Roanne

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Roanne : descriptif

Informations de Wikipedia
Roanne

Roanne (prononcé : /ʁɔ.an/) est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Roanne est la commune la plus dense du département et la 375e au niveau national

C'est également la troisième commune du département en nombre d'habitants après Saint-Étienne et Saint-Chamond. C'est avec Montbrison, l'une des deux sous-préfectures du département de la Loire.

Géographie

Situation géographique

Au centre de la région Auvergne-Rhône-Alpes, seconde région française, Roanne se situe à environ une heure de Digoin, de Lyon et de Saint-Étienne et à environ une heure et demie de Clermont-Ferrand. Elle est voisine du Forez, du Rhône, de la Saône-et-Loire, de l'Allier et du Puy-de-Dôme.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Roanne
Mably Vougy Perreux
Riorges Roanne
Villerest Commelle-Vernay Le Coteau

Hydrographie

Roanne est traversée par la Loire, au 300e kilomètre.

En plus de la Loire, Roanne est arrosée par trois rivières, le Renaison et l'Oudan en rive gauche, et le Rhins en rive droite.

C'est à Roanne que prend naissance le canal latéral de Roanne à Digoin, menant à Chavane, sur la commune de Chassenard, près de Digoin, en communication directe avec la Loire qui l'alimente par une prise d'eau localement appelée « linquet ». Le port de Roanne se situe sur l'ancien bras principal de la Loire, comblé et aménagé lors des grands travaux commencés au milieu du XVIIIe siècle.

Voies de communication et transports

Voies de communication routières
Roanne à proximité des autoroutes A72 et A89.
  • A77 : Roanne - Paris (via N7) : 405 km (dont 268 km sur autoroutes) - h 30
  • N7 (2 × 2 voies contournant la ville) / A89 : Roanne - Lyon (via N7/N82/A89) : 87 km (prolongement A89 en service depuis janvier 2013) - 55 min
  • A72 : Roanne - Saint-Étienne (via N7/N82/A89) : 93 km (dont 82 km sur autoroutes) - h
  • D 482 : Roanne - Digoin : 56 km - 50 min
  • A89 : Lyon - Clermont-Ferrand (via N7/N82/A89) : 167 km (dont 149 km sur autoroutes) - h 58

Inauguré le 19 janvier 2013, le prolongement de l'A89 met Lyon à moins d'une heure de Roanne et achève l'autoroute reliant Bordeaux à Genève via Lyon. Les travaux ont débuté le 28 juin 2008 par le creusement du tunnel de Violay, d'une longueur de 3,9 La Tour-de-Salvagny à l'entrée de Lyon via Balbigny et Tarare, un chantier de 1,3 milliard d'euros.

Transports urbains
Un bus du réseau STAR devant l'hôtel de ville.

À la fin du tramway (Les Canaux - Gare du Coteau, Saint-Clair - Cimetière, Carrefour - Gare de Roanne). Les trams sont inaugurés le autobus font leur apparition en 1934.

La ville de Roanne et la communauté d'agglomération Roannais Agglomération avec le réseau de la STAR (Société des Transports de l'Agglomération Roannaise) dispose d'un service de transports en commun très dense, géré par Transdev Roanne filiale de Transdev. Le ticket à l'unité est vendu 1,35 . Depuis 2016, il est possible d'acheter la carte OùRA! et qui peut être chargée suivant ses utilisations comme pour prendre le train sur le réseau SNCF.

Un pôle d'échanges (accessible aux personnes à mobilité réduite) du côté du quartier Mulsant, adossé à la gare, regroupe l'ensemble des transports urbains et interurbains ainsi que le bus assurant la desserte avec la gare du Creusot TGV en 1 h 30. La gare routière abrite 9 lignes régulières desservant les communes de Balbigny, Neulise, Saint-Martin-d'Estréaux, Ambierle, Renaison, La Gresle, Perreux, Saint-Alban-les-Eaux, Saint-Just-en-Chevalet, Saint-Germain-Laval, Boën, Charlieu, Vougy, Chauffailles, Briennon et 5 scolaires. En 2008, on estime à 18 000 le nombre d'entrées et de sorties quotidiennes sur le site du pôle d'échanges.

