Alise-Sainte-Reine

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Alise-Sainte-Reine : descriptif

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Alise-Sainte-Reine

Alise-Sainte-Reine est une commune française située au centre du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté, principalement connue pour avoir été le siège de la bataille d'Alésia.

Géographie

Localisation

La commune est située dans la plaine des Laumes, à 17 Montbard et à 50 Dijon. L'Ozerain, petite rivière sous-affluent de la Seine, forme sa limite au sud. Le village s'étend au pied du mont Auxois, une butte-témoin s'élevant à 180 oppidum gaulois qui accueillit par la suite une cité gallo-romaine.

Communes limitrophes

Rose des vents Venarey-les-Laumes Grésigny-Sainte-Reine Rose des vents
N
O    Alise-Sainte-Reine    E
S
Mussy-la-Fosse Flavigny-sur-Ozerain

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 amplitude thermique annuelle de 16,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Semur En Auxois_sapc », sur la commune de Semur-en-Auxois à 13 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Attestations anciennes

Les formes présentant un vocalisme i sont : Alisiia au , Alisia (miracles de saint Loup), Alisia cas[trum] au VIIe siècle (triens méroving.), Alisiana locus (Raban Maur), loco Alisia et locum Alisiane (manuscrits Wiss. Berne), Alysia, Alisia au XIIIe siècle (Chartes), Alisia villa au XIVe siècle, Alise au XVe siècle.

Les formes présentant un vocalisme e sont : Alesia , Alesia au Ier siècle (Diodore de Sicile, Strabon), Alesia au Ier siècle (Velleius Paterculus, Tite-Live, Tacite, Pline), Alesia au IIe siècle (Polyen), Alesia au IIe siècle (Plutarque), Alexia au IIe siècle (Florus), Alesia au IIIe siècle (Dion Cassius), Alesia au Ve siècle (Orose).

À cela on peut ajouter la mention tardive désignant le Mont-Auxois à Alise, sous la forme in alesiensi loco (, connue également par des copies postérieures : in alesensu loco au IXe, in alisiensi loco au XIe.

Étymologie

Aspect phonétique

Une inscription gauloise en caractères latins,, d'époque romaine, la pierre de Martialis, nous assure du nom du lieu : « ALISIIA ».

En revanche, la forme utilisée par les auteurs classiques de l'antiquité gréco-romaine présente un vocalisme différent en e : Alesia, ce qui pousse certains à considérer qu'il s'agit d'un autre toponyme. En tout cas, il est vraisemblable qu’Alesia soit une forme conventionnellement utilisée par les auteurs gréco-romains, par tradition littéraire.

D'ailleurs, les linguistes et les toponymistes ne trouvent aucune contradiction entre une forme Alesia et une forme Alisia.

Pour les linguistes spécialistes du gaulois, l'identification de la forme gauloise du nom avec la forme latine Alesia s'explique par la tendance observée en gaulois qui veut que le [e] se ferme en [i] dans certains contextes phonétiques, notamment après /l, w/ (cf. *swesor > *swisor > suior- « sœur » ou le peuple gaulois des Lexoviens appelés également Lixoviens. Pline et César nomment ce peuple Lexovii alors que les monnaies de ce même peuple portent clairement la mention Lixovio, le contexte phonétique est tout à fait comparable, puisqu'il s'agit du groupe /li/ qui porte l'accent tonique. Inversement, l'ouverture du [i] final en [e], observée très tôt dans les préfixes ari-> are- ou uxi-> uxe-. Le grammairien Consentius atteste en outre que les Gaulois prononçaient e et i de façon analogue.

Il existe un parallèle entre la dualité Alesia / Alise et celle falesia / falise, variante ancienne de falaise que l'on trouve aussi en toponymie, par exemple la Falize, lieu-dit à Fréchencourt (Somme) ou à Rhisnes ainsi que près de Malmedy (Belgique), microtoponyme en général assez fréquent dans le Nord et l'Est de la France.

