Marcigny

Localisation

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Marcigny : descriptif

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Marcigny

Marcigny est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté. La commune située au sud de la région naturelle brionnaise est connue pour son marché hebdomadaire créé en 1266 et qui a lieu tous les lundis matin. En empruntant les voies de communication, la ville est localisée entre les villes de Paray-le-Monial à 21 kilomètres au nord et de Roanne à 27 kilomètres au sud

Ancien chef-lieu du canton qui portait son nom, Marcigny fait actuellement partie du canton de Paray-le-Monial.

Géographie

Carte de la région vers 1830.

La ville s'étend sur la rive orientale de la Loire au sud de la Bourgogne, elle fait partie du Brionnais, région localisée au nord de la Loire, à l'est de l'Allier, à l'ouest du Rhône et au sud du Charolais.

Elle est située à 24 kilomètres au sud de Paray-le-Monial, 30 kilomètres au sud-est de Charolles (sous-préfecture de Saône-et-Loire dont l'arrondissement gère la commune) et à 31 kilomètres au nord de Roanne. En outre, elle appartient à un axe de communication important nord-sud (Loire, Canal latéral de Roanne à Digoin et routier).

Hameaux

Différents hameaux se concentrent autour du centre-ville dont la Croix d'Orange. Ce quartier résidentiel du nord de la commune est à la frontière avec le hameau du Champêtre qui appartient à Baugy.

Près du parc Georges Poncet entre les routes départementales 108 et 989, le quartier résidentiel des Maniguets est situé sur les hauteurs de Marcigny.

Borchamp est un hameau résidentiel du sud de la ville longeant de la route départementale 982B.

Communes limitrophes

Localisation dans la Saône-et-Loire et l'arrondissement de Charolles.
Rose des vents Baugy Rose des vents
Chambilly N Semur-en-Brionnais
O    Marcigny    E
S
Artaix Saint-Martin-du-Lac

Points extrêmes

  • Nord : Terres de Chenoux, 46° 17′ 25″ N, 4° 01′ 40″ E
  • Est : Les Plains, 46° 16′ 59″ N, 4° 04′ 22″ E
  • Sud : Les Chambons d'Artaix, 46° 15′ 30″ N, 4° 01′ 19″ E
  • Ouest : Gravière, 46° 16′ 56″ N, 4° 00′ 52″ E

Hydrographie

Le Merdasson traversant un lavoir.

En plus de la Loire qui forme la limite ouest avec Chambilly, Marcigny est traversée par un ruisseau, le Merdasson qui passe par le centre de la ville. Ce ruisseau qui se jette dans le plus long fleuve de France au nord du territoire a été plusieurs fois l'objet de crues qui causèrent des inondations dans le centre-ville, notamment en , , , et en .

Entre la route D 982 et la Loire se trouve la plus grande étendue d'eau de la commune qui est le résultat de l'exploitation d'une carrière. Au lieu-dit les Acacias, l'étang Toux se situe près de la limite avec Baugy.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 16,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Briant », sur la commune de Briant à 9 vol d'oiseau, est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Transports

Axes de communication de la commune.
Routes
La route départementale 982 en direction de Paray-le-Monial.

La ville est bien desservie par les axes routiers puisqu'elle est reliée à plusieurs routes départementales. La route départementale 982 était la route nationale 482 jusqu'à son déclassement en 1972. Traversant la commune mais contournant le centre, la voie permet de rejoindre au sud les communes de Saint-Martin-du-Lac et d'Iguerande ainsi que la ville de Roanne. Au nord, elle permet de rejoindre les communes de Baugy, de Saint-Yan, les villes de Paray-le-Monial et de Digoin. La route possède une voie annexe, la route D 982B. Elle est liée à ses extrémités par la D 982 et traverse le centre de la commune.

La route départementale 989 traverse la commune d'est en ouest. En se dirigeant à l'ouest, les automobilistes peuvent se diriger vers Chambilly et le département de l'Allier et l'extrême nord-ouest de la Loire. En allant par l'est, on peut se diriger vers les villages de Semur-en-Brionnais et de La Clayette.

La route départementale 108 débute près de la mairie et part vers l'est de la commune pour rejoindre Sarry, Saint-Didier-en-Brionnais ou Anzy-le-Duc. Enfin, la route départementale 8 commence au sud du centre et part vers l'est pour traverser Saint-Julien-de-Jonzy ou Chauffailles.

Voies ferroviaires
Ancienne gare.

