Talensac
Localisation
Talensac : descriptif
- Talensac
Talensac est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 2 516 habitants.
Géographie
Situé à 20 Rennes dans le périmètre de la deuxième couronne rennaise, le territoire de Talensac est traversé d'ouest en est par les ruisseaux de Guillermoux et des Bignons qui forment la Barillais, le Serein et le Rohuel puis la Chèze qui sont tous des affluents du Meu. Elle est adossée au nord-ouest à la forêt de Montfort-sur-Meu. La commune s'étend sur 2 161 hectares dont 174 hectares de forêt avec une population de 2 100 habitants.
Talensac est formée des hameaux suivants :
- Crabassou ;
- Trénube.
Talensac était limitrophe de Bréal-sous-Montfort jusqu’au .
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 amplitude thermique annuelle de 12,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Rheu à 10 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Talensac en 852, Thalencach en 1152, ecclesia de Talencheac en 1168, Thalanzac en 1190, Talanchac en 1214, Talenchac en 1268, Talensac au .
- « » (consulté le ).
- ISBN et , OCLC 63764620), p. 217.
Histoire
Légende de Saint-Méen
Dans la forêt de Montfort-sur-Meu, dans la partie appelée le Bois de Saint-Lazare, on peut voir au pied d'un vieux chêne un polissoir, appelé Grès de Saint-Méen, classé au titre des monuments historiques en 1926.
Selon la légende, saint Méen aurait érigé la ville de Talensac. Deux versions à propos de cette légende existent :
Dans la première version, saint Méen voyageait avec ses disciples lorsqu'il vit une colline couverte de végétations près des berges du Meu. Le paysage lui plut et il décida alors de rester quelques jours en ces lieux. Après avoir traversé un gué, il dit à ses moines, en lançant la hache qu'il tenait à la main : « Où cette hache tombera, Méen bâtira ». Et la hache retomba où se trouve l'église actuelle de Talensac. Saint Méen tint alors parole et défricha, avec l'aide de ses compagnons, un espace assez grand pour y faire construire une chapelle et quelques abris pour lui et ses apôtres. Il prêcha par la suite la bonne parole aux païens des alentours. Un certain nombre de personnes écoutèrent sa voix et vinrent s'installer autour de la chapelle.
Dans la seconde, saint Méen, après avoir aiguisé sa hache sur cette pierre, aurait dit à ces disciples : « Où cette hache tombera, Méen bâtira ». Il construisit alors l'église de Talensac, 1 200 mètres plus loin, là où la hache était retombée. D'après la même version, la pierre servait de table d'autel pour l'immolation de victimes humaines. Saint Méen y aurait été attaqué par un de ces anciens disciples. Il réussit tout de même à éviter les coups de son apôtre infidèle. Mais celui-ci, dans sa violence, frappa la pierre qui se renversa sur lui et il fut alors écrasé. On dit même que son corps gît encore sous la pierre…
Les faits historiques
Époque gallo-romaine
Talensac est situé dans l'ancienne civitas des Coriosolites. Le territoire de la commune est occupé durant la période gallo-romaine, comme en témoigne la découverte de moellons liés dans du mortier romain au lieu-dit du Mont, ou bien encore l'existence de gisements de tegulae à la Chapelle-ès-Oresves et à la Bouhernière.
Au Moyen Âge
Durant le haut Moyen Âge, des populations d'origine bretonne s'installent sur le territoire de la commune et laissent une trace dans la micro-toponymie locale. Ainsi, les lieux-dits de Trieneuc, Trénube, Tréjouan, Trémeleuc, ou bien encore Tremaugat correspondent à des toponymes construits à partir du suffixe breton Trev-, signifiant « le lieu habité ». Jean-Yves Le Moing estime à 13,3 % le taux de toponymes d'origine bretonne sur la commune de Talensac.
Judicaël et Erispoë, les rois de Bretagne, possédaient à Talensac une habitation aux Breteil. Cette fortification était protégée car elle possédait des fossés ou douves.
Le , Erispoë est assassiné dans l'église de Talensac par Salomon, son cousin germain, qui ne voulait pas que la fille d'Erispoë épousât le fils de Charles le Chauve. Cela aurait mis en jeu les terres de Salomon et l'indépendance de la Bretagne face à la Francie occidentale, ainsi que toutes les chances de Salomon d'accéder au trône de Bretagne.
En 1152, l'épouse de donna aux moines de l'abbaye Saint-Jacques de Montfort les impôts de Talensac et le moulin de la ville. Le fils de Guillaume 1171.
