Voiron
Localisation
Voiron : descriptif
- Voiron
Voiron est une commune française située dans la neuvième circonscription du département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes et, autrefois, rattachée à l'ancienne province du Dauphiné. Voiron est la ville siège du Pays voironnais, regroupé en une communauté d’agglomération de trente-quatre communes et de plus de 90 000 habitants
La ville de Voiron seule compte environ 21 000 habitants
La cité ainsi que son agglomération ont été retiré de l'unité urbaine de Grenoble depuis le nouveau zonage de 2015 pour former l'unité urbaine de Voiron [1] Historiquement, la ville fut le siège du comté de Sermorens, domaine situé au débouché de la cluse de l'Isère, au pied du massif de la Chartreuse et à l'extrémité du diocèse de Vienne
Cette région frontière entre le Dauphiné et Savoie sera un peu plus tard l'objet de nombreux conflits, de 1150 à 1350, entre les différents comtes de Savoie et les dauphins de Viennois, celle-ci finissant par échoir à ce dernier
Le Voironnais, rattaché au Dauphiné en 1355 deviendra alors définitivement français. Voiron est située à proximité de nombreux sites touristiques, notamment du lac de Paladru, du monastère de la Grande Chartreuse et du Parc naturel régional de Chartreuse dont elle est une des trois villes « porte » avec Chambéry et Grenoble
La ville est donc liée à une activité touristique, en nette progression, qui est gérée par un office de tourisme local, rattaché à la communauté de communes
La cité a obtenu le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris et ses habitants sont dénommés les Voironnais.
Géographie
Situation et description
Situation
Le territoire de la commune de Voiron est approximativement positionné au centre du département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Voiron se situe à 29,23 au nord-ouest de Grenoble, préfecture du département, à 44,27 Chambéry, préfecture du département de la Savoie, à 85,08 Lyon, à 301,29 Marseille et à 554 Paris.
La commune de Voiron est le chef-lieu et bureau centralisateur de son propre canton, ainsi que la ville siège de sa communauté d'agglomération peuplée de plus de 90 000 habitants en 2016. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Grenoble.
Description
Cité de taille déjà importante au Moyen Âge, le bourg central de Voiron et le bourg historique de Sermorens, devenu aujourd'hui simple quartier de la commune, situés de part et d'autre de l'imposante église Saint-Bruno, présentent de nombreux immeubles assez anciens, construits sur plusieurs niveaux. Le bourg et le quartier de Sermorens sont également séparés par l'ancienne route nationale 75 qui menait autrefois de Tournus à Sisteron en passant par Bourg-en-Bresse, Grenoble et le col de la Croix-Haute.
La ville a commencé à s'étendre vers la plaine, par la vallée de la Morge durant la révolution industrielle. De nombreux sites industriels anciens, dont un certain nombre sont abandonnés ou reconvertis dans d'autres type d'activité témoignent de ce passé industrieux. Après la Seconde Guerre mondiale, la cité voit se développer de nombreux quartiers périphériques, composés essentiellement de villas de taille modeste, de maisons rurales qui sont généralement d'anciens corps de fermes, ainsi que de nombreuses barres d'immeubles à la dimension et à la hauteur plus ou moins variées. Ces dernières constructions ont été, pour la plupart, construites durant les années 1960 et les années 1970, années qui marquèrent une forte extension démographique de la commune.
Le centre-ville reste assez dynamique avec la présence de nombreux commerces, d'une gare ferroviaire et d'une gare routière très proches, et d'un espace piétonnier. Depuis le début des années 2000, la ville de Voiron bénéficie d'un contournement routier permettant de faire baisser le trafic dans le centre-ville de façon notable.
Communes limitrophes
Les communes les plus proches sont : Coublevie (2,3 Saint-Jean-de-Moirans (2,5 La Buisse (4,0 Saint-Nicolas-de-Macherin (4,1 La Murette (4,4 Saint-Étienne-de-Crossey (4,7 Moirans (4,7 km).
Chirens | Chirens | Saint-Nicolas-de-Macherin | ||
La Murette | N | Saint-Etienne-de-Crossey | ||
O Voiron E | ||||
S | ||||
Saint-Cassien | Moirans, Saint-Jean-de-Moirans | Coublevie |
Géologie et relief
Le territoire voironnais s'étend au fond d'une cuvette fermée vers le nord, aux limites de la commune de Chirens. Les quartiers périphériques septentrionaux de la ville en garnissent les pentes. Les eaux d'écoulement s'échappent vers le sud par la vallée encaissée de la Morge. Ce cours d'eau rejoint au bout de quelques kilomètres la dépression alluviale de la vallée de l'Isère en direction de Moirans et de Tullins.
