Bubry

Localisation

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Bubry : descriptif

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Bubry

Bubry [bybʁi] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Géographie

Communes limitrophes de Bubry
Persquen Locmalo Guern
Inguiniel Bubry Melrand
Lanvaudan Quistinic

Bubry appartient par ses traditions au pays Pourlet dont la capitale est Guémené-sur-Scorff et à la Basse Bretagne. Historiquement, elle fait partie du Pays vannetais et du Kemenet-Héboé.

Situation

Bubry a une superficie de 69,09  et une altitude moyenne de 108,5 mètres.

Le bourg de Bubry est situé à 18 Pontivy à vol d'oiseau, à 28 Lorient et à 48 Vannes.

Les communes limitrophes en suivant le sens horaire des aiguilles d'une montre sont Guern au nord, Melrand à l'est, Quistinic au sud, Lanvaudan au sud-ouest, Inguiniel à l'ouest et Persquen au nord-ouest.

Situation vis-à-vis des occupations humaines

Bubry est une vaste commune rurale. Le bourg, occupant une position centrale sur le territoire communal, constitue la principale agglomération. Le reste de la population se disperse dans des centaines de lieux-dits (témoins du mode d'habitat dispersé) reliés entre eux par un étroit maillage de voies secondaires.

Réseau hydrographique

Les cours d'eau qui drainent la commune appartiennent aux bassins versants du Blavet et du Scorff. La Sarre coule à l'est et sert en partie de limite avec Melrand. Le Brandifrout, appelé aussi ruisseau de Brûlé. dans sa partie amont, arrose le bourg et sert de limite aussi à l'est avec Melrand. Bubry se trouve au creux du vallon du Brulé et de ce fait voit sa situation contrainte par la topographie, ce qui limite son étalement urbain peu dense. Le ruisseau de Coëtano, un affluent du ruisseau de Brandifrout, coule au sud et sert de limite avec Quistinic. Le vallon d'un autre affluent, le ruisseau de Trévengard, marque une frontière à l'ouest. Le ruisseau des moulins de Hedenec et de Botconan coule à l'ouest et sert un temps de limite avec Inguiniel. Le ruisseau de Saint Vincent, un affluent du Scorff, prend sa source sur la commune de Bubry et coule en direction du nord.

Paysages

Si Bubry appartient historiquement au Vannetais et plus précisément au Pays Pourlet la commune fait partie géographiquement à l'unité paysagère du plateau de Guémené dans le pays de Cornouaille intérieure, et qui correspond à un paysage de bocage à maille élargie. Elle est caractérisée par un plateau ondulé aux vallées parfois très encaissées en raison de la présence d'un réseau hydrographique dense, généré par un socle granitique empêchant l'infiltration des eaux en profondeur. Le vallonnement du territoire, marqué par l'alternance de collines et de vallons, donne des vues paysagères principalement fermées, cette fermeture étant renforcée par les bois et les landes, concentrés sur les versants de vallées abandonnées par l'activité agricole, et le réseau bocager constitué de haies bocagères davantage plantées à plat. Ce maillage bocager voué initialement à l'élevage (orientation lait dominant sur des prairies permanentes) est remanié par des agrandissements de parcelle (remembrement pour le développement des cultures fourragères et céréalières). Le paysage s'ouvre parfois sur de grands îlots de parcelles non bocagères (bocage résiduel). Les ambiances paysagères du plateau de Guémené sont aussi marquées par une relative rareté des hommes, disséminés en fermes isolées et petits villages, ou regroupés dans des bourgs ou des villes modestes.

Cadre géologique

Carte géologique : le leucogranite de Bubry fait partie du « massif de Pontivy ».

Le territoire de Bubry est situé dans le domaine centre armoricain marqué par la phase orogénique bretonne de l'orogenèse varisque, au début du Carbonifère inférieur, ou Tournaisien, il y a environ 360 Ma. La collision continentale au cours de l'orogenèse varisque proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les gneiss et micaschistes, par des phases de cisaillement et par une anatexie générant migmatites et granites. Elle se traduit enfin, par la mise en place de nombreux leucogranites à muscovite et biotite intrusifs à travers les schistes cristallins, concomitamment aux cisaillements et à ce métamorphisme.

