Coulanges-la-Vineuse

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Coulanges-la-Vineuse : descriptif

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Coulanges-la-Vineuse

Coulanges-la-Vineuse est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté

Elle a obtenu le label Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté en 2021.

Géographie

Coulanges-la-Vineuse est située à 15 Auxerre (11,2 km à vol d'oiseau). Le bourg est à une altitude de 193,50 m et son point culminant est le Mont-Faucon (292 m).

Communes limitrophes

Rose des vents Escolives-Sainte-Camille Rose des vents
Jussy N Vincelles
O    Coulanges-la-Vineuse    E
S
Migé Val-de-Mercy

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Merry-sur-Yonne », sur la commune de Merry-sur-Yonne à 16 vol d'oiseau, est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 776,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  7. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Du latin colonica. Le paysan libre obtenait le droit de s'établir dans une colonica dont il était le colon.
Des colonicæ sont apparues dès le VIIIe siècle.

Histoire

L'implantation de la vigne sur ce terroir remonte à l'époque gallo-romaine, comme le montre une sculpture de vendangeur découverte sur le site voisin d'Escolives-Sainte-Camille. Tout au long de l'histoire du village, la culture de la vigne est au centre de l'activité.

Le vin était exporté vers Paris sur des bateaux qui descendaient l'Yonne et la Seine. Le phylloxera détruisit le vignoble de Coulanges à la fin du XIXe siècle. Il ne reprit vie, avec des plants résistant au phylloxéra, que dans le courant du XXe siècle.

Moyen Âge

Avec Lacour, la seigneurie de Coulanges-la Vineuse est donnée en dot au  siècle à Alix/Adèle de Nevers, une fille de Guillaume III, comte de Nevers, Auxerre et Tonnerre, mariée au comte de Joigny . Leur arrière-petit-fils Guillaume III de Joigny les donne à sa fille Jeanne, femme de Guillaume d'Antigny de Ste-Croix († en 1287 avant son père Henri Ste-Croix, le frère cadet d'Hugues IV, comte de Vienne). Leur descendance conservera la seigneurie qui rayonne sur le village voisin de Val-de-Merci. Vallan et Escolives ont eu des liens avec cette seigneurie.

Le comte de Joigny y possède une maison tenue en fief du comte d'Auxerre et en arrière-fief de la comtesse de Champagne en 1210. Dans les hommages rendus en 1221 (au comte d'Auxerre) et 1222 (à la comtesse d'Auxerre), il est mentionné le château, tout comme dans celui de 1297.

En 1248, il est procédé aux partages d'hommes (serfs) à Coulanges, appartenant au comte Guillaume de Joigny.

EN 1337, Simon de Sainte-Croix, dernier comte héréditaire de Joigny et chanoine-doyen de St-Vincent de Mâcon, fils de Jeanne de Joigny et Guillaume d'Antigny-Ste-Croix, prête hommage pour la seigneurie. On y cite, outre Coulanges et Val-de-Mercy, 1000 arpents de bois et de nombreux vassaux dont Geoffroy Trouvé d'Auxerre.

Le four (1315) et les moulins de Coulanges (1315-1323) sont le siège de fiefs.

Coulanges dispose d'une prévôté en 1399. Entre 1509 et 1535 elle s'efface au profit d'un bailliage.

Après le comte Simon, † 1338, et son neveu Philippe de Ste-Croix, évêque de Mâcon en 1360-1380, Coulanges et Lacour passent à une branche cadette des Ste-Croix, les sires de Savigny-en-Revermont, notamment à Jean de Sainte-Croix de Savigny, puis au début du de Luyrieux de la Cueille (voir l'article Lacour). Coulanges est alors vendue pour six mille saluts d'or à Charles de Savoisy de Seignelay († 1420 ; Grand-bouteiller de France en 1409-1413), pour échoir ensuite à son gendre le maréchal Claude de Beauvoir de Chastellux, vicomte d'Avallon († 1453), le mari de sa fille Marie de Savoisy († 1469).

En 1434 (donc avant le traité d'Arras de 1435), Philibert de Vauldrey gouverneur de l'Auxerrois et du Tonnerrois, et François de Vaurembon, chambellan du duc de Bourgogne, viennent assiéger Coulanges entrée au pouvoir de Charles VII. Jacques d'Espailly, dit Fort-Epice, accepte de monnayer sa reddition moyennant 5 000 écus d'or et 1.700 saluts d'or. Il rend la place le 23 juin 1435.

