Saint-Chamond

Localisation

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Saint-Chamond : descriptif

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Saint-Chamond

Saint-Chamond est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. Deux éléments fondent la notoriété de la ville : une tradition industrielle avec les fabriques de lacets au XIXe siècle puis la Compagnie des forges et aciéries de la Marine et d'Homécourt, devenue Creusot-Loire ; la politique avec une personnalité d'envergure nationale : Antoine Pinay qui dirige Saint-Chamond pendant près d'un demi-siècle et la France en 1952. Capitale de la vallée du Gier, la ville évolue entre les pôles économiques et industriels de Lyon et de Saint-Étienne. Comme d'autres villes du bassin houiller de la Loire, la commune doit relever plusieurs défis : la sortie de l'industrie de masse, l'explosion urbaine (doublement de sa population entre les décennies 1960 et 1970), le renouvellement de son attractivité économique et résidentielle, enfin la préservation de son environnement (atout de la vaste zone rurale du Pilat et des coteaux du Jarez sur l'emprise foncière). Saint-Chamond est en voie de tertiarisation mais sa population compte une importante part d'ouvriers qualifiés

Les retraités représentent 30 % des habitants. Son avenir est déterminé par le renouvellement de sa vocation industrielle (avec son tissu de petites et moyennes entreprises), la réussite de sa capacité d'innovation (écoquartier de Novaciéries, retraitement des délaissés urbains), le maintien d'une offre commerciale locale, la mise en synergie de ses différents quartiers et territoires.

Géographie

Localisation

Saint-Chamond est située dans la vallée du Gier entre les monts du Lyonnais, au nord, et le massif du Pilat, au sud, entre Saint-Étienne à 12  et Lyon à 49 .

Communes limitrophes de Saint-Chamond
Saint-Christo-en-Jarez
Sorbiers
Valfleury, Cellieu L'Horme
Saint-Paul-en-Jarez
Saint-Jean-Bonnefonds Saint-Chamond La Terrasse-sur-Dorlay
Saint-Etienne La Valla-en-Gier Doizieux

La vallée du Gier est une dépression géographique allongée sur 23 Pilat et les coteaux du Jarez.

Les communes avoisinantes sont : Saint-Étienne, Lorette, La Grand-Croix, L'Horme, Cellieu, Saint-Jean-Bonnefonds.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 5 488 , soit à peu près un dix-millième de la France.

Son altitude varie de 326 à 1 051 mètres.

Le territoire communal se trouve au-dessus du bassin houiller de la Loire.

Dans la région, plusieurs sites géographiques sont remarquables. Tels sont le Crêt de la Perdrix, à 1 434 massif du Pilat ; le Crêt de l'Œillon, avec une vue magnifique sur la vallée du Rhône et parfois sur le massif du Mont-Blanc ; la cascade du saut du Gier dans le parc naturel régional du Pilat.

Hydrographie

Retenue du Gier au barrage de la Rive. 2008.

La ville est traversée par le Gier, aujourd'hui majoritairement couvert, qui prend sa source dans le massif du Pilat puis descend la vallée du Gier avant de se jeter dans le Rhône à Givors sur une longueur totale de 44 km.

Les barrages suivants sont répertoriés :

  • barrage du Piney ;
  • barrage de la Rive ;
  • barrage de Soulages.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records ST-CHAMOND-P (42) - alt : 394m, lat : 45°29'27"N, lon : 4°32'03"E
Records établis sur la période du 01-03-2004 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,7 0,7 3,5 6,6 10 13,8 15,9 15,1 12,2 9 4,5 1,2 7,8
Température moyenne (°C) 3,9 4,6 8,2 11,9 15,3 19,5 21,9 21 17,5 13,3 8 4,5 12,5
Température maximale moyenne (°C) 7,1 8,4 12,9 17,1 20,7 25,3 27,9 26,9 22,8 17,7 11,4 7,7 17,2
Record de froid (°C)
date du record
−9,2
19.01.17
−12,8
05.02.12
−11,6
01.03.05
−3,3
07.04.08
1,8
06.05.10
5,6
01.06.06
8,1
10.07.07
8
27.08.11
4
27.09.10
−2,7
30.10.12
−6,1
18.11.07
−11
20.12.09
−12,8
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
19
10.01.15
21,7
25.02.21
25,4
31.03.21
27,8
22.04.18
34,2
13.05.15
37,7
18.06.22
40
07.07.15
41,1
24.08.23
34
14.09.20
32
02.10.23
23,1
01.11.20
20,4
05.12.06
41,1
2023
Précipitations (mm) 38 34,4 38,2 55,5 66,7 71,3 70,4 66,7 53,5 69,3 75,4 42,5 681,9
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
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Toponymie