La région est un témoin de la tectonique tangentielle hercynienne, avec le cisaillement sud-armoricain (décrochement dextre selon une orientation cadomienne dont le rejet horizontal atteindrait 500 km). Ce décrochement, appelé aussi « zone broyée sud-armoricaine », forme un couloir de failles hercyniennes courant de la pointe du Raz à la Loire d'orientation NW-SE (N120) et affecte l'anticlinal de Cornouaille. La géologie de la commune est caractérisée par les granitoïdes de collision, post-épaississement du complexe plutonique de Pontivy-Rostrenen et plus précisémnent du massif granitique de Pontivy à deux micas (biotite et muscovite) qui affleure au sud-ouest de l'ensellement micaschisteux de Guémené. Ce massif correspond à des venues leucogranitiques qui s'échappent à partir du Carbonifère de la branche nord du cisaillement sud-armoricain. Ce leucogranite daté de 344 +/- 8 Ma est produit par fusion de métasédiments avec des taux de fusion faibles, les racines de cet ensemble granitique étant allongées dans le secteur distensif lié au fonctionnement senestre de failles conjuguées (N60 W) associées à la direction principale du cisaillement sud-armoricain, postérieurement à l'épaississement crustal (phénomène de relaxation thermique plusieurs dizaines de millions d'années après l'épaississement). Différents gisements d'uranium sont localisées dans ce granite en raison de minéralisations uranifères ou plombo-uranifères associées à des filons liés à des failles transversales porteuses N20 W et N60 W. Dans le leucogranite, les cristaux de taille homogène donnent la texture équante de la roche gris blanc à grain fin moyen. La paragenèse comprend quartz, orthose-microcline, albite (5-8 % d'anorthose), muscovite, biotite (3-4 % de ce mica noir contenant du fer qui s'oxyde facilement en hydroxyde de fer, limonite prenant une teinte « rouille »), apatite et exceptionnellement cordiérite. Lorsque ce granite est altéré, il est caractérisé par des auréoles de couleur rouille entourant les cristaux de biotite. Lorsque l'altération est plus importante, il présente en surface une couleur marron ocre, les cristaux de biotite désagrégés n'étant plus reconnaissables. Ce leucogranite fournit par altération climatique un horizon oxydé caractérisé par une coloration qui va du jaune au roux.

Le massif granitique qui forme la zone centrale de la commune correspond au faciès type du « granite de Guern » à texture grenue, à grain moyen et moyen-fin, assez hétérogène, relativement riche en petites paillettes de biotite, la muscovite étant subordonnée.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 11,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plouay à 13 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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  4. C. Lorenz, Géologie des pays européens : France, Belgique, Luxembourg, Dunod, , p. 135.
  5. (en) J. Bernard-Griffiths, J.J. Peucat, S. Sheppart et P. Vidal, « Petrogenesis of Hercynian leucogranites from the southern Armorican Massif : contribution of REE and isotopic (Sr, Nb, Pb and O) geochemical data to the study of source rock characteristics and ages », Earth and Planetary Science Letters, no 74,‎ , p. 235-250.
  6. Ramon Capdevila, « Les granites varisques du Massif Armoricain », Bull. Soc. géol. minéral. Bretagne, lire en ligne).
  7. Éric Marcoux, « Le massif de Pontivy (Massif armoricain, France) : une association géographique de trois unités leucogranitiques », Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, t. 294, série II, 1982, p. 1097.
  8. Jacques Debelmas, Géologie de la France, Doin, , p. 122.
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  15. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Attestations anciennes.


  • Bubri ou Beubri en 1282 ;
  • Boubry en 1284 ;
  • Beubry en 1322 ;
  • Biubry en 1345 ;
  • Beaubry en 1354 ;
  • Beubri en 1387 ;
  • Buibri en 1453 ;
  • Bubry en 1477 ;
  • Beubry en 1516 ;
  • Bubric en 1630.

Le nom breton de la commune est Bubri (prononcé [bøˈbɾi]).

L'étymologie du toponyme Bubry est discutée (grammatici certant).

Albert Dauzat penche pour un composé des appellatifs busc, forme dialectale de bois, qu'il croit aussi reconnaître, entre autres, dans Bubertré (Orne) et Buc (Yvelines, de Busco 1159), suivi du breton bri « flanc de montagne », hypothèse également suggérée par Hervé Abalain qui reprend [busco], « bois » et [bri/ bre], mais en lui donnant le sens de « colline », autrement dit « bois sur une éminence ». Ce dernier évoque cependant la possibilité d’un anthroponyme pris absolument dans lequel on reconnaît le thème [bri], « élevé ».

