Bourg-Blanc
Localisation
Bourg-Blanc : descriptif
- Bourg-Blanc
Bourg-Blanc [buʁ blɑ̃] (en breton : Ar Vourc'h-Wenn) est une commune française du département du Finistère et de la région Bretagne.
Géographie
Les altitudes au sein du finage communal vont de 25 mètres à 98 mètres, le bourg étant vers 65 mètres d'altitude. Le bourg est arrosé par le ruisseau de Bourg-Blanc, affluent de l'Aber Benoît. L'agriculture a longtemps été l'activité dominante et reste importante avec une cinquantaine d'exploitations spécialisées dans l’élevage bovin, porcin et la production légumière (Ceinture dorée bretonne).
Toutefois la commune a connu depuis une vingtaine d'années un essor des activités artisanales et industrielles et de nombreux migrants pendulaires ayant le plus souvent leur travail à Brest sont venus s'y installer ces dernières années.
Communes limitrophes
Lacs de Bourg-Blanc
Bourg-Blanc possède plusieurs lacs de création assez récente : entre 1960 et 1975, la COMIREN (Compagnie Minière Renanaise) creusa les prairies des vallées pour y rechercher le minerai d'étain (cassitérite) se trouvant dans les alluvions des lits majeurs des cours d'eau locaux. Ces lacs constituent désormais des réserves de pêche et des lieux de détente et de promenade ; c'est en particulier le cas du lac communal de Breignou.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 . Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 9,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guipavas à 11 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- R. Moussu, Le gisement d'étain de Saint-Renan, géologie et prospection, "Annales des mines", janvier 1963, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9764319j/f647.image.r=Plouarzel
- Geocaching-Le lac de Breignou et Mairie de Bourg-Blanc - lac communal
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Borg-Blanc en 1318, Burgus Albus en 1336 et en 1363.
Bourg-Blanc est la traduction littérale du breton Bourc'h-wenn. Si Bourc'h ne fait aucun doute quant à sa signification, le mot « bourg » du « burg » germanique, évoquant ainsi l'emplacement d'un lieu fortifié ; le sens de Gwenn (blanc) soulève de nombreuses questions car Gwenn en gaélique signifie aussi pur, immaculé, sacré ou voué aux divinités.
Simple lieu-dit de la paroisse de Plouvien à l'origine, Bourg-Blanc devient une trève de Plouvien en 1607, transformée en commune en 1793. La commune a été dénommée Bourgblanc en 1793, Le Bourg-Blanc en 1801 avant de s'appeler tout simplement Bourg-Blanc ensuite.
- Mairie de Bourg-Blanc
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Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le territoire a été habité dès la Préhistoire comme en témoignent de nombreux vestiges préhistoriques et en particulier la chambre funéraire de Coatanéa (vieille de 3 000 ans environ), lieu où des pointes de flèches de « type ogival long » ont aussi été trouvées, ainsi qu'un « poignard triangulaire armoricain à quatre rivets ».
Des vestiges de l'occupation romaine ont aussi été trouvés, en particulier le « trésor de Kergonc » (826 pièces romaines, enfouies dans le sol probablement vers 276 qui compte 1 200 pièces romaines, trouvé en 1989.
Une stèle, située au bord de l'ancienne voie romaine qui va de Kerilien en Plounéventer à la Pointe Saint-Mathieu, présente seize cannelures verticales. Ces objets se trouvent désormais au musée de la Préhistoire finistérienne à Penmarc'h.
Moyen Âge
Saint Urfold et saint Ivy
Au saint Urfold vint vivre en ermite dans la forêt de Dunan sur le territoire de la commune actuelle de Bourg-Blanc et saint Ivy en fit autant un peu plus tard (la famille noble des Coëtivy reprit son nom). En 1328, Grallo Faber (Grallon Le Fèvre) fonde un hôpital et une chapelle sous le patronage de saint Ivy, qui fut dotée le par un testament d'Hervé de Léon pour l'entretien de 12 lits et d'un chapelain, pour accueillir les pèlerins et les infirmes.
La châtellenie du Breignou, dans l'ancien château connu sous le nom de Castel Gleb, fut successivement possédé par les familles Langoueznou (jusqu'au . Le manoir actuel a été construit en 1864 seulement.
Seigneurie de Coëtivy
En 1497, la seigneurie de Coëtivy (le nom des Coëtivy reprend le nom de saint Ivy qui vécut en ermite à proximité au famille de Coëtivy était seigneur des fiefs de Coëtivy (paroisse de Plouvien à l'époque, commune de Bourg-Blanc actuellement), du Ménant, de Froutgel, de Runinisi (les trois en Plouguerneau), du Forestic (en Plouédern), de Trégouroy et de Kerhuon (paroisse de Guipavas, commune du Relecq-Kerhuon pour le dernier cité désormais). Le fief de Coëtivy fut acheté en 1497 par la famille du Juch et passa, par mariage, aux mains de la famille du Chastel en 1501 (mariage de Marie du Juch avec Tanguy V du Chastel).