Transport ferroviaire
La gare de Roanne.

Principales destinations par le train au départ de la gare de Roanne :

  • Lyon-Part-Dieu (1 Lyon-Perrache (1 Clermont-Ferrand (1 Saint-Étienne-Châteaucreux, (1 Tarare (35 TER Auvergne-Rhône-Alpes ;
  • Paris-Gare-de-Lyon via :
    • Le Creusot (par cars Région Express) + TGV (h 15) ;
    • Moulins-sur-Allier (par Intercités) (h 45) ;
    • Lyon-Part-Dieu par TER + TGV (h 30) ;
    • Vichy (par Intercités) (h 10).

Pour faire face à l'engorgement de la ligne TGV Paris-Lyon, un dossier est à l'étude : un nouvel axe TGV-Sud appelé projet LGV POCL passant par la gare d'Orléans avec d'ici 2025-2030, une gare de raccordement située dans les alentours de Roanne. Roanne serait ainsi à moins de 1 gare de Paris-Austerlitz.

Transport aérien
  • Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry
    • Accès route via Lyon - 120 km (dont 49 km sur autoroutes) - h 45
    • Accès train via Lyon-Part-Dieu - Durée train h 15 + Correspondance + Durée navette 35 min - h 50
  • Aéroport de Saint-Étienne-Loire
    • Accès route - 75 km (dont 63 km sur autoroutes - Sortie 9) - h
  • Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne
    • Accès route - 126 km (dont 112 km sur autoroutes) - h 30
  • Aéroport de Roanne (code IATA : RNE • code OACI : LFLO) sur la commune de Saint-Léger-sur-Roanne.
Transport fluvial
Le port de plaisance de Roanne.

Après avoir chargé pendant plus d'un siècle des millions de tonnes de charbon et de céramique, de sucre et de phosphate, de sable de Nemours, d'eaux minérales de Saint-Galmier, de pâte à bois pour France-Rayonne, de céréale et d'argile, le port cesse toute activité commerciale le Suez.

En 2002, plus de 300 bateaux de plaisance venus de toute l'Europe ont franchi l'écluse et fait escale dans la ville. Le port accueille une centaine de bateaux entre 6 et 38 .

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Riorges - Man », sur la commune de Riorges à 2 vol d'oiseau, est de 12,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records RIORGES - MAN (42) - alt : 283m, lat : 46°02'53"N, lon : 4°03'39"E
Records établis sur la période du 01-04-1919 au 31-12-2021
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,5 0,3 2,5 5,1 9,2 13 14,8 14,4 10,6 8,1 3,8 1,3 7
Température moyenne (°C) 4,1 4,8 8,2 11,2 15,3 19,2 21,2 21 16,7 12,9 7,7 4,8 12,3
Température maximale moyenne (°C) 7,8 9,3 13,8 17,2 21,3 25,4 27,6 27,6 22,7 17,8 11,7 8,2 17,5
Record de froid (°C)
date du record
−25
23.01.1963
−21
05.02.1963
−14
01.03.05
−8
08.04.03
−3
01.05.1960
1
04.06.1962
3
07.07.1962
2
31.08.1998
−1,8
29.09.1972
−9,4
30.10.1997
−11,6
24.11.1998
−16
22.12.1963
−25
1963
Record de chaleur (°C)
date du record
18,6
10.01.15
24
28.02.1960
27,3
24.03.01
33
19.04.1949
35
17.05.1945
40,2
27.06.19
42
30.07.1947
40,8
12.08.03
38
06.09.1949
30,6
04.10.04
25
09.11.1985
21
05.12.06
42
1947
Précipitations (mm) 41,8 33 37,9 53,4 78,3 74,2 73 69,9 68,1 69,1 68,2 44,5 711,4
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
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Toponymie

Panneau d'entrée depuis Villerest.