Vers 1372, il semble que le château du Châtellier, propriété de la famille de Bintin, fut dévasté.
À l'époque moderne
En 1697, Jeanne-Françoise de Massuel, dame du Bois-de-Bintin, épousa à Talensac le seigneur de Belin, Mathurin Lesné. Son épouse et lui-même habitaient au château de la Bédoyère, une imposante demeure du 1920.
À l'époque contemporaine
Dès 1803, Talensac était une paroisse indépendante se séparant du Verger. La première église fut remplacée et restaurée en 1703 environ. Mais, cette église, dédiée à sainte Anne, fut dévastée par un incendie en . Une autre église fut alors construite (l'église actuelle), et fut consacrée en 1882 par l'archevêque de l'époque.
Afin d’assurer la continuité territoriale entre Le Verger et les autres communes de Rennes Métropole, la commune de Talensac propose fin 2011 de céder une partie de son territoire au Verger. Fin 2012, le préfet d’Ille-et-Vilaine valide le transfert de cinquante et une parcelles cadastrales pour un total de neuf hectares.
L'autonomie du Verger
Il existait une chapelle dite église primitive au lieu-dit le Pâtis, qui fut démolie vers la fin du XVe siècle à la suite d'un tremblement de terre.
C'est vers 1542 que plusieurs paroissiens de Talensac, habitant le Trait du Breil, adressent une requête à l'évêque de Saint-Malo par laquelle ils sollicitent le droit de bâtir une église au village du Verger, moyennant la perception d'un certain nombre de taxes, dîmes et autres impôts, ainsi que la prise en charge complète du curé au frais de ses ouailles (construction d'une maison et couvert). Les paroissiens s'engagent à entretenir cette église. En 1617, le parlement de Bretagne fut chargé d'une affaire opposant l'évêque de Saint-Malo, d'un côté, au seigneur du Verger et les habitants, de l'autre. Ces derniers furent condamnés à construire à leur frais un presbytère. Guillaume Le Gouverneur, évêque de Saint-Malo, dont dépendait Talensac, approuva tous ces actes et érigea au commencement de 1630 Le Verger en trêve de Talensac, avec le consentement du recteur de cette paroisse. Aussitôt Gilles Huchet, seigneur de la Bédoyère, présenta Raoul Berhault à l'évêque, qui le pourvut le de l'église du Verger, fillette de Talensac, « ecclesia du Verger, filiola matricis ecclesiœ de Talensac ».
En 1790, ; cependant c'est en 1803 que le territoire du Verger fut séparé de celui de Talensac et érigé en paroisse autonome, par démembrement de la commune de Talensac qui elle-même est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive d'Iffendic.
Héraldique
Blasonnement :
D’azur à trois fusées d’argent rangées en fasce, surmontées de trois étoiles d’or.
Commentaires : Le blason de la commune de Talensac est quasiment inspiré de celui de la famille éponyme - seigneurs dudit lieu (paroisse de ce nom), de la Turaye (par. de Goven), de la Roche-Servière, de la Jodinière et de Loudrière, en Poitou - laquelle portait De sable à trois fusées accolées d’argent, surmontées de trois étoiles d’or,.
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- « », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Loïc Langouët, Archéologie du milieu rural en Haute-Bretagne aux époques pré-romaines et gallo-romaines, , 148 lire en ligne), p. 57.
- Jean-Yves Le Moing, Les Noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, FeniXX réédition numérique, 480 ISBN , lire en ligne), p. 401.
- Procès-verbal du conseil municipal de Talensac du 24 octobre 2011 sur le site de Talensac.
- Arrêté portant modification de limites territoriales entre les communes de Talensac et Le Verger au recueil des actes administratifs.
- Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 33 ; 1 V, 29.
- Chanoine Guillotin de Corson, pouillé historique de l’archevêché de Rennes, Rennes, 1880-1886.
- « », Talensac, sur geobreizh.com (consulté le ).
- , Armorial général, 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887.
- Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, t. III.
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Héraldique
Blasonnement :
D’azur à trois fusées d’argent rangées en fasce, surmontées de trois étoiles d’or.
Commentaires : Le blason de la commune de Talensac est quasiment inspiré de celui de la famille éponyme - seigneurs dudit lieu (paroisse de ce nom), de la Turaye (par. de Goven), de la Roche-Servière, de la Jodinière et de Loudrière, en Poitou - laquelle portait De sable à trois fusées accolées d’argent, surmontées de trois étoiles d’or,.
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- « », Talensac, sur geobreizh.com (consulté le ).
- , Armorial général, 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887.
- Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, t. III.
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