Autrefois, Marcigny était traversée par une voie ferroviaire qui la traversait du nord au sud. La ligne du Coteau à Montchanin reliait Paray-le-Monial à Roanne. La voie a été ouverte le

Les trains de la ligne s'arrêtaient à la gare de Marcigny qui était la plus importante de la ligne notamment du fait d'un trafic important de bestiaux.

Transports en commun

Depuis le , la ville est desservie par des bus TER Rhône-Alpes à la suite du transfert de l'arrêt de Saint-Martin-du-Lac qui posait des problèmes de sécurité. L'arrêt situé dans la zone industrielle est desservi dans les deux sens de la ligne qui rejoint Roanne à la gare TGV du Creusot.

Voies cyclables
Voie verte entre le cimetière et la gare.

La ville est traversée par une voie verte qui suit le tracé de l'ancienne voie ferroviaire qui traversait la commune. Cette voie verte commence au nord à Paray-le-Monial et finit à Iguerande au sud. Elle se poursuit dans la Loire, vers Charlieu.

En 2009, le premier tronçon de cette voie est créé entre Iguerande et Saint-Martin-du-Lac. Puis, la voie arrive à Marcigny fin 2011 avec la mise en service du tronçon entre la commune et Saint-Martin. En 2018, la voie poursuit sa route jusqu'à Paray-le-Monial.


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  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  9. Françoise Réty, Archives départementales de Saône-et-Loire, Chemins de fer de Saône-et-Loire, Mâcon, 169 lire en ligne [PDF]), « Fonds de la Préfecture : lignes de chemins de fer d'intérêt général », p. 28-30.
  10. Gillet Gilbert, «  », sur plm1950.msts.free.fr (consulté le ).
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Toponymie

Panneau d'entrée depuis Chambilly.

Origine du nom

Le nom de Marcigny viendrait d'un riche propriétaire gallo-romain nommé Marcinius ou Marcianus qui possédait des terrains dans la commune.

Anciens noms

La première référence à la ville se fait dans le recueil des chartes de Cluny vers 1054 sous le nom de Martiniacus. En 1055, on trouve le nom modifié d'une lettre avec Marciniacus. Le nom actuel de Marcigny apparaît pour la première fois au  siècle.

Le cartulaire de l'église d'Autun évoque Marcigni en 1230 alors que celle de Paray mentionne Marcignacum en 1263, cite Marcinhiacum en 1300 et Marciniagcum en 1304. Durant ce siècle, Marcigniaco ou Martigniaco sont utilisés pour se référer à la ville ainsi que Marcigneyo ou Martigneyo. En 1380, on trouve le nom de Marcigny les Nonains ou Marcilli les Nonains.

Le siècle suivant, certaines sources évoquent Masigny les Nonains en 1433, Marcignaco Monialis en 1444 et Mercigny les Nonnains en 1484.

En 1663, on retrouve Marcigny avant que Claude Courtépée ne cite Marcigny-sur-Loire dans le quatrième tome de la Description historique et topographique du Duché de Bourgogne paru en 1780. Dans le nouvel état général, Marcigny-les-Nonnains est de nouveau cité en 1783, puis c'est au tour de Marcigny d'être une nouvelle fois mentionnée en 1790 dans les archives nationales.

Au  siècle, les cartes de l'état-major indiquent que le nom de la ville autour de 1848 est Marcigny-sur-Loire. Toutefois, Marcigny est redevenu le nom de la commune en 1856.

  1. Patrick Martin, «  », sur brionnais.fr (consulté le ).
  2. Jean Rigault, Dictionnaire topographique du Département de Saône-et-Loire, Paris, , 1008 lire en ligne), p. 424.

Histoire

L'histoire de Marcigny est riche depuis l'antiquité, le site étant un lieu de passage privilégié.

Elle fut surnommée Marcigny-les-Nonnains à cause du prieuré de filles de l'ordre de Saint-Benoit.

Époque celte

Avant l'arrivée des Romains, le territoire communal était recouvert d'une forêt épaisse et marécageuse qui servait de refuge aux loups et aux sangliers. Sur les hauteurs des environs, on a retrouvé des traces faisant état de quelques villages de Celtes chasseurs ou cultivateurs.

Sur le plateau argileux des Plaines à Chambilly ont été découverts des silex taillés, un marteau à douille à deux pointes, des haches en pierre polie et un perçoir. Au hameau du Lac de la même commune, une hache polie et un fragment de poterie avec appliques en relief ont été trouvés dans un étang.