La ville de Saint-Chamond doit son nom à l'évêque de Lyon saint Ennemond :

  • sancti Aunemundi (976) ;
  • Vuigonis de Sancto Annemundo ou Annemondo ou Ennemundo (1090) ;
  • Castellum Sancti Admundi (1167) ;
  • Castella Sancti Aunemundi (1173) ;
  • Parrochia Sancti Chalumundi (1247) ;
  • Chastel de Saint Chamont (1344).
  1. Jean-Edmé Dufour, Paul Marichal et Marguerite Gonon (tables des formes anciennes et des matières), Fondation Georges Guichard, Dictionnaires topographiques de la France, Comité des travaux historiques et scientifiques), Mâcon, lire en ligne), « S », vue 854 / 1078.
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  4. Georges Guigue (publié sous les auspices de la Société des bibliophiles lyonnais), Cartulaire des fiefs de l'église de Lyon : 1173-1521, Lyon, OCLC 2905862), p. 347.

Histoire

Préhistoire

Antiquité

Vestiges de l'aqueduc romain.

Un poste de garde de l'un des cinq aqueducs qui alimentait Lugdunum (Lyon) aurait été situé près de l'ancienne église d'Izieux où de nombreux débris (tegula, imbrex) ont été mis au jour.

L'aqueduc du Gier acheminait les eaux du Gier captées en amont de Saint-Chamond. Des parties aériennes de cet aqueduc sont encore visibles dans la région de Mornant et de Chaponost (Rhône). Des parties souterraines sont découvertes en 1993 dans Saint-Chamond lors de la construction de la ZAC de la Varizelle,.

Moyen Âge

Capitale du Jarez (le pays du Gier), Saint-Chamond est une seigneurie très importante dans la région forézienne et lyonnaise.

L'église Saint-André d'Izieux est mentionnée en 984.

Le comte Guigues II de Forez fait enregistrer le château de Saint-Chamond lors de sa visite en 1167 au roi de France qui le lui remet, la région est alors au centre du conflit opposant l'archevêque de Lyon au comte de Forez.

En 1173, lors de la permutatio entre le comte de Forez et l'archevêque de Lyon, ce dernier garde Saint-Chamond sous son contrôle. Elle forme, avec un ensemble d'autres cités voisines « laissées à la liberté » de l'Église de Lyon, la limite avec le comté de Forez. En 1278, les droits sur ces localités retournent apparemment au Forez sauf Saint-Chamond pour lequel les seigneurs de Jarez continuent à rendre hommage à l'archevêque de Lyon.

En 1224, Guigues de Jarez accorde une charte de franchise aux habitants de Saint-Chamond.

Parmi les seigneurs de Saint-Chamond se trouvent :

  • Briand II de Lavieu de Roche (ca 1150-1184) ;
  • Gaudemar de Jarez (ca 1225-1290);
  • Guichard d'Urgel de Saint-Priest (-1403) ;
  • Briand Durgel (d'Urgel) ;
  • Jean d'Urgel (Durgel) de Saint-Priest ;
  • Léonnet d'Urgel de Saint-Priest (-1491) ;
  • Jacques Mitte de Chevrières (1586-1649), seigneur de Chevrières et de Saint-Chamond, comte de Miolans, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, conseiller d'État, lieutenant général du Forez, du Lyonnais et du Beaujolais, époux en 1577 de l'héritière Gabrielle d'Urgel de Saint-Priest ;
  • Melchior Mitte de Chevrières (1596-1649), fils du précédent, 1er marquis de Saint-Chamond en 1610 ;
  • Just-Henry (1615-1664) puis son frère cadet Jean-Armand Mitte de Chevrières (1624-1685), deux fils du précédent, respectivement 2e et 3e marquis de St-Chamond ;
  • Charles-Emmanuel de La Vieuville (v. 1653/1656-1720), Vienne, gendre de Jean-Armand par son mariage avec la fille héritière de ce dernier, Marie-Anne Mitte de Chevrières (1657-1714) ;
  • Charles-Louis-Joseph de La Vieuville (1686-1744), fils du précédent, 5e marquis de St-Chamond et comte de Vienne ; père de Geneviève de La Vieuville (1732-1777 ; Postérité), 6e et dernière marquise héréditaire de St-Chamond.
  • On trouve enfin Jean-Jacques de Gallet de Mondragon (1715-1796 ; Postérité) comme ,,.

