Locarn [lɔkaʁn] est une commune, située en Argoat, dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
Ses habitants sont les Locarnois et les Locarnoises.
Géographie
Locarn est située entre Guingamp et Carhaix-Plouguer. Elle faisait partie du canton de Maël-Carhaix jusqu'en 2015, désormais elle appaetient au canton de Rostrenen, et de l'arrondissement de Guingamp. Locarn se trouve dans la communauté de communes du Kreiz-Breizh et dans l'ancien comté du Poher.
Communes limitrophes de Locarn
Duault
Saint-Servais
Carnoët
Saint-Nicodème
Trébrivan
Maël-Carhaix
Kergrist-Moëlou
Carte de la commune de Locarn et des communes avoisinantes.
Relief, hydrographie et végétation
Le finage de Locarn, qui forme globalement un rectangle dont la longueur est dans le sens est-ouest, est assez accidenté et présente des dénivelés atteignant presque 200 mètres entre la partie la plus élevée, les Landes de Locarn, situées dans le nord-est du territoire communal et atteignant 282 mètres d'altitude à leur point le plus haut et la confluence entre l'Hyères et la Rivière de Kersault qui, à l'extrême-ouest de la commune, constitue le point le plus bas à 92 mètres d'altitude ; l'ensemble de la commune forme un plateau globalement en pente vers l'ouest.
La commune est limitée à l'ouest par l'Hyères, affluent de rive gauche de l'Aulne, qui sépare Locarn de Carnoët ; deux affluents de rive gauche de l'Hyères limitent aussi la commune : le Ruisseau de l'Étang du Follézou au nord sépare Locarn de Saint-Nicodème, Saint-Servais et Duault, formant aussi le relief spectaculaire des Gorges du Corong (dont la rive gauche se trouve donc en Locarn, la rive droite étant en Saint-Servais), et la Rivière de Kersault au sud sépare Locarn de Kergrist-Moëlou, Maël-Carhaix et Trébrivan. Le bourg de Locarn, très excentré au sud du finage comunal, est situé vers 160 mètres d'altitude et domine la rive droite de la vallée de la Rivière de Kersault et est en pente forte vers le sud, en situation d'adret.
Article détaillé : Gorges du Corong.
Les Gorges du Corong
Chaos granitique des gorges du Corong.
Les Landes de Locarn forment au nord-est de la commune un site naturel de 350 hectares présentant différents types de végétation (landes hautes à ajoncs d’Europe, landes rases à bruyères, landes boisées et tourbières) dans le cadre d'un relief varié constitué de lignes de crête et, au nord, des Gorges du Corong.
Jusqu'à la décennie 1960 les Landes de Locarn étaient entretenues par les paysans qui y pratiquaient la fauche de la végétation, qui servait principalement de litière pour le bétail, et par le pâturage ; ces usages contribuaient à maintenir le paysage de landes et la conservation des espèces végétales et animales typiques de ce milieu naturel, mais ont progressivement disparu en raison de la friche sociale et de l'abandon des pratiques agricoles traditionnelles. Lieu de reproduction notamment du busard cendré et du busard Saint-Martin, qui nichent exclusivement dans les landes, le site était menacé dans la décennie 1980 notamment par l'essor de la pratique du moto-cross, ce qui provoqua une pression d'associations de protection de l'environnement, la SEPNB (Société pour l'Étude et la Protection de la Nature en Bretagne) et APPLL (Association pour la Protection des Landes de Locarn) sur les autorités afin que des mesures de protection soient prises.
Les Landes de Locarn bénéficient depuis le d'un arrêté préfectoral de protection du biotope, qui concerne une zone de 188 hectares (complété par un nouvel arrêté en date du ). Depuis une convention passée en 1994 entre la commune de Locarn, le conseil général des Côtes-d'Armor et l'Association Locarn-Tourisme et Culture, le fauchage de la lande, la limitation des boisements des zones humides et la restauration d'une tourbière, notamment par son pâturage, ont été entrepris grâce à l'action d'exploitants agricoles volontaires, de la Maison du patrimoine de Locarn, de la commune, de la communauté de communes du Kreiz-Breizh et du conseil général (désormais conseil départemental).