Selon les spécialistes il pourrait s'agir exactement du même mot que le gaulois Alesia / Alisia, dont le [p] indo-européen initial s'est régulièrement effacé (cf. latin pater / gaulois *ater « père », atrebo au datif cf. vieil irlandais athir), alors qu'en germanique [p] a donné [f] (anglais father « père »), d'où le latin médiéval falesia de même origine que le vieux haut allemand felisa > allemand Fels « rocher », Felsen « rochers, falaises » (cf. die Kreidefelsen « les falaises de craie »).

Nature de l'étymon

Du fait de son identification avec l'Alésia du siège antique, l'étymologie du nom d'Alise-Sainte-Reine a fait l'objet de nombreuses études. Plusieurs pistes de recherche ont été proposées à partir d'une racine *ales ou *alis.

Plusieurs significations possibles du toponymes Alesia ont été retenues par les linguistes ou les toponymistes :

  • hauteur rocheuse, falaise ;
  • source ;
  • Alisier.
La dédicace de Martialis avec la mention « Alisiia », exposée au MuséoParc d'Alésia.

Ces points sont confirmés par Jacques Lacroix dans son étude sur le dieu d'Alise : Alisanos.

La recherche sur l'alisier reste largement inachevée malgré les nombreuses tentatives pour développer le sujet,. Le thème de l'oronyme *alis ou *ales, « hauteur rocheuse », est celui qui est actuellement le plus fréquemment mis en avant pour expliquer le nom d'Alésia. Il serait issu d'une racine indo-européenne *palis *pales, le [p] initial s'étant amuï en celtique, alors qu'au contraire, il se maintient en latin dans le toponyme Palatinus (mont Palatin) par exemple. En germanique, le [p] indo-européen mute en [f] ce qui donnera *falisa en vieux bas-francique, felisa en vieux haut allemand, d'où l'allemand Fels « rocher »>,,,. Un certain nombre de chercheurs estiment par ailleurs que cette dernière signification peut convenir au site d'Alise-Sainte-Reine qui comporte en effet des falaises.

L'explication par un hydronyme a été évoquée précocement, puisque dès 1901 Camille Jullian affirmait que le nom d'Alise dérivait de la source présente au cœur même du village, et très célèbre jusqu'au début du  siècle. Il devait récidiver en 1908 en décomposant le radical *Alis en deux thèmes AL + IS.

En 1956, Paul Lebel ne reprendra pas cette juxtaposition de deux thèmes hydronymiques, il proposera plutôt pour certains cours d'eau un prototype *alisa qui était selon lui postérieur à la période celtique, c'est pourquoi dans le cas d'Alésia, il optera en définitive pour l'oronyme. Ces études étant relativement anciennes, il a été démontré depuis qu'il n'y avait pas de thème hydronymique IS et que les types Oise (Isara), Isère, Isar, etc. étaient issus d'un type hydronymique isara signifiant « l'impétueuse, la rapide », semblable à l'adjectif indo-européen *isərós [ish₁-rós] « impétueux, vif, vigoureux », d'une racine indo-européenne *eis(ə) impliquant une idée de mouvement.

Statue de Vercingétorix par Aimé Millet.

En 1990, l'étude de l'étymologie du nom d'Alésia est reprise par Marianne Mulon, elle écrit que la piste oronymique comme la piste hydronymique sont toutes les deux des propositions « raisonnables ».

La même année Ernest Nègre dans sa toponymie générale de la France, vol, 1, explique le nom d'Alise-Sainte-Reine par un préceltique *alis + Suffixe Gaulois -ia et il indique qu'il s'agit d'un dérivé qui a dû désigner la source. En 1995, l'historien François Lassus et le linguiste Gérard Taverdet annotent l'étude d'Ernest Nègre en précisant que son explication par un hydronyme est légitime du fait de la source thermale présente à Alise. En 2007, Gérard Taverdet précise que cette source a fait l'objet de nombreux pèlerinages, tout en étant exploitée pour la thérapie.