Temps modernes

Cour de la mairie, ancien couvent des Minimes.
Reconstitution du Château de Saint-Chamond.

L'année 1628 est celle de la peste noire. Les chroniqueurs du temps appellent « contagion » ce grand fléau.

Selon James Condamin, un religieux Capucin écrit que quatre moines de cet ordre, au service des souffrants, sont emportés par la maladie et que « la peste leur fist un si grand degast que, de compte fait, ils perdirent la moitié du peuple de leur ville ». Pour préserver le reste de la population, les malades sont isolés et transportés dans des cabanes, au Fay, où ils reçoivent quelques soins et des aumônes.

Melchior Mitte de Chevrières, seigneur de Saint-Chamond, marque la ville de son empreinte. On peut d'ailleurs voir de nombreux bâtiments de cette époque tels que la Maison des Chanoines des Hôtel-Dieu (classé monument historique), l'église Saint-Pierre du Minimes, construit entre 1622 et 1624, qui est aujourd'hui la mairie de Saint-Chamond. Toujours au [réf. nécessaire].

Révolution française et Empire

Château des seigneurs de Saint-Chamond. Gravure. 1644.

En , avec la rédaction des cahiers de doléances pour les États généraux, Saint-Chamond plonge dans la Révolution.

À l'instar des villes dont le nom porte celui d'un saint, pendant la Révolution française, Saint-Chamond est dénommée Vallée-Rousseau du nom du fameux philosophe, venu herboriser dans le Pilat. Elle appartient au département de Rhône-et-Loire.

En 1792, le château et la collégiale sont pillés et en partie démolis par les habitants qui détruisent aussi par le feu les archives seigneuriales. Seuls un tronçon vertical de la collégiale, les écuries et la grand'grange — façon paysanne de décrire une grande grange, qui surmonte ces écuries — sont encore visibles aujourd'hui sur la colline de Saint-Ennemond.

En 1793, Lyon se révolte contre la Convention et entraîne Saint-Chamond dans l'insurrection. La défaite de l'armée lyonnaise conduit à l'évacuation de Saint-Chamond. La Convention envoie alors Javogues qui multiplie les arrêtés épuratoires ainsi que les exécutions sommaires et rançonne les habitants.

En 1796, les Saint-Chamonais expédient une colonne mobile contre les prêtres réfractaires et les déserteurs.

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Tramway à vapeur de la CFVE.
Tramway à l'entrée de la ville, rue de Saint-Étienne. Début XXe siècle.
Manufactures réunies de tresses et lacets. Après 1898.

En 1848/1850, Germain Morel, fils du maître de forges Antoine Morel (à St-Chamond : les Laminoirs de Saint-Chamond), s’associe avec Rive-de-Gier dans une société fondée en 1837), pour créer à Saint-Chamond « Morel et Compagnie des hauts-fourneaux, forges et aciéries de la Marine et des Chemins de fer, avec un nouvel associé, les frères Jackson, d'origine anglaise (fils de Jackson), installés à Assailly depuis 1830 (les Laminoirs et Aciéries d'Assailly).

Vers 1850, les restes du château et de son domaine sont donnés aux frères des écoles chrétiennes par la famille qui acheta la seigneurie de Saint-Chamond en 1768, Monsieur le Marquis de Mondragon (Jean-Jacques de Gallet), à condition d'y dispenser l'éducation à la jeunesse saint-chamonaise.

