Yvoire

Localisation

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Yvoire : descriptif

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Yvoire

Yvoire (Ivouère en arpitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, dans le canton de Sciez en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune appartient à la communauté d'agglomération de Thonon-les-Bains

Elle a obtenu plusieurs distinctions : plus beaux villages de France, label « ville fleurie » avec « 4 fleurs » dans le cadre du concours des villes et villages fleuris, « Grand prix national du fleurissement » et médaille d'argent du concours européen du fleurissement.

Géographie

Panorama depuis le port.

Localisation

Yvoire se trouve en Haute-Savoie dans l'arrondissement de Thonon-les-Bains, sur les rives du Léman, à 30 minutes d'Annemasse et de la sortie de l'autoroute.

Yvoire est limitrophe d'Excenevex (à l'est) et de Nernier et Messery à l'ouest.

Rose des vents Gland ( Suisse)
Léman
Bursinel ( Suisse)
Léman
Rolle ( Suisse)
Léman
Rose des vents
Nernier N Excenevex
O    Yvoire    E
S
Messery

Géologie et relief

Hydrographie

Climat

La station Météo France la plus proche et représentative d'Yvoire est celle d'Evian-les-bains.

Statistiques 1981-2010 et records Station EVIAN (74) Alt: 395m 46° 23′ 42″ N, 6° 33′ 54″ E
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,6 0,9 3,5 6,1 10,8 14,1 16,3 16,1 12,4 9 4,3 1,3 8
Température moyenne (°C) 2,7 3,8 7,1 10,2 15,1 18,6 20,9 20,4 16 11,8 6,5 3,3 11,4
Température maximale moyenne (°C) 4,8 6,6 10,8 14,3 19,4 23,1 25,5 24,7 19,7 14,6 8,8 5,3 14,8
Record de froid (°C)
date du record
−8
06.1995
−10,9
05.2012
−9,5
01.2005
−3,5
08.2003
1
05.1991
6,1
01.2006
9,4
07.1990
9
29.1998
5
26.2002
−0,5
26.2003
−4,5
22.1998
−9,7
20.2009
−10,9
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
18
12.1993
20,8
23.2017
22
23.2001
25,5
25.2018
31,1
13.2015
34,5
23.2003
36
05.2015
36,5
12.2003
29,7
23.2018
24,6
07.2009
19,5
02.2020
17,5
20.1993
36,5
2003
Précipitations (mm) 67,7 61,6 70,4 89,8 107,8 111,8 112,8 110,3 104,7 109,6 96,6 85,2 1 128,3
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 9,3 8,8 9,5 9,8 11,7 10,5 9,4 9,9 9,1 11,2 11,4 10,8 121,3
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 4,4 4,2 4,7 5,7 6,3 6,1 5,9 6,4 5,7 7 5,9 5,4 67,7
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 2,1 2,1 1,8 3,2 3,9 4,1 3,6 3,6 3,6 4,2 3,3 3,2 38,6
Source : [MétéoFrance] «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

  • La route départementale 25 reliant Hermance à Sciez.
  • L'autoroute A40, sortie n°14 à Annemasse ou sortie n°15 à Nangy.
  • Gare SNCF de Perrignier à 13 km.
  • Aéroport international de Genève à 32 km.
  • La ligne d'autocar transfrontalière 271 de Thonon Agglomération.
  • La CGN à l'embarcadère d'Yvoire

Toponymie

La première mention de la paroisse apparaît sous la forme Evyre (Ecclesia de Evyre), dans une bulle papale d'Innocent IV, du , attachant l'église à l'abbaye de Filly,. Certains auteurs ont toutefois voulu faire le lien avec le port militaire Ebrudunum Sapaudiæ, mentionné dans un texte romain de la fin de l'Empire, sans toutefois avoir de preuve à ce jour. Le compte du bailli de Chablais, châtelain d'Evian, de 1291-1292 donne la graphie Yvery. À partir de 1303, on la retrouve mentionnée sous les graphies médiévales Aquaria et Akwaria, que l'on peut traduire par « lieu où il y a de l'eau ». On trouve finalement durant le Moyen Âge, la forme « becca d'Evère » en référence à l'édification du village sur un promontoire.

Selon le site d'Henry Suter, cette forme ancienne d'Yvoire serait à rapprocher d'Evaire, qui désigne « Terrain humide, ou présence de sources », dérivant de l'ancien français éveux, « humide ».

En francoprovençal ou arpitan savoyard, le nom de la commune s'écrit Évêre et se prononce « Évère » (retranscrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans).

  1. E. Berger, Registres d'Innocent IV, no 4819.
  2. a b et c D'après Henry Suter, , Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
  3. a et b Histoire des communes savoyardes 1980, p. 344.
  4. Archives départementales de la Savoie, SA 15247.
  5. D'après Henry Suter, , Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
  6. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.

Histoire

Antiquité

Territoire des Allobroges, avec mention de Casuaria.

La rive gauche du Léman se trouve en territoire allobroge. Ceux-ci contrôlent l'avant-pays plat, entre le Rhône et les Alpes.

Les Romains interviennent dans la région à partir du tegulæ — d'une présence romaine ont été trouvées à Yvoire et ses alentours sans toutefois indiquer une implantation importante contrairement à d'anciens sites voisins (Nernier ou Messery). Des auteurs ont tenté de voir dans la mention du port militaire Ebrudunum Sapaudiæ dans un texte romain de la fin de l'Empire le site d'Yvoire. Les différentes recherches tendent de lui préférer la ville suisse d'Yverdon.