En 2010, Stéphane Gendron, autre toponymiste, pose la question sans trancher : s'agit-il d'une racine *ales désignant la montagne, ou d'une racine *alis désignant la source ? Il rajoute toutefois que le village possède une source minérale et un sanctuaire gaulois avec établissement de bains ayant une fonction thérapeutique,.

Les eaux curatives du site étaient sans doute célèbres depuis l'époque celtique. À l'époque moderne le commerce de l'eau minérale d'Alise dépassait largement les frontières de la Bourgogne et s'étendait même à l'Europe ; il dura jusqu'au début du . Quant au sanctuaire, très vaste, il était dédié à Apollon Moritasgus,. Jacques Lacroix rappelle que cette divinité guérisseuse était liée à l'eau, le premier élément de son nom Mori- désignant la mer ou l'eau comme dans are-morica (Armorique) ou dans la peuplade maritime des Morins (morini).

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté les noms d'Alise et de Petite-Alise.

  1. et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud,  (ISBN ), p. 8a sous Alaise..
  2. a et b ibidem
  3. « Alisiia en gaulois, Alesia en latin » in Archéologia, Hors-série N° 14, p. 40.
  4. CIL XIII, 2880.
  5. Michel Lejeune, La dédicace de Martialis à Alise, REA, 81, 3-4, 1979, pp. 251-260.
  6. RIG II, 1, pp. 147-155.
  7. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, Paris, 1994, p. 41. Avec l'exemple précis d'Alésia.
  8. Revue numismatique, Société française de numismatique (lire en ligne) [1]
  9. Pierre-Marie Duval, La Gaule jusqu'au milieu du Ve siècle, Paris, 1971, p. 774.
  10. Du Cange et al., Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, Niort : L. Favre, 1883-1887 (lire en ligne) [2]
  11. a b et c Delamarre 2008, p. 39.
  12. Albert Dauzat, Gaston Deslandes et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de rivières et de montagnes en France, Klincksieck, Paris, 1978, pp. 5 et 8.
  13. Lacroix 2007, p. 37-38.
  14. Sur le théonyme, voir aussi : Pierre-Yves Lambert, op. cit., p. 105, pp. 137 et 138.
  15. Lassus et Taverdet 1995, p. 153. Les auteurs signalent à propos de la forme *alisa que la discussion est vive parmi les linguistes.
  16. Taverdet 2007, p. 25.
  17. Lacroix 2003, p. 125.
  18. Contribution de Marianne Mulon dans André Berthier, André Wartelle, Alésia, Paris Nouv. Éd. Latines, 1990, p. 290.
  19. Camille Jullian, notes gallo-romaines Alésia dans revue des études anciennes, 1901 p.140, ainsi que : Le nom d'Alésia dans pro Alésia 1, 1907-1908, pp. 241 et 242.
  20. IS est un thème hydronymique bien connu, on le retrouve notamment dans les noms de l'Isère ou de l'Oise.
  21. Paul Lebel, Principes et Méthodes d'hydronymie Francaise, Paris, 1956, 207-209 et p. 306 note 1.
  22. Delamarre 2003, p. 191.
  23. Marianne Mulon, op. cit., pp. 289-292.
  24. Thème repris aussi chez Delamarre 2008, p. 39 : « Alisia et ses dérivés Alisontia, Alisincum, etc., se retrouvent dans de nombreux toponymes et hydronymes de la Gaule ».
  25. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol, 1, Genève, 1990 § 1016 racine *Alis, 22-27. Voir aussi : Alisia qui a dû désigner d'abord la source. L'hydronyme Alzonne en France dans Festschrift für Johannes hubschmid zum 65. Geburtstag, 1982, p. 627.
  26. Lassus et Taverdet 1995, p. 35.
  27. Taverdet 2007, p. 24.
  28. Stephane Gendron, « Les noms de la forteresse en Gaule », in L'Archéologue, n° 108, 2010, pp. 65 et 66.
  29. La découverte du sanctuaire par Emile Espérandieu fut au départ motivée par la volonté de vérifier l'hypothèse de l'hydronyme : E. Espérandieu, , CRAI, 53-7, 1909, pp. 498-506.
  30. Reddé 2003, p. 73.
  31. Reddé 2003, p. 129-130.
  32. Joël Le Gall, Alésia. Archéologie et histoire, Paris, Fayard, 1963, p. 139.
  33. Lacroix 2007, p. 97.
  34. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini

