Semur-en-Brionnais

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Semur-en-Brionnais : descriptif

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Semur-en-Brionnais

Semur-en-Brionnais est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est classée parmi les Plus Beaux Villages de France et appartient aux sites clunisiens de France.

Géographie

Représentations cartographiques de la commune
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.

Le bourg est situé au sommet d'une colline culminant à 400 mètres d'altitude.

Les sites clunisiens en Europe font partie des itinéraires culturels du conseil de l'Europe.

Localisation

Communes limitrophes de Semur-en-Brionnais
Anzy-le-Duc Sarry
Baugy
Marcigny
Semur-en-Brionnais Sainte-Foy
Saint-Martin-du-Lac Saint-Julien-de-Jonzy

La commune de Semur-en-Brionnais est située dans le département de Saône-et-Loire, l'arrondissement de Charolles et depuis 2015 dans le nouveau canton de Chauffailles considérablement agrandi. Elle constituait jusqu'alors le chef-lieu d'un canton aujourd'hui supprimé.

Avec une superficie totale de 15,56 Sainte-Foy à l'est qu'elle confine sur la distance la plus considérable, 4,96 Baugy au nord-est que cette distance est la plus courte, une centaine de mètres seulement. Avec Saint-Julien-de-Jonzy au sud-est la limite est longue de 3,6 Marcigny, 1,25 Anzy-le-Duc et 2,92 Sarry. Les limites de la commune sont entièrement artificielles. Elles incluent le territoire de l'ancienne commune de Saint-Martin-la-Vallée supprimée en 1825.

Relief

Le territoire de la commune connaît une inclinaison majeure et générale d'est en ouest. Le point culminant se trouve à l'extrême est de la commune dans le Bois de la Fay à 467 brionnais mais n'atteint pas la partie sommitale de ce bombement située plus à l'est sur les communes de Sainte-Foy et de Saint-Julien-de-Jonzy.

Hydrographie

À Semur, l'organisation du relief est à mettre en relation avec l'hydrographie. Les cours d'eau qui la concernent ont adopté une direction conséquente (conforme à la structure) et coulent d'est en ouest. Ce sont essentiellement le Murdin tout à fait au nord et le Merdasson tout à fait au sud. Il s'ensuit que la majeure partie du territoire communal est formée par l'interfluve qui sépare les deux cours d'eau. La ligne qui sépare leur bassin versant respectif détermine , dans la commune, une nette inégalité entre ces deux bassins : 9 km2 sont au nord drainés par le Murdin soit près de 60 % du total, 6,6 km2 au sud par le Merdasson soit un peu plus de 40 %. Une inclinaison secondaire et modérée de l'aire municipale du sud vers le nord a pour résultat de maintenir des altitudes supérieures à 400 mètres dans tous les compartiments situés au sud du Murdin donnant lieu à une sorte de plateau alors qu'au nord du ruisseau les 400 m. ne sont jamais atteints ce secteur culminant à 382 m. Cette inclinaison secondaire a aussi pour conséquence de donner au versant sud de chaque vallon une pente plus forte que celle du versant sud.

Le bourg occupe une colline à 400 .

Le ruisseau de Murdin long d'un peu moins de 10 km, tributaire direct de la Loire prend sa source sur les confins orientaux de la commune, il coule d'abord vers le sud-ouest puis au tiers de son cours avant de quitter le territoire communal prend la direction du nord-ouest. Il intéresse la commune sur 4,5 km. Il reçoit sur sa rive gauche à Semur un petit affluent le ruisseau de l'étang d'Epsy.

Le Merdasson est un petit cours d'eau long de 10,6 Saint-Julien-de-Jonzy. Sa direction est sud-est - nord-ouest à Semur ; il baigne ensuite la commune de Marcigny où il se jette dans la Loire. Son étroite vallée est à Semur encaissée. Il est sujet à des crues qui ont occasionnellement provoqué des inondations plus en aval.