À Vindecy, une lame taillée en silex jaune fut découverte, à Bourg-le-Comte, une hache en pierre fut dévoilée au hameau des Simons, et une pointe de flèche en silex blond fut trouvée aux Augères à Baugy. À Chezeau, lieu-dit de Marcigny, une lame de silex taillée jaune paraissant translucide a été mise au jour. Elle est brisée et le talon n'a pas pu être retrouvé.

Enfin dans le bois de Grand-Charnay, sur les hauteurs de Semur-en-Brionnais, des alignements et des entassements de gros silex bruts dont l'âge n'a pas pu être déterminé remonteraient à cette époque. Dans ce bois, une fontaine aux propriétés curatives évoque le souvenir du culte païen des eaux.

Antiquité

L'installation humaine semble avérée à Marcigny depuis l'époque gallo-romaine, sans doute au IIe siècle ap. J.-C. Son nom ancien de « Marciniacus » semble indiquer que ce site en bord d'une voie romaine et de la Loire appartenait à un riche patricien « Marcinius ».

Moyen Âge et Renaissance

La ville est resté une modeste bourgade de pêcheurs en bordure de Loire autour d'une humble église et ce jusqu'à l'arrivée des barons de Semur vers le  siècle.

Marcigny, traces de l'entrée de l'ancien prieuré, visibles face à la salle du foyer, rue des Dames.

En 1054, saint Hugues, fils de de Semur et devenu abbé de Cluny, fonda à Marcigny un petit monastère puis surtout le premier prieuré de Bénédictines dépendant de Cluny, le prieuré de la Sainte-Trinité qui resta jusqu'à la Révolution l'un des trois plus importants monastères pour religieuses de l'abbaye de Cluny. Saint Hugues fut secondé dans cette installation par son frère Geoffroy qui lui fit don des terres qu'il possédait à Marcigny.

En 1266, les premiers marchés hebdomadaires du lundi ont lieu. Ils existent encore aujourd'hui et connaît des affluences records le lundi de Pâques.

Ce prieuré se développa rapidement accueillant jusqu'à 99 bénédictines et de 15 à 30 moines bénédictins. La ville devint alors une proie de choix pour des attaques et pillages. Elle fut prise par les Tard-Venus en 1362, puis assiégée notamment par le prince Noir en 1366, par les troupes du dauphin de France en 1420, par le comte de Clermont en 1431, par le duc de Bourgogne en 1438, par le prince de Condé en 1576, par le duc de Mayenne en 1582, par le comte de Tavannes en 1589 et par le marquis de Saint-Martin en 1591.

Marcigny et son prieuré au début du  siècle.

Cette succession de fait d'armes incitèrent à construire une première enceinte fortifiée fin  siècle autour de la ville puis un château fortifié construit par les ducs de Bourgogne pour s'opposer au duché de Bourbon au début du  siècle. La plus grande partie de l'enceinte et du château furent rasés au  siècle, le reste le fut au  siècle.

Le prieuré de Marcigny reçut au cours de son histoire des membres de grandes familles d'Europe, notamment Adèle de Blois, fille de Guillaume le Conquérant, qui y mourut en 1137 et Raingarde de Semur, qui y mourut en 1134. Il accueillit également le Cardinal de Richelieu, Premier ministre de Louis XIII, de passage à Marcigny le . La ville continua de prospérer jusqu'à la Révolution grâce à son prieuré, lequel fut alors fermé puis vendu comme bien national, ce qui entraîna la destruction de la majorité de ses bâtiments.

Époque contemporaine

La fermeture du prieuré en 1792 porte un coup à l'économie de la ville mais de nouvelles activités, qui se développent durant le XIXe siècle comme la poterie, la tannerie et le commerce font de Marcigny une ville prospère à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

En 1808, par décision de l'autorité préfectorale, pour garantir à la fois l'intérêt de la religion et de l'État, il est mis fin à une coutume singulière propre à la ville de Marcigny et remontant au Moyen Âge : celle de déposer les morts dépourvus de fortune sur des places publiques ou dans des rues près de croix spécialement élevées à cet effet (l'une d'elles l'était rue des Récollets).

  1. Jean Froissart, Œuvres de Froissart, Paris, lire en ligne).
  2. Laurie Lyothier, « Marcigny - À Pâques, la résurrection du marché », Le Pays Roannais,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Morts qui n'avaient droit ni à la sonnerie du glas ni à l'entrée du corps dans l'église. Source : « Les croix des morts à Marcigny », article d'André Jeannet paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 51 (automne 1982), page 2.

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