Pour certains, Roanne provient du latin Rod-Onna - Rod que l'on retrouve dans Rhône (qui coule) – et Onna (l'eau), d'où l'appellation Rodumna donnée vers 150 par Ptolémée. Pour d'autres, le nom de Roanne vient d'un dérivé du celte Rodo (le gué) ; là où la Loire commence à devenir navigable, on trouvait un gué permettant aux voyageurs de traverser le fleuve. Rodumna devient au IVe siècle Roidumna, au Xe siècle Rodona, au XIIe siècle Rohana et Rouanne au XVIIe siècle.

Le nom francoprovençal de la ville est Rouana.

Histoire

Préhistoire

Dès la Préhistoire ancienne (paléolithique moyen) le secteur connait une occupation importante, notamment reconnue autour des sites des gorges de la Loire. La route de l'étain passait par la vallée du Rhône qui était l'unique voie d'approvisionnement en minerai pour les pays méditerranéens pendant l'âge du bronze. L'étain, venu d'Armorique et de Cornouailles, était transporté jusqu'à l'estuaire de la Loire. De là, il remontait le fleuve afin de rejoindre le Rhône. Ce trajet est attesté par Diodore de Sicile qui, au .

Certaines sources suggèrent un passage par Roanne, d'autres par la route du Puy-en-Velay et le col du Roux, près de Saint-Cirgues-en-Montagne. Ce trafic n'était pas sans risque comme en témoigne l’hypogée de Roaix, daté de la fin du chalcolithique. Situé au quartier des Crottes, il contenait 30 corps qui tous portent des traces de blessures ou de traumatismes mortels, résultat d'une guerre locale liée au trafic de l'étain.

Protohistoire et Antiquité

Le bourg primitif de Rodumna (Roanne) fait partie du territoire des gaulois Ségusiaves. Il est fondé vers

Le mobilier archéologique trouvé sur le site antique de Roanne permet d'établir une chronologie en continuité avec les horizons "gaulois" déjà connus, du Lugdunum (Lyon) - Mediolanum Santonum (Saintes) et Augustodunum (Autun) - Ruessio (Saint-Paulien). Les édifices publics, les thermes et les temples sont construits au carrefour de ces deux voies (actuelle place de Lattre de Tassigny).[réf. nécessaire] La ville atteint son extension maximale de 35 . Une fosse du début du trouvée en 1977 sur le site de l'hôpital dans la rue de Charlieu, donne selon Vaginay une indication du point extrême d'expansion du faubourg nord.

Sa population passe de quelques centaines à près de 3 000 habitants.[réf. nécessaire]

Rodumna est mentionné sur la table de Peutinger sous la forme Roidomna — sans symbole, seulement comme une distance le long du parcours entre Forum Segusiavorum  (Feurs) et Aquis Bormonis (Bourbon-l'Archambault).

Cependant Roanne, pourtant prospère dès l'époque celte, est peu à peu évincée par Feurs (Forum Segusiavorum), qui est créée par les romains — de même que Moingt (Aquis Segete) — à partir d'un petit village, bien placé il est vrai ; Forum Segusiavorum devient le centre administratif, religieux, commercial et culturel de la civitas des Ségusiaves de la fin du premier siècle avant notre ère jusqu'au début du troisième siècle de notre ère. Puis Feurs et Moingt déclinent dès la fin du . Sous les Sévères (de 193 à 235), les rapports villes-campagnes s'inversent au profit des secondes. Les plus riches des Ségusiaves quittent les villes en difficulté et rejoignent leurs domaines ou le grand commerce à Lyon ou Rome. La cause n’est pas toujours — tant s'en faut — les invasions barbares ; il faut rajouter à l'équation les troubles sociaux des années 197 et 254, les errances d'esclaves, et les révoltes rurales de 280. Ainsi on trouve des couches archéologiques portant des vestiges d'incendie à Feurs et à Roanne de même qu'aux villae de Montverdun et de La Bruyère ; mais soit ces couches sont couvertes par des vestiges du .