La population se développant, une enceinte est édifiée (citée en 1458), qui permettra durant la guerre de Cent Ans de faire face aux opérations militaires incessantes dans la région. La ville se trouve au cœur d'un vignoble actif. Elle incorpore dans son nom cette proximité qui fait sa richesse, « lès » signifiant « près de » : Coulanges-lès-Vineuses. Cette appellation durera plusieurs siècles. La ville possède des halles en 1440 et 1511.

Comme tout l'Auxerrois, Coulanges-la-Vineuse est très durement éprouvé lors de l'affrontement final opposant Charles le Téméraire et Louis XI. Jean de Savigny, écuyer, seigneur de Montifault, garde probablement la ville pour le duc.

Renaissance

Les familles Randoin (1469) et Courgy (1469) fondent les chapelles Saint-André et Saint-Hubert dans l'église paroissiale de Coulanges-la-Vineuse. La prospérité est donc revenue.

La famille Fouldriat, issue de la ville, gère la "recette" de l'évêché et s'approche du pouvoir depuis Auxerre. Une veuve se remarie avec Etienne Gerbault, receveur du comté de Paris ; une seconde, avec Jean du Tillet, greffier en chef du Parlement. Palamedès de Fouldriat, chanoine de la sainte-Chapelle de Paris, conseiller en Parlement, choisit d'abandonner la Ligue et de rejoindre des confrères exilés à Tours. Il sera le pacificateur du Rouergue et du Quercy, et le seigneur de Champlay.

En 1568, le prince de Condé obtient la reddition de la ville après le massacre d'Irancy. Le sieur de Pesslières y tient garnison huguenote. Son coreligionnaire le comte de La Rochefoucauld (François III ?) vole le buste en argent de saint Christophe. Hubert et André Fouldriat, Jean Dautin, Jean Miguier et Jean Merlinat sont amenés à rançonner à 1 000 écus.

La famille de Beauvoir de Chastellux possède alors, on l'a vu, la part principale de la seigneurie [le maréchal Claude rencontré ci-dessus, † en 1453, transmet à son fils < Jean de Beauvoir de Chastellux († av. 1490 ; époux de Jeanne d'Aulnay d'Arcy), lui-même père de < Philippe (x 1502 Barbe, fille de Rodolphe IV de Hochberg et Marguerite de Vienne-Ste-Croix, petite-fille de Guillaume de Vienne), dont hérite son dernier fils < Olivier Grivel de Grossouvre de Pesselières]. Elle maintient la ville dans le giron catholique. Ainsi se justifient les attaques des Huguenots les plus proches, venus de Vézelay et de Noyers. Coulanges est lourdement rançonnée.

Au moment de l'assassinat d'Henri III, des royalistes d'Auxerre se retirent de la cité épiscopale (la famille Vincent) et occupent la ville. Pour se libérer de la menace, la Ligue vient assiéger le château et y massacrer une partie de ses adversaires le 4 juin 1589 (dont les trois frères, les Auxerrois X, Jacques et Henri Crethé).

Vers 1676/1682, les Chastellux ou leurs héritiers [car la seigneurie des Chastellux s'est divisée : Olivier e de Flacy), et Jeanne de Chastellux (x Jean de Giverlay de Chastres) ; Olivier II épouse en 1586 Anne, fille de Jean du Plessis-Liancourt d'Asnières, dont il a < Alexandre de Chastellux, mari d'Anne de Gauville de St-Vincent de Fessard et père de < Roger sire de Coulanges, François, Louis, et Catherine/Isabelle de Chastellux qui marie le sire de Villefranche] vendent la terre de Coulange et le Val-de-Mercy au sieur du Housset, chancelier du duc d'Orléans, dont la femme cède après 1686 à Anne-Françoise Lefebvre d'Ormesson (1678-1735), fille d'André III Lefebvre d'Ormesson d'Amboile (1644-84) et femme en 1694/1695 du chancelier Henri-François d'Aguessseau (1668-1751). Les d'Aguesseau vendent en 1712 à Jean-Baptiste de Contaut, mari de Marguerite de Polastron. Les Contaut/Contaud de Coulanges furent les seigneurs jusqu'à la Révolution.

Sous les rois Bourbons

Comme sa rivale Saint-Bris, Coulanges-la-Vineuse est animée par le groupe des marchands de vin, puis par les marchands commissionnaires de vins. Ils dominent le peuple des vignerons et des tonneliers. Les professionnels du droit vivent de la passion procédurale de l'époque (procureurs, notaires, baillis, lieutenants, procureurs fiscaux, sergents).

En 1676, un immense incendie détruit la plus grande partie du village. 170 maisons brulent, ainsi que 22 pressoirs et une grande partie de l'église. En l'absence de sources ou de fontaines dans le village, Catherine de Villefranche, dame de Coulanges, fait jeter sur les flammes des futs de vin, sauvant une cinquantaine de maisons.

