Montriond
Localisation
Montriond : descriptif
- Montriond
Montriond [mɔ̃tʁijɔ̃] est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Montriond est située en vallée d'Aulps, dans le massif du Chablais.
Communes limitrophes
Saint-Jean-d'Aulps | Abondance | |||
Essert-Romand | N | Abondance | ||
O Montriond E | ||||
S | ||||
Morzine | Monthey, Val-d'Illiez ( Suisse, Valais) Champéry ( Suisse, Valais) |
Toponymie
Montriond est le nom de la commune créé à lors de sa séparation de la commune de Saint-Jean-d'Aulps, le .
Ce toponyme est issu de Mont riond — riond désigne une forme irrégulière — et trouve son origine dans la forme latine mons rotondus, « le mont arrondi »,.
Jusqu'en 1718, Montriond désignait le village du chef-lieu où fut construite la chapelle ancestrale en 1539[réf. nécessaire]. Le , Montriond est devenu le nom de la paroisse rassemblant les villages ou hameaux de Lellex (l'Elé), de Montriond et de Chairavaux.
Jusqu'au siècle, le hameau de Montriond ainsi que les différents lieux d'habitation de la vallée (notamment Chéravaux et d'Ellex) appartiennent à la paroisse de Saint-Jean-d'Aulps. Cette vallée de la dranse de Montriond portait initialement le nom « Chéravaux »,. Mot dont on trouve son origine avec grangiam de Caravalle, « grange de Chairavaux ». Le toponyme subsiste aujourd'hui avec le lieu-dit Pied de Chéravaux, sur la rive droite de la dranse de Morzine (à proximité de la route de Thonon).
Il y aurait deux origines probable. Soit il aurait été donné par les moines de l'abbaye cistercienne Sainte-Marie d'Aulps en hommage à leur abbaye mère, Clairvaux (Claravallis). Soit il désigne la « Vallée des pierres » (Caravallis), d'après la Monographie illustrée de Montriond, publiée dans les documents de l'Académie chablaisienne. Les toponymes formés sur la racine car- et ses dérivés, d'origine préceltique, sont nombreux en pays de montagne ; on retrouverait cette racine, par exemple, dans le nom de la dent du Chat.
Le -t est muet en savoyard et la prononciation devrait être Monrion. Toutefois, cet usage n'est que rarement appliqué pour la commune, car « le glissement de la prononciation savoyarde d'une commune chablaisienne vers sa version française est [parfois] proportionnelle à son attraction touristique », de plus Marc Bron, président de l'association des enseignants de savoyard/franco-provençal, explique « que cela permet aussi d'éviter de confondre avec Morillon, après Taninges ». En francoprovençal, le nom de la commune se prononce Meûryan, selon la graphie de Conflans.
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- Henry Suter, « », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
- Chablais 1980, p. 235.
- Delerce (A.), Recherches sur le chartrier d'Aulps. Reconstitution, édition et commentaire des chartes d'une abbaye cistercienne de montagne (1097-1307), thèse de l'EHESS, 2009, vol. 2, p. 270-272, n° 32.
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- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Le village est cité pour la première fois en 1181 dans un grand privilège adressé par le pape Alexandre III à l'abbaye d'Aulps sous la forme grangiam de Caravalle , « grange de Chairavaux ». Les granges constituaient les rouages essentiels de l'économie des monastères cisterciens. Le terme grangia désignait à la fois les bâtiments d'exploitation et l'ensemble de leurs dépendances foncières (alpages, vergers) et immobilières (moulins, battoirs, étables). En 1253, les abbés de la puissante abbaye cistercienne Sainte-Marie d'Aulps, (distante de 4 km de Montriond) achetèrent tous les droits de justice pesant sur les familles de Montriond au sire Aimon II de Faucigny. Le village fut dès lors intégré dans cette seigneurie ecclésiastique et forma avec le village de Morzine une des métralies (circonscription judiciaire et fiscale) de l'abbaye. Jusqu’au départ des moines cisterciens en 1792, les destinées du village se trouvèrent étroitement liées à celle de l’abbaye d’Aulps.
D’après les chartes médiévales, les habitants de Montriond étaient qualifiés de « Jomarons ». Ils appartenaient à une sorte de société d’entraide pour l’exploitation des alpages dont les aspects les plus marquants étaient des prêts de bêtes de labour ou la mise en commun des fruits du lait. Il s’agissait d’une forme très originale de groupement pastoral dont le but était d’optimiser l’exploitation de l’alpage et de protéger les plus faibles de ses membres. Cette organisation primitive de la communauté villageoise se confondra plus tard avec les confréries.
En 1534, le hameau de Montriond obtient l'édification d'une chapelle. Après la création de la paroisse en 1717 « en faveur des communiers des 2 hameaux d'Ellex, Mont Riond et la vallée de Chairavaux.», Montriond forma une communauté indépendante de Saint-Jean-d'Aulps en 1741. La commune obtient sa propre école en 1775.
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- Duparc 1966.
- Chablais 1980, p. 236.
Héraldique
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Les armes de Montriond se blasonnent ainsi : D'or à un coupeau de sinople issant d'une mer ondée d'argent, chaussé aussi de sinople, au chef de gueules chargé d'une croisette tréflée aussi d'argent accostée à dextre d'une rose du champ et à senestre d'un cœur du même. |
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