La superficie de la commune est de 2 190 ha. Son altitude varie entre 846 m et 222 m. Le point culminant se situe à l'extrême nord du territoire, sur les hauteurs du mont de Chavarin, au lieu dit le Grand Souillet. L'altitude minimale est au sud, au niveau de la Morge, à sa sortie du territoire communal en direction de Saint-Jean-de-Moirans. À noter que quatre hautes collines dominent la ville : la Monure (672 Vouise (739 Bavonne (787 .
Le département de l'Isère, dans lequel se situe le territoire de la commune de Voiron, est localisé dans les Alpes occidentales. Il s'étend, d'ouest en est, dans l'avant-pays alpin du Bas-Dauphiné, dans les Préalpes (massif de la Chartreuse et massif du Vercors) et dans les Alpes du Dauphiné (chaîne de Belledonne, massif des Grandes Rousses, massif des Écrins et Massif du Taillefer). Le bassin du Bas-Dauphiné fait partie du domaine géologique péri-alpin, appelé aussi domaine molasique péri-alpin. C'est un bassin sédimentaire datant du Tertiaire (Miocène) composé de couches de roches détritiques épaisses,.
Géologiquement intégré au bassin du Bas-Dauphiné, l'ensemble des terrains affleurants de la commune de Voiron sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Néogène au Quaternaire).
Le territoire communal se situe en grande partie hors de la plaine de l'Isère, voire plutôt dans la limite basse d'une marge située au sud-est des collines du Bas-Dauphiné et qui se prolonge vers l'ouest par la plaine de Bièvre. Ce secteur correspond à un secteur où l'extension frontale des glaciers isérois a raboté le sol composé essentiellement de grès et conglomérats du Miocène, modelant ainsi les détails du relief, particulièrement lors la dernière glaciation de Würm (à l'instar de la montagne de Vouise qui domine Voiron à l'est).
La dépression dans laquelle se situe le territoire de Voiron est également largement couvert par des alluvions quaternaires, provenant de l'ancien glacier qui s'échappait des Alpes par la cluse de l'Isère lors de la dernière glaciation il y a 10 000 à 30 000 ans.
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Carte du relief de Voiron. -
Carte géologique vectorisée et harmonisée de Voiron.
Ères | Périodes géologiques | Époques géologiques | Nature des sols | |||||||||||||||
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Cénozoïque | Quaternaire | Holocène |
| |||||||||||||||
Pléistocène | ||||||||||||||||||
Néogène | Pliocène | non présent. | ||||||||||||||||
Miocène |
| |||||||||||||||||
Paléogène | Oligocène | non présent. | ||||||||||||||||
Éocène | non présent. | |||||||||||||||||
Paléocène | non présent. |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 18,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coublevie », sur la commune de Coublevie à 2 vol d'oiseau, est de 13,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,8 | 1 | 3,9 | 7,4 | 10,6 | 14,4 | 16,4 | 15,6 | 12,6 | 9,2 | 4,6 | 1,2 | 8,1 |
Température moyenne (°C) | 3,9 | 4,9 | 8,9 | 13,3 | 16,1 | 20,4 | 22,8 | 21,7 | 18 | 13,6 | 8,1 | 4,4 | 13 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 8,8 | 13,9 | 19,1 | 21,7 | 26,3 | 29,3 | 27,8 | 23,3 | 18 | 11,7 | 7,5 | 17,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−9,8 11.01.10 |
−12,7 05.02.12 |
−9 01.03.05 |
−1,2 04.04.22 |
1,6 06.05.19 |
3,8 01.06.06 |
8,9 15.07.16 |
8,9 15.08.06 |
3,9 27.09.10 |
−1 16.10.09 |
−7 27.11.05 |
−12,2 20.12.09 |
−12,7 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,8 10.01.15 |
21,4 24.02.20 |
25,6 31.03.21 |
30,3 28.04.12 |
33,6 24.05.09 |
38,2 27.06.19 |
40,1 24.07.19 |
39,7 24.08.23 |
32,4 11.09.18 |
28,8 04.10.10 |
23,9 12.11.18 |
19,3 17.12.19 |
40,1 2019 |
Précipitations (mm) | 85,7 | 74 | 91,8 | 85,4 | 122,4 | 99,1 | 89,1 | 86 | 89,6 | 97,9 | 103,9 | 96,1 | 1 121 |
Températures des minimales et maximales enregistrées sur trois années
- 2012
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0 | −4,7 | 2,3 | 7 | 10,6 | 14,6 | 15,1 | 15,5 | 11,5 | 8,5 | 3,6 | 0,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,2 | 4,2 | 18,4 | 17,6 | 23,4 | 26,9 | 27,7 | 29,5 | 23,2 | 18,1 | 12 | 6,6 |
