Cendrey

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Cendrey : descriptif

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Cendrey

Cendrey est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Description

Situé dans la vallée de l'Ognon, le territoire de Cendrey est assez accidenté. Le village est construit sur un éperon étroit qui domine la plaine alluviale de l'Ognon et celle du ruisseau de la Beune.

L'altitude à la mairie est de 266 mètres, puis s'élève graduellement jusqu'à 468 mètres dans le Haut-Bois.

Communes limitrophes

Rose des vents Flagey-Rigney Larians-et-Munans
(Haute-Saône)
Ollans Rose des vents
La Tour-de-Sçay N Avilley
Battenans-les-Mines
O    Cendrey    E
S
Villers-Grélot Rougemontot

Hydrographie

Pont sur la Beune à Cendrey.

Le lit de l'Ognon (Franche-Comté) constitue la limite nord du gterritoire communal, et forme la limite entre les départements du Doubs et de la Haute-Saône. L'Oignon est un affluent de la Saône et donc un sous-affluent du Rhône.

Le territoire communal est traversé par le ruisseau de la Beune, qui longe l'éperon sur son versant nord-est.

La Beune se jette dans l'Ognon au nord-est de la commune.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Jura ».

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 17,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pouligney », sur la commune de Pouligney-Lusans à 9 vol d'oiseau, est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 214,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  7. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Sendré en 1182, 1275 ; Sendrey en 1182 ; Ceneriacus au (.

  1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, BESANÇON, CÊTRE, .

Histoire

Préhistoire

Des outils néolithiques (haches polies et aphanite, grattoirs et morceaux de meules en grès) ont été découverts en divers endroits du territoire communal et même sur l'emplacement du village actuel. Le site de Cendrey se prête admirablement à l'installation d'un village néolithique, puisqu'il s'agit d'un éperon. Des « murgers » situés à la base de cet éperons indiquent que celui-ci a sans doute été barré. Cendrey s'inscrivait ainsi dans la liste des éperons barrés qui flanquent l'Ognon sur la rive gauche.[réf. nécessaire]

Antiquité

Au lieu-dit la Combe aux Francs, des morceaux de tuiles à rebord et de céramique attestent la présence d'une construction gallo-romaine, que l'on peut dater de la fin du [réf. nécessaire]

Moyen Âge

Au début du curage du ruisseau la Beune a permis de mettre au jour, au lieu-dit le Pré du Taureau, deux sarcophages en pierre de l'époque mérovingienne. Il y a quelques années, un sondage très réduit, effectué sur le même lieu permettait de découvrir une tombe en pleine terre de la même époque, mais cette sépulture ne contenait aucun mobilier. Il est probable qu'un petit cimetière mérovingien se trouve là.

En 1182, Pierre, prévôt de l'abbaye du Grand-Saint-Bernard, concède à l'abbaye Saint-Paul de Besançon, moyennant un cens de 8 sols payable à la dédicace de Saint-Étienne, l'église de Cendrey. Les chanoines du Grand-Saint-Bernard se réservent un droit de gîte pour 3 ou 4 chevaux une fois par an, au cas où ils viendraient au dit lieu.

À partir de cette date l'histoire de Cendrey se confond avec celle de l'illustre abbaye bisontine, dont la politique semble avoir été d'agrandir le plus possible ses biens sur Cendrey, soit par des achats, soit par des reprises de fiefs. En effet, le finage de Cendrey est partagé en grand nombre de petits fiefs relevant de petits seigneurs locaux.

En 1227, Aymon, fils de Barthélemy dit Clerc de Larians, restitue à l'église de Saint-Paul le droit qu'il possédait sur l'église de Cendrey et sur ses dépendances ; par le même acte, il fait donation à l'église de Saint-Paul de tous ses biens présents et à venir à Cendrey.

En 1237, Hugues, frère d'Étienne de Larians, fait une donation en aumône à l'église de Saint-Paul, de tous les droits qu'il avait sur l'église de Cendrey et sur ses dépendances. Deux ans plus tard, c'est Étienne de Larians, dit Gaweyns, qui remet à l'église de Saint-Paul des droits qu'il avait sur l'église de Cendrey, droits qu'il déclare tenir de la dite église de Saint-Paul. En 1241, les prieurs et le chapitre de l'église Saint-Paul donnent à Humbert, dit Roguier de Cendrey, un meix situé en ce lieu avec les biens en dépendant, lequel Roguier, en raison de cette donation, se reconnaît homme et sujet des prieurs et du chapitre de Saint-Paul.