La ville est desservie dès 1882 par les tramways à vapeur de la Compagnie des Chemins de fer à voie étroite (CFVE), qui la relient à Saint-Étienne.

À la fin du Charles-François Richard, appelé aussi Richard-Chambovet, repose sur l'usage du métier à poupée — broches multiples animées d'une rotation continue qui permettent de tresser des lacets.

Le lacet de corset ou le lacet de chaussure est très utilisé à l'époque : « C'est un objet de mercerie d'une assez grande consommation. Les femmes font usage de lacets de soie pour serrer leurs corsets, ou autres pièces de leurs vêtements. Les lacets de fils de lin, de chanvre, de coton, sont employés au même usage, mais on s'en sert également, en place de ficelle, pour des ligatures ».

Commencée avec trois métiers, la fabrique en compte plus de cent en 1812 et 1 200 travaillent dans toute la ville en 1838 à partir de plusieurs maisons créées à l'exemple de Richard-Chambovet : « La fabrique de Saint-Chamond fournit des lacets à la consommation intérieure et à l'exportation pour Amsterdam, Bruxelles, Leipzig, Anvers, Milan, la Suisse et les deux Amériques ».

Charles-François est secondé plus tard par son fils Ennemond Richard. En 1898, Antoine Reymondon et d'autres associés créent la société des Manufactures réunies qui regroupe dix des plus grands fabricants de lacets.

D'après Le Monde Illustré, du , l'industrie saint-chamonaise du lacet fabrique 75 % de la production nationale.

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Les Aciéries et forges de la Marine, au début du XXe siècle.

Aristide Briand (1862-1932), homme politique socialiste, alors partisan du syndicalisme révolutionnaire et de la grève générale, est élu député de la Loire le , dans une circonscription qui comprend une partie de Saint-Étienne et le canton de Saint-Chamond. Il le reste jusqu'en . Il succède à l'ancien maire de Saint-Chamond, Benoît Oriol, élu pendant les deux législatures précédentes.

Aristide Briand est surtout préoccupé de politique nationale et, lorsqu'il se rend à Saint-Chamond, ses discours ont une portée générale. Ainsi en 1909, il se défend de toute attaque contre le catholicisme tout en revendiquant le laïcisme. De même en , il évoque son projet d'association capital-travail.

À Saint-Chamond aujourd'hui, une salle de spectacle porte son nom.

Première Guerre mondiale
Hôpital complémentaire no 94 dans le collège Saint-Marie en .

Saint-Chamond participe de quatre façons aux efforts de guerre :

  • la mobilisation de ses hommes : peut-être 2 300 hommes dont 451 soldats saint-chamonais morts pour la France ;
  • la production industrielle, notamment des usines Chavanne-Brun (obus) et des Aciéries de la Marine (munitions, artillerie, char Saint-Chamond dont quatre cents unités sont fabriquées en 1917) ;
  • réquisitions, ravitaillement, secours aux familles ;
  • accueil hospitalier des soldats blessés ou convalescents dans l'École supérieure de jeunes filles (hôpital auxiliaire .

Les soldats saint-chamonais morts pour la France ne reposent pas tous dans le cimetière communal. Les victimes inhumées à Saint-Chamond se trouvent :

  • soit autour du monument aux morts ;
  • soit dans des sépultures individuelles, ou familiales le plus souvent.

Les autres sont enterrés dans diverses nécropoles aménagées dans les régions des champs de bataille.

En 1931, se produit la fermeture du tramway électrique de Saint-Chamond.

La Résistance à Saint-Chamond
Plaque commémorative du sabotage de , rue Petin-Gaudet.

Les Pétain, chef de l'État français, se rend en visite à Saint-Chamond. « Le Nouvelliste de Lyon rapporte qu'aux Aciéries de la Marine de Saint-Chamond, dans le grand hall de l’usine tout le personnel rassemblé fait une ovation enthousiaste au Maréchal et entonne une vibrante Marseillaise. ».