- 2014
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,1 | 2 | 2,7 | 6,8 | 9,2 | 13,9 | 15,1 | 14,3 | 12,1 | 9,5 | 5 | 1,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,9 | 11,3 | 12,1 | 16,4 | 21,5 | 27,6 | 24,8 | 25,4 | 24,4 | 21,3 | 13,9 | 7,9 |
- 2016
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,6 | 3 | 2,3 | 7,1 | 9,5 | 14,5 | 15,7 | 14,6 | 13 | 6,5 | 3,9 | −3,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,3 | 11,3 | 13,4 | 17,1 | 21,3 | 25,8 | 28,8 | 29,1 | 26,6 | 16,8 | 11,6 | 6,6 |
Hydrographie
Le territoire communal est sillonné de plusieurs cours d'eau dont une rivière, la Morge et quelques rus ou ruisseaux qui sont tous des affluents et des sous-affluents de l'Isère
La Morge est une rivière, d'une longueur de 27,2 . Elle est un affluent de l'Isère et donc un sous-affluent du Rhône. Elle a un caractère torrentiel et reçoit l'apport de quelques ruisseaux en traversant la commune de Moirans. Celle-ci prend sa source dans le canton de Voiron, sur le territoire de la commune de Saint-Aupre, de 650 mètres environ. La morge traverse la partie méridionale du territoire communal et principalement le centre-ville, selon un axe qu'on peut qualifier de nord-est - sud-ouest.
Les ruisseaux les plus notables sont le ruisseau de Saint-Nicolas-de-Macherin, d'une longueur de 6,1 Saint-Nicolas-de-Macherin (ou il prend sa source) et de Saint-Étienne-de-Crossey, ainsi que le ruisseau du Gorgeat d'une longueur 0,3 km, affluent la Morge.
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- Site de la mairie de Voiron, carte d'identité de la commune
- site Wikisara, page sur la rocade de Voiron
- « », sur villorama.com (consulté le ).
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- Maurice Gidon, « », sur geol-alp.com (consulté le ).
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- Site Sandre, fiche sur la Morge
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Toponymie
Voiron
Une traduction latine du terme Voronis donne en français « sommet rocheux ». Situé au pied de la colline de la Vouise, l'emplacement de la ville semble justifier ce nom.
André Plank, auteur du livre L'origine des noms des communes du département de l'Isère explique que le terme voronis peut être rattaché au mot celte voberol « ...//...qui désignerait "ce qui bouillonne par-dessous" ou le ruisseau caché qui engendre les ourants telluriques bien connus des sourciers. Voberol a donné nwywre, puis la vouivre (wivre au
Le quartier de Sermorens
Salmoracensis et Salmoringa (faubourg de Voiron, devint Sermorenc du temps de la fameuse assemblée de Sermorens (853). Selon le livre de Gilbert Coffano intitulé Dauphiné mystérieux et légendaire, ce nom pourrait avoir pour étymologie une expression latine Saltus Morginae qui signifierait le défilé de la Morge.
- Voiron magazine, mai-juin 2013, page 21
- Google Books "L'origine des noms des communes du département de l'Isère"
- L'origine des noms des communes du département de l'Isère d'André Planck, édition l'atelier, page 276
- Gilbert Coffano, Le Dauphiné mystérieux et légendaire, éditeur La Fontaine de Siloé, page 135
Histoire
Préhistoire
Sur le territoire de la commune voisine de La Buisse, située à 5 kilomètres au sud-est de la gare de Voiron, la fouille d'une carrière, en 1841, a permis de mettre au jour une cinquantaine de corps ainsi qu'un mobilier important (lames de silex, bois de cerf dont une pioche), datant de l'époque azilienne (épipaléolithique). Un autre site datant du Néolithique a été découvert sur la rive sud du lac de Paladru, à environ 10 kilomètres au nord de Sermorens.
Antiquité
Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et au nord de l'Isère. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.
Durant la période gallo-romaine, Salmorungum est un petit bourg commerçant dont nous connaissons l'existence par les vestiges de riches villas romaines découvertes lors de la réalisation de la rocade Ouest de la ville actuelle.
