Saint-Guyomard

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Saint-Guyomard : descriptif

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Saint-Guyomard

Saint-Guyomard [sɛ̃ ɡɥijɔmaʁ] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Géographie

Situation

Carte de Saint-Guyomard et des communes avoisinantes.
Communes limitrophes de Saint-Guyomard
Serent
Trédion Saint-Guyomard Bohal
Le Cours Molac

Saint-Guyomard est située dans le Morbihan, entre Vannes (au sud) et Ploërmel (au nord) à 7 Malestroit. Elle est située au cœur des « Landes de Lanvaux », largement boisées aujourd'hui autour de Trédion.

Relief et hydrographie

Le point le plus bas du finage communal est à 23 bocages, de forêts (forêt de Molac au sud (mais celle-ci est principalement situe dans la commune de Le Cours), bois de Brignac et bois de Lanvaux au nord-ouest...) et de landes résiduelles. La majeure partie de la commune est un plateau relevé entaillé du nord au sud par des ruisseaux tributaires de la Claie : ruisseaux du Grand Breuil, du Glouby, etc.).

La commune est séparée de Sérent dont elle fut longtemps une trève par la pittoresque vallée de la Claie, qui avec l'Arz (au sud mais ne coulant pas en Saint-Guyomard) est une des principales rivières des Landes de Lanvaux, bordées à l'est par l'Oust dont elles sont tributaires, et qui les entaillent profondément.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 amplitude thermique annuelle de 12,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleucadeuc à 11 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Transports

La RN 166 (voie express allant de Vannes à Ploërmel) traverse la partie sud-est de la commune ; l'aire de repos des Landes de Lanvaux est aussi sur le territoire communal. Les échangeurs de Kerchou (quand on vient de Vannes) et de l'Ermitage (quand on vient de Ploërmel) desservent Saint-Guyomard.

Le bourg est desservi principalement par la D 766a (ancienne Route nationale 166 déclassée) qui le relie à l'échangeur de Kerchou et qui, vers le nord, se dirige vers Sérent ; la D 112 relie le bourg à l'échangeur de l'Ermitage.

Paysages et habitat

Le paysage agraire traditionnel de la commune est le bocage avec un habitat dispersé en hameaux et fermes isolées ; mais landes et espaces boisés sont prédominants.

La commune a conservé son caractère rural ; toutefois le bourg a connu une forte extension, principalement côté est du bourg traditionnel, depuis le début du XXIe siècle, ce qui explique le renouveau démographique après des décennies de déclin ou de stagnation tout au long des XIXe siècle et XXe siècle.

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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Dyomar en 1542 ou 1546,. Les curés en écrivaient le nom, Saint-Dyomart, tradition qui s'est poursuivie jusqu'en 1726.

Saint-Guyomard est ainsi nommée d'après le nom de personne Guyomard, forme francisée du breton Guyomarc'h. Les patronymes Guyomard, Guiomar, Guyomarc'h, Guyonvarc'h (forme mutée : mutation adoucissante m > v), etc. sont fréquents en Bretagne. C'est également le prénom héréditaire des vicomtes de Léon sous la forme Guyomarch.

L'anthroponyme Guyomarc'h, forme mutée Guyonvarc'h, représente le composé breton uuiu (forme mutée guiu) ho marc'h « digne [d'avoir un] bon cheval »,.

Aucun saint du nom de saint Guyomard n'est connu. Une hypothèse est que le nom ferait référence à Guyomard de Conleau qui fut évêque de Vannes, mais celui-ci n'a jamais été canonisé.

Saint-Guyomard est un démembrement de la paroisse de Sérent qui possédait jadis trois trèves (Le Roc, Lizio et donc, Saint-Guyomard). Dès 1542, cette trève était aussi appelée Saint-Maurice.

La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Sant-Gwioñvarc'h.

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Histoire

Préhistoire et Antiquité

Saint-Guyomard ː le menhir dit "Pierre Longue" au début du XXe siècle (carte postale).

François-Marie Cayot-Delandre signale en 1847 au sud du bourg sur un sommet élevé couvert de landes les restes d'un camp fortifié d'époque romaine à l'intérieur duquel se trouvent les restes d'un cromlech et, à 1 km environ au sud-est de celui-ci, la présence d'un menhir de 5 mètres de haut, légèrement penché et appelé "Pierre droite" [en fait "Pierre longue"].

Moyen-Âge

Entre la Ville-Mango et la route de Malestroit se trouve une enceinte féodale entourée de fossés, de forme carrée (environ 50 mètres de côté) avec, dans l'angle nord-ouest, ce qui semble être un reste de motte féodale.

Temps modernes

Carte de Cassini de la paroisse de Sérent, incluant la trève de Saint-Guyomard (1789).

Saint-Guyomard (dénommé aussi Saint-Maurice en 1542) était, avec Le Roc et Lizio, une des trois trèves de la paroisse de Sérent.

Le le seigneur de Bovrel, Julien de Quistinic, fut tué lors du siège de Malestroit et inhumé dans l'église paroissiale de cette ville.

Comme l'ensemble de la paroisse de Sérent, Saint-Guyomard dépendait de la seigneurie de Malestroit qui disposait des droits de haute, moyenne et basse justice. La famille de Sérent disposait des droits de prééminence dans l'église tréviale de Saint-Guyomard.

Le château de Brignac fut construit au début du abbé de Saint-Sauveur de Redon, après avoir été abbé de Saint-Gildas de Rhuys ; bien que n'étant qu'un château de plaisance et donc n'étant pas une forteresse, il est pourtant flanqué à ses deux extrémités de deux tours à créneaux et machicoulis.

