriculture, Archéologie, 1912, Gallica
  10. Lettre d'Olivier Quéré à Mgr André, évêque de Quimper
  11. Benjamin Girard, La Bretagne maritime, 1889, Gallica
  12. Cité par Eugène Rolland, Faune populaire de la France, tome 3, 1877, Gallica
  13. Chanoine Paul Peyron, Pèlerinages, Troménies, Processions votives au diocèse de Quimper, Comptes-rendus, procès-verbaux, mémoires... de l'Association bretonne, Agriculture, Archéologie, 1912, Gallica
  14. Gentilé de Gouesnou sur habitants.fr

Héraldique

Blason de Gouesnou et ses supports.

De gueules à la fasce d'or, chargé en chef et à la pointe de six besants d'or posés 3 et 3 en fasce ; timbré de la mitre et de la tête de crosse d'or de saint Gouesnou.

Supports : à dextre le cheval d'argent, à senestre le lion morné de sable du Léon. À la pointe, la banderole de gueules portant la devise en breton en lettres d'argent : « Unan e skoulm ar garantez » (Unis dans le nœud de l'amitié) ayant à chaque extrémité l'hermine de Bretagne.

Explication : l'écu est celui de la famille de saint Gouesnou. La mitre et la tête de crosse indiquent que saint Gouesnou fut évêque du Léon. Le cheval d'argent rappelle les grands marchés de chevaux de Gouesnou, et le lion du Léon place la commune dans le comté devenu le Léon.

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Gouesnou dans la littérature

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