Reyrieux

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Reyrieux : descriptif

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Reyrieux

Reyrieux est une commune française située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Talançonnais et les Talançonnaises du nom d'un ruisseau s'écoulant à proximité.

Géographie

Situation

Reyrieux est, jusqu'en 1900, la seconde commune du canton de Trévoux par la superficie, juste derrière Saint-André-de-Corcy. Le , elle perd les 474 hectares de Toussieux devenue commune et se retrouve de la sorte au cinquième rang.

Comme ses voisines Massieux, Parcieux et Trévoux, elle juxtapose la plaine alluviale de la Saône (en l'occurrence le remblaiement de la rive convexe d'un large méandre) avec les pentes mollement adoucies de la côtière.

Son village est à mi-pente, mais le territoire communal ne s'arrête pas à la lisière du plateau dombiste, car il englobe un assez vaste secteur autour de l'ancienne paroisse de Pouilleux devenue simple hameau. Cette partie est drainée par le ruisseau de Vignoles affluent du Morbier, donc sous affluent du Formans. Un autre ruisseau, la Talançonne, issu de la Côtière, s'en va directement à la Saône. Reyrieux est d'ailleurs un pays très riche en sources, résurgences des eaux du plateau.

La route départementale sillonne la partie basse du village, aux abords du hameau de Port-Bernalin où s'est fixée de tout temps l'activité industrielle. La voie ferrée Sathonay-Trévoux aujourd'hui supprimée, passe en dessous du village à une altitude moyenne de 171 mètres. À mi-pente, la départementale 4 F Neuville-Trévoux, serpente à travers le vieux village, du Trève d'Ars à Balmont, où elle rejoint la départementale 6 venue de Villars-les-Dombes et la départementale 4 venue de Meximieux par Saint-André-de-Corcy.

Le point d'altitude minimale du département de l'Ain se trouve sur le territoire de Reyrieux, à 163 m.


Communes limitrophes

Communes limitrophes de Reyrieux
Sainte-Euphémie,
Saint-Didier-de-Formans
Misérieux,
Toussieux
Saint-Jean-de-Thurigneux
Trévoux Reyrieux
Quincieux (Métropole de Lyon) Parcieux Civrieux

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villefranche », sur la commune de Villefranche-sur-Saône à 10 vol d'oiseau, est de 13,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Plusieurs routes traversent la commune. La route départementale 933 qui relie Lyon à Mâcon en passant par la rive gauche de la Saône dans le département de l'Ain et la route départementale 6 qui relie Trévoux à Saint-André-de-Corcy. La ligne 184 (Neuville Sur Saone TCL - Trévoux) du conseil général et la ligne 1 (Anse Gare - Reyrieux) de Saone Vallée desservent la commune.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Appelé successivement Romeuh, Rameuh, Rareuh, Raria, Rariaco, Reyriaco, Rayreu, Rairieu, dans le passé, cette paroisse apparaît pour la première fois dans une charte de 981.

Pour les noms multisyllabiques, x indique l’accentuation sur la dernière syllabe le différenciant avec le z final qui sert à marquer le paroxytonisme dans sa langue d'origine et en ce qui concerne Reyrieux la dernière lettre n'est jamais prononcée.

Histoire

Antiquité

À l'époque d'Auguste, au tournant de l'ère chrétienne, une villa d'une certaine importance est attestée au lieu-dit Chateauvieux ; cette occupation perdure jusqu'au . Ce site fait l'objet, dès son abandon, d'une récupération des matériaux jusqu'au . D'autres traces d'occupation sont attestées au Vieux Châtel et à la Gravière (conduit et réservoir), aux Sables (tombeau avec inscription), aux Bruyères (monnaies et poteries), à Pouilleux (monnaie et une « auge » médiévale, peut-être un sarcophage chrétien) et à la Grande Bruyère, un poignard daté de l'âge du Bronze moyen.

L'une des hypothèses de l'emplacement de la célèbre bataille de Lyon serait au-dessus du coteau de Balmont où commence la plaine des Bruyères en 197. Opposant Septime Sévère au proconsul Clodius Albinus, le conflit aurait pu opposer de 150 000 à 300 000 combattants. Toutefois, le lieu exact de la bataille fait débat entre historiens, notamment entre la rive gauche ou la rive droite du Rhône, avec une préférence pour la première mais sans aucune certitude, dans une zone allant de Lyon à Trévoux.

Moyen Âge

Dès 984, Reyrieux est cité sous le nom de Reiraco et son église fait déjà partie des possessions de l’Église de Lyon. Un Guichard de Reyrieux est mentionné en 1096 comme bienfaiteur d’un prieuré. En 1186, Étienne de Villars donnait à l’abbaye de l'Île-Barbe ce qu’il possédait à Reyrieux. Il laissait une fille, Agnès, qui, mariée à Étienne de Thoire fonda ainsi la maison de Thoire-Villars.

