Oingt

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Oingt : descriptif

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Oingt

Oingt [wɛ̃] est une ancienne commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Du point de vue administratif, la commune a fusionné le 1er janvier 2017 avec les communes du Bois-d'Oingt et de Saint-Laurent-d'Oingt pour former la nouvelle commune de Val d'Oingt. Oingt est en 2019 un village médiéval restauré, dominant la vallée de l'Azergues et appartenant au pays des Pierres dorées, utilisées de tout temps comme matériau de construction

Classé parmi les plus beaux villages de France, la mairie adhère à l'association des plus beaux villages de France.

Géographie

Localisation

Oingt se situe dans le Beaujolais, au nord-ouest de Lyon, à l'ouest de Villefranche-sur-Saône et de l'autoroute A6.

Rose des vents Ville-sur-Jarnioux Rose des vents
Saint-Laurent-d'Oingt N Theizé
O    Oingt    E
S
Le Bois-d'Oingt Moiré

Géologie et relief

Le territoire, allongé du nord au sud, se situe sur des collines. Le village historique s'est implanté en haut de l'une d'elles, à environ 520 mètres d'altitude. Le point le plus haut se situe sur une colline au nord-est du village, à 652 mètres. Son sol est constitué de couches sédimentaires de l'ère secondaire. Le bourg est bâti sur une crête calcaire, dont la roche de couleur ocre, est le matériau de construction typique de la région. Le village est régulièrement exposé aux vents.

Hydrographie

Le ruisseau de Nizy, qui prend sa source à l'est du village, descend vers le sud dans le lit d'un vallon, jusqu'à 358 mètres en limite communale.

Lieux-dits

  • La Picotière
  • Font-Vieille
  • le Crêt du Layet
  • les Verchères du Layet
  • le Layet du haut et du bas
  • le Bourg d'en bas
  • la Guillardière.
  • le Patin

Voies de communication et transports

Oingt est desservie par la D 120 (du nord au sud, vers Le Bois-d'Oingt) et la D 96 (reliant la commune à Saint-Laurent-d'Oingt à l'est à Theizé à l'ouest).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Iconium en 1010 dans un acte notarié. Il est connu également sous les graphies de Yconium, Ichonio ou Ionio dans une charte apocryphe des années 1200,.

Le nom a évolué en Ioing après la chute du -c- intervocalique et finalement en Oingt.

L'origine du nom est inconnue, estimée d'origine celtique, grecque ou romaine. Celle-ci pourrait prendre comme origine les termes "en haut des vallées", soit "Ic-onnoe", latinisé par la suite.

  1. Anne-Marie Vurpas et Claude Michel, Noms de lieux de la Loire et du Rhône, Éd. Bonneton, Paris, 1997
  2. Cartulaire lyonnais, n°9, charte prétendument de 994.
  3. a et b PMRA, Oingt, 1992, p. 5.

Histoire

Antiquité

De nombreux outils découverts, bifaces et hache de pierre polie signalent une présence humaine dès la préhistoire. Les Ségusiaves vivaient sur les territoires occupés aujourd'hui par les départements de la Loire et du Rhône, leur capitale étant devenue Feurs, sur la Loire. C'est aux alentours du premier siècle que l'oppidum d'Oingt est édifié, probablement composé d'habitations regroupées en position de surplomb.

Dès cette époque, plusieurs chemins de portage se croisent à Oingt, reliant les gués de la Saône à ceux de la Loire. Ces chemins sont surtout utilisés pour le commerce de l'étain, un métal recherché durant l'antiquité : allié au cuivre, il permet la fabrication du bronze (ou airain). Diodore de Sicile décrit deux itinéraires possibles pour acheminer l'étain du sud des îles britanniques à la Méditerranée, ou il est distribué. L'un d'eux remonte la Loire jusqu’à Roanne. De là, il suit un sentier de portage de la Loire au Rhône, qu'il descend ensuite. Oingt est alors une étape importante avant de rejoindre les bords de Saône par la vallée de l'Azergues.

Durant l'époque gallo-romaine, Oingt est un castrum romain bâti en vue de Lyon sur la voie romaine d’Anse à Feurs, prenant alors le nom latin Yconium. Les Romains y introduisent rapidement la culture de la vigne, culture encore prédominante aujourd'hui (Beaujolais). Oingt bénéficiant d'une position de carrefour stratégique en vue de Lugdunum, un castellum (comprenant une auberge et un fortin permettant d'abriter une dizaine d'hommes) y est probablement établi. Il est également probable qu'une petite enceinte fortifiée entourait le castrum. Plusieurs voies romaines secondaires se croisent ainsi à Oingt, améliorant les anciens chemins piétonniers sans en changer les destinations et provenances. Les voies viennent de Lugdunum ou de plusieurs ports de la Saône : Anse (Asa paulini) ou Grelonge, gué près de Ludna (hameau de Saint-Georges-de-Reneins, autrefois étape et dépôt sur la voie romaine qui suit la Saône au nord de Villefranche). Elles mènent vers Roanne (Rodumna) ou Feurs (Forum Segusiavorum), cités de la vallée de la Loire.