Étymologie

Aspect phonétique

Une inscription gauloise en caractères latins,, d'époque romaine, la pierre de Martialis, nous assure du nom du lieu : « ALISIIA ».

En revanche, la forme utilisée par les auteurs classiques de l'antiquité gréco-romaine présente un vocalisme différent en e : Alesia, ce qui pousse certains à considérer qu'il s'agit d'un autre toponyme. En tout cas, il est vraisemblable qu’Alesia soit une forme conventionnellement utilisée par les auteurs gréco-romains, par tradition littéraire.

D'ailleurs, les linguistes et les toponymistes ne trouvent aucune contradiction entre une forme Alesia et une forme Alisia.

Pour les linguistes spécialistes du gaulois, l'identification de la forme gauloise du nom avec la forme latine Alesia s'explique par la tendance observée en gaulois qui veut que le [e] se ferme en [i] dans certains contextes phonétiques, notamment après /l, w/ (cf. *swesor > *swisor > suior- « sœur » ou le peuple gaulois des Lexoviens appelés également Lixoviens. Pline et César nomment ce peuple Lexovii alors que les monnaies de ce même peuple portent clairement la mention Lixovio, le contexte phonétique est tout à fait comparable, puisqu'il s'agit du groupe /li/ qui porte l'accent tonique. Inversement, l'ouverture du [i] final en [e], observée très tôt dans les préfixes ari-> are- ou uxi-> uxe-. Le grammairien Consentius atteste en outre que les Gaulois prononçaient e et i de façon analogue.

Il existe un parallèle entre la dualité Alesia / Alise et celle falesia / falise, variante ancienne de falaise que l'on trouve aussi en toponymie, par exemple la Falize, lieu-dit à Fréchencourt (Somme) ou à Rhisnes ainsi que près de Malmedy (Belgique), microtoponyme en général assez fréquent dans le Nord et l'Est de la France.

Selon les spécialistes il pourrait s'agir exactement du même mot que le gaulois Alesia / Alisia, dont le [p] indo-européen initial s'est régulièrement effacé (cf. latin pater / gaulois *ater « père », atrebo au datif cf. vieil irlandais athir), alors qu'en germanique [p] a donné [f] (anglais father « père »), d'où le latin médiéval falesia de même origine que le vieux haut allemand felisa > allemand Fels « rocher », Felsen « rochers, falaises » (cf. die Kreidefelsen « les falaises de craie »).

Nature de l'étymon

Du fait de son identification avec l'Alésia du siège antique, l'étymologie du nom d'Alise-Sainte-Reine a fait l'objet de nombreuses études. Plusieurs pistes de recherche ont été proposées à partir d'une racine *ales ou *alis.

Plusieurs significations possibles du toponymes Alesia ont été retenues par les linguistes ou les toponymistes :

  • hauteur rocheuse, falaise ;
  • source ;
  • Alisier.
La dédicace de Martialis avec la mention « Alisiia », exposée au MuséoParc d'Alésia.

Ces points sont confirmés par Jacques Lacroix dans son étude sur le dieu d'Alise : Alisanos.