Les Landes de Locarn
Les Landes de Locarn (vidéo).
Les Landes de Locarn : lande fleurie.
Géologie : les ardoisières
Les roches schisto-gréseuses du bassin de Châteaulin, datant du Carbonifère, affleurent dans la vallée de la Rivière de Kersault, surnommée « Vallée des ardoisières », entre Maël-Carhaix et Locarn. L'ardoise bleue de cette vallée, réputée et utilisée notamment pour des monuments historiques, a été exploitée principalement dans la seconde moitié du .
L'ardoisière de Coat-Maël, fermée depuis 1930, située dans le Bois de Mezle (en Maël-Carhaix, mais à la limite de Locarn), fait l'objet d'une mise en valeur touristique grâce à l'aménagement d'un sentier de découverte et d'interprétation (les panneaux d'information touristique ont été conçus par la « Maison du patrimoine » de Locarn).
Article détaillé : Maël-Carhaix#Les mines et carrières d'ardoises.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat des Côtes-d'Armor.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 . Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 11,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rostrenen à 12 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Paysages et habitat
Le paysage agraire traditionnel de Locarn est le bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées.Éloignée des grands centres urbains, la comune a conservé son caractère rural, échappant à la rurbanisation ; quelques lotissements d'importance très modeste ont toutefois été construits depuis la Seconde Guerre mondiale au nord du bourg, le long des routes départementales 11 et 20.
Transports
Le bourg de Locarn n'est desservi que par des routes secondaires, principalement la RD 11; toutefois la RD 787 (ancienne RN 787), axe Carhaix - Guingamp, longe la vallée de l'Hyères, et longe la partie nord-ouest du finage communal, mais en passant uniquement sur le territoire de la commune de Carnoët.
La gare ferroviaire de Carnoët-Locarn gare ferroviaire est située sur la ligne de Guingamp à Carhaix, ancienne ligne à voie métrique du Réseau breton, qui a été mise au gabarit normal ; la gare est située sur la commune de Locarn, près de la limite communale avec Carnoët ; elle est éloignée des deux bourgs et située au lieu-dit Lochrist proche de la limite entre les deux communes.
La halte ferroviaire de Carnoët-Locarn 1.
La halte ferroviaire de Carnoët-Locarn 2.
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↑ a et bD'après un panneau d'information touristique situé sur place.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Quelen en 1536, Loc-Karn en 1636, treve de Locarn en 1783, Loccarn en 1709, Loc-Harn en 1779, Locarn Quelen en 1789, Locarn en 1790, Locarne au .
Locarn vient du breton (lieu consacré) à saint Hernin, Ternin, Ternen, Hern ou Harn, ermite originaire de Grande-Bretagne. Son nom veut dire « ermitage d'Hernin » et prouve que l'accent tonique du nom du saint portrait sur la première syllabe, conformément à la prononciation bretonne.
La commune possède un gentilé propre employé dès 1909, qui est "Locarnais" .
↑ a et bOffice Public de la Langue Bretonne, « ».
↑ a b et cinfobretagne.com, « ».
Histoire
Préhistoire et Antiquité
En 1883, la Société archéologique des Côtes-du-Nord recense et décrit 4 menhirs à Locarn : un près du village de Quellennec Bleis (haut de 2,85 mètres) ; un second à un kilomètre du précédent, haut de 2 mètres, avec un pourtour à la base de 4,30 mètres ; un troisième à Loguevel, haut de 4,30 mètres et un quatrième au Grand Follézou, de 3,40 mètres de haut ; il cite aussi deux pierres à cupules, l'une près du chemin du Guelenec dans le bourg de Saint-Nicodème, l'autre à la sortie du village du Grand Follézou « énome bloc de six mètres dix centimètres de longueur, de quatre mètres trente centimètres de large, (...) portant sur sa surface plusieurs cuvettes avec rigoles d'écoulement ».
Aucun vestige gallo-romain n'est connu à Locarn.
Moyen-Âge
Le Haut Moyen-Âge
Locarn provient d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Maël et est devenu par la suite, probablement au Haut Moyen-Âge, une trève de la paroisse de Duault, mais le nom de Locarn (Loc-Harn) n'apparaît sur aucun document avant le .