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Le des troubles graves éclatèrent à Malestroit lors des élections pour le conseil d'arrondissement : les électeurs de 4 communes (Sérent, Lizio, Saint-Abraham, Saint-Guyomard) se disputèrent pour savoir quelle commune voterait la première : « les pierres que se jetaient les combattans atteignirent beaucoup de vitres et quelques habitans de Malestroit ; aussitôt la Garde nationale fut convoquée et, par un mouvement de frayeur fort regrettable, elle tira sur les paysans de ces communes. Deux furent atteints assez grièvement ; on pense que la blessure de l'un d'eux est mortelle. Nous avons demandé que l'on fit voter chaque commune au chef-lieu de la commune, et non au chef-lieu de canton ». Dans un autre article paru quelques jours plus tard le même journal précise que le commencement des troubles serait dû à des électeurs de Ruffiac qui auraient commencé dans l'après-midi à frapper des électeurs de Sérent qui commençaient à danser et qu'une trentaine de Sérentais auraient été blessés.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Guyomard en 1853 :

« Saint-Guyomard : commune formée d'une ancienne trève de Sérent; aujourd'hui succursale. (..). Principaux villages : Lézormais, le Fozo, le Grand et le Petit-Breil, le Haut et le Bas-Béjut, la Vallée, Botquéné, Bovey, Brandeul, la Ville-Mango, Deilliac. Châteaux de Brignac, de Bovel. Superficie totale : 1 960 hectares 37 ares, dont (..) terres labourables 438 ha, prés et pâturages 187 ha, bois 101 ha, châtaigneraies 5 ha, vergers et jardins 28 ha, landes et incultes 1 162 ha (..). Le territoire de Saint-Guyomard est découvert et élevé ; la route de Vannes à Rennes le traverse du sud au nord ; celle de Vannes à Malestroit du sud au nord-est. Le sol présente une pente générale vers la rivière de Claye, qui est à la limite nord. Le château de Bovel est en ruines ; celui de Brignac, encore habitable, est entouré de belles futaies. (..) Il y a assemblée le dimanche le plus près du 22 septembre. Géologie : granite.On parle le français [en fait le gallo]. »

En 1872 la municipalité demande l'aide financière du département pour les travaux de reconstruction de son église tombée en ruines.

En 1860 une épidémie de scarlatine frappa Saint-Guyomard et, de là, gagna des communes voisines, principalement Bohal.

En 1874 102 habitants de Saint-Guyomard et Loyat demandent dans une pétition déposée ä l'Assemblée nationale « le rétablissement, dans le plus bref délai, de la royauté en la personne d'Henri V, héritier légitime de la couronne de France ».

Le les héritiers de Madame de Montgermont remirent à l'église paroissiale la moitié des reliques de saint Maurice que celle-ci avait obtenue de Charles-Emmanuel de Savoie et provenant de la châsse de saint Maurice.

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La Belle Époque

En juin 1903 un pourvoi en Conseil d'État est effectué par les Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel (école des garçons) et les Sœurs du Saint-Esprit (école des filles, fondée et entretenue par M. de Montgermont) contre la fermeture de leurs écoles congréganistes de Saint-Guyomard en vertu de la loi sur les congrégations.

En 1905 deux enfants de la commune sont mordus par un chien enragé ; la commune finance leur voyage à Paris pour qu'ils puissent être vaccinés.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Guyomard porte les noms de 55 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 2 sont morts en Belgique (Joachim Feuvrel dès le à Rossignol et Pierre Marchand en 1918 à Locre) ; Jean Ménant est mort en captivité en Allemagne ; Laurent Menant, marin, est disparu en mer lors du naufrage du cuirassé Bouvet le dans les Dardanelles ; Henri Josso, marsouin au 57e régiment d'infanterie coloniale est disparu en 1915 lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr en Turquie ; Joseph Gondet a été tué à l'ennemi en 1916 dans l'actuelle Macédoine du Nord ; tous les autres sont morts sur le sol français dont Mathurin Emeraud, Eugène Guillard et Louis Guillot, tous les trois décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Joseph Sehenard de la Médaille militaire, Joseph Mathurin Binard, Jean Evenet, Mathurin Gougaud, Mathurin Kerhouas, Joseph Lebreton (ainsi que Pierre Marchand, tué en Belgique) de la Croix de guerre.

L'Entre-deux-guerres

Saint-Guyomard a connu un important exode rural, principalement vers Paris, Le Havre et les ardoisières de Trélazé, particulièrement pendant l'Entre-deux-guerres.

La première cabine téléphonique de la commune ouvre le .

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Guyomard porte les noms de 5 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Joseph Retho a été tué à l'ennemi au printemps 1940 dans les Ardennes lors de la Campagne de France ; Jean Allain, prisonnier de guerre, et Lucien Alloché, requis du STO, sont tous les deux morts en Allemagne, le premier en 1943, le second en 1945 au camp de concentration de Buchenwald ; Gustave Cléro, résistant FFI, a été fusillé par les Allemands le à Pluméliau.

L'Après Seconde Guerre mondiale

En novembre 1947 commencent les travaux d'électrification et d'adduction d'eau dans la commune.

Jean Le Gouestre est mort le lors de la Guerre d'Algérie.

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L'école publique de la commune, dénommée « La Belle École », faillit fermer en 2006 (elle ne comptait plus que 7 élèves) : elle en compte 90 en 2024, répartis en 4 classes allant de la petite section de maternelle au CM2.

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Héraldique

Blason
De gueules à la croix tréflée d'argent cantonnée en chef de deux corbeaux affrontés de sable; au chef palé d'argent et d'azur, chaque pal d'argent chargé d'une moucheture d'hermine de sable.
Détails

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