La recherche sur l'alisier reste largement inachevée malgré les nombreuses tentatives pour développer le sujet,. Le thème de l'oronyme *alis ou *ales, « hauteur rocheuse », est celui qui est actuellement le plus fréquemment mis en avant pour expliquer le nom d'Alésia. Il serait issu d'une racine indo-européenne *palis *pales, le [p] initial s'étant amuï en celtique, alors qu'au contraire, il se maintient en latin dans le toponyme Palatinus (mont Palatin) par exemple. En germanique, le [p] indo-européen mute en [f] ce qui donnera *falisa en vieux bas-francique, felisa en vieux haut allemand, d'où l'allemand Fels « rocher »>,,,. Un certain nombre de chercheurs estiment par ailleurs que cette dernière signification peut convenir au site d'Alise-Sainte-Reine qui comporte en effet des falaises.

L'explication par un hydronyme a été évoquée précocement, puisque dès 1901 Camille Jullian affirmait que le nom d'Alise dérivait de la source présente au cœur même du village, et très célèbre jusqu'au début du  siècle. Il devait récidiver en 1908 en décomposant le radical *Alis en deux thèmes AL + IS.

En 1956, Paul Lebel ne reprendra pas cette juxtaposition de deux thèmes hydronymiques, il proposera plutôt pour certains cours d'eau un prototype *alisa qui était selon lui postérieur à la période celtique, c'est pourquoi dans le cas d'Alésia, il optera en définitive pour l'oronyme. Ces études étant relativement anciennes, il a été démontré depuis qu'il n'y avait pas de thème hydronymique IS et que les types Oise (Isara), Isère, Isar, etc. étaient issus d'un type hydronymique isara signifiant « l'impétueuse, la rapide », semblable à l'adjectif indo-européen *isərós [ish₁-rós] « impétueux, vif, vigoureux », d'une racine indo-européenne *eis(ə) impliquant une idée de mouvement.

Statue de Vercingétorix par Aimé Millet.

En 1990, l'étude de l'étymologie du nom d'Alésia est reprise par Marianne Mulon, elle écrit que la piste oronymique comme la piste hydronymique sont toutes les deux des propositions « raisonnables ».

La même année Ernest Nègre dans sa toponymie générale de la France, vol, 1, explique le nom d'Alise-Sainte-Reine par un préceltique *alis + Suffixe Gaulois -ia et il indique qu'il s'agit d'un dérivé qui a dû désigner la source. En 1995, l'historien François Lassus et le linguiste Gérard Taverdet annotent l'étude d'Ernest Nègre en précisant que son explication par un hydronyme est légitime du fait de la source thermale présente à Alise. En 2007, Gérard Taverdet précise que cette source a fait l'objet de nombreux pèlerinages, tout en étant exploitée pour la thérapie.

En 2010, Stéphane Gendron, autre toponymiste, pose la question sans trancher : s'agit-il d'une racine *ales désignant la montagne, ou d'une racine *alis désignant la source ? Il rajoute toutefois que le village possède une source minérale et un sanctuaire gaulois avec établissement de bains ayant une fonction thérapeutique,.

Les eaux curatives du site étaient sans doute célèbres depuis l'époque celtique. À l'époque moderne le commerce de l'eau minérale d'Alise dépassait largement les frontières de la Bourgogne et s'étendait même à l'Europe ; il dura jusqu'au début du . Quant au sanctuaire, très vaste, il était dédié à Apollon Moritasgus,. Jacques Lacroix rappelle que cette divinité guérisseuse était liée à l'eau, le premier élément de son nom Mori- désignant la mer ou l'eau comme dans are-morica (Armorique) ou dans la peuplade maritime des Morins (morini).

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté les noms d'Alise et de Petite-Alise.