Les seigneurs de Quelen
Les seigneurs de Quelen descendaient selon la tradition des comtes du Poher ; ils étaient fondateurs de Duault-Quelen , de Locarn, de Saint-Servais, de la trève de Quelen, des Augustins de Carhaix, etc. Eudon de Quelen a participé à la septième croisade (1249). Jean de Quelen, décédé en 1475, époux de Marguerite de Guernapin, est le premier seigneur connu de Loquenvel [Loguével] ; son fils Guillaume de Quélen (époux de Marie de Rosmadec), puis son petit-fils François de Quelen (époux d'Anne Le Rouge) sont ensuite seigneurs de Loguével.
Olivier de Quelen, seigneur de Quelen et du Vieux-Chatel, époux de Marie de Berrien, fut fait chevalier banneret par le roi Louis XII , par lettres patentes données à Blois en . Le château de Quelen, construit par Jean de Quelen mort en 1547) et sa seconde épouse Marie de Kergoët, disposait à Carhaix de haute, moyenne et basse justice, avec fourches patibulaires à 4 poteaux. De ce château il ne subsiste que des ruines, de même que pour celui de Loguevel.
La terre de Quelen, ayant acquis le titre de baronnie , appartint à la famille de ce nom jusqu'à la mort de Louise de Quelen, décédée en 1573, sans postérité.
La seigneurie de Quelen s'étendait sur les communes actuelles de Locarn, Plusquellec et Carnoët. Parmi les prérogatives du seigneur de Quelen, la plus curieuse, décrite dans un texte de 1679 (« Devoir de manger dû par le voyer de Carhaix au sire de Quelen et à ses vingt-quatre chevaliers »), était de se faire servir à table en janvier, tous les ans, un dîner pour lui et vingt-quatre chevaliers par le voyer de Carhaix.
Temps modernes
La paroisse de Locarn se confondait avec la trève de Quelen, appelée aussi Quelen Locarn, du moins en 1669-1688.
Ses armoiries pourraient s'inspirer de celles de la famille de Quelen. La trève de Quelen Locarn dépendait de la paroisse de Duault.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Locarn en 1778 :
« Locarn ; trève de la paroisse de Duault ; à 13 lieues à l'Est-Nord-Est de Quimper, son évêché ; à 28 lieues de Rennes, et à 2 lieues de Callac, sa subdélégation. Cette trève relève du roi. L'église de Loc-Harn fut bâtie sur le tombeau de saint Hernin, qui mourut dans l'ermitage qu'il avait édifié dans cet endroit, en l'an 530. Les seigneurs de Quelen, du Bezou, de Kerprigent, de Loquenel [Loguevel], ont droit de sépulture dans cette église. Quelen, haute, moyenne et basse justice, à M. de Carcado ; Loquevel, haute, moyenne et basse justice, à M. Fleuriot de Langle ; Lopuen, moyenne et basse justice, aux enfants de M. Le Gonidec de Traissant. »
Les fourches patibulaires à 3 pots de la justice seigneuriale de Quelen étaient situées sur la montagne voisine de Quélennec.
Révolution française
Jean Rolland, curé de la trève de Locarn entre 1780 et 1786, devenu ensuite curé de Trébrivan, refusa de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé ; devenu donc prêtre réfractaire il fut guillotiné le à Brest.