Géologie

Sur le plan géologique la vallée du Merdasson constitue un secteur qui diffère du reste du territoire communal. Alors que plus des trois-quarts de cet espace sont couverts par des formations d'altération quaternaires recouvrant des terrains secondaires sous-jacents une longue bande de ces mêmes terrains affleurent sur le versant nord de la vallée. Il s'agit de calcaires roches dures dont sont formés la colline que surmonte le bourg et le talus escarpé qui domine le cours d'eau. Des zones d'éboulis couvrent en plusieurs endroits la partie supérieure de ce talus au contact du plateau. Au sud du Merdasson apparaît au bas de ce versant une bande de colluvions argilo-sableuses qui fait place dans la partie la plus méridionale de l'espace communal aux formations résiduelles à matériaux siliceux qui couvrent de larges espaces dans le sud-ouest du bombement brionnais. Les talwegs du Merdasson et du Murdin sont remblayés par des alluvions actuelles sables et limons.

Les sols présentant des aptitudes agricoles médiocres soit une grande partie du nord et du centre de la commune ont été laissés à la forêt laquelle de ce fait présente à Semur une extension bien supérieure à ce qu'elle en général dans le Brionnais. Semur est ainsi la commune la plus boisée de la région avec un taux de couverture forestière de 45,4 % qui rappelle celui de certaines communes de la montagne beaujolaise. À la différence il est vrai de cette dernière où dominent les conifères la forêt est à Semur constituée à 80 % de feuillus, 12 % relevant de la forêt mixte et 8 % des résineux. Les 700 ha de forêt forment un massif continu dans le bassin du Murdin ; l'espace qui s'étend au nord du ruisseau est érigée en forêt domaniale, celle des Charmays dont près de la moitié appartient à Semur (le restant se trouvant sur les communes de Sarry et d'Anzy-le-Duc). Entre Murdin et Merdasson, les étendues boisées ont pour noms le bois Chenaux, le bois des Bey, le bois de la Touche, le bois de Montmégin, le bois de Launay, le bois des Gouttes, le bois des Baudins, le bois de la Fay (de la Fée). Au sud du Merdasson, le bois de la Côte et le bois Rageot représentent les deux principaux placages forestiers de cette partie plus découverte de l'espace communal.

Voies de communication et transport

Le réseau routier intéressant la commune de Semur est formé de quatre routes départementales d'importance inégale. La principale, voie passablement fréquentée et desservant le bourg, est la route départementale 989 reliant La Clayette à l'est et Marcigny à l'ouest qui constitue le principal axe transbrionnais. Courant sur le plateau à l'est du bourg, elle profite ensuite d'un vallon pour descendre jusqu'au niveau du Mardasson dont elle suit enfin le cours sur sa rive nord avant d'entrer à Marcigny. En dehors du secteur du bourg, son tracé est rectiligne sur d'assez grandes distances ; sa section semuroise mesure 5,75 km.

Une autre départementale la D 8 suit quant à elle la rive sud du Merdasson, parallèle à la D 989 à l'est de Semur, mais elle ne constitue que la limite sud de la commune sur 3,9 Chauffailles à Marcigny et représente une seconde transbrionnaise plus longue et plus sinueuse que la D 989.

Se greffant sur la D 989 à l'entrée est du bourg, une départementale secondaire la D 129 s'éloigne vers le nord en direction de Sarry et traverse entièrement la zone boisée parcourant 3,9 km dans le périmètre de la commune. D'autre part, une quatrième route, la D 9, quitte le bourg et se dirige en déclivité vers l'est pour mener à Saint-Julien-de-Jonzy ; elle croise le Merdasson peu avant de quitter le territoire de Semur au bout de 1,25 km ; elle joue le rôle de bretelle entre les deux transbrionnaises.

C'est ainsi 15 .

Pour avoir accès au chemin de fer, on doit de Semur se rendre à Paray-le-Monial ou à La Clayette situées respectivement à 27 et 20 km de la commune sur la ligne ferroviaire de Lyon à Nevers, ou à Roanne (35 ligne du TGV Paris-Lyon-Marseille est accessible en 74 gare de Mâcon-Loché en direction de Lyon ou à celle de Montchanin-Le Creusot en 76 km en direction de Paris. Des autobus reliant Roanne à Montchanin quotidiennement ont un arrêt à Marcigny.