  1. CIL XIII, 2880.
  2. Michel Lejeune, La dédicace de Martialis à Alise, REA, 81, 3-4, 1979, pp. 251-260.
  3. RIG II, 1, pp. 147-155.
  4. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, Paris, 1994, p. 41. Avec l'exemple précis d'Alésia.
  5. Revue numismatique, Société française de numismatique (lire en ligne) [1]
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées ibidem
  7. Pierre-Marie Duval, La Gaule jusqu'au milieu du Ve siècle, Paris, 1971, p. 774.
  8. Du Cange et al., Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, Niort : L. Favre, 1883-1887 (lire en ligne) [2]
  9. a b et c Delamarre 2008, p. 39.
  10. Albert Dauzat, Gaston Deslandes et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de rivières et de montagnes en France, Klincksieck, Paris, 1978, pp. 5 et 8.
  11. Lacroix 2007, p. 37-38.
  12. Sur le théonyme, voir aussi : Pierre-Yves Lambert, op. cit., p. 105, pp. 137 et 138.
  13. Lassus et Taverdet 1995, p. 153. Les auteurs signalent à propos de la forme *alisa que la discussion est vive parmi les linguistes.
  14. Taverdet 2007, p. 25.
  15. Lacroix 2003, p. 125.
  16. Contribution de Marianne Mulon dans André Berthier, André Wartelle, Alésia, Paris Nouv. Éd. Latines, 1990, p. 290.
  17. Camille Jullian, notes gallo-romaines Alésia dans revue des études anciennes, 1901 p.140, ainsi que : Le nom d'Alésia dans pro Alésia 1, 1907-1908, pp. 241 et 242.
  18. IS est un thème hydronymique bien connu, on le retrouve notamment dans les noms de l'Isère ou de l'Oise.
  19. Paul Lebel, Principes et Méthodes d'hydronymie Francaise, Paris, 1956, 207-209 et p. 306 note 1.
  20. Delamarre 2003, p. 191.
  21. Marianne Mulon, op. cit., pp. 289-292.
  22. Thème repris aussi chez Delamarre 2008, p. 39 : « Alisia et ses dérivés Alisontia, Alisincum, etc., se retrouvent dans de nombreux toponymes et hydronymes de la Gaule ».
  23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol, 1, Genève, 1990 § 1016 racine *Alis, 22-27. Voir aussi : Alisia qui a dû désigner d'abord la source. L'hydronyme Alzonne en France dans Festschrift für Johannes hubschmid zum 65. Geburtstag, 1982, p. 627.
  24. Lassus et Taverdet 1995, p. 35.
  25. Taverdet 2007, p. 24.
  26. Stephane Gendron, « Les noms de la forteresse en Gaule », in L'Archéologue, n° 108, 2010, pp. 65 et 66.
  27. La découverte du sanctuaire par Emile Espérandieu fut au départ motivée par la volonté de vérifier l'hypothèse de l'hydronyme : E. Espérandieu, , CRAI, 53-7, 1909, pp. 498-506.
  28. Reddé 2003, p. 73.
  29. Reddé 2003, p. 129-130.
  30. Joël Le Gall, Alésia. Archéologie et histoire, Paris, Fayard, 1963, p. 139.
  31. Lacroix 2007, p. 97.
  32. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini

Histoire

Statue de sainte Reine aux trois ormeaux.

Antiquité

Alise s'étend au pied du mont Auxois. Des fouilles archéologiques successives ont permis d'identifier un oppidum gaulois reconnu par la communauté scientifique comme le site archéologique du siège d'Alésia.

Le village d'Alise a été construit sur le flanc sud de la colline du plateau où a été localisée l'agglomération gallo-romaine d'Alésia. D'origine tardo-antique .

Moyen Âge

La basilique fut construite sur le plateau et est attestée Monasterium Sancte Regine ou Monastère Sainte-Reine en 719, Basilica Domne Regine en 721.

Le nom de Sainte-Reine se réfère directement à la martyre chrétienne sainte Reine qui fut décapitée en ce lieu en 252 ap. J.-C. Reine, jeune bergère convertie vers 250, refuse de se marier avec le « gouverneur romain » Olibrius, qui l'a fait martyriser. Inhumé hors la ville, le corps saint, découvert vers le . La commune en a fait sa sainte patronne.

Époque moderne

Époque contemporaine

  1. a et b Patrice Wahlen, Inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage chrétiens en France, .
  2. à la fondation de l’abbaye de Flavigny
  3. Testament de l’abbé Wiré de Flavigny

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Alise-Sainte-Reine dans la littérature

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