Saint-Georges-de-Commiers

Localisation

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Saint-Georges-de-Commiers : descriptif

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Saint-Georges-de-Commiers

Saint-Georges-de-Commiers est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ancienne paroisse rattachée à l'ancienne province du Dauphiné, le village est situé aux confins du Trièves et du plateau de la Matheysine et ses habitants sont dénommés les Saint-Georgeois.

Géographie

Localisation

La commune est située à 20 Grenoble, sur un plateau ensoleillé de la montagne du Conest formant une terrasse qui domine la rive droite du Drac. Le Drac sert de délimitation occidentale de la commune avec le chaînon formé par le Petit Brion et le Grand Brion, qui séparent Saint-Georges-de-Commiers et le massif du Taillefer de la vallée de la Gresse et du massif du Vercors.

Géologie et relief

La commune a une superficie de 1 462 Champ-sur-Drac à La Mure.

En contrebas du village de Saint-Georges s'est développée au XIXe siècle l'agglomération de la Gare, à l'embranchement de la ligne de Grenoble à Sisteron avec celle conduisant à La Mure (halte ferroviaire toujours desservie par les TER Grenoble-Gap).

Au

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Saint-Georges-de-Commiers
Varces-Allières-et-Risset Champ-sur-Drac Saint-Pierre-de-Mésage
Vif Saint-Georges-de-Commiers Saint-Jean-de-Vaulx
Le Gua Notre-Dame-de-Commiers Notre-Dame-de-Vaulx

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 19 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villard-de-Lans », sur la commune de Villard-de-Lans à 13 vol d'oiseau, est de 8,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Hydrographie

La partie occidentale de la commune est bordée par le Drac, un affluent de l'Isère. Trois sources fournissent de l'eau potable dans la commune : celles de "Sert Girod", de la "Beaume" et des "Chauvets".

Voies de communication et transports

Route nationale 529

La route nationale RN 529, aujourd'hui déclassée au domaine départementale, traverse la commune et relie le Pont de Champ (peu avant la confluence entre la Romanche et le Drac) à La Mure, à 22 km au sud-est. C'est une des voies d'accès au plateau de la Matheysine ; elle est très fréquentée notamment par les poids lourds, puisqu'elle permet d'éviter la dangereuse rampe de Laffrey, sur l'autre versant du Conest, mais conduit à traverser les quatre villages de Saint-Georges, Saint-Pierre, Notre-Dame et Monteynard. Cette route pittoresque est également prisée des touristes pour les vues spectaculaires qu'elle offre en balcon sur le lac de Notre-Dame-de-Commiers et au-delà les falaises du Vercors et les Deux Sœurs. L'embranchement après le village de Monteynard avec la RD116 en direction de Marcieu constitue le circuit de la corniche du Drac.

Chemin de fer de la Mure
La gare de Saint-Georges-de-Commiers.
La Gare de Saint-Georges-de-Commiers a été le point de départ du chemin de fer de la Mure dont la ligne a été utilisée pour le transport du charbon entre Saint-Georges et La Mure, mais aussi pour un accès au plateau matheysin dans le cadre de son prolongement vers Gap, limité à Corps.

Le chemin de fer de la Mure a été le premier chemin de fer électrifiée en France, à la tension de 2200 Volts en 1902. La ligne a été fermée depuis octobre 2010, à cause d'un éboulement. La partie en amont de cette coupure a été remise en service, entre les communes de la Mure et Monteynard, durant l'été 2021. Les trains descendent de La Mure pour desservir le balcon du Drac, ancienne portion de la ligne convertie en voie piétonne et sur laquelle a été installé un restaurant.

Pour la partie en aval située entre Saint-Georges, Notre-Dame-de-Commiers et en amont, jusqu'à l'ancienne sous- station des Ripeaux, il est prévu de conserver la plateforme avec plusieurs options:

  • un parcours piétonnier, ce qui implique de démonter les rails ;
  • un vélorail touristique, ce qui n'exclu pas de convertir une partie de la plateforme ferroviaire en sentier de randonnée (cas du tramway T3 à Lyon où l'infrastructure a été élargie et sert au tramway, aux cyclistes et aux piétons).

Il faut savoir que d'autre part la commune de Saint Georges dispose d'un patrimoine ferroviaire exceptionnel : les anciens ateliers du chemin de fer. Les bâtiments sont restés intacts, le plan de voie avec ses aiguillage et ses plaques tournantes est le dernier ensemble d'origine sur le territoire français. De plus, tout l'outillage a été conservé.

À la suite de l'incendie du dépôt dans les années 1990, le chemin de fer du Vivarais, par solidarité, a prêté deux voitures à voyageurs (la voiture AS 100 ex Réseau Breton et la B 506 ex chemins de fer de Provence), pendant une année. En remerciement, les ateliers de Saint-Georges ont équipé les essieux de ces voitures de bandages neufs (les bandages ce sont comme les pneus, la partie circulaire de la roue en contact avec le rail).