En 1265, l'abbaye Saint-Paul agrandit encore son domaine à Cendrey par deux achats. Le premier achat est fait à Jean, dit Malugard, des hommes et des sujets taillables, de leurs meix et des terres en dépensant la somme de 204 livres estevenats. Le second achat est plus modeste, puisque pour 19 livres estevenants. Renaud de Rognon, damoiseau, vend à l'abbaye un pré et un champ situés au lieu-dit « Prerepone », lesquelles pièces de terre sont appelées le Champ Saint-Pierre.

En juillet 1281, Renaud, dit Afermous, de Bavans, damoiseau, reprend en fief de Saint-Paul plusieurs sujets et leurs meix. Au mois de septembre de la même année, c'est Pierre de Verchamps, chevalier, et Clémence, sa femme, qui reprennent en fief des sujets et tout ce qu'ils possédaient à Cendrey, en raison de la succession de la dite Clémence. L'année suivante, les frères Étienne et Guy, damoiseaux, fils du seigneur de la Côte, vendent à l'abbaye tout ce qu'ils avaient à Cendrey en hommes, terres, prés, meix et forêts, pour le prix de 35 livres.

En 1285, Pierre dit Contre, damoiseau, vend à l'abbaye trois meix remplis pour le prix de 45 livres estevenants. En 1298, Vuillemin, prêtre et Jean, son frère donnent à l'abbaye en perpétuelle aumône la 9e partie des grosses et menues dîmes de Cendrey et de son finage, la 15e partie des fruits qui parviendra à l'avenir dans la corvée de Renaud de Sorans, située au finage de Cendrey, la 15e partie de ceux de la corvée situé contre le bief de Cendrey.

Ventes et reprises et fiefs se succèdent au XIIe siècle, permettant ainsi à l'abbaye Saint-Paul d'accroître ses biens à Cendrey. En 1306, l'abbé de Saint-Paul et le curé de Cendrey conviennent que l'abbaye aurait les 2/3 des oblations et aumônes faites à ladite église et généralement de tous ses biens.

Huges de Besnans, damoiseau, en 1333, reprend en fief d'Henri de Sauvagney, abbé de Saint-Paul, tout ce qu'il tenait à Cendrey mouvant du fief de ladite abbaye. En 1348, c'est au tour d'Henri de Verchamps, damoiseau, de se reconnaître vassal de Saint-Paul pour tout ce qu'il tient à Cendrey.

1349 est une année terrible pour la communauté de Cendrey, durement frappée par la peste noire, qui emporte plus du tiers des habitants. L'année suivante, la maladie sévit à nouveau et c'est encore le tiers des survivants qui disparaît. En 1360, Philippe, duc de Bourgogne, vend à l'abbaye Saint-Paul trente livres de terre à Cendrey pour de 800 florins.

Au dîmes elles rapportent à la même époque 46 bichots de grain.

C'est au début du XVe siècle qu'est construit sur le ruisseau la Beune, le moulin de l'Oiselet.

Temps modernes

En 1595, le village de Cendrey est incendié par les bandes de Tremblecourt à la solde de Henri IV.

En 1609, les officiers de la mairie de Cendrey portent plainte auprès de l'abbé de Saint-Paul pour avoir été battus et mal traités en exerçant la justice dudit abbé.

Le 12 avril 1616, Jeanne Perreguey, veuve de Claude Dumont, est condamné à avoir la tête tranchée et séparée du corps pour crime d'infanticide et immoralité. Un lieu-dit la Combe de la Femme sans Tête rappelle encore aujourd'hui ce tragique fait divers sans que l'on puisse savoir s'il indique le lieu de l'exécution, ou une terre exploitée par cette femme.

En 1690, les moines de l'abbaye de Bellevaux prélèvent des dîmes sur la Pré d'Oye.

L'abbé de Saint-Paul institue François Bougeot, maire de Cendrey en 1754.

La fin du XVIIIe siècle est marqué par de nombreux procès qui opposent l'abbé de Saint-Paul à Charles, Marie, François, Joseph, marquis de Franchet, seigneur de Rans et de Cendrey, conseiller au Parlement de Besançon, à propos de leurs droits réciproques sur la seigneurie de Cendrey. En 1769, Louis XV ordonne, par l'intermédiaire du Parlement de Besançon, qu'une enquête soit menée pour mettre fin à ces différents litiges.

