Sainte-Colombe-sur-Seine

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Sainte-Colombe-sur-Seine : descriptif

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Sainte-Colombe-sur-Seine

Sainte-Colombe-sur-Seine est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

La commune est une bourgade agricole et industrielle d'environ 16 Châtillon-sur-Seine.

Accessibilité

Sainte-Colombe est desservi par la RD 118, au sud en direction de la RD 965 reliant Auxerre à Chaumont et à l'est de la RD 971 reliant Troyes à Dijon.

Hydrographie

Sainte-Colombe est traversée par la Seine dont le lit principal est coupé par la retenue d'un bief important dont la chute artificielle dégageait une puissance hydraulique de 300 CV pour l'ancienne forge.

Communes limitrophes

Rose des vents Étrochey Montliot-et-Courcelles Rose des vents
Cérilly N Châtillon-sur-Seine
O    Sainte-Colombe-sur-Seine    E
S
Ampilly-le-Sec Buncey

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 16 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Châtillon/Seine », sur la commune de Châtillon-sur-Seine à 3 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire

L'histoire de Sainte-Colombe est remarquable à deux titres au moins :

Protohistoire et Antiquité

Le lébès (musée du Pays châtillonnais).

.

Située non loin du site de la tombe de Vix, Sainte-Colombe se trouve sur un territoire archéologique très riche. Dès le  siècle, plusieurs tumulus recouvrant des tombes à char protohistoriques y sont fouillés, à la demande de Napoléon III, sur Les Mousselots. La première, située au lieu-dit La Garenne, a fourni en 1846, un magnifique lébès en bronze d'origine étrusque ou anatolienne, conservé au musée du Pays Châtillonnais de Châtillon-sur-Seine, et dans l'autre, au lieu-dit la Butte, des bijoux en or - bracelets et boucles d'oreille - conservés au musée d'archéologie nationale (MAN) de Saint-Germain-en-Laye ont été découverts dans la sépulture à char d'une femme.

Les vestiges de plusieurs villas gallo-romaines ont été repérées dès 1851 sur le territoire communal particulièrement aux environs de l'actuel cimetière. Un élément de colonne mortuaire représentant Vénus et une femme drapée découvert en 1867 est conservé au musée du pays châtillonnais.

Le Chatelot, in Topographia Galliæ de Martin Zeiller, XVIIe.

Moyen Âge

Sainte-Colombe relève au Moyen Âge du duché de Bourgogne et de l'évêché de Langres. Le village de Chavognier, cité dès 1100, dépend de l'abbaye Notre-Dame de Châtillon ; à la même époque l'église de Sainte-Colombe et les hameaux de La Fortelle et de Gros-Cul, longtemps dotés d'une chapelle Saint-Roch, relèvent de l'abbaye Notre-Dame de Molesme. Comme l'attestent deux historiques de Châtillon parus au  siècle, qui font état à diverses reprises du seigneur de Sainte-Colombe une seigneurie est établie à Sainte-Colombe dont les premiers seigneurs furent ceux de Larrey puis les Rolin qui établissent dès le XVe siècle la maison seigneuriale du Châtelot aux limites de Châtillon.

Époque moderne et l'histoire industrielle

Vers 1840 : en bas les forges et le cours Marmont ; à gauche l'ancien village.
La forge Marmont se mirant dans le bief à la fin du XIXe.
Ancienne maison ouvrière.
Le cours Marmont.

La seigneurie passe ensuite entre diverses mains dont celle des Reigner, seigneurs de Romprey qui la cèdent en 701 à Simon Viesse dont la descendance prend le nom de Marmont. Le village est alors fortifié depuis vingt ans. Deux tours d'angle au nord de l'ancien bourg et une autre (ou important pigeonnier ?) attachée à l'ancien presbytère à l'angle sud-ouest dateraient de cette époque.
Dès le début du  siècle, une forge existe déjà à Sainte-Colombe où un haut fourneau est édifié en 1776 par Nicolas Vieisse sur le site du hameau de Chavonnier. Sous la Révolution française la commune porte successivement les noms de Belle-Roche en 1789, de Sainte-Colombe en 1793 et Colombe-sur-Seine en 1801. En 1822 le maréchal Marmont, châtelain de Châtillon-sur-Seine, modernise la fonderie "à l'anglaise" et remplace le bois par la houille dans les fourneaux, avant de la revendre deux ans plus tard. La cour Marmont qui regroupe des logements ouvriers autour de la maison du directeur date de cette époque ainsi que de nombreuses maisons ouvrières avec leur jardin potager, leur coopérative et un dispensaire longtemps confié aux sœurs de la Providence de Langres qui y possèdent leur propre chapelle Saint-Louis, détruite en 1972.