L'historien Arthur de La Borderie en parle en ces termes :
« La terre de Coëtivi, qui eût l'honneur de donner son nom à une race illustre,dont les exploits, les talents et les vertus suppléèrent fort largement à tout ce qui pouvait manquer à son berceau en termes d'importance féodale. »
Révolution française
Le Tiers-état de la trève de Bourg-Blanc envoya deux députés, François Mailloux et François Le Roi, pour la réaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven.
Marie Chapalain
Marie Chapalain est née le à Bourg-Blanc et son frère Claude Chapalain est né le à Bourg-Blanc également.
Marie a caché à Plouguin son frère Claude, vicaire à Sizun, et Tanguy Jacob, né le à Saint-Pabu, vicaire dans sa paroisse natale, tous deux prêtres réfractaires. Ils furent tous les trois arrêtés sur dénonciation et furent guillotinés à Brest le 24 vendémiaire an III (),.
Le , l'évêque de Quimper et de Léon célébra une messe en leur mémoire en présence d'une foule immense où figuraient 2 500 descendants de Marie Chapalain.
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A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Bourg-Blanc en 1843 :
« Bourgblanc : commune formée de l'ancienne trève de Plouvien, aujourd'hui succursale ; chef-lieu de perception. (...) Principaux villages : Labou, Kerivinoc, Kervalanoc, Lagadozic, Coat-an-Ea, Cleuziou, Lingoat, Lavilleneuve. Superficie totale : 2 825 hectares, dont (...) terres labourables 955 ha, prés et pâtures 127 ha, bois 50 ha, vergers et jardins 15 ha, marais, étangs 23 ha, landes et incultes 1532 ha (...). Moulins : 5 (de Pontalénec, Pontpren, Breignou, Tromeur, à eau). Chapelles Saint-Ursol, Saint-Julien. L'église paroissiale est seule desservie. Pardon annuel. Marais de Penanéa. Étang de Breignou. On exploite et on brûle de la tourbe. Fontaines nombreuses. Eaux très potables. Une partie de la population se compose de bouchers et est essentiellement nomade. Les mendiants sont nombreux. Depuis quelques années, on a donné une grande extension à la culture de la pomme de terre. La rivière l'Aber Benoît traverse la commune du nord au sud. Géologie : constitution granitique. Presque tous les habitants comprennent le français, mais parlent le breton. »
En 1896, un document indique que les sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen assistaient et soignaient gratuitement les malades de Bourg-Blanc à domicile.
Au hameau de Breignou (Breignoux) existait à la fin du iode à partir du goémon.
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Querelles liées à la laïcité au début du | ]
Armand de Riverieux, maire de Bourg-Blanc, fit partie des onze maires du canton de Plabennec qui adressèrent en octobre 1902 une protestation au préfet du Finistère à propos de la circulaire interdisant l'usage de la langue bretonne dans les églises. En 1903, il refuse d'accomplir « l'inique besogne » qu'on veut lui imposer et refuse en conséquence de préciser sur le certificat de résidence du curé qu'il doit signer tous les trois mois afin que celui-ci puisse percevoir son traitement si celui-ci enseigne le catéchisme en français. Il écrit aussi qu'il « approuve » les desservants de sa paroisse qui « en faisant le catéchisme en breton ne font que leur devoir ».
La décision de construire une école primaire publique de filles est prise en 1906.
Les querelles liées à l'application de la Loi de séparation des Églises et de l'État, votée en 1905, ont été particulièrement vives dans le Léon au début du 1907, paru dans le journal L'Ouest-Éclair sous le titre « Les crucifix des écoles » :
« C'est à une véritable rafle de crucifix scolaires que MM. les instituteurs se sont livrés pendant les vacances du premier de l'an dans l'arrondissement de Brest, d'après les instructions de M. l'inspecteur primaire. Les classes étant vides, l'opération n'a offert aucune difficulté, mais la rentrée a été mouvementée dans certaines communes.