La fosse du site de l'hôpital rue de Charlieu, qui a été datée aux années 100 à 110 (époque trajane), s'ajoute à d'autres découvertes (relativement éloignées du centre) comme deux ateliers de poterie datés de la fin du .

À la suite de la première incursion des Alamans (257-259), l'armée romaine construit ou réinvestit d'anciennes places-fortes. La défense de réseau routier est assuré par des contingents Sarmates et Taïfales. Un deuxième raid des Alamans en 267, suivi d'un raid mené par la coalition des Francs et des Suèves en 275-277 achèvent de ravager le pays.[réf. nécessaire]

Antiquité tardive et Moyen Âge

La ville fortifiée, Armorial d'Auvergne.
Le donjon du château de Roanne en 1920.

Siège d'une importante paroisse avec l'église Saint-Étienne et le baptistère Saint-Jean-Baptiste, on pensait jusqu'à récemment que Rodumna s'est dépeuplée au Antiquité tardive et le Haut Moyen Âge.

Le château de Roanne, dont seul subsiste aujourd’hui le donjon, est édifié au par Bérard de Roanne, seigneur des châteaux de Roanne et du Crozet, des terres de Cordelle et de Vernay,. On peut poser l'hypothèse d'une coseigneurie au Moyen Âge central.

Les premières traces d’un établissement d’accueil et de soins à Roanne remontent à 1317. Une petite maison, dénommée « La Frarie », faisait alors office de lieu d’accueil pour les pauvres, pour les prêtres et religieux de passage et pour les malades.

Vers la fin du XIIe siècle, la famille des seigneurs tombe. Deux puissances féodales se partagent la succession :

  • d'un côté les comtes de Forez qui administrent une partie de la ville par la justice et les impôts ;
  • de l'autre côté, la famille de la Perrière qui fait construire vers 1343 près du château ce qui deviendra l'église Saint-Étienne (voir plus bas : > Culture et Patrimoine > Lieux et Monuments).

Durant la Renaissance, Roanne est une ville moderne avec près de 7 000 habitants.

C’est durant le règne d’ que se développe le bourg. Outre le quartier du château dénommé aujourd’hui « centre ancien », se construisent le Bourg Neuf et le Bourg Basset qui s’étend jusqu’à la Loire.

| ]

Le , des jésuites et le père Coton fondent un collège, aujourd'hui le lycée Jean-Puy, après y avoir été autorisé par des lettres patentes d' datées de .

En 1630, Roanne n’est pas épargnée par une terrible épidémie de peste. À la suite de ce fléau, les mariniers construisent une chapelle dédiée à leur patron, Saint Nicolas, qui est encore de nos jours un lieu de réunion et de culte.

En 1519, 1612 et 1667, le Roannais est trois fois érigé en duché en faveur d'Artus Gouffier de Boisy, puis de Louis Gouffier, et enfin de François d'Aubusson de la Feuillade.

Les puissantes corporations ouvrières des mariniers et des charpentiers, tout en défendant leurs intérêts accompagnent le développement et la prospérité de la ville jusqu'à l'apparition de l'industrie au XVIIIe siècle.

Le port prospère, agrémenté de logis et hostelleries à l’intention des voyageurs et négociants.

Vers 1762, la région roannaise se spécialise dans la filature et le tissage du coton qui emploie les enfants pauvres de la maison de Charité.

On construit à Roanne le premier port sur la Loire pour transporter le charbon arrivant de la région de Saint-Étienne.