Le | ]
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Locarn en 1843 :
« Locarn (sous l'invocation de saint Hernin) : commune formée de l'ancienne trève de Duault ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Follezou-Bian, Follezou-Bras, la Boissière, Goas-Teriot, Kerivoall, Loguevel, Keranbellec, Crec'h-an-Vulzen, Kersech, le Zefron-Huellaff, Guergonan, Pen-boas-Quadec, Pen-boas-Noas, Kerpert, Locrist, Ruefornon, Keraudren, Rest-Quelen, Trefflez, le Cleusiou, Legourlay, Kerprigent, Lopuen-Isellaf, Leplessix, Guellennec-Bleis. Superficie totale 3 236 hectares 23 ares 40 centiares, dont (...) terres labourables 1 871 ha, prés et pâturages 289 ha, bois 139 ha, vergers et jardins 65 ha, landes et incultes 727 ha, étangs 7 ha (...). Moulins 6 (de Kersault, de Locarn, de Lochrist, du Plessix, Névez ; à eau). Saint Harn ou Hernin a vécu en solitaire en ce lieu et qui y a été enterré.Saint Harn ou Hernin est nommé en Haute-Bretagne Saint-Carné. Locharn est donc la véritable orthographe, et c'est à tort qu'on lui a substitué celle de Locarn. Il y a, outre l'église, les deux chapelles Névez et Loquelon. Il y a foire le premier lundi de mai. Géologie : schiste argileux ; ardoisières exploitées sur plusieurs points. On parle le breton. »
Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que Locarn dispose d'une école de garçons ayant 26 élèves et décrit ainsi la commune : « Territoire très accidenté, très montueux, peu boisé, mais ayant quelques vergers ; sol argileux et pierreux, terres médiocres. 1/10e de la contenance est en prairies naturelles assez bonnes ; 1/4 environ est sous landes et bruyères, peu susceptibles d'être mises en culture ». Il indique aussi que les ardoisières de la commune produisent chaque année environ 200 000 ardoises.
Le château de Quelen est démoli dans le courant du .
En 1883, lors du comice agricole du canton de Maël-Carhaix qui se tint à Locarn, H.-M. Tanguy déclare qu'« aujourd'hui le bœuf de travail a disparu à peu près partout dans le canton de Maël, grâce à l'amélioration et au perfectionnement des rutes et chemins, il n'y reste plus de pace que pour le bœuf d'engrais » et que les bovins reproducteurs les plus nombreux sont désormais majoritairement de race Durham alors que 24 ans auparavant, lors d'un autre comice qui s'était tenu à Locarn « on ne les eût pas rencontrés ».
La gare de Carnoët-Locarn ouvre en 1893, en même temps que la mise en exploitation de la ligne ferroviaire de Guingamp à Carhaix.
Le | ]
La Belle Époque
Le journal L'Ouest-Éclair écrit le que « de nombreux départs viennent d'avoir lieu à Locarn. (...) Un parisien passait dans ce pays dernièrement et recrutait plusieurs jeunes des plus solides, à 5 francs par jour, pour aider aux travaux de l'Exposition universelle. Notons que ceux-ci connaissent à peine le français et que plusieurs même n'ont jamais quitté leur pays. Que vont-ils devenir dans cette vie parisienne si opposée à la leur ? Que vont-ils devenir loin de leur religion, de leur famille, et de leur chère Bretagne ? Ils vont avoir le sort de bien d'autres. Ils reviendront pervertis aussi gueux qu'ils sont partis. Peut-être plus gueux. Peut-être ne reviendront-ils jamais... ».
En 1903 le curé de Locarn et son vicaire furent privés de leur traitement pour avoir fait le catéchisme en breton ; le conseil municipal protesta unanimement contre cette décision : « Quel est le grief invoqué pour essayer de justifier cet acte arbitraire ? On reproche à nos prêtres d'avoir fait le catéchisme en breton. Or ils le font en français aux 4 ou 5 enfants de la commune qui le savent suffisamment. Il serait parfaitement inutile d'employer la langue française pour catéchiser les autres enfants, attendu qu'ils ne comprennent que le breton ».
Le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest écrit le que « les opérations d'inventaire ont réussi » dans diverses communes du département, dont celle de Locarn.
Un service téléphonique ouvre à Locarn le
Un décret du président de la République en date du attribue « à la commune de Locarn, à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Locarn et actuellement placés sous séquestre ». Un bureau de bienfaisance est d'ailleurs créé en 1912 dans la commune.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Locarn porte les noms de 87 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux 5 Mathurin Bernard, Laurent Clevede, François Gestin, Louis Guervenou et Pierre Le Du) sont morts en Belgique dès 1914 ; Jean Le Bonhomme, quartier-maître canonnier, est mort en mer (de maladie) en 1916 sur le croiseur cuirassé Gloire ; François Coutellec a été tué à l'ennemi en Italie en 1917 ; Claude Lincot est mort en Grèce en 1918 ; les autres sont morts sur le sol français, à l'exception de François Burlot, mort de maladie en Hongrie le , donc après l'armistice.