Au Bourg-Blanc, où après un premier décrochage, les christs avaient été remis en place, il y eut des manquants dès le jour de la rentrée, parce qu'on avait appris que l'enlèvement des symboles religieux avait été exécuté à nouveau. Le lendemain, le nombre des absents s'était notablement accru. Lundi dernier, il ne restait plus qu'un quarantaine d'élèves sur les 130 qui fréquentaient auparavant l'école ; mardi, il n'en restait plus que 25 ; le mercredi et les jours suivants, leur nombre était réduit à une petite vingtaine, composée excusivement d'enfants de fonctionnaires ou de pensionnés de l'État. »
Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Bourg-Blanc porte les noms de 71 personnes mortes pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; 5 (Jean Marie Balcon, Ambroise Floc'h, Eugène Le Goaziou, François Le Hir, Jean Traon) sont des soldats morts sur le front belge ; Jean Fourn et Jean Petton sont morts alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne ; tous les autres sont décédés sur le sol français dont Charles Appéré et René Huguen, tous deux décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et François Gouès, cité à l'Ordre de l'Armée.
Seconde Guerre mondiale
Joseph Riou, quartier-maître chauffeur à bord du cuirassé Bretagne, est décédé le lors du naufrage de son bateau pendant la bataille de Mers el-Kébir.
Le , le Combat Command B, de la division blindée américaine, arrivant de Lesneven qu'ils avaient libéré et après avoir bivouaqué à proximité la nuit précédente, contourna Plabennec, mais dut repousser une contre-attaque allemande à Plouvien et Bourg-Blanc, rencontrant une forte résistance ennemie dans le secteur de Coat Laëron en Milizac où fut détruit un poste de surveillance anti-aérien.
Une photo montre une femme tondue à Bourg-Blanc lors de la Libération en 1944.
Michel Tréguer, qui a passé son enfance à Bourg-Blanc, a écrit un livre Avec le temps ; Chronique d'un village breton sous l'Occupation allemande où il évoque entre autres des faits de collaboration, y compris les amours entre des femmes du village et des soldats allemands. Ce livre polémique suscita une plainte d'une personne citée et à la suite du procès qui s'est ensuivi, tenu à Brest, le livre a été interdit par la justice le pour diffamation dans la mesure où il citait des noms de personnes encore vivantes ou de leurs descendants, le juge estimant que « l'équilibre entre liberté d'expression et respect de la vie privée penchait en faveur du plaignant ».
- J. Briard et P.-R. Giot, Typologie et chronologie du bronze ancien et du premier bronze moyen en Bretagne, Bulletin de la Société préhistorique française, 1956, volume 53, Persée
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- Les mis de Saint Mathieu
- Topic-Topos
- Abbé Le Guen, « Antiquités du Léon et plus spécialement du canton de Plabennec », in Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1888, Gallica
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- Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, Gallica
- Histoire bretonne
- Arthur de La Borderie, « La vicomté ou principauté de Léon », Revue de Bretagne et de Vendée, Vannes, 1889, sur Gallica
- Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages, série 1, tome 3, 1879, sur Gallica
- https://diocese-quimper.fr/br/se-ressourcer/temoins-de-la-foi/story/689/pretres-et-laics-victimes-de-la-revolution-francaise et Albert Laot, "La bataille de Kerguidu. Révolte contre-révolutionnaire en Basse-Bretagne, mythe et réalité", Skol Vreizh no 65, 2013
- Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN ).
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
- A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwirtqmMkKLaAhVS3KQKHZ8lCggQ6wEIMzAC#v=snippet&q=Bourg-Blanc&f=false
- La France charitable et prévoyante, tableaux des œuvres et institutions des départements, numéro 1, 1896, Gallica
- La grande encyclopédie, tome 7, 1885-1902, sur Gallica
- Journal L'Univers, n° du 30 octobre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k711249b/f4.image.r=drennec?rk=858373;2
- Depuis le Concordat, les membres du clergé étaient payés par l'État.
- Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la ISBN ).
- Journal L'Ouest-Éclair Gallica
- Journal L'Ouest-Éclair Gallica
- Charles Appéré, soldat au 77e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Bois Sénécat (Somme)
- René Huguen, soldat au 17e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le
- François Gouès, soldat au 369e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Mesbrecourt-Richecourt (Aisne)
- MemorialGenWeb.org - Bourg-Blanc : monument aux morts
- Joseph Riou, né le à Plabennec
- ACAM-MEMORIAL, « », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- Éric Rondel, "La libération de la Bretagne ", éditions Ouestetcompagnie, 2014, (ISBN ).
- Le Finistère en 39-45
- Michel Tréguer, Avec le temps, Chronique d'un village breton sous l'Occupation allemande, Cloître imprimeur, éditions Dialogues, 2009
- Eireann, littérature d'Irlande, de Bretagne et aussi d'ailleurs
- Le Monde en Guerre, Forum de la Seconde Guerre mondiale
- Observatoire de la censure
Héraldique
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Le blason de Bourg-Blanc. |
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Bourg-Blanc dans la littérature
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