De nos jours, le faubourg Sermorens, situé au nord du centre-ville nous rappelle, par son nom, le passé romain de la cité. Il existait également un petit oppidum (poste avancé romain) dont le rôle était de surveiller le débouché des gorges de la Morge, situé à peu près sur l'emplacement de la tour Barral et qui portait le nom de Castrum Voronis (peut-être l'origine du nom de Voiron).
Le Moyen Âge et la Renaissance
Le comté de Sermorens
Situé entre la vallée du Rhône et les Alpes, fief de l'ancien Royaume de Bourgogne, le comté de Sermorens, créé probablement au 800, cité comme archidiaconé, et vers 850, en tant que « pagus » correspondant à ce qui deviendra ensuite un comté. Ce fief est administré à partir de la « villa » carolingienne « villa salmoringa » ou en 858 se tient l'assemblée des Trois Provinces, nom d'un faubourg actuel de Voiron.
Durant le Moyen Âge, Voiron n'est qu'une modeste bourgade, mais la cité est déjà un emplacement stratégique qui attire de nombreux commerçants. En effet, sa position frontalière avec le Dauphiné voisin (elle est alors savoyarde de 1029 à 1355) lui procure un avantage commercial indéniable sur ses rivales (Vienne et Grenoble). De cette époque lointaine ne reste que de faibles traces au cœur de la ville. Le château de Barral dominait la cité, la tour Barral en était un des éléments. Cette situation géographique prendra fin dès l'annexion de Voiron par le royaume de France.
Le comté de Sermorens eut cependant à subir comme ses voisins, les comtés de Vienne et de Grenoble, les aléas de l'histoire. Objet de contestation pour sa possession entre l'archevêque de Vienne, Gui de Bourgogne, et l'évêque de Grenoble, saint Hugues, le comté de Sermorens finira par disparaître au cours du XIIe siècle.
Le monastère de la Grande Chartreuse
Le monastère de la Grande Chartreuse est le premier monastère et la maison-mère de l'ordre des Chartreux. Il est situé sur la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse dans l'Isère, à environ 20 kilomètres de Voiron. C'est l'implantation des Chartreux dans le massif homonyme qui leur a donné ce nom.
Au printemps de 1084 maître Bruno, guidé par l'évêque de Grenoble arrive dans le lieu qu'on appellera dès lors « le désert de chartreuse » en raison de son isolement.
À la suite de plusieurs avalanches, quelques pillages et enfin, l'incendie de 1676, Dom Innocent Le Masson reconstruisit le monastère selon un nouveau parti architectural, celui qu’on lui connaît. Les bâtiments sont classés monument historique depuis 1920.
Le rattachement à la France
En 1355, le traité de Paris est signé par le roi de France Jean II qui venait d'hériter du Dauphiné quelques années auparavant. Le comte de Savoie Amédée VI décide alors de fixer définitivement au Rhône et au Guiers les limites entre le Dauphiné et le comté de Savoie. Le Voironnais devient alors dauphinois. La région était encore assez enclavée à cette époque faute de grandes voies de communication. La population locale y cultivait, comme presque partout ailleurs, le chanvre et fabriquait à partir de cette matière première des toiles dont les surplus était vendu sur les foires locales. Ce commerce se développa rapidement grâce aux exonérations d'impôts accordés par le comte de Savoie et fut à l'origine de l'« aventure textile voironnaise ».
Lors du rattachement du Voironnais au Dauphiné en 1355, cette franchise fut remise en cause et les commerçants durent longuement négocier pour conserver cet avantage. Ce ne fut qu'en 1511 que le roi de France Louis XII confirma ce privilège ce qui contribuera à développer considérablement les échanges commerciaux liés à l'augmentation de la production de chanvre et de toiles tissées. Dès 1550 l'industrie textile voironnaise se diversifie. On assiste à la production de linge de table de qualité dit « de Venise ». Cette appellation donna son nom à la rue de Venise, toujours visible de nos jours à Voiron, ou se trouvait à l'époque les boutiques de tisserands.
Les Temps Modernes
Au début du massif de la Chartreuse et de ses environs, ou du moins, la ville la plus importante entre Grenoble, Lyon et Chambéry, compte environ 1 200 habitants et plus d'une centaine d'entre eux travaillent dans la transformation du chanvre.