  1. «  », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 122a
  3. a et b Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Éditions Jean-Paul Gisserot, , [1].

Histoire

Protohistoire et Antiquité

Carte des principales voies romaines en Armorique.

L'existence de populations dans la région est attestée dès le Néolithique et l'âge du fer, comme le suggère le lec'h christianisé sur la place de l'église.

La commune se trouve sur le tracé de la voie romaine qui relie Rennes à Quimper,, et celui d'une voie encore plus ancienne  qui relie Carhaix à Locmariaquer.

Lors du défrichement d'une lande de Botcalper en 1974, un lingot de cuivre estampillé de l'époque romaine est découvert. Son origine semble être le pays de Galles, ce qui témoigne de l'exportation de ce métal vers les régions armoricaines pauvres en cuivre.

La ferme fortifiée de Kerorguen, située à Kerourio sur le bord de la voie antique Baud-Carhaix, est datée de l'époque gallo-romaine d'après les artéfacts trouvés à proximité (poids de tisserand, meule tournante et stèle). Les traces au sol ont révélé une enceinte avec douves profondes et fossés élevés.

La situation géographique stratégique du bourg de Bubry, au carrefour des voies reliant Pontivy à Quimperlé et Guémené-sur-Scorff à Hennebont, explique que ce site est occupé par les Bretons dès le .

Du Moyen Âge à l'époque moderne

Les ruines du château de Brûlé au début du .

Faute de sources écrites, il est difficile de retracer l'histoire de la commune durant le Moyen Âge.

À l'époque féodale, Bubry dépend de la seigneurie de PontCallec constituée par les ducs de Bretagne pour contrebalancer le pouvoir des Rohan de Guémené-sur-Scorff. Les seigneurs de Bubry ne sont alors que les vassaux du marquis de Pontcallec. Le hameau de Saint-Yves est une trève de Bubry et, selon la tradition locale, passe pour avoir été fondé par les seigneurs de Saint-Nouay propriétaire d'un manoir voisin nommé Kernivinen. Ses fondateurs prétendent même appartenir à la même famille que le bienheureux Yves Hélory de Kermartin. Ils érigent la motte féodale du Vieux Saint-Yves (entourée de douves de seize mètres de longueur et six mètres de profondeur), ancien siège de la seigneurie de Kernivinen, et participent au financement de la chapelle Saint-Yves au .

La seigneurie de Brûlé s'étendait à l'est de la paroisse. Elle a appartenu aux Bruslé, puis aux Chefdubois et enfin aux Botderu. Le château de Brûlé fut édifié au . Le propriétaire du château de Brulé à la veille de la Révolution française était le comte Victor du Botdéru, qui émigra en Pologne en raison des évènements.

Révolution française

La lutte entre les partisans et les opposants à la Révolution

L'application de la Constitution civile du clergé pendant la Révolution française entraîne à Bubry une guérilla menée par un prêtre réactionnaire et des épisodes de Chouannerie. Les prêtres en poste à Bubry refusèrent tous de prêter le serment de fidélité et furent remplacés par un prêtre constitutionnel Louis Le Stunff, mais la plupart des fidèles continuèrent à suivre les offices célébrés clandestinement par les prêtres réfractaires, principament dans la chapelle Saint-Yves, devenue leur refuge. La municipalité de Bubry annonça le avoir fait saisir les biens de deux des prêtres réfractaires désormais fugitifs : Benjamin Videlo et Toussaint Bertrand ; le 12 mars elle fut transférer au district d'Hennebont une partie de l'argenterie de la chapelle Saint-Yves.

Dans la nuit du 22 au Julien Le Priol et Yves Rivalain furent assassinés par des chouans qui s'attaquaient aux personnes dévouées au nouveau régime et une quinzaine de chouans tentèrent aussi le lendemain d'assassiner le meunier de Kerdec, Jacques Le Héritte, officier municipal (qui avait notamment fait arrêter Pierre Le Dilly, prêtre réfractaire, à Kerfosse le 24 frimaire an II (), mais le meunier parvint à s'enfuir.