La grande affaire du 18e siècle est la question de l'eau : Coulanges, comme l'incendie de 1676 l'a souligné, ne dispose pas d'un approvisionnement en eau suffisant. Les habitants dépendent des mares et citernes, insuffisantes en cas de sécheresse. En 1705, Henri François d'Aguesseau (1658-1751), futur chancelier de France, qui a acquis la seigneurie de Coulanges par son mariage avec Anne Françoise Lefèvre d'Ormesson (1678-1735), fait venir à Coulanges l'ingénieur Claude-Antoine Couplet, alors connu pour son travail sur l'alimentation en eau du parc de Versailles .

Couplet trouve assez rapidement une source, juste au dessus du village, au lieu-dit "Le Grouet". L'eau arrive dans le village le 21 décembre 1705, occasionnant une grande liesse populaire. Cependant, l'entretien de la source et des canalisation n'est pas correctement réalisé, la source se perd peu à peu.

En 1732, l'église Saint Christophe et Saint Pèlerin, construite au 14e siècle et de style gothique flamboyant et avait été réparée après l'incendie de 1676, s'effondre en grande partie. Il ne reste plus que le clocher, et les deux pignons.

Cette même année 1732, Coulanges subit une incursion à l'intérieur de ses murs d'un loup, dit la Bête de l'Auxerrois .

Un impôt sur le vin, octroyé par l'Intendant de Bourgogne, permet de reconstruire l'église. Les habitants font appel à l'architecte Giovanni Servandoni, maître de Jacques-Germain Soufflot, l'architecte du Panthéon, originaire du village voisin d'Irancy. La nouvelle église est consacrée en 1742.

En 1779, l'abbé Tingault (vers 1709-1792), curé de Coulanges, reprend le dossier de la source perdue. Il écrit des courriers, obtient la venue d'un inspecteur des travaux hydrauliques, organise les travaux. En 1780, les quatre fontaines de Coulanges fonctionnent.

Le dix-neuvième siècle

Lors du plébiscite du 8 mai 1870, Coulanges vote très majoritairement la confiance à Napoléon III. Seules 14 voix se portent sur le non

Lors de la guerre de 1870, Coulanges est occupée par un régiment poméranien de décembre 1870 à mars 1871.

  1. a et b «  », sur Annuaire historique du département de l'Yonne, 1851.
  2. Bibl. mun. Auxerre, ms. 154, de dom Viole, p. 881 et 882.
  3. abbé Jean Leboeuf, Mémoires concernant l'histoire civile et ecclésiastique d'Auxerre et de son ancien diocèse, tome III, Perriquet, , p. 309.
  4. AY, H 1265, abbaye Saint-Marien d'Auxerre, 6 mai 1458 : maison tenant au sentier qui va "à une eschelle par laquelle on monte sur ladite muraille"
  5. AY, H 1265, fonds de l'abbaye Saint-Marien d'Auxerre, 5 mars 1440, maison tenant au chemin qui va des hales au four de Coulanges.
  6. abbé Jean Leboeuf, Histoire de la prise d'Auxerre par les Huguenots., .
  7. «  », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. IV, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, chez la veuve Duchesne, à Paris, 1772.
  8. «  », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2004 et 2020.
  9. «  », sur Geneanet Pierfit.
  10. Jean (1687-1760) Auteur du texte Lebeuf, Mémoires concernant l'histoire civile et ecclésiastique d'Auxerre et de son ancien diocèse. T. 2 / par l'abbé Lebeuf,... ; continués jusqu'à nos jours avec addition de nouvelles preuves et annotations, par M. Challe,... M. Quantin,..., 1848-1855, p.273 (lire en ligne)
  11. Bernard Le Bouyer de Fontenelle, « Eloge de Mr Couplet », dans Histoire de l'Académie Royale des sciences, (lire en ligne), p.124
  12. a et b «  », sur Gallica, (consulté le )
  13. Observatoire du patrimoine religieux, «  » (consulté le )
  14. Abbé (curé de Coulanges-la-Vineuse) Auteur du texte Tingault, Lettre de M. Tingault,... à M. l'abbé Bossut,... au sujet des réparations qui ont été faites en 1779 et 1780 aux fontaines de Coulanges, (lire en ligne)
  15. Ruff, Charles et De Crancé, Gérard, interviewer, « Je me souviens... Charles Ruff, la mémoire de Coulanges la Vineuse », L'Yonne républicaine,‎
  16. Vacant, Simone, Voyages dans le passé de Coulanges la Vineuse : Le bâti ancien du 11e siècle à 1925, vol. 3, , 207 p., p. 171

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Coulanges-la-Vineuse dans la littérature

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