Des mariniers indépendants exploitent ce qu'on appelle des « cabanes » ou « coches de Loire » (sortes d'embarcations à voile) avec des voyageurs parfois célèbres comme Madame de Sévigné ou le duc de Richelieu. Ils peuvent rejoindre Paris par le canal de Briare. Arrivées à bon port ces embarcations sont souvent détruites et le bois vendu (le fleuve n'étant navigable que dans un sens).

Révolution française

Le , une troupe de vétérans, de grenadiers et de gardes nationaux, venant de Lyon où ils ont massacré six officiers du prêtres, ont l’intention de faire subir le même sort aux cent détenus de la prison de la ville. Le maire de Lyon, Louis Vitet, arrive avec trois bataillons de gardes nationaux lyonnais et réussit à empêcher cette répétition des massacres de septembre à Roanne.

Après la Révolution française, la ville s'organise et installe les diverses administrations dans les biens religieux confisqués, notamment le tribunal dans le couvent des ursulines.

Le principal commerce se fait par la Loire. On construit des bateaux grâce aux bois légers des monts environnants. On expédie les vins de la côte-roannaise, les toiles d'Amplepluis et de Thizy ou le coton filé.

Face à la demande croissante de l'industrie et du transport de charbon, la Loire devient insuffisante. Pour améliorer la capacité de transport, on décide la réalisation de grands travaux.

Jusque-là, la Loire s'écoule à Roanne, en deux bras :

  • un lit principal à gauche, où se trouve la place de la Loire le long de la chapelle Saint Nicolas du Port ;
  • un lit secondaire à droite assez marécageux sur l'actuel tracé. Au milieu de ces deux bras, une île, « L'Isle en Beaujolais » - côté de la rive rattachée à la province du Beaujolais - compte quelques maisons dont certaines furent détruites comme la chapelle Saint Nicolas de l'Isle (1880), et d'autres qui subsistent encore comme l'auberge Saint Nicolas.

Ainsi depuis 1634, les deux bras du fleuve étaient reliés par deux ponts de bois souvent détruits par les crues qui envahissent la ville.

Devant l'ampleur des travaux envisagés, après d'importantes tergiversations et autres retards dus à la crue de 1790, les plans de l'ingénieur Benoît Joseph de Varaigne, sont finalement acceptés. Le chantier débute en 1792.

| ]

Roanne en 1814. Un pont de bois sur l'un des deux bras de la Loire bordant la chapelle Saint Nicolas du Port.
Le canal du bassin de Roanne en 1884 où transitaient par train de nombreuses marchandises et le charbon.
Le pont sur la Loire en 1909.

Une digue destinée à dévier le fleuve par le seul bras droit est mise en place. Le pont de pierre sur la Loire ou « pont du Coteau » est construit sur le bras droit et achevé en mai 1834.

Roanne ayant refusé l'entrée du chemin de fer dans la ville, c'est sa voisine du Coteau qui est desservie par le chemin de fer à partir du , avec la liaison d'Andrézieux-Bouthéon, troisième ligne de France.

Entre-temps, deux banquiers roannais, Devillaine et Merle s'associent à quatre confrères suisses au travers de la Société Franco-Suisse. Ils s'installent avec François Populle dans ce qui est aujourd'hui la sous-préfecture, d'où le nom de « carrefour helvétique » donné à l'intersection des actuelles rues Jean Jaurès et Anatole France. En face à cet endroit se trouvait aussi jadis le « café helvétique ». Les banquiers obtiennent en 1827, la concession du canal latéral Roanne-Digoin. Ce dernier est creusé sur le bras gauche de la Loire et achevé en 1837. En 1838, on aménage le port et les rives.

Le , le président Louis-Napoléon Bonaparte fait une visite à Roanne : il est accompagné par le duc de Persigny, son ministre de l'Intérieur originaire du Roannais,.