Dès le XIIe siècle, les hameaux sont dénommés Coste du Chateauvieux, Mas Martin, Mas de Veyssieux, Mas de Provinger et Mas du bray.

En 1226, il y avait à Reyrieux un clos de Villars et un mas appelé Saint-Martin. Un Jean de Veyssieux est cité dans un acte à cette date : il cède à Guichard de Frans, Chevalier, diverses terres, curtils et possessions à Reyrieux. À la fin du de Thoire-Villars affranchit les « mainmortables » de Reyrieux, dont les biens étaient soustraits au droit de mutation.

Au Trévoux à Villars-les-Dombes et l'autre de Lyon à Paris (via Mâcon).

En 1402, le dernier des Thoire–Villars, , vend ses terres de Dombes à de Bourbon et Reyrieux fait alors partie de la souveraineté de Dombes.

Époque moderne

Une dérivation du ruisseau « Talençon », qui a donné son nom aux habitants du village, a fait tourner des moulins pendant plusieurs siècles. Il a été d’une grande utilité pour l’irrigation des prés, faite à certaines périodes de l’année et à « heures réglementées ».

Le château de Robillon, situé dans le hameau de Balmont, possédé de 1672 à 1780 par Cadet de Garnerans, était le siège de la Haute Cour de justice de Dombes. Le mur d’enceinte date de 1772.

Les routes sont sillonnées par des diligences. À Balmont, non loin du chemin du clos, il y avait un relais de poste avec une auberge et un forgeron. En 1750, l’auberge servit de repaire au célèbre brigand Mandrin ; il aurait caché un butin au pied de l’un des chênes dans la montée de Balmont.

Le château de la Brosse, érigé en 1735 par le duc du Maine, souverain des Dombes, en faveur de Jérôme Duplessis, écuyer, maître des Requêtes au Parlement de Trévoux, est en 1770 la possession de la famille Bellet de Tavermont qui le fait démolir en 1872 pour faire place au château actuel.

En plus des hameaux existants dès le XIIe siècle, s'ajoutent à cette liste au XVIIIe siècle, d’autres hameaux : Balmont, les Bruyères, Herbevache, Pollieu, la Roche, les Sables et Saint-Sorlin où il y avait une chapelle.

En 1762, la Dombes est rattachée au royaume de France.

Époque contemporaine

En 1790, Reyrieux devient une commune du département de l'Ain appartenant au canton de Trévoux et comprend le hameau de Toussieux.

Au plein moment de la révolution agricole du Romains ; un peu plus tard, on devait élever un Hôtel des Eaux.

Cinquante ans plus tard, à la veille de la Grande Guerre, la vie agricole demeure l'essentiel de l'activité, avec l'apparition du colza, du maïs, le recul du chanvre et le développement de l'élevage comme partout en Dombes. Le marché hebdomadaire du jeudi était très animé ; la bourgade qui avait conservé ses activités artisanales et son commerce de détail, possédait déjà de nombreuses résidences où les familles de la bourgeoisie lyonnaise venaient passer la belle saison.

Jusqu'aux abords de 1960, Reyrieux reste un gros village calme, un peu « vieillot », avant de connaître un mouvement d'urbanisation remontant de Lyon, avec l'implantation de nouvelles entreprises dans la plaine alluviale. Comme la plupart des communes de la région, Reyrieux connaît un boom démographique consécutif à l'urbanisation des anciennes zones agricoles.

En 1985, Reyrieux devient le chef-lieu d'un nouveau canton, détaché de celui de Trévoux. En 2015, la commune est de nouveau rattachée au canton de Trévoux.

Histoire des Hameaux

Argil

Fief possédé, en 1461-1499 par Antoine du Bourg, en 1540 par Eustache Riquet, puis par les familles de Champier, de Villeneuve, d'Emguimbert, de Pramiral et de Foudras.

Brosse (la)

Fief érigé, au mois d', par le duc du Maine, souverain de Dombes, en faveur de Jérôme Duplessis, écuyer, maître des requêtes au parlement de Trévoux. En 1770, il appartenait déjà à la famille Bellet de Tavernost, qui en a toujours joui depuis.

  1. a b c et d André Buisson, Carte archéologique de la Gaule. L'Ain. 01, Académie des inscriptions et belles-lettres, 1990, (ISBN ), pp. 158-159.
  2. Yvan Le Bohec, La bataille de Lyon, Lemme edit, 2013 978-2-917575-34-5, pp. 46 à 55.
  3. Yvan Le Bohec, La bataille de Lyon, Lemme edit, 2013 978-2-917575-34-5, pp. 39 à 45.
  4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume II, Genève, 1991, (ISBN ), p. 772.
  5. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, A. Brun, Lyon, 1873, ARGIL, (lire en ligne).
  6. J. Baux, Nobil. Bresse, pp. 196, 255.


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