La chapelle Saint-Yves, lieu de refuge pour les prêtres réfractaires et leurs fidèles

La chapelle Saint-Yves, « située en pleine campagne, desservie par des chemins quasi-impraticables et connus des seuls usagers (...) devint le rendez-vous des prêtres [ réfractaires ] de Bubry, de Quistinic, de Lanvaudan, d'Inguiniel. On continuera d'y célébrer la messe les dimanches et jours de fête et, à l'occasion des grandes solennités, des foules nombreuses venaient accomplir leurs devoirs religieux ». Dans la nuit du l'un des chapelains de Saint-Yves, Olivier le Fellic, ainsi que Benjamin Videlo (lequel parvint peu après à s'enfuir), sont arrêtés par une troupe de 50 hommes venue d'Hennebont ; condamné à mort par le tribunal criminel de Lorient, Olivier Le Fellic est conduit le jour même à l'échafaud le  ; Jean Le Goff, l'autre chapelain, dénoncé par des « patriotes », fut arrêté à son tour le , conduit à son tour devant le tribunal criminel de Lorient et guillotiné le . L'administration du district se félicita, dans une lettre envoyée au Comité de salut public : « Nous sommes parvenus à arrêter un prêtre réfractaire, nommé Le Goff qui, depuis 1789, ne cesse d'avoir desintellifences avec les chefs des brigands [ chouans ] et de prêcher la contre-révolution dans les campagnes. Le gaive de la loi en a fait justice ».

Le | ]

La commune connaît une certaine prospérité au scieries et minoteries. Bubry compte seize moulins à la fin du siècle, se posant alors en rival de Guémené-sur-Scorff.

En 1804 est construite l'actuelle église Saint Pierre et Saint Paul. Elle remplace deux belles églises flamboyantes, réunies par un grand clocher de la fin du .

En 1867 une épidémie de rougeole provoqua 51 décès à Bubry. Une épidémie de variole sévit à Bubry en 1869, qui fit 150 malades, dont 120 moururent.

Le | ]

La Première Guerre mondiale

La liste des morts pour la France de Bubry pendant la Première Guerre mondiale est consultable sur un site Internet.

La Seconde Guerre mondiale

En février 1941 les Conseils municipaux de Bubry et de plusieurs autres communes adressent « au maréchal Pétain l'hommage de leur admiration, de leur loyalisme et de leur gratitude pour l'œuvre de redressement qu'il a entreprise ».

L'abbé Le Brazidec, titulaire de la paroisse de Saint-Yves au cours de l'occupation allemande, a relaté ces événements dans son ouvrage « Saint-Yves-la-Vérité, village breton ».
La région de Bubry - Quistinic fait partie des premiers maquis dans l'ouest du département. Vers la fin de l'année 1942 et au début de l'année 1943, deux groupes de résistants FTP se constituent dans la région de Bubry : le groupe Vaillant-Couturier, animé par trois militants communistes Émile Le Carrer, dit "Max", Marcel Le Du (dit "Mario") et René Jehanno (dit "Jean") et le groupe Corentin Cariou. Parmi leurs actions, l'attaque de la gendarmerie de Guémené le afin de se procurer des armes et plusieurs sabotages de voies ferrées. Le , huit résistants du groupe Vaillant-Couturier cachés dans une ferme abandonnée à Malguénac sont arrêtés par des gendarmes de la brigade de Pontivy : l'un d'entre eux, André Le Mouel, parvient à s'échapper le lendemain, les sept autres sont condamnés à mort ; cinq (Ferdinand Malardé, Jean Mahé, Jean Robic, Joseph Le Mouël et Raymond Guillemot) sont exécutés le à Vannes, deux voyant leur condamnation à mort commuée, André Le Garrec et André Cojan. Ferdinand Malardé a laissé une lettre poignante avant son exécution.

Le , des feldgendarmes, épaulés de membres du Bezen Perrot (dont Ange Péresse, originaire de Bubry) et du groupe de Guy Vissault de Coëtlogon (dont Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry) arrêtent 17 résistants à Baud, Bubry, Camors et Quistinic ; parmi eux Robert Pourchasse qui travaillait au secrétariat de la mairie de Bubry.

Deux membres de la gendarmerie, le gendarme Pierre Mourisset et le lieutenant Jean Jamet, originaire de Lanvénégen, et Mathieu Donnart, sont arrêtés par des feldgendarmes (gendarmerie allemande) à Bubry le . Ils sont ensuite détenus et torturés dans une annexe du lycée de Pontivy. 14 personnes sont fusillés à Bieuzy le  (4 jeunes FFI des Côtes-du-Nord, 5 parachutistes SAS, 3 résistants dont Pierre Mourisset et deux personnes non identifiées) ; Jean Jamet et Mathieu Donnart sont fusillés à Pluméliau le en compagnie de 4 autres résistants et de trois parachutistes SAS pour leur participation à la Résistance.