80 ans plus tard ce sont 1 200 producteurs de cette plante qui sont dénombrés dans le Voironnais ainsi que 2 760 métiers à tisser. Depuis le début du siècle la production s'est organisée autour de la fabrique voironnaise et les toiles sont marquées afin d'en certifier l'origine. La ville acquiert une grande renommée grâce à ses toiles issues d'un savoir-faire séculaire. Mais les privilèges accordés par Louis XII disparurent à la Révolution. Toutefois la production de toile ne s’essouffla pas et leurs réputations permirent de maintenir l'activité sous le Premier Empire notamment grâce aux commandes de l'armée. Le lin puis du coton, ainsi qu'à cause de la disparition de la marine à voile qui était une grande consommatrice de toiles voironnaises.
Époque contemporaine
Le | ]
Au soieries voironnaises sont connues dans toute l'Europe pour leur finesse. Voiron profite alors d'une main-d'œuvre féminine bon marché, logée à l'usine et souvent mal payée. À la veille de la Première Guerre mondiale l'activité de tissage de la soie utilise près de 3 000 métiers.
Parallèlement l'essor des manufactures de papier sur les rives de la Morge, la rivière traversant la petite ville, attire de nombreux travailleurs vers la ville et de là débute un nouvel âge d'or. Le église Saint-Bruno de style néo-gothique. On citera aussi l'élévation d'une statue représentant la Vierge Marie et l'Enfant Jésus, un hommage à Notre-Dame-de-France du Puy-en-Velay.
Le | ]
Puis vient le Skis Rossignol fondés en 1907 par Abel Rossignol. Des familles entières de voironnais, des immigrés italiens arrivés en masse au début du siècle travailleront dans ces usines. La ville se développe, s'agrandit. La population dépasse les 15 000 habitants. De grandes industries de renommée mondiale se développent, Voiron verra ainsi naître l'entreprise Radiall spécialisée en mécanique de précision, ou encore les jouets Gueydon, d'où est issue l'enseigne : King Jouet.
Le syndicalisme à Voiron
Voiron tient une place particulière dans l'histoire du syndicalisme français. Le téléfilm Mélancolie ouvrière de Gérard Mordillat, adapté de l'ouvrage éponyme de l'historienne Michelle Perrot paru en 2012 aux éditions Grasset, retrace le parcours de Lucie Baud (1870-1913), ouvrière de la soie dans le Dauphiné ayant mené des grèves à Vizille et à Voiron. Celle-ci serait l'une des premières femmes syndicalistes, en devenant déléguée syndicale représentant les ouvrières de la soie de Vizille et de Voiron au Reims en .
En 1906, lorsque Voiron, qui est un haut lieu de l'industrie textile où travaillent de nombreuses ouvrières, est touchée par une grève générale du textile déclenchée par les syndicats regroupés autour de la CGT à la suite de diminutions de salaires répétées, Lucie Baud joue un rôle de premier plan dans l'animation de cette grève, enrôlant les ouvrières italiennes à ses côtés.
En réaction à cette grève violente et aux thèses du syndicalisme révolutionnaire, à l'initiative de Cécile Poncet qui est issue de la bourgeoisie grenobloise et liée au milieu du catholicisme social, notamment à Lyon, le syndicat libre des ouvrières du tissage de Voiron (syndicat libre féminin) est créé en s'inspirant de la morale sociale de l'Église. En 1936, ce syndicat fusionne avec les syndicats libres masculins de l'Isère. Dès lors, Voiron constitue, en quelque sorte, à côté de Lyon et Paris, l'un des berceaux du syndicalisme chrétien, mieux connu sous le sigle CFTC.
Le | ]
En 2020, la commune se situe au centre d'un pôle économique et administratif majeur du département de l'Isère, riche de plus de 10 000 emplois, de nouvelles industries, d'une reconversion difficile après le départ de Rossignol et Johnson & Johnson. Voiron tient à garder sa totale indépendance vis-à-vis de son énorme voisine, l'agglomération grenobloise et ses 500 000 habitants. Le Pays Voironnais travaille pour attirer de nouveaux emplois visant à limiter le phénomène de cité-dortoir affectant déjà la banlieue voironnaise. Depuis 2010, du fait de l'étalement urbain entre Voreppe et Voiron, cette commune est considérée par l'Insee comme appartenant à l'unité urbaine de Grenoble.
- Site de l'Université Lyon 2, page sur les sites préhistoriques de L'Isère
- Jean Bron, Histoire ouvrière : la CFDT dans l'Isère, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble / influences, , 287 ISBN ).
- 89 à 105.
Héraldique
|
Coupé : au premier de gueules au cerf d'or blessé d'une flèche du même, au second d'azur aux deux navettes de tisserand d'or, les pointes d'argent, passées en sautoir. |
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Voiron dans la littérature
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