L'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry est distant de 137 km.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 16,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Briant », sur la commune de Briant à 6 vol d'oiseau, est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Carte IGN interactive de Semur-en-Brionnais sur geoportail.gouv.fr. Couches « cartes IGN classiques » et « Limites administratives » activées. Vous pouvez aisément moduler la transparence des couches dans l'onglet de sélection des couches en haut à droite de la carte ; et en ajouter depuis le menu « Cartes » en haut à gauche. Zoomer en rapprochement pour passer à la carte d'état-major.
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées sitesclunisiens 197
  3. a b c et d Carte IGN 1/25000 Série bleue 2829 SB Charlieu
  4. Carte géologique BRGM 1/50000 648 Charlieu
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Attestée sous la forme Senmurus en 879.

Du latin sine muro, « sans mur » d'enceinte.

  1. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, p. 392.

Histoire

L'origine du nom « Semur » est discutée par les historiens. Courtépée écrit : « Senemurium, Semmurum, Samurense Castrum, ancienne ville qui paraît avoir pris la place du chef-lieu des Branovii. Elle fut détruite par les barbares au  siècle ou  siècle. Comme les fortifications étaient ruinées, on l'appela Senumurium, vieilles pierres, ou Murus, à cause de la roche sur laquelle le château était situé. ».
Pour l'abbé Cucherat, « Semur en latin est appelé Semurium et Senemurum. Il est bien difficile d'admettre que Semur ait été le chef-lieu d'un pays quelconque dans l'antiquité, parce qu'à l'établissement du christianisme et à son organisation dans nos contrées, on ne paraît pas avoir eu la pensée d'en faire le centre d'une paroisse mais on l'engloba dans la paroisse rurale de Saint- Martin-la-Vallée. » Jean-Louis Dosso-Greggia ne se prononce pas plus sur l'origine de Semur mais précise que « c'est au moment des invasions normandes du  siècle que Semur-en-Brionnais commence vraiment à jouer son rôle, d'abord défensif puis de capitale du Brionnais. »

Du . Le membre le plus célèbre de la famille de Semur fut un autre fils de Dalmace le Grand, Saint Hugues (1024-1109), qui devint abbé de Cluny et joua un rôle important dans l'ensemble de la chrétienté.

Tout au long de son histoire, Semur fut dévastée à de nombreuses reprises : au  siècle par les normands, en 1364 par les Anglais, sous le règne de Charles VI lors des conflits entre la maison d'Orléans et celle de Bourgogne, en 1467 la ville est brûlée par les armées de Louis XI, elle est à nouveau saccagée et brûlée le par les reîtres du prince Casimir.

Sous l'Ancien Régime, Semur appartenait à l'ancien diocèse d'Autun. Semur avait un bailliage particulier (le troisième siège de l'Autunois) et dépendait de la lieutenance générale de l'Autunois.

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Semur-la-Montagne. Lors de la Révolution, Semur a d'abord été chef-lieu de district (le ) mais celui-ci est transféré à Marcigny le . L'ancienne paroisse de Montmegin a été réunie à celle de Semur le .

La commune de Saint-Martin est annexée à celle de Semur par ordonnance royale du . Lors de l'annexion de Saint-Martin-la-Vallée à Semur, Saint-Martin compte 687 habitants et Semur 607. Le maire de Saint-Martin, le baron du Puy (ou Dupuy) de Semur, devient maire de la nouvelle commune.

  1. Claude Courtépée (prêtre), Description historique et topographique du duché de Bourgogne, lire en ligne), p. 179.
  2. Cucherat, François (abbé), « Semur-en-Brionnais, ses établissements civils, judiciaires et ecclésiastiques depuis l'an 860 jusqu'à nos jours », dans Mémoire de la société Éduenne, 1re partie, tome 15, 1887, p. 251-315.
  3. Jean-Louis Dosso-Greggia, « Semur-en-Brionnais », Ed. des vieilles pierres, 2012, p. 5.
  4. C. Ragut, « Statistiques du département de Saône-et-Loire », Mâcon, imp. De Dejussieu, 1838. Tome 1 : 407 pages. Tome 2 : 600 pages. Semur : Tome 2, p. 304.
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  6. « Dictionnaire toponymique de Saône-et-Loire », p. 692.
  7. Cucherat, op. cit.

Héraldique

Les armes de Semur-en-Brionnais se blasonnent ainsi :

D'argent à trois bandes de gueules, qui sont celles de la maison de Semur.

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Semur-en-Brionnais dans la littérature

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