Plusieurs Saint-Chamonais se sont illustrés dans les activités de résistance à l'occupant allemand. Un rôle très actif est assumé par la famille Cave dont quatre membres sont arrêtés par la Milice. Le , les membres de cette famille sont pris au Neuengamme. Claudia Cave, son épouse, meurt à Ravensbrück ainsi que sa fille Marie, âgée de 21 ans. Seul Paul, âgé de 16 ans et dernier membre de la famille, déporté à Neuengamme, rentre vivant.

Marie Cave s'est engagée dès 1940 dans la Résistance pour distribuer des journaux clandestins. La maison familiale — c'étaient des commerçants — « devient un lieu de rendez-vous et d'asile pour la Résistance ». En 1942, elle diffuse le journal clandestin Défense de la France et en 1943 elle intègre le réseau Alibi. Une plaque est apposée à l'entrée de leur immeuble et un rond-point porte leur nom.

Le , aux Forges et aciéries de la Marine, a lieu un sabotage qui « retarde de plus d'un mois la mise en marche du laminoir à blindages ». Une stèle commémorative est érigée dans la rue Petin-Gaudet.

Après-guerre
Vieux quartier, rue du Janon. 1965.

Dans les années 1950, les Forges et aciéries s'associent avec les Établissements Jacob Holtzer, l'Usine de la Loire, et les Aciéries et forges de Firminy. De ceci nait la Compagnie des ateliers et forges de la Loire (CAFL) en 1954, tandis que la ville voit la fermeture de sa dernière mine au Clos-Marquet.

La « taille » des années 1950 : initialement l'abattage se fait au marteau piqueur et le charbon est évacué par de petits convoyeurs. Les mineurs, qui travaillent dans une ambiance poussiéreuse et dans un air ambiant à 30 °C, se relayent toutes les huit heures. Les années 1950 voient le développement de soutènements métalliques.

La ville de Saint-Chamond actuelle est le résultat de la fusion en 1964 des communes de Saint-Martin-en-Coailleux, de Saint-Julien-en-Jarez, d’Izieux et de Saint-Chamond. La ville devient alors la troisième commune de la Loire, avec près de 40 000 habitants.

Ces années sont marquées par une spectaculaire régénération urbaine. Déjà en 1929, tout juste élu maire, Antoine Pinay fait établir un diagnostic de l'insalubrité des logements : 70 % de la ville sont à reconstruire. La mise en place d'un office d'habitations à bon marché (HBM) permet la construction de nouvelles habitations rue Jean-et-André-Dugas et rue James-Condamin.

En 1964 et 1965, plusieurs îlots vétustes sont détruits dont celui du quartier de la Boucherie, sur trois hectares et demi, ainsi que les vieilles maisons du boulevard Waldeck-Rousseau ou de la rue du Janon. Le béton armé et les barres des habitations à loyer modéré (HLM) les remplacent. La cité de Fonsala sort de terre.

En 1970, la rénovation est en grande partie effectuée. Antoine Pinay promeut la modernisation de sa ville. Le , il accueille Albin Chalandon, alors ministre de l'Équipement.

L'élimination du vieux bâti cause, cependant, quelques dommages patrimoniaux. Sont ainsi démolies la chapelle des Ursulines, la chapelle des Pénitents encore visible en 1964 sur la place Notre-Dame mais détruite en 1965 et le couvent des Capucins rasé en 1972.

Historiens de Saint-Chamond

De l'érudit local à l'universitaire américain, la ville a suscité de nombreux travaux d'historiens : Ennemond Richard (1806-1873), Jean-Baptiste Boudet (1814-1887), Martin Presbitero (1837-1910), F. Raymond (?), Maurice de Boissieu (1844-1933), James Condamin (1844-1929), Gustave Lefebvre (1865-1937), Stéphane Bertholon (1862-1931), François Gonon (1863-1957), Mathieu Fournier (1868-1963), Michael P. Hanagan (né en 1947), Lucien Parizot (1920-2000), Elinor Accampo (née en 1949), Père Pupier (1920-2013) et Georges Delorme (?), Éric Perrin (né en 1965), Gérard Chaperon (né en 1922), Eric Moulin-Zinutti (né en 1972).

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  21. , 9 avril 2016.


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