L'Entre-deux-guerres
Des jeunes paysans de Locarn émigrent pendant la décennie 1920 en direction du Périgord et du sud-ouest de la France ; certains s'installèrent dans le Périgord, notamment dans le canton de Seyches et dans la région de Monflanquin.
Article détaillé : Finistère#L'émigration agricole de l'Entre-deux-guerres.
La carrière d'ardoise du Bois de Mezle est fermée depuis l'Entre-deux-guerres. Son site est désormais un lieu de randonnée. Un sentier d'interprétation appelé « La vallée des ardoisières », permet de découvrir l'histoire d'une ardoisière du Kreiz Breizh.
Locarn : église et cimetière vers 1925 (carte postale).
Locarn : le lavoir de Goasco vers 1925 (carte postale).
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Locarn porte les noms de 15 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles, deux au moins (Jean Daniel et Joseph Hamon) sont des soldats morts lors de la Bataille de France au printemps 1940 ; Marcel Hamon est mort en 1942 alors qu'il était en captivité en Allemagne ; Raymond Lostanlen est mort en 1943 en Allemagne ; Pierre Hamon et Guillaume Jourdren sont des victimes civiles de la guerre (tués en juin 1944), de même que Joséphine Le Guet, fusillée à Locarn en juillet 1944 ; Jean Le Moigne, quartier-maître dans les Commandos Kieffer (France libre), a été tué le à Hermanville-sur-Mer lors des combats du Débarquement de Normandie ; Jean Le Dantec et Pierre Perrot, résistants, ont été fusillés en juin 1944 à Maël-Carhaix ; François Cozigou, ancien maquisard, fut tué lors des combats de la Poche de Lorient le .
L'après Seconde Guerre mondiale
Les guerres d'Indochine et d'Algérie
Un soldat originaire de Locarn (Roger Simon) est mort pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un (Auguste Bournot) pendant la Guerre d'Algérie.
L'institut de Locarn
L'institut de Locarn est créé en 1991, visant à être le "Think Tank" de l'Ouest armoricain. Il est rénové entre 2020 et 2022 par une nouvelle équipe dirigeante qui désire en faire un lieu au service du Centre Bretagne.
Article détaillé : Institut de Locarn.
↑ a et bSociété archéologique et historique des Côtes-du-Nord, « Répertoire archéologique du département des Côtes-du-Nord. Canton de Maël-Carhaix. Commune de Locarn », Mémoires de la Société archéologique et historique des Côtes-du-Nord, , lire en ligne, consulté le ).
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↑ Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne), page 428.
↑ A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne), pages 512 et 513.
↑ Joachim Gaultier du Mottay, Géographie départementale des Côtes-du-Nord (lire en ligne), pages 506-507.
↑ H.-M. Tanguy, « Le bœuf en Cornouaille », La Chronique agricole de Bretagne, 20 octobre 1883 (lire en ligne, consulté le 5 mars 2023).
↑ « Avis et communications. Ministère des travaux publics », Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 10 octobre 1893, lire en ligne, consulté le 3 mars 2023).
↑ « Décentralisation », Journal L'Ouest-Éclair, 30 mars 1900 (lire en ligne, consulté le 4 mars 2023).
↑ « Curés volés », Journal La Croix, 13 juin 1903 (lire en ligne, consulté le 5 mars 2023).
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↑ « Service téléphonique », Journal 'La Dépêche de Brest et de l'Ouest, 2 mai 1911 (lire en ligne, consulté le 4 mars 2023).
↑ « Décrets », Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 16 novembre 1911, lire en ligne, consulté le 3 mars 2023).
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↑ a b et c« », sur memorialgenweb.org (consulté le 27 février 2021).
↑ Sylvain Le Bail, "Cœurs de Breizh. Aux Bretons d'ici et d'ailleurs", Les oiseaux de papier, 2009, (ISBN ).
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Héraldique
Article connexe : Armorial des communes des Côtes-d'Armor.
Blasonnement :
Burelé d'argent et de gueules.
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