Vers 1847, la fonderie dépend de la société Bouguéret, Martenot et Cie, résultant d'un regroupement de maîtres de forges du Châtillonnais et de l'Allier. Grâce à la force hydraulique fournie par une turbine utilisant la chute artificielle d'un bief de retenue creusé sur la Seine dégageant une puissance hydraulique de 300 CV la production annuelle de fer avoisine 16 000 tonnes en 1852. L'usine emploie alors 700 permanents et 500 intérimaires au service des hauts fourneaux.

Avec l'épuisement du minerai de fer local, ceux-ci s'éteignent en 1869. À cette date, l'usine qui dépend depuis sept ans de la compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons réussit sa reconversion grâce à l'adoption de nouvelles technologies et le bourg atteint son pic de population dans les années 1880. La Guerre de 1914-1918 éprouve fortement la région mais après l'abandon de la forge Marmont une nouvelle usine voit le jour en 1920 près de la nouvelle voie de chemin de fer. Pointerie-grillagerie jusqu'en 1950, elle se spécialise ensuite dans les câbles précontraints pour le bâtiment. Dans les années 1970 l’usine emploie encore 600 personnes jusqu'à la fusion des Forges avec le groupe Usinor en 1979. Repris depuis par le groupe ArcelorMittal en juin 2006 lors de la fusion des deux groupes, le site ne compte plus qu’une cinquantaine de salariés et une quinzaine d’intérimaires. En 2019, le site est repris par le groupe allemand Mutares.

Passé ferroviaire de la commune

Horaire de la section de Bar-sur-Seine à Châtillon-sur-Seine.
Carte postale de la gare de Sainte-Colombe-sur-Seine vers 1910.
La gare en mai 2022.

La commune est traversée par deux lignes ferroviaires qui convergent en une seule à environ 200 m au nord-ouest de la gare :

  • de 1864 à nos jours pour le fret (le service voyageurs ayant fermé dès 1938) fonctionne la ligne de Nuits-sous-Ravières à Châtillon-sur-Seine, prolongée jusqu'à Brion-sur-Ource (silos de l'entreprise Soufflet) sur l'ancienne ligne de Bricon à Châtillon-sur-Seine neutralisée au delà ;
  • de 1882 au 2 mars 1969, la commune reçoit la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, laquelle, venant du nord de la gare de Pothières, passait à l'est du village, s'arrêtait à la gare de Sainte-Colombe et se dirigeait ensuite vers la gare de Châtillon-sur-Seine.

La gare, dont les bâtiments sont désormais privatisés, est située au nord-ouest du village dans la rue éponyme. L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'y arrêtaient chaque jour dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens.

A une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises. À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le 2 mars 1969 au trafic voyageurs puis désaffectée.

La gare de Sainte-Colombe fonctionne pour les voyageurs en direction de Troyes jusqu'au par la ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray qui a également fonctionné vers Gray jusqu'au .

  1. René Joffroy, « Le bassin et le trépied de Sainte-Colombe (Côte-d'Or) », Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, DOI 10.3406/piot.1960.1477, lire en ligne, consulté le ).
  2. «  », sur musee-vix.fr (consulté le ).
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  5. Marie-France Saichet-Perbet 2004, p. 110.
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  7. Edme-Nicolas Tridon 1992.
  8. Marie-France Saichet-Perbet 2004, p. 112.
  9. René Paris 1987, p. 97.
  10. Marie-France Saichet-Perbet 2004, p. 108
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  12. «  », sur Gallica, (consulté le ).
  13. Marie-France Saichet-Perbet 2004, p. 79.
  14. archivesnationales
  15. «  », sur "Châtillonnais en Bourgogne" (consulté le ).
  16. Le Bien Public
  17. M.J avec AFP, « Sainte-Colombe-sur-Seine : la CGT "rassurée" après le rachat de la tréfilerie d'ArcelorMittal par Mutares », France 3 Bourgogne-Franche-Comté,‎ (lire en ligne)


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Héraldique

Blason
Parti : au 1er vairé d'or et de gueules, au 2e de sinople au lion d'argent, à la terrasse du même chargée d'une roue de moulin crantelée de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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