Les principales activités de Cendrey sont la polyculture et l'élevage. On dénombre en 1688 : 10 chevaux, 64 bêtes à cornes, 26 porcs et 13 moutons. Le village compte 14 maisons, occupées par 92 habitants. Au milieu du XVIIIe siècle, la population a plus que doublé, elle comprend 80 hommes, 85 femmes, 24 garçons et 35 filles. Cette population, entièrement paysanne, exploite 620 ouvrées de champ, 62 faux de près et 128 ouvrés de vigne, dont 23 seulement donnent un vin de bonne qualité. Le cheptel est constitué par 12 chevaux, 3 juments, 50 bœufs, 40 vaches et 20 veaux et génisses, 135 porcs, 80 moutons, alors que 18 charrues sont mis en œuvre pour les labours. Les porcs sont marqués au feu de la lettre "C" à l'épaule gauche. De 1762 à 1769, leur nombre varie de 62 à 212.

Un maître d'école est attesté à Cendrey depuis le XVIIe siècle, mais nous connaissons le contrat qui, en 1771, lie pour 3 ans le maître d'école Lallemand avec la paroisse. Le maître d'école doit éduquer la jeunesse, assister le curé, sonner l'angélus en cas de menace d'orage, apprendre le catéchisme aux enfants deux fois par semaine, alimenter la lampe du tabernacle à condition qu'on lui fournisse l'huile. Pour cela il perçoit 200 livres royales à la Saint-Martin. Quant aux écoliers, ils payent 5 sous par mois pour apprendre à lire, 6 sous par mois pour apprendre à lire et à écrire, 8 sous par mois pour apprendre à lire, à écrire et à compter et 10 sous par mois pour apprendre à lire, à écrire, à compter et à chanter. Le maître doit se loger à ses frais tant qu'on n'aurait pas bâti une maison. Il est exempt des quarts de four au cas où il serait obligé d'en payer au seigneur d'Avilley.

Sous l'Ancien Régime, le village relève de la subdélégation de Vesoul et de la maîtrise des Eaux et Forêts de Baume-les-Dames. Sur le plan judiciaire, il est rattachée au présidial de Vesoul, bailliage de Vesoul, prévôté de Montbozon. Dans l'organisation catholique, il est rattachée à la paroisse de Cendrey, doyenné de Baume-les-Dames. L'abbaye Saint-Paul de Besançon nome le curé de l'église Saint-Rémi[réf. nécessaire].

Révolution française et Empire

Pendant la Révolution, Cendrey est le centre de la résistance religieuse. L'église de Cendrey est fermée parce que cette église ne sert qu'à « une fraction des habitants trop célèbre pour son fanatisme » et qu'ils attirent à leurs cérémonies un grand nombre de fanatiques des environs. Les prêtres réfractaires Faivre, Pourchet et Triboulet sont ouvertement protégés par les habitants de Cendrey.[réf. nécessaire]

Époque contemporaine

Les lavoirs publics sont édifiés en 1829 et en 1836, et la maison commune est construite en 1834 (architecte Barthe). Une machine élévatoire pour l'eau est installée en 1838 (architecte Maximilien Painchaux).

En 1864 est édifié un petit oratoire de la Vierge au bas du village. En 1884, au lieu dit « La Côte Gaillard », est érigé un calvaire de mission. Au pied de la croix, se trouvent les statues de la Vierge et de saint Jean avec les inscriptions Ecce mater tua - Ecce filius tuus.

Une maison d'école est acquise en 1854.

Lors des inventaires consécutifs à la loi de la séparation des Églises et de l'État (1905), les habitants de Cendrey, toujours animés d'une foi ardente, se barricadent dans l'église pour empêcher ces inventaires. Une escouade du Génie doit forcer la porte de l'église qui, aujourd'hui encore, porte les traces de cette effraction. Autre conséquence de cette loi de 1905, le conseil municipal d'0llans ne veut pas être « le complice d'un vol » et demande que la commune ne fasse plus partie de la paroisse de Cendrey, ce qui lui est accordé par le ministre de l'Intérieur. Ce qui fait qu'aujourd'hui, 0llans, village sans église, n'appartient à aucune paroisse.

L'électrification intervient en 1910, l'adduction d'eau potable en 1962 et l'assainissement avec la station d'épuration en 1967.

Une cabine téléphonique est installée en 1980.

Héraldique

Blason
Écartelé: au 1er d'azur semé de billettes d'or, au lion couronné du même, armé et lampassé de gueules, au 2e d'argent à la couronne de laurier de sinople, au 3e d'argent à trois fasces ondées d'azur, au 4e de gueules à la colombe en vol d'argent tenant dans son bec la sainte Ampoule d'or.
Détails
Création J-F Binon, utilisée depuis au moins 2022.
  1. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=20735

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