Pendant la nuit du 25 au , la Gestapo, aidée de collaborateurs locaux, surprend, grâce à une dénonciation, une réunion du Comité militaire régional des FTP du Morbihan au village de Maneguy Coscodo en Bubry : six résistants sont arrêtés et exécutés immédiatement (deux hommes : Désiré Le Douairon, dit "Alphonse", Georges Le Borgne, dit "Serge" et quatre femmes agentes de liaison : Marie-Anne Gourlay, dite "Dédée", Anne-Marie Mathel, dite "Jeanne", Anne-Marie Robic, dite "Nénette", Marie-Joséphine Kervinio, dite "Martine"). Une stèle de granit est érigée à Keryacunff. en leur mémoire.

Plusieurs personnes originaires de Bubry ont été gravement compromises dans la collaboration avec l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment Ange Péresse, Joseph Le Ruyet, Hélène Le Ruyet et Job Le Padellec (ces deux derniers furent tués par des maquisards).

  1. Eugène Royer, Nouveau guide des calvaires bretons, Ouest France, , p. 10.
  2. Patrick Galliou, Carte archéologique de la Gaule. Le Morbihan, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, , p. 93
  3. Patrick André, « Le lingot de Bubry [Morbihan) et le problème du cuivre en Armorique », Archéologie en Bretagne, no 5,‎ , p. 5-11.
  4. Carte archéologique de la Gaule. Le Morbihan, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , p. 93.
  5. a et b Michèle Bourret, Le patrimoine des communes du Morbihan, Flohic éditions, , p. 673.
  6. Job Jaffré, Seigneurs & seigneuries du Kemenet Heboé, Dalc'homp Soñj, , p. 255.
  7. infobretagne, bubry, page consultable : http://www.infobretagne.com/bubry.htm
  8. Roger Dupuy, De la révolution a la chouannerie. Paysans en Bretagne, 1788-1794, Flammarion, , p. 148.
  9. a b et c Joseph Danigo, « Le gouvernement de la chapelle Saint-Yves de Bubry (1591-1794) », Bulletin de la Société polymathique du Morbihan,‎ .
  10. Abbé P. Nicol, Les Prêtres de Bubry pendant la Révolution, Vannes, (lire en ligne), pages 107 et 147.
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  13. Alfred Fouquet, «  », (consulté le ).
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  27. https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article195877
  28. Memorialgenweb.org - Bubry : stèle commémorative de Keryagunff et http://www.lesamisdelaresistancedumorbihan.com/styled-11/styled-13/page80/index.html


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Culture

Le bagad lors d'une épreuve de championnat au festival interceltique de Lorient, les hommes portant le traditionnel « mil bouton » (profusion de boutons argentés et dorés sur la veste).

Pour les ethnologues, la commune de Bubry tient au Pays Pourlet qui a pour capitale Guémené-sur-Scorff : même costume traditionnel, même parler et une rivalité du fait que Guémené était « un fief de la branche cadette des Rohan tandis que Bubry après avoir dépendu de la seigneurie du Kemenet-Héboé a été comprise dans la châtellenie puis le marquisat de Pontcallec ».

La ville dispose d'un bagad, créé en 1964 par l'abbé Grouhel, et évoluant en championnat national des bagadoù.

La ville s'enorgueillit d'accueillir, le deuxième et quatrième mercredi de chaque mois, un marché depuis 400 ans, comme l’indique une pancarte à l’entrée du bourg. La fin des marchés aux bestiaux, le développement des chéquiers et des grandes surfaces ayant accéléré la mort de cette forme de commerce, elle perdure à Bubry mais souffre comme de nombreuses places morbihannaises d'une baisse de fréquentation par les jeunes générations.

  1. Job Jaffré, Seigneurs & seigneuries du Kemenet Heboé, Dalc'homp Soñj, , p. 251.
  2. « Anniversaire. A Bubry, le bagad Sant-Ewan fêtera ses 50 ans en septembre 2014 », dans Ouest-France, 19 novembre 2013, consulté sur ouest-france.fr le 19 novembre 2013
  3. « Il était une fois la grande foire d’Août », Journal d'informations municipales, no 59,‎ , p. 16.
  4. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur letelegramme.fr, .

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Bubry dans la littérature

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