Un viaduc sur la Loire construit en treize mois est inauguré en 1858.[réf. nécessaire]

Jusqu'en 1858, le port de Roanne est le deuxième port français où 250 000 bateaux (les « rambertes ») transitent en provenance de Saint-Rambert. Il transportent 12 millions de tonnes de charbon, acheminés vers Orléans, Paris et l'estuaire de la Loire.[réf. nécessaire]

Une nouvelle voie ferrée en direction de Paris par le nord et Saint-Germain-des-Fossés est achevée le . La gare construite par la compagnie du Paris-Orléans, est mise en service par le PLM à la même date.[réf. nécessaire]

En 1864, Roanne est la quatrième ville décorée de la Légion d'honneur par Napoléon III, dans le but de fidéliser les notables locaux. Cette distinction marque la reconnaissance de l’action du maire François Populle qui s’était opposé au pillage de Roanne par les Autrichiens après les désastres de 1815.

De 1865 à 1874, l’hôtel de ville est érigé par l’architecte Edouard Corroyer à l’emplacement de l’ancien couvent des capucins. Le théâtre à l'italienne élevé à proximité par Etienne Barberot est inauguré en 1885.

Au début de l'année 1882, Roanne connait une grève patronale importante qui radicalise ses ouvriers. Cela mène finalement à la création du Parti Ouvrier Français en octobre 1882.

Entre 1874 et 1918, on remblaie l'ancien lit principal et on aménage la place de la Loire avec les matériaux de démolition de la ville.

Le pont sur la Loire est pavé en 1889. Le tramway est installé en 1901. En 1909, les câbles électriques destinés à alimenter Roanne sont installés depuis l'usine de Pincourt du Coteau.

L'ingénieur Léonce-Abel Mazoyer est chargé de la modernisation du port de Roanne et de sa desserte ferroviaire de 1890 à 1905.

Au début du huiles, tissus, briques et tuiles. Son fret atteint son apogée en 1917.

Première Guerre mondiale

Pendant la guerre de 1914-1918, Roanne accueille des prisonniers de guerre allemands qui sont embauchés dans différentes manufactures de la ville. À la fin de cette guerre, la ville de Roanne a perdu 2,1 % de sa population par rapport au recensement de 1911 (soit 768 soldats décédés natifs de la ville).

Entre-deux-guerres

Le monument aux morts de Roanne conçu par l'architecte Ernest Cornu est inauguré le ,.

Après le tramway, et le « tacot » du faubourg Mulsant, les premières automobiles feront leur apparition vers 1934. Pour faire face à l'évolution de la circulation le pont a depuis été élargi.

Seconde Guerre mondiale

Lors de la bataille de France en mai-juin 1940, le préfet Langeron fait évacuer une partie des archives de la préfecture de police de Paris par péniches à vapeur. L'une d'elles se retrouve bloquée, lors des derniers jours de la retraite française devant l'avance allemande, à Roanne. Roanne est occupée par les troupes allemandes le 19 juin 1940, en fin de journée. Le maréchal Pétain vient trois fois en visite à Roanne, le 11 décembre 1940, le prisonniers à la gare de Roanne,,,,,. Roanne est libérée le 21 août 1944 par le Comité clandestin de Libération de Roanne (CLR).

Après-guerre

Le 7 juin 1959, le général de Gaulle est en voyage à Roanne, il signe le livre d'or de la ville et prononce un discours devant l'hôtel de ville,,. Ses successeurs François Mitterrand et François Hollande sont venus à Roanne dans les années 1980 et 2010.

En 1983, un nouveau pont sur la Loire est construit sur la rocade (N7) et permet le contournement de la ville.

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Culture

Médiathèque
La médiathèque de Roanne.
Multiplexe cinéma Le Grand Palais à Roanne.

Elle ouvre ses portes en 1997. Imaginée par l'architecte Jean-Louis Godivier, elle offre un lieu pour la lecture, la découverte et l'échange. Elle met à la disposition du public plus de 120 000 documents imprimés, sonores audiovisuels et multimédia à emprunter et à consulter ainsi que des accès internet. Elle s'appuie sur des collections encyclopédiques et pluralistes et favorise l'accès aux différentes formes d'expressions culturelles.