À 60 . Il s'agit du versant est du Mont de Boisy, proche du hameau de Chavannex. Selon la tradition, le lieu attirait les riverains pour y faire des sacrifices à Neptune, Neith ou Niton (voir également Pierres du Niton).

La Chronica Gallica (452) décrit l'installation des Burgondes dans la province de Sapaudia. La présence burgonde est avérée sur le territoire de la commune par la découverte de tombes, sur le site nommé la nécropole des Combes

Période médiévale

L'emplacement stratégique du promontoire avancé dans les eaux, entre le petit et le grand lac, favorise l'édification d'un château dès le . Aux nobles d'Yvoire, succède la grande famille seigneuriale de Compey,, vassale des comtes de Genève. En 1289, un Anthelme de Compey, présent au traité de Sciez, est seigneur d'Yvoire et se déclare vassal de la baronne Béatrice de Faucigny.

L'Ecclesia de Evyre dépend de l'abbaye de Filly, comme l'indique une bulle papale d'Innocent IV, du ,.

En 1306, le comte Amédée V de Savoie acquiert auprès des héritiers d'Anthelme de Compey le château et le fait « réaménager, reconstruire et fortifier »,,. L'édifice devient une véritable forteresse à la suite des remaniements de 1307-1308, puis de 1325-1326. Les fortifications de la ville, débutées peu auparavant, se poursuivent,. La place devient un point stratégique pour le comte contre ses voisins le comte de Genève et son allié le baron du Faucigny. L'année suivante il prend d'ailleurs le château voisin de Rovorée et le fait raser.

Le bourg fortifié est accessible par deux portes créées en 1318. Il s'agit de « tours quadrangulaires de 5 m sur 6 », appelées « tour de Nernier » orientée vers l'ouest et « tour de Rovorée », à l'est. Le port de la ville est également défendu par des aménagements.

Le comte Édouard de Savoie octroie une charte de franchises à la ville en 1324, reprenant le contenu de la charte de la ville d'Aigle, dans le canton de Vaud,. En 1339, la seigneurie est rattachée au bailliage de Chablais et Genevois. La seigneurie est inféodée dans la seconde moitié du de Miolans d'Urtières. Suivront une dizaine d'autres familles à la tête de la seigneurie au cours des trois siècles suivants.

Malgré l'annexion du Faucigny par la maison de Savoie, le château et le bourg fortifié gardent une importance stratégique dans le conflit qui continue d'opposer les Savoie aux Genève.

En 1536, la partie nord du duché de Savoie est annexée par les troupes bernoises protestantes. Yvoire est intégré au nouveau bailliage de Thonon. Le culte protestant se développe dans le bourg en raison de la conversion du seigneur, François de Saint-Jeoire-d'Antioche. Le vieux château est brûlé.

Période moderne

En 1615, la seigneurie passe à la famille Bouvier, originaire du Bugey, toujours propriétaire du château de nos jours. En 1772, la seigneurie est érigée en baronnie.

Période contemporaine

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'agriculture et la pêche laissent place progressivement au tourisme.

Le village d'Yvoire a fêté ses 700 ans en 2006.

  1. , Histoire de la Savoie, Bernard Grasset,  (réimpr. 1960, 1976, 2009), p. 10.
  2. a b c d e f g h et i Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées HCS p.344 a
  3. Actes du 24e Congrès à Chambéry (1972). Thème : « La vie culturelle et artistique en Savoie à travers les âges », publiés en 1972.
  4. B. Reber, « Quelques remarques à propos des Pierres à Nyton, à Genève, et des Objets en Bronze, trouvés sur leur emplacement », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 12, no 7,‎ , p. 318-331, p. 321 et Tradition et histoire dans la culture populaire. Rencontres autour de l'œuvre de Jean-Michel Guilcher, Grenoble, Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, 1990, p. 235.
  5. Pierre Duparc, « La Sapaudia », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, lire en ligne).
  6. Joël Serralongue, Cécile Treffort. « Inhumations secondaires et ossements erratiques de la nécropole des Combes, à Yvoire (Haute-Savoie). Analyse archéologique et questions historiques. », pp.105-118, in Jean-Michel Poisson. Actes de la ISSN 1265-9983).
  7. a et b Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. Volume 7 de Mémoires et documents, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 486 p. (14 septembre 2015), p. 397.
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Berger
  9. a et b Histoire des communes savoyardes 1980, p. 345-346, « La paroisse ».
  10. a b c d et e Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 ISBN , lire en ligne), p. 103, 196.
  11. Histoire des communes savoyardes 1980, p. 344-345, « La forteresse du moyen âge ».
  12. a b c d et e Histoire des communes savoyardes 1980, p. 345, « Le Bourg ».
  13. a b c et d Histoire des communes savoyardes 1980, p. 347-349, « Les possesseurs du fief et le château actuel ».
  14. Georges Chapier, Châteaux savoyards : Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 128 p., p. 82.

Héraldique

Les Armes de " Yvoire " se blasonnent ainsi : D'azur à une croix d'or, à une rivière d'argent brochant en pointe, sur laquelle nagent deux cygnes aux ailes éployées, un dans chaque canton.

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