Aujourd'hui, le Chemin de fer du Vivarais doit envoyer tous les essieux de son parc de véhicules pour la même opération en Suisse sur les Chemins de fer du Jura aux ateliers de Tramelan. Le chemin de fer du Vivarais a également fait appel aux ateliers SNCF d'Oullins mais ceux-ci sont aujourd'hui fermés.

Ligne des Alpes

La gare de la ville est aussi reliée au réseau TER Rhône-Alpes par la ligne 905 000 de Grenoble à Gap, de la ligne Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles via Grenoble. Au départ de Saint-Georges-de-Commiers, la « Ligne des Alpes » (partie centrale de la ligne 950 000 qui traverse les Alpes) enjambe le Drac sur le pont de La Rivoire et rejoint la gare de Vif ainsi que la vallée de la Gresse en direction du sud et du Trièves. Cette ligne possède des correspondances à Veynes pour Laragne, Sisteron, Manosque, Aix-en-Provence et Marseille.

  1. «  », sur St Georges de Commiers (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  8. , www.eauxdegrenoblealpes.fr, accès le 21 novembre 2018.
  9. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 ISBN ), pp. 449-453.

Toponymie

Le toponyme de Commiers, qui fait référence à la région située entre la montagne du Conest et le fond de la vallée du Drac, est attesté dès le Haut Moyen Âge : Comario apud Gratianopoiltana au VIIIe siècle, puis Sanctus Georgius Vallis de Comeriis à partir du Moyen Âge central. On trouve aussi Saint-Georges en Graisivaudan au XVe siècle. Commiers pourrait être une altération de cormier, autre nom du sorbier, ou bien venir du latin culmen, le sommet.

Histoire

Le pays des Commiers (première corniche du Drac, entre Vif et La Motte-d'Aveillans), qui a pu constituer un comté indépendant au Moyen-Âge, fait partie de l'ancienne province du Dauphiné. Possession de la famille Alleman, l'une des principales familles féodales du Grésivaudan, son passé médiéval est encore marqué aujourd'hui par les deux églises romanes de Saint-Georges et du hameau de Saint-Pierre, ainsi que par la maison forte de Saint-Georges, remontant au XIIe siècle et flanquée d'une haute tour ronde au XIVe.

L'importance de l'implantation, dans cette région de la corniche du Drac, de la famille Alleman et de son rameau de Commiers, ainsi que celle des Aynard puis Monteynard, un peu plus au sud, est renvoyée par la tradition à la geste d'un groupe de chevaliers sous la conduite d'Isarn, évêque de Grenoble au Xe siècle, pour reprendre ces terres aux Sarrasins. Mais les historiens modernes considèrent ces légendes comme douteuses, les Sarrasins n'ayant sans doute pas entrepris d'implantation durable dans cette région du Graisivaudan.

L'histoire religieuse du pays des Commiers est marquée par la présence du prieuré de Notre-Dame-de-Commiers, établi au début du XIIe siècle après la donation de plusieurs églises consentie par saint Hugues, évêque de Grenoble, à Lantelme, prévôt d'Oulx. Plusieurs membres de la famille Alleman sont prieurs aux XIIIe et XIVe siècles. Les biens et revenus du prieuré sont finalement remis en 1748, par décision du pape Benoît XIV, à l'évêché de Grenoble.

La seigneurie passe au XVIIe au Connétable de Lesdiguières, puis à son héritier le Maréchal de Villeroy, avant d'être rachetée peu avant la Révolution par la famille Collaud de la Salette, qui édifie un petit manoir entre les deux hameaux de Saint-Pierre et de Saint-Georges.

Erigée en commune en 1790 et rattachée au canton de Vizille, Saint-Georges-de-Commiers conserve sa vocation agricole (polyculture, vignes), mais connaît à partir des années 1880 une petite extension ouvrière due à la présence de la gare, située sur la partie basse de la commune (à l'embranchement du chemin de fer de La Mure, lié à l'activité minière des Houillères du Dauphiné : exploitation de l'anthracite). La population augmente rapidement depuis la fin du XXe siècle en raison de la proximité de l'agglomération grenobloise.

Le , un lâcher d'eau par EDF est à l'origine de la noyade de sept personnes — six enfants et un adulte accompagnateur — lors d'une sortie scolaire sur les berges du Drac. La classe de CE1 d'une école de Grenoble était venue sur les lieux pour observer les castors dans les gravières de ce qui deviendra la réserve naturelle régionale des Isles du Drac.

  1. a et b « Drame des enfants du Drac : le 4 décembre 1995, sept morts lors du lâcher d'eau d'un barrage EDF en Isère », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )

Héraldique

Saint-Georges-de-Commiers possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

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Saint-Georges-de-Commiers dans la littérature

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