Cinémas

L'histoire du cinéma à Roanne remonte à 1908, avec l'ouverture de la première salle, l'Eden, place de l'hôtel de ville. D'autres cinémas verront le jour comme le Z, aujourd'hui remplacé par la discothèque Le Thé Dansant, L'Empire, rue Charles de Gaulle, disparu, le Médian (anciennement le Majestic, rue Anatole France) fermé en 2007, et le Marivaux devenu L'Espace Renoir.

Construit en 2007, Le Grand Palais dans le quartier rénové de la gare propose 9 grandes salles (1 900 fauteuils),. Conçu sur le modèle des multiplexes (écrans géants, séances nombreuses toute la journée, haute qualité d'image et de son), toutes ses salles sont accessibles aux personnes handicapées. Il remplace les cinémas le Médian et Le Palais des Fêtes. Ce dernier, en plus d'un cinéma, fut un dancing très fréquenté et un haut lieu du music-hall dans les années 1960-1970 (Maurice Chevalier, Édith Piaf, Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, etc. s'y sont produits), avant de devenir uniquement un cinéma en 1976.

L'Espace Renoir est classé Art et Essai. Un collectif d'associations réunies sous le nom de Ciné rivage, (722 adhérents en 2016), dont certains responsables sont issus de Ciné action faisant suite au Ciné club de Roanne acquiert progressivement la salle ex-cinéma Marivaux. L'Espace Renoir ouvre le 15 février 1989 avec la venue de Paul Grimault et la projection de son film La Table tournante. Le 22 septembre 1998, les locaux sont définitivement achetés, ce qui permet d'ouvrir une salle de 446 places ; elle est inaugurée avec la venue du roannais Pierre Chevalier (directeur de l’unité Fictions de La Sept-Arte) et par la projection du film La Vie rêvée des anges. Le cinéma sera rénové durant l'été 2002, et inauguré par le cinéaste roannais Pierre Étaix, dont la grande salle porte aujourd'hui le nom. En 2016, le cinéma a enregistré plus de 60 000 entrées.

Théâtre
Le théâtre de Roanne.

La ville dispose d'un théâtre à l'italienne.

Sur décision du maire Alexandre Raffin, il fut construit en 1884 par l'architecte Barberot et inauguré en 1885 par une représentation du Barbier de Séville.

Le théâtre fait l'objet d'une lourde rénovation de 1987 à 1989. Restauré et modernisé, il offre aux spectateurs un cadre élégant et aux artistes un outil adapté aux nécessités d'aujourd'hui. D'une capacité de près de 560 places, il offre un nouveau programme culturel chaque saison.

Directeurs du théâtre municipal depuis 1981,, :

  • 1981 -1996 : Thierry Boré
  • 1996 - 2006 : Eric Sadin
  • 2006-2008 : Bernard Saliba
  • 2008 - 2012 : Anne-Marie Barret
  • 2012 - 2014 : Abdelwaheb Sefsaf
  • 2014 - 2017 : Anne-Marie Barret
  • 2017 - 2021 : Agnès Houart
  • Depuis 2021 : Catherine Zappa
Le Scarabée
Le Scarabée.

Le Scarabée est un bâtiment conçu en 2008 par l'architecte Alain Sarfati. Il accueille sur la commune voisine de Riorges, un grand nombre de manifestations : salons, spectacles, concerts, conventions d'entreprises, séminaires, congrès, assemblées générales.

Quelques chiffres à propos de la salle du Scarabée : 6 600 GL Events dirigée localement par Laurence Bussière.

Le Scarabée est inauguré le 8 décembre 2008 par un concert de Charles Aznavour.

Toutes animations confondues, il a attiré plus d'un million de visiteurs depuis 2008.

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  10. Le Scarabée Site Officiel

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Roanne dans la littérature

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