L'influence romaine à Oignt laisse encore aujourd'hui quelques traces parcellaires : tuiles à rebord, chapiteau composite et pierre en grand appareil qui constituait la base de la muraille qui deviendra plus tard l'enceinte moyenâgeuse de la cité d'Oingt. Une monnaie de bronze à l'effigie de Lucius Verus, gendre de Marc Aurèle (161 - 167) a été retrouvée dans les années 1970. Un fragment de chapiteau gallo-romain est exposé dans le donjon.

Moyen-Âge

Au l'empire romain se démembre sous les coups des barbares. La ville se trouve au croisement de trois grandes voies : l'une provenant des Dombes, le long du Morgon, une autre de Limonest, et la troisième allant d'Anse à Roanne par Valsonne. Ces grandes voies d'accès sont le premier point d'entrée des invasions barbares qui marqueront la première destruction d'Oingt.

La première mention de la seigneurie d'Oingt sous le nom de Castrum Iconii figure dans le cartulaire de l'abbaye de Savigny : dans un acte de 1093 y est mentionné Umfred d’Oingt et son fils Guichard, à qui l'abbé de Savigny confie la protection des terres du village et de Saint-Laurent-d'Oingt. Enclavé dans les biens de l'abbaye, le site fortifié d'Oingt bénéficie d'une position stratégique : il domine un vaste territoire et permet d'installer de solides défenses sur la vallée de l'Azergues.

En 1173, lors du partage du Forez, le château de Chatillon et le château d'Oingt sont inclus dans le Lyonnais. Guichard II accepte à contrecœur de devenir le vassal de l'archevêque de Lyon, qu'il a combattu peu de temps auparavant sous la bannière de Guy II de Forez.

Au château à motte. On doit également à cette famille seigneuriale plusieurs constructions aux alentours (en particulier le château de Châtillon d'Azergues ; et à Theizé) ; la seigneurie d'Oingt s'étendait, en effet, bien au-delà du village actuel. On peut encore admirer dans le village d'Oingt de nombreux vestiges du XIIIe siècle du château Neuf, comme la porte du Nizy, le donjon d’où l’on domine toute la région de la vallée d’Azergues, l’ancien logis seigneurial.

L'actuelle église est l'ancienne chapelle castrale ; elle est remarquable par ses statues en bois doré, et par le chœur gothique où les voûtes sont supportées par huit culots sculptés, que l'on a proposé d'identifier avec la famille du seigneur Guichard IV d'Oingt (dont l'une des filles, Marguerite d'Oingt, est une des premières écrivains en franco-provençal).

Faute de descendants mâles, la seigneurie d'Oingt passa à la famille de Fougères (en Beaujolais), dont Claude de Fougères, baron d'Oingt, qui s'illustra le 11 avril 1544 à la bataille de Cérisoles en commandant la compagnie du Comte de Montrevel, et y fut tué. Sa fille Huguette, baronne d’Oingt, épousa Pierre de Châteauneuf de Rochebonne, gouverneur du Velay, et en 1525 la seigneurie passa à la famille de Châteauneuf, originaire du Vivarais (le château de Theizé prend alors le nom de Rochebonne). Au fil du temps et des alliances, les Marcilly de Chalmazel et les Talaru furent aussi des héritiers partiels de la maison d'Oingt.

Le bourg d’Oingt fut totalement détruit en 1562 par le baron des Adrets, il s’ensuivit une épidémie de peste qui décima une grande partie de la population du village.

Le dernier seigneur de la lignée des Châteauneuf de Rochebonne fut Charles-François de Châteauneuf de Rochebonne, archevêque de Lyon de 1731 à 1740. Après lui, la seigneurie fut vendue.

Le , la foudre s'abattit sur le clocher, que le curé avait fait construire en 1745, tuant six personnes et en terrassant deux-cents, dont quarante furent blessées. La tradition rapporte que seul le curé fut épargné.

En 1964, est créée l'association des amis du vieux village d'Oingt (AVVO) afin de créer des événements (festival des orgues de Barbarie) qui permettent d'attribuer les gains au maintien et à la restauration de ses richesses historiques.

La chapelle du château a été l'objet de soins attentifs ; devenue aujourd'hui l'église du village, elle est remarquable par la qualité de son appareil, les culots du chœur ou la statuaire. Le programme s'est poursuivi par la vieille Maison commune du Les Plus Beaux Villages de France. Comme beaucoup de communes françaises, Oingt subit des dégâts au cours de la tempête de décembre 1999. L'école, l'église et de nombreuses toitures majoritairement à l'ouest du village ont été les victimes de cette tempête qui a touché également les forêts au nord-ouest du bourg.

  1. Carte des voies antiques de la région lyonnaise, annexée à l'ouvrage de M.Germain Les routes du Rhône à travers les âges
  2. De la Chenaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la Noblesse, tome XIV, Schelssinger Frères, , p. 178


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Héraldique

Les armes d'Oingt se blasonnent ainsi : D'argent à la fasce de gueules chargée de trois étoiles d